12.03.06 |
D'autres
lunes renferment également de vastes quantités d'eau liquide
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n'est pas la seule lune du Système Solaire où l'on pense qu'il existe
de l'eau sous forme liquide. Europe, Ganymède et dans une moindre
mesure Callisto, en piègeraient également dans leur sous-sol.
Reste que dans le cas de ces trois satellites Galiléens de Jupiter,
ces réservoirs d'eau sont enfouis à plusieurs centaines de kilomètres
sous leur surface gelée.
Europe
D'un diamètre de 3160 km, Europe est un monde recouvert d'une épaisse
couche de glace de plusieurs dizaines de km d'épaisseur, brisée
et craquelée en de nombreux fragments. Tout laisse à penser que
la lune possèderait une ionosphère et une atmosphère ténues en oxygène.
La sonde Galileo a permis de découvrir un faisceau d'indices fort
pour l'existence d'un océan d'eau liquide. L'océan souterrain a
été détecté à cause de son influence sur le champ magnétique émanant
de Jupiter. Compte tenu de la surface d'Europe, on pense que cette
eau est salée. Notez que cet océan serait global, c'est-à-dire qu'il
recouvre complètement la lune ! Galileo a montré des effets de marrées
ou de dérive de gigantesques régions glacées que l'ont peut imputer
à Jupiter, mais également à une surface souterraine liquide. Notez
que ces marées joviennes sont la source d'énergie qui permettrait
à l'océan de rester sous forme liquide.
De façon à être objectif, on signalera que certains chercheurs doutent
de cet état liquide. Il serait possible que cette couche souterraine
soit composée de graphite - un des états du carbone - ou encore
d'une autre matière très riche en carbone.
Une activité biologique sur Europe ?
S'il est un endroit du Système Solaire où la vie a pu apparaître,
Europe est de ceux-là. Pour appuyer cette belle hypothèse, les scientifiques
estiment que la friction entre les blocs de glace de surface, générée
par les puissantes marées induites par Jupiter, peut créer des poches
d'eau liquide. La friction dégagerait alors une chaleur suffisante
pour faire fondre la glace près du point de contact. Combinée avec
les sels présents dans la glace, cette chaleur permettrait à l'eau
de conserver son état liquide.
On la vu dans de précédents articles, la vie a également besoin
de chaleur et d'un environnement propice aux réactions chimiques.
Or, ces poches d'eau seraient suffisamment proches de la surface
pour baigner dans la lumière solaire. Aussi éloigné soit-il d'Europe,
le Soleil à cette distance peut quand même fournir l'énergie nécessaire
au développement d'une forme de vie primitive. C'est-à-dire que
des bactéries auraient le temps d'exister avant de se trouver piégées
par les glaces.
Autre hypothèse intéressante, la vie sur Europe peut également avoir
évolué profondément sous la surface, autour d'orifices volcaniques,
sur le plancher océanique. Bien que les images de Galileo montrent
une activité géologique récente sur Europe, il est très difficile
d'en déterminer l'origine et la nature. Reste que cette hypothèse
tient si l'on se réfère à ce qui se passe sur Terre.
La dernière hypothèse s'appuie sur l'existence d'une saumure liquide.
Certains scientifiques pensent que la croûte d'Europe est beaucoup
trop épaisse pour permettre le développement de bactéries sous-marines,
tout en admettant la présence probable d'une glace tiède susceptible
d'interagir avec une poche de glace enrichie en sel. Une fois fondue,
cette glace pourrait donner naissance à une saumure liquide et abriter
une vie primitive.
Ganymède
Avec un diamètre de 5260 km, Ganymède est la lune la plus grosse
du Système Solaire et dépasse en taille les planètes Mercure et
Pluton. Sa surface gelée apparaît très accidenté, déchirée même
signe d'un intense bombardement cométaire et/ou d'astéroïdes.
Son océan global d'eau liquide a également été découvert par Galileo,
tout comme pour Europe, c'est les données magnétiques enregistrées
par Galileo lors de multiples survols qui semble la meilleure explication
pour expliquer l'existence d'une couche liquide. L'hypothèse d'un
océan d'eau salée est confortée par d'autres observations. Des mesures
infrarouges ont mis en évidence des minéraux salins hydratés au
niveau de la surface, qui attesteraient d'importantes remontées
d'eau.
Selon les scientifiques, l'océan d'eau liquide serait situé à environ
200 kilomètres sous la surface de Ganymède. Sa profondeur atteindrait
plusieurs kilomètres et sa salinité serait comparable à celles des
océans terrestres.
Où il y a de l'eau, il y a de la vie
Nombreux sont les scientifiques à penser que tant qu'il y a de l'eau
sous forme liquide, la vie trouvera une voie pour apparaître. Ce
qui est vrai pour la planète Terre peut très bien l'être également
sur d'autres régions du Système Solaire.
Sur Terre, la vie peut prospérer dans des endroits inhospitaliers
pour l'homme où les températures peuvent être extrêmes, de plusieurs
centaines de degrés à quelques dizaines de degrés sous zéro. Mais
la vie peut également s'affranchir de la lumière solaire et se développer
dans une obscurité pour ainsi dire totale ou sous une lumière intense.
Un exemple probant est la découverte en 2000 d'extrémophiles se
nourrissant d'hydrogène et de dioxyde de carbone et rejetant du
méthane. Ces organismes très particuliers n'ont besoin ni d'oxygène,
ni de la lumière solaire. Ils prélèvent l'hydrogène contenu dans
les rochers, dans le voisinage de sources d'eau chaude souterraines.
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(12.09.05)
(15.09.05)
(décembre 2000)
(06.09.05)
(28.07.05)
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Les vraies couleurs d'Europe
Crédits NASA / JPL
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Ganymède
(les détails les plus petits mesurent 13,4 km)
Crédits NASA / JPL
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