16.03.06 |
Retour sur
le succès d'Ariane 5 V-170
La 'GTO améliorée'
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Ce réussi de l'année par
l'est à plus d'un titre. Il confirme la maîtrise du lancement double,
bien que ses limites soient apparues au grand jour et démontre les
capacités d'Arianespace et d', maître d'oeuvre de la production, à améliorer
les performances du lanceur.
La 'GTO améliorée'
Dans ce la cas de cette mission, Arianespace visait une orbite de
transfert géostationnaire améliorée. C'est-à-dire un périgée plus
élevé que d'habitude. Rappelons que le périgée est le point de l'orbite
le plus prés de la Terre. La 'GTO améliorée' est rendue possible
par la réserve de performance que présentait la version utilisée
pour ce vol. Ariane 5 ECA est la version la plus puissante de la
famille Ariane 5 en service. Capable de transporter jusqu'à 10 tonnes,
la fusée n'était pas utilisée au maximum de ses capacités. La charge
utile (les deux satellites) totalisait une masse de 8,5 tonnes.
Dans ces conditions, le fait d'avoir une orbite de transfert géostationnaire
au périgée plus élevé permet de gagner sur la Delta V de Boeing,
un des principaux concurrents d'Ariane 5. Enfin, autre paramètre
à prendre en compte, le carburant économisé par le satellite lui
procure une durée de vie supplémentaire.
L'intérêt concurrentiel évident qui permet à l'opérateur du satellite
de moins utiliser de carburant pour monter son satellite sur son
orbite définitive. Sont en jeu, plusieurs mois d'activité opérationnelle.
On le sait tous, la durée de vue d'un satcom est liée avant tout
à ses réserves en carburant qui lui permettent de rejoindre son
orbite géostationnaire et de s'y maintenir pendant au moins de 12
à 15 ans. En attendant le tout électrique, ce seul paramètre sera
la norme prépondérante.
L'intérêt de tirer de nuit
On pourrait se demander pourquoi les lancements d'Arianespace interviennent
presque toujours de nuit, empêchant le public d'observer dans de
bonnes conditions le décollage, la séparation des boosters et la
traînée laissée derrière la fusée volant vers l'espace.
Le lancement de nuit n'est pas un caprice ! Il répond à quelques
impératifs. D'une part il s'agit d'économiser au maximum les batteries
du satcom en faisant en sorte que ses panneaux solaires se déploient
alors que le satellite qui vient de se mettre en orbite commence
à survoler la partie du globe se trouvant sous le Soleil, ce qui
permet un fonctionnement immédiat et optimal sans dépenser les batteries.
Deux autres paramètres sont à prendre en compte et qui eux limitent
la durée de la fenêtre de tir. Il s'agit des effets thermiques sur
le satellite et de la position des senseurs terrestres qui lui permettent
de s'orienter pour aligner le moteur d'apogée avant allumage pour
circularisation.
Les lancements de jour
Quant aux lancements de jour, ils s'expliquent par un profil de
mission ou la fenêtre de tir coïncide avec la journée. Mais les
lancements de jour sont avant tout rendus nécessaires pour des missions
bien spécifiques, comme le retour en vol, après la perte d'un lanceur
ou un vol de qualification. Dans ces cas bien précis, Arianespace
et les industriels de la filière Ariane ont besoin de suivre de
visu toutes les phases du vol, notamment la séparation des boosters
et des étages. Un important dispositif de caméras terrestres et
embarqués à bord d'un ou deux hélicoptères filment le décollage
et la phase d'ascension du lanceur jusqu'à sa sortie de l'atmosphère
terrestre.
Articles connexes
(12.03.06)
(17.11.05)
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Lancement d'Ariane 5 ECA (V 170), le 11 mars 2006, à
23h33 (heure de Lyon)
Crédits
2006 ESA / CNES / Arianespace & photo Optique Vidéo
du CSG
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