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L'exploration robotique de la planète Mars a montré certaines limites
que veulent corriger une équipe de scientifiques menée par un chercheur
de l'. La planétologie requiert une connaissance très
exhaustive des minerais qui forment la planète. Dans le cas de Mars,
on est loin du compte et des échantillons analysés n'ont jamais
révélé leur nature.
Pour pallier à cet inconvénient, les scientifiques ont décidé d'explorer
une nouvelle voie en lançant le développement d'un instrument de
type spectromètre Raman, dont le principe est relativement simple.
Il consiste à envoyer une lumière monochromatique (une seule couleur
et pas un mélange) sur l'échantillon à étudier et à analyser la
lumière diffusée.
Avec une pointe d'humour, le professeur R. Downs a nommé sont instrument
le 'tricorder', se rapportant à l'instrument utilisé par les membres
d'équipage du vaisseau Enterprise de la série Star Trek, pour identifier
la composition chimique d'un matériau en tenant simplement le dispositif
à proximité de sa cible.
Cette analyse spectrographique se différence des autres spectromètres
en ne faisant pas de prélèvement destructif. En fait, le spectromètre
Raman tire une sorte de rayon laser sur l'échantillon à étudier.
Les atomes qui composent l'échantillon sont excités et une légère
émission lumineuse est émise dans une longueur d'onde bien spécifique
qui représente la signature du matériau. Pour ainsi dire, il s'agit
d'une sorte d'empreinte digitale sans aucune erreur possible.
Cet instrument qui en est au stade exploratoire intéresse la NASA.
Les scientifiques qui travaillent dessus aimeraient beaucoup l'embarquer
sur , un rover de prochaine génération attendu
sur Mars vers 2010.
Reste un problème de taille. Le spectromètre Raman ne peut identifier
que les minéraux déjà identifiés. Au jour d'aujourd'hui, une grande
variété de minerais martien n'est pas identifiable tout simplement
parce que la signature de ces éléments n'a pas été obtenue et cataloguée.
En plus du développement de l'instrument, les scientifiques sont
donc en train de compiler une base de données qui vise à rassembler
la signature des 4000 minéraux connus sur Terre ! Près de 1500 ont
d'ores et déjà été identifiés ! On est jamais à l'abri de surprises,
mais ces 4000 signatures devraient suffire pour étudier la surface
de Mars.
Enfin, ce procédé s'avère bien plus pertinent dans ses résultats
et plus fiable que d'autres instruments d'identification déjà envoyés
sur Mars. On pense à des instruments utilisant par exemple, la diffraction
de rayonnement X ou des microsondes électroniques. Ces techniques
nécessitent de meuler, d'abraser l'échantillon et/ou de le polir
d'une façon spécifique.
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