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Lancé en août 2007, le lander Phoenix doit se poser sur Mars le
25 mai 2008. La trajectoire de 3 sondes en orbite autour de Mars
est en cours de modification de façon à ce qu'elles se trouvent
au-dessus de Phoenix au moment de son atterrissage.
Atterrissages difficiles
Les atterrissages sur Mars sont toujours difficiles. Depuis le début
de l'exploration robotique de cette planète, 1 sonde sur 2 s'écrase
en moyenne contre. Le plus ennuyeux, c'est que dans la plupart des
cas on ne sait pas ce qu'il s'est passé !
La NASA a donc mis en place de nouvelles normes pour la couverture
d'engins robotiques en situation d'atterrissage. Si pour une raison
ou une autre Phoenix devait échouer dans sa tentative d'atterrissage,
la présence de 3 sondes au-dessus devrait permettre à la NASA de
récupérer suffisamment de données pour comprendre ce qui s'est passé.
Les données transmises par Phoenix seront relayées à la Terre pendant
les phases de la rentrée atmosphérique, de la descente et de l'atterrissage.
Si tout se déroule comme prévu, la transmission de l'information
se poursuivra pendant une minute après l'atterrissage du module
à la surface de la planète.
Les trajectoires de MRO, Mars Odyssey (NASA) et de la sonde européenne
Mars Express ont été modifiées de façon à ce que ces 3 sondes trouvent
au-dessus de Phoenix au moment de son atterrissage et soient en
mesure de capter les signaux lorsque le lander entrera dans l'atmosphère
martienne le 25 mai 2008.
Même les rovers Spirit et Opportunity de la NASA ont participé aux
préparatifs en simulant les transmissions de Phoenix aux autres
orbiteurs à des fins d'essais.
Dans l'atmosphère
Phoenix entrera dans les couches supérieures de l'atmosphère martienne
à la vitesse de 5,7 kilomètres à la seconde. Pendant les sept minutes
qui suivront, il aura recours à la friction de son bouclier thermique,
à un parachute, puis à des rétrofusées pour ralentir sa course à
une vitesse d'environ 2,4 mètres à la seconde avant de se poser
sur ses trois pattes.
Odyssey, qui est normalement orienté vers le bas, sera incliné de
sorte que son antenne fonctionnant dans la bande UHF soit pointée
vers le module Phoenix lors de la phase de descente. La sonde recevra
les informations de Phoenix, puis les transmettra immédiatement
vers la Terre au moyen d'une antenne à gain élevé plus puissante.
En guise de précaution, les deux autres orbiteurs, soit Mars Reconnaissance
et Mars Express, enregistreront les signaux transmis par Phoenix
durant sa descente pour s'assurer que toutes les données sont captées,
puis ils transmettront le fichier complet vers la Terre après l'atterrissage
du module.
Au sol
Le soutien fourni à la mission Phoenix englobe également l'examen
continu des sites d'atterrissage possibles. Une fois que l'engin
aura touché le sol, l'appui portera sur la transmission des communications
entre Phoenix et la Terre pendant les trois mois de sa mission.
De plus, des stations terriennes de la NASA et de l'Agence spatiale
européenne effectuent divers calculs pour déterminer la trajectoire
de Phoenix avec une très grande précision.
Notez que le choix d'un site d'atterrissage est toujours un compromis
entre d'une part les désirs des scientifiques vis à vis d'une région
particulièrement intéressante et d'autre part la volonté des ingénieurs
de disposer d'un terrain permettant un atterrissage pratiquement
sans risque, dans le but évident d'éviter la destruction de la sonde.
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