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Après avoir tournée 16 mois autour de la Lune, la sonde chinoise Chang'e-1 s'est écrasée contre. Il s'agit de la fin de la première mission du programme lunaire chinois, qui en comporte trois.
L'étape suivante prévoit le retour d'échantillons lunaires qui se fera en deux phases. Un démonstrateur sera lancé sur la Lune en 2011 (Chang'e-2) pour tester les technologies nécessaires au retour d'échantillons lunaires et réduire autant que possibles les risques techniques prévu avec la mission suivante Chang'e-3, en 2017.
Chang'e-2
Lors de cette phase, la Chine prévoit l'alunissage d'un rover et non pas d'un lander en 2012. La sémantique est importante. A la différence d'un lander, un rover est capable de se déplacer autour de son point d'atterrissage, comme les rovers Spirit et Opportunity. Cela implique le développement d'un engin plus complexe et la mise au point du système de propulsion du rover, ce qui n'est pas une mince affaire quand on sait que chaque gramme a une répercussion sur la masse totale à lancer depuis la Terre.
Cette mission vise à tester les technologies nécessaires au retour d'échantillons lunaires et acquérir une certaine maîtrise de l'atterrissage en douceur pour poser plus lourd les prochaines fois. D'un point de vue scientifique, les objectifs sont vastes. On retiendra une étude à grande échelle de la lune, de sa tectonique et de sa structure interne et une petite expérience de mesure des courants thermiques ainsi que la rémanence du sol au point d'atterrissage.
Le rover se déplacera autour de son site d'atterrissage. Il sera équipé d'instruments scientifiques qui permettront l'analyse par différents procédés et longueurs d'ondes de son site d'atterrissage et ses environs. Des observations astronomiques et du système Soleil-Terre-Lune sont envisagées mais sans plus d'information.
Reste une interrogation. La Chine n'a toujours pas précisé si le carier restera en orbite avec des instruments. Deux scénarii sont envisageables. L'un prévoit le lancement du rover à l'intérieur du module d'atterrissage, l'ensemble étant propulsé par un étage de croisière entre la Terre et la Lune (de type mission MER). L'autre scénario possible est plus complexe car il prévoit l'utilisation d'un module orbital, mission de type Cassini-Huygens. Dans ce cas, l'orbiter larguerait le module de descente tout en restant en orbite pour une activité opérationnelle de plusieurs mois.
Chang'e-3
Cette dernière étape est la plus ambitieuse du programme car elle prévoit le retour sur Terre d'échantillons lunaires. L'architecture de la mission est simple. La chine prévoit le lancement d'un engin en 2017 qui déposera à la surface de la Lune un rover équipé d'un bras robotique utilisé pour rassembler des échantillons du sol. Une analyse in situ de ces échantillons est prévue de façon à rapporter sur Terre les plus prometteurs .Les échantillons seront placés dans une capsule de rentrée atmosphérique et retournera sur Terre.
Mais plusieurs zones d'ombres demeurent. Aucune information n'est disponible sur cette phase de la mission qui apparaît comme la plus cruciale avec la remontée en orbite lunaire et le retour sur Terre.
Noter que la mission du rover ne se terminera pas avec le retour sur Terre des échantillons lunaires. Le rover poursuivra son activité autour de son site d'atterrissage et ses environs. Il se peut que le site d'atterrissage de la mission de 2017 soit utilisé par la suite pour installer une sorte de poste avancé préfigurant des missions habitées. Mais on n'en est pas là et beaucoup de chemin reste à faire avant de voir le drapeau chinois flotter sur la Lune.
Etapes suivantes
Les étapes suivantes c'est-à-dire l'envoi d'hommes sur la Lune, opération préliminaire à l'établissement d'une base permanente sur le sol lunaire ne sont pas à l'ordre du jour. Consciente que l'envoi d'hommes sur la Lune ne sera pas une mince affaire et que le financement d'un tel projet sera colossal, la Chine préfère avancer par étape et consolider l'accès à l'orbite basse. A partir de la, il sera temps de développer un nouveau système de transport capable de rejoindre la Lune.
On l'a vu pour les Etats-Unis en leur temps avec les missions Apollo, les gaps technologiques à franchir sont importants. Même si la situation est différente de celle de l'Amérique des années 60, la Chine doit faire face à certaines lacunes et se préparer à supporter des surcoûts financiers et des échecs.
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