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19.03.09 |
Le
changement climatique va empirer, selon les dernières données
scientifiques |
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En 2007, les gouvernements et les chercheurs qui ont concouru à
la préparation du Quatrième rapport d'évaluation annuel du Groupe
d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ont
conclu que le réchauffement de la planète était sans équivoque,
déjà en cours et presque certainement causé par les activités humaines.
Depuis, un vaste éventail d'études scientifiques a mis à jour certaines
des données du GIEC, indiquant que le changement climatique, pour
le moins au regard des émissions de gaz à effet de serre, de la
diminution de la banquise dans l'océan Arctique et du réchauffement
dans l'Antarctique, se ferait plus rapidement que les experts ne
l'avaient initialement prévu.
« Si vous regardez les nouvelles données,
vous verrez clairement que les choses ont continué à changer et
qu'elles ont changé très rapidement, et surtout de façons qui avaient
été suggérées par le GIEC mais qui n'avaient pas été confirmées,
les preuves n'étant pas assez solides à l'époque », a
dit Christopher Field, directeur du programme d'écologie mondiale
à l'Institut scientifique Carnegie de l'université Stanford, en
Californie, lors d'une séance d'examen de la commission sénatoriale
sur l'environnement et les travaux publics, le 25 février.
Au début de la même semaine, lors de son voyage en Chine, la secrétaire
d'État Hillary Clinton a abordé le changement climatique lors de
sa visite le 21 février à la centrale électrique Taiyang Gong, à
Pékin.
« Quand les États-Unis et la Chine ont
établi des relations diplomatiques, il y a de cela 30 ans maintenant,
le changement climatique ne figurait pas à l'ordre du jour
», a dit Mme Clinton. « Mais aujourd'hui,
nous savons que le changement climatique et l'énergie propre sont
deux des plus importants défis auxquels sont confrontés nos deux
pays et en fait le monde entier. »
« Le changement climatique est un problème
monumental », a dit l'envoyé spécial des États-Unis pour
l'environnement, M. Todd Stern, lors de la même visite. « Les
chercheurs nous mettent en garde contre cette menace depuis de nombreuses
années. Et les preuves qui s'accumulent suggèrent que les chercheurs
avaient sous-estimé l'étendue du danger plutôt qu'ils ne l'avaient
exagérée. »
Des inquiétudes internationales
Une étude récente menée par un groupe international de chercheurs
a paru le 23 février dans la revue Proceedings of the National Academy
of Sciences, mettant à jour les données du Troisième rapport d'évaluation
du GIEC, publié en 2001, et portant sur cinq domaines de préoccupation
à l'échelle internationale.
Dans le tout dernier rapport, les experts indiquent avoir trouvé,
depuis 2001, de nouvelles preuves plus solides de l'impact du réchauffement
planétaire sur des systèmes écologiques uniques et vulnérables -
notamment les récifs de coraux, les glaciers tropicaux, les espèces
en danger et autres - et les conséquences néfastes augmentent au
fur et à mesure que les températures montent.
Ils ont également trouvé de nouvelles preuves plus solides de l'impact
vraisemblable, sur les sociétés et les systèmes naturels, de phénomènes
météorologiques inhabituels qui deviennent de plus en plus probables
en raison du changement climatique. Les chercheurs ont également
pu confirmer que les régions à basse latitude et moins développées
courent en général davantage de risques que les pays à haute latitude
et plus développés.
Il est vraisemblable, disent les auteurs du rapport, que le changement
climatique fasse plus de dégâts qu'on ne le pensait, en raison de
la hausse des températures moyennes à l'échelle planétaire, et que
ce changement aura des conséquences néfastes pour des centaines
de millions de personnes.
Le danger que le dégel du pergélisol du Groënland et de l'Antarctique
contribue davantage à la montée du niveau des océans, serait plus
significatif que prévu si l'on se fonde sur les modèles du dégel
étudiés dans le quatrième rapport d'évaluation, précisent les experts
; et une montée de plusieurs mètres de plus du niveau des océans
pourrait se produire en quelques siècles plutôt que millénaires.
« Plus nous en savons sur ce problème,
et plus sévère et rapproché semble le danger », a dit
Michael Oppenheimer, co-auteur du rapport et professeur de sciences
géologiques et d'affaires internationales à l'université Princeton,
dans des remarques le 23 février à Stanford. « Réduire
rapidement les émissions de gaz à effet de serre est le moyen le
plus sûr d'amenuiser le danger, et c'est de cette façon que les
gouvernements doivent réagir. »
Des efforts assidus d'atténuation des émissions sont nécessaires
Les efforts d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre
à l'échelle internationale « n'ont pas
été brillants », a dit le président du GIEC Rajendra
Pachauri à la commission sénatoriale, mais il serait moins coûteux
de réduire ces émissions que de ne rien faire pendant que leur concentration
dans l'atmosphère s'accroît.
« Il ne s'agit pas d'une proposition onéreuse
», a-t-il dit à l'audition. « Le
GIEC a déterminé, par exemple, sur la base de ses évaluations, que
si la hausse des températures peut être limitée entre 2 et 2,4 degrés
centigrades, les émissions de gaz carbonique devraient atteindre
leur concentration maximum d'ici 2015 avant de commencer à baisser.
»
Le coût de ce plan strict d'atténuation, a dit M. Pachauri, ne dépasserait
pas 3 % du produit intérieur brut mondial en 2030.
Le GIEC entame son cinquième rapport d'évaluation, qui devrait être
achevé en 2014. Il sera établi avec la participation d'experts sur
le changement climatique spécialisés dans diverses disciplines afférentes,
et de représentants de gouvernements.
Le GIEC a demandé aux gouvernements et organisations qui ont participé
au quatrième rapport d'évaluation d'offrir des suggestions et points
de vue pour le rapport suivant. Leurs commentaires sont actuellement
évalués et d'autres devraient être présentés à la 30e session du
GIEC qui se tiendra du 21 au 23 avril, à Antalya, en Turquie.
Les rapports du GIEC
- le Groupe de travail I, qui évalue les aspects scientifiques
du système climatique et de l'évolution du climat
;
- le Groupe de travail II, qui s'occupe des questions concernant
la vulnérabilité des systèmes socio-économiques
et naturels aux changements climatiques, les conséquences
négatives et positives de ces changements et les possibilités
de s'y adapter ;
- le Groupe de travail III, qui évalue les solutions
envisageables pour limiter les émissions de gaz à
effet de serre ou atténuer les changements climatiques ;
- l'équipe spéciale pour les inventaires nationaux
de gaz à effet de serre, qui est chargée de mettre
en ouvre le Programme du GIEC dans ce domaine.
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