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	Mission MER (Opportunity & Spirit)
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27.06.03	La présence d'eau sur Mars se confirme
	Alors que plusieurs sondes et rovers sont en route pour rejoindre Mars et que Mars global surveyor et Mars Odyssey orbitent autour de la planète, les preuves de la présence d'eau sur Mars se précisent, abondent même. Tout récemment, des scientifiques utilisant des données produites par les deux sondes en orbite ont suggéré que le pergélisol du pôle nord de la planète est encore plus riche en eau que le pôle sud. Ces derniers estiment que le pôle nord contient environ un tiers en plus d'eau que le pôle sud. Rappelons qu'il y a un an environ Mars Odyssey avait, pour la première fois, détecté la présence de quantités significatives d'hydrogène ayant probablement pour origine de la glace dans la région polaire méridionale de la planète. Enfin, en 2000, des photographies de Mars global surveyor ont suggéré l'existence de traces d'écoulements récents provoquées selon toute vraisemblance par de l'eau liquide Aujourd'hui, l'existence de glace augmente les possibilités que la vie microbienne ait évolué sur Mars, ou évolue encore sous une forme et dans des lieux qui restent à identifier et devrait rendre plus pratique, voire moins problématique, l'exploration de la planète par les êtres humains.
	> Crédits NASA / JPL / GSFC / IKI
05.05.03	Big Blue Baseline Inflatable Glider Balloon Launched Unmanned Experiment
	Des étudiants de l'Université du Kentucky, soutenus par la NASA, développent des ailes susceptibles d'équiper un petit planeur martien capable de survoler la planète rouge plusieurs heures durant. Pour les scientifiques, la possibilité de disposer d'un tel engin pour explorer la planète offre de nombreux avantages. Il peut produire des images très fines et trouver des angles de vues impossibles depuis une sonde martienne en orbite. Enfin, il peut parcourir (survoler) une zone plus importante que ne le ferait un rover déposé à la surface de Mars. Toutefois, la réalisation de ces ailes doit s'accommoder des conditions propres à Mars. Son atmosphère est si fine, qu'un planeur a besoin d'ailes très longues et minces pour rester en l'air. Or, les contraintes liées à l'installation du planeur dans la coiffe d'un lanceur ou à bord d'une sonde martienne rendent impossible l'utilisation d'ailes rigides. D'où l'idée des étudiants de l'Université du Kentucky de développer des ailes capables de se gonfler en utilisant de l'époxyde, une matière qui a la faculté de se durcir au contact de la lumière solaire et ainsi d'éviter une instabilité du planeur.
18.02.03	Une carte martienne de la distribution de l'eau
	A partir des données fournies par un des deux spectromètres à neutrons embarqués à bord de la sonde Mars Odyssey, les scientifiques du Los Alamos National Laboratory ont pu dessiner la carte de la distribution de l'eau sur Mars. Pendant pratiquement une année, un spectromètre a soigneusement mesuré l'abondance de l'hydrogène présent à la surface de la planète rouge. La découverte de traces d'hydrogène, et par conséquent de la présence de minéraux hydratés aussi mis en évidence dans de plus faibles proportions dans les environs de la région équatoriale de Mars, indiquent une concentration d'eau estimée de 2 à 10% de la masse rocheuse. Une telle quantité est susceptible de recouvrir complètement la planète sous une dizaine de centimètres d'eau. Il faut savoir que le spectromètre à neutrons utilisé fonctionne jusqu'à une profondeur de 1 mètre, ce qui laisse présager de bien plus grandes quantités d'eau présentes dans le sous-sol de la planète. Notons que deux grandes régions, Arabia Terra, un désert martien s'étendant sur un peu plus de 3000 km, et une autre zone située à l'opposé de la planète, indiquent la présence de grandes quantités d'hydrogène sous la surface. Pour les ardents défenseurs de l'exploration humaine de Mars, la confirmation de la présence d'une telle quantité d'eau, répartie un peu partout autour du globe martien et ce à quelques centimètres de profondeur, renforce la faisabilité d'un tel projet. L'eau, est un des éléments clés de la réussite d'une mission habitée martienne. En disposer à moindre effort (donc à moindre coût), augmente sensiblement l'autonomie d'un habitacle martien et confère à l'équipage la capacité à subvenir à ses besoins quotidiens à partir des ressources de la planète rouge.
	Crédits DOE / Los Alamos National Laboratory
17.02.03	Traquer la vie à la surface de Mars
	La NASA a octroyé un contrat d'un montant de 900 000 dollars sur trois ans à l'Université Carnegie Mellon pour le développement d'une sonde martienne capable de détecter la signature chimique de la vie, quelque soit sa nature, à la surface de la planète rouge à partir d'un système de marqueurs fluorescents. Une fois pulvérisés à proximité de la sonde, sur une grande surface, ces marqueurs devront 'marquer' et donc révéler en rendant fluorescentes les molécules organiques susceptibles d'être vivantes. Bien que développés pour une sonde martienne, ces marqueurs pourraient être utilisés ultérieurement par la NASA sur d'autres missions planétaires à destination d'environnements hostiles des mondes lointains du Système Solaire, comme ceux, par exemple, qui orbitent près de Jupiter et de Saturne. Note : La détection d'une forme de vie à la surface de Mars se fera en fonction des connaissances que nous avons de la nature de la vie sur Terre. La première forme de vie qui est apparue sur notre planète était sûrement une molécule auto reproductrice dont l'exemple type est l'ADN. Cette molécule, à la base de toutes les formes de vie terrestres, est la plus répandue mais certainement pas la première à être apparue au regard de sa complexité. Le mécanisme de la vie sur Terre dépend de six éléments chimiques de base, les 'blocs de construction' : le carbone, l'hydrogène, l'azote, l'oxygène, le phosphore et le soufre. La détection sur Mars d'un ou plusieurs de ces éléments ne signifiera pas pour autant qu'une forme de vie perdure ou ait pu exister. Libre alors aux scientifiques d'imaginer un processus susceptible de mener à l'apparition de la vie sur Mars en tenant compte des caractéristiques de la planète sans que celle-ci soit bâtie à partir des blocs de construction propres à la Terre jusqu'à présent.
20.12.02	Un rover martien testé en Californie
	K9 est un rover affublé de six roues motrices et fonctionnant à l'énergie solaire conçu pour évoluer sur Mars. Développé conjointement par le JPL et le Centre Ames de la NASA il mesure 1,6 m pour de 65 kg. Il est équipé d'une boussole, d'une unité de mesure inertielle, d'instruments scientifiques et de caméras monochromatiques qu'il utilise pour sa propre navigation et le déplacement de ses instruments. Parmi ceux-ci, une caméra stéréo capable de créer des images en 3D du site d'exploration que les scientifiques utiliseront pour aider le rover à se déplacer. Actuellement, K9 subi de nombreux tests afin de s'assurer de son aptitude à être aussi autonome que fiable et de la capacité de ses instruments à fonctionner automatiquement, que se soit pour la sélection de cibles et/ou les expériences à conduire. Les tests ont lieu sur un terrain aménagé pour reproduire un environnement martien. Surnommé Marscape, il prend en compte de nombreuses caractéristiques géologiques présentes à la surface de la planète rouge, qu'il recrée, comme un cratère d'impact, un lit de lac asséché et une rivière qui s'en échappe, une zone volcanique ou encore une zone très chaotique constituée de roches et autres rochers de toutes tailles. Pour les scientifiques du projet, K9 peut prendre part à la mission Mars Science Laboratory (MSL) prévue en 2009. Toutefois, aucune décision officielle n'a été prise concernant sa participation.
17.12.02	Mars Global Surveyor
	La sonde américaine Mars Global Surveyor (MGS) vient d'entamer sa troisième année martienne de cartographie et devrait prolonger ses activités au moins jusqu'au mois d'octobre 2004. Pour les scientifiques associés au projet, la mission de MGS, débutée en mars 1999, est un vrai succès. La sonde a rempli tous ses objectifs initiaux qui l'ont conduit à scruter durant une année martienne (687 jours terrestres) la planète rouge. Aujourd'hui, la NASA a décidé d'associer étroitement MGS aux rovers MER dont l'atterrissage sur Mars est prévu en janvier 2004).
09.12.02	Mars Exploration Program
	Dans le cadre de son Mars Exploration Program, la NASA a sélectionné quatre concepts de missions en concurrence pour devenir la première mission Scout. les missions Scout sont les précurseurs d'une nouvelle classe de mission martienne en réponse au concept de missions reposant sur le fameux 'faster, better, cheaper' qui a montré ses limites. Le choix de la mission retenue sera annoncée à l'été 2003 pour un lancement en 2007. Elle bénéficiera de près de 325 millions de dollars. Les quatre concepts retenus sont SCIM, ARES, Phoenix et MARVEL. SCIM (Sample Collection for Investigation of Mars) est une mission de retour d'échantillons (en suspension dans l'atmosphère martienne) capturés au moyen d'un aérogel. De tels échantillons abriteraient des informations et des indices aptes à fournir des explications sur la chimie à l'œuvre sur Mars, sa surface son atmosphère et la possible activité biologique de la planète. ARES (Aerial Regional-scale Environmental Survey) devrait fournir les premières mesures in-situ de la basse atmosphère de la planète rouge fournissant ainsi aux scientifiques des indices sur l'évolution chimiques de la planète, son histoire climatique et sur sa possible activité biologique. La mission Phoenix se propose de traquer des éléments volatiles comme les molécules organiques générées récemment. Phoenix concentrera ses efforts au-dessus des sites où Mars Odyssey a récemment mis en évidence la présence de vastes concentrations de glace martienne dans le sol de la planète. Au cours d'une année martienne (22 mois terrestres) MARVEL (Mars Volcanic Emission and Life Scout) étudiera les réactions chimiques à l'œuvre dans l'atmosphère martienne et suivra le comportement de l'eau dans cette même atmosphère.
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