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Avec la sonde Mars Express, l'Agence spatiale européenne s'apprête
à conquérir Mars avec pour apothéose le débarquement d'hommes
à sa surface en 2029. Première mission européenne à destination
de la planète rouge, Mars Express est aussi la première mission
dite 'flexible' du programme scientifique à long terme de l'ESA.
Elle apportera une contribution considérable aux activités internationales
d'exploration martienne et mènera une série d'observations au
moyen d'instruments scientifiques très pointus.
Mars Express rejoindra la planète avec un temps de vol très court
de 6 mois entre les deux corps du fait d'un positionnement orbital
avantageux. Au terme de son voyage interplanétaire, elle entreprendra
une mission passionnante d'exobiologie qui doit ravir autant la
communauté scientifique que le grand public qui n'a de cesse d'être
fasciné par la planète rouge. D'autant plus que les données actuelles
montrent que la température sur Mars était probablement beaucoup
plus élevée dans le passé et qu'il semblerait maintenant qu'il
y ait eu des océans et donc que la vie ait pu s'y développer.
Mars Express recherchera la présence d'eau et décèlera dans la
mesure du possible toute trace de vie, qu'elle soit passée ou
présente. En outre, elle appréhendera le 'comportement' de la
planète dans sa globalité, cartographiera sa surface et étudiera
également son atmosphère.
Mars Express atteindra la planète rouge fin décembre 2003. Six
jours avant d'être placée sur son orbite définitive, l'Orbiteur
larguera le Lander Beagle 2, ainsi dénommé en hommage au navire
à bord duquel Charles Darwin eut l'idée de sa théorie de l'évolution.
L'orbiteur observera la planète et son atmosphère depuis une orbite
quasi polaire et fonctionnera au minimum pendant une année martienne
complète (687 jours terrestres). Beagle 2, quant à lui, atterrira
dans une zone équatoriale probablement recouverte d'eau par le
passé, susceptible d'avoir conservé des traces de vie. '
Avec Mars Express, l'Europe acquiert son propre savoir-faire dans
de nombreux domaines, depuis le développement d'expériences scientifiques
et de technologies nouvelles, tout au moins pour l'industrie européenne,
jusqu'au contrôle d'une mission comportant un atterrissage sur
une autre planète. Pour nous, cela constitue une première', explique
Rudi Schmidt, Chef du projet Mars Express.
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