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Mars Express, |
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09.02.05 |
Feu
vert pour le déploiement du radar de la sonde Mars Express
de l'ESA |
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L'Agence spatiale européenne (ESA) a donné son feu vert au déploiement
du radar
embarqué
sur la sonde , qui devrait désormais avoir lieu la première semaine
de mai.
Si cette opération réussit, le radar pourra commencer à rechercher
des nappes d'eau de subsurface et étudier l'ionosphère de la Planète
rouge.
L'ESA a pris la décision de déployer MARSIS après huit mois de simulations
informatiques et de travaux techniques intensifs menés conjointement
avec le Laboratoire de propulsion spatiale (JPL) de la NASA.
Il fallait en effet évaluer les risques de dommages en fonction
des différentes configurations de déploiement et en recenser les
incidences sur la sonde et ses instruments scientifiques.
© Agence spatiale européenne
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12.11.04 |
Phobos
vu comme jamais auparavant |
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La sonde européenne a récemment pris plusieurs séries de clichés de la lune
Phobos. Les images rendues public par l'Agence spatiale européenne
ont été acquises alors que la sonde se trouvait à moins de 200 km
du satellite. Elles en révèlent l'hémisphère faisant face à Mars
comme jamais auparavant et montrent des détails de l'ordre de 7
m par pixel.
Ces images (10) sont sans commune mesure avec toutes celles acquises
lors de précédentes missions spatiales. Elles permettent de mieux
voir la forme de Phobos, sa topographie, sa couleur et des variations
prononcées de l'albédo. On voit également le régolite de la surface.
Il s'agit de matière dispersée un peu partout et résultant d'impacts
multiples. On remarque également des couleurs de plancher de cratères
différentes et certains éjectas sont probablement constitués
de matière la plus foncée présente dans le Système Solaire.
Mais, ce qu'attendent les scientifiques avant tout de ces images,
c'est qu'elles parlent et répondent aux nombreuses questions que
l'on se pose sur l'histoire de Phobos et des cannelures qui creusent
sa surface. Existaient-elles avant la chute des objets à l'origine
des cratères d'impact et quel est leur rôle sous la surface du satellite
?
Phobos
Phobos est une des plus petites lunes du Système Solaire aux formes
très irrégulières (27 km x 22 x 19 km). Sa surface est littéralement
criblée de cratères d'impact. Son plus grand cratère à un diamètre
de 10 km, soit plus de 30 % de la taille du satellite.
Phobos orbite à 6000 km au-dessus de Mars. Aucun autre satellite
dans le système solaire n'est aussi proche de sa planète. En raison
de cette proximité à la planète rouge, Phobos est condamné. Dans
environ 40 millions d'années, soit il se brisera pour former un
anneau autour de Mars, soit il s'écrasera à sa surface. D'ailleurs,
les astronomes ont constaté une erreur de calcul dans la position
de Phobos. Celui-ci se trouvait quelque 5 km plus en avant de sa
position orbitale prévue, ce qui peut être une indication sur l'accroissement
de sa vitesse orbitale liée à son accélération séculaire. Mars Express
étudiera plus en détail les paramètres de son orbite.
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Crédits ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum) |
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02.04.04 |
Les
images de Mars Express sont si rares alors .... |
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vue en 3-D |
Claritas Fossae
Cette image obtenue par Mars Express montre Claritas Fossae,
une ancienne région tectonique sur Mars à l'ouest de Solis
Planum, une zone tectonique et volcanique au sud-est du groupe
de volcans Tharsis.
Cette vue a été réalisée par la caméra stéréo à haute résolution
HRSC lors de la 68e orbite depuis une altitude de 271 km.
Crédits ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum)
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vue en 3-D |
Ascraeus Mons
L'image montre une région de 60 x 180 km sur la
face sud du volcan Ascraeus Mons.
La résolution est de 17 mètres par pixel et permet
de démontrer avec évidence les caractéristiques volcaniques
de la surface.
Ces caractéristiques, des canaux de lave, se sont formées
lorsque la lave a refroidi en surface lors de son écoulement,
formant une couverture temporaire alors qu'un tunnel se creusait.
L'effondrement de la croûte supérieure a fait apparaître cette
dépression qui parcourt la surface. Des phénomènes identiques
sont aussi visibles sur Terre.
Crédits ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum) |
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31.03.04 |
Du
méthane sur Mars ! |
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La sonde européenne
a confirmé la présence de méthane dans l'atmosphère martienne dont
l'origine reste sujette à question.
La présence de méthane peut s'expliquer par une activité volcanique
ou hydro thermique. Toutefois, aucune sonde en orbite autour de
la planète Mars n'a jamais détecté le moindre signe de telles activités.
Reste l'hypothèse la plus fascinante, celle de la présence d'une
forme de vie, le méthane étant un marqueur biologique.
Enfin, il n'est pas exclu, mais cela nous apparaît peu probable
que le méthane détecté proviendrait d'une comète qui serait écrasée
il y a quelque centaines d'années.
Pour plus d'information, nous vous conseillons
la lecture de l'excellent
de P. Labrot. |
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12.02.04 |
Mars
Express observe la caldeira d'Olympus Mons |
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La sonde européenne Mars Express en orbite autour de la planète
Mars depuis le 25 décembre 2003 à pris des clichés de la caldeira
d'Olympus Mons, le volcan le plus haut de tout le Système
Solaire qui culmine à une altitude moyenne de 22 km. Il s'agit
de première image haute définition et en couleur de cette
caldeira, profonde d'environ 3 km. L'image a été acquise par
la caméra allemande HRSC depuis une altitude de 273 km et
montre des détails de 12 m par pixel.
La vue en perspective qui couvre une région d'une quarantaine
de km de la partie méridionale de la caldeira révèle des détails
de son relief. L'image révèle des mouvements de masse en forme
de langues de matière façonnées en 3D sur le mur sud. Les
stries traduisent des mouvements tectoniques. Après l'arrêt
de la production de lave la caldeira s'esteffondrée dans le
bassin vidé de son magma. Des lignes de fracture se sont alors
formées autour de cet effondrement. Le niveau d'élévation
où apparaissent ces fractures représente le plus ancien effondrement
de caldera. Les écoulements postérieurs de lave ont produit
de nouveaux effondrements de la caldeira à différents endroits
qui se traduisent par d'autres dépressions circulaires.
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Olympus Mons (1998)
Crédits NASA / MSSS
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La caldeira d'Olympus Mons
Crédits ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum)
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Vue en perspective de
la caldeira d'Olympus Mons
Crédits ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum) |
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05.02.04 |
Mars
Express, la problématique de l'eau sur Mars |
top |
Parmi les objectifs scientifiques de la sonde européenne Mars Express,
la problématique de l'eau et indirectement l'existence de traces
d'une quelconque forme de vie passée ou présente nous apparaît le
plus intéressant. Il faut savoir que Mars a abrité à une période
de son évolution les conditions favorables à l'émergence d'une forme
de vie et de nombreux indices laissent à penser que de grandes quantités
d'eau ont également recouvert et façonné la planète, très tôt dans
son histoire.
Aujourd'hui, Mars apparaît avant tout comme un monde froid et sec.
Mais à y regarder de plus près, la planète est façonnée par de nombreuses
vallées parcourues par d'anciens lits de rivières asséchés et de
nombreux chenaux. De vastes structures sont susceptibles d'avoir
accueilli de grandes quantités d'eau et des observations récentes
laissent à penser que Mars a été affectés par une série d'inondations
catastrophiques. Ses pôles sont restés recouverts de glace, une
sorte de permafrost permanent, qui tend à fondre l'été et se reconstituer
l'hiver. Enfin, de la vapeur d'eau a également été détectée dans
la fine couche de son atmosphère. A l'évidence, Mars a connu une
période humide, qui remonte vraisemblablement à quelque 3,8 milliards
d'années lorsque son atmosphère était nettement plus dense qu'aujourd'hui.
Or, il y a environ 3,5 milliards d'années, le climat martien s'est
profondément et rapidement modifié. La pression atmosphérique et
la température ont diminué sur une courte période, environ 100 millions
d'années seulement, ce qui dans l'histoire d'une planète représente
un temps très court. Les scientifiques sont bien incapables d'expliquer
l'origine de cet évènement. Mars, de planète chaude et humide, est
alors devenue le monde froid et sec que l'on connaît aujourd'hui.
Alors qu'est-il advenu de cette eau ? On n'en sait rien et les scientifiques
sont divisés sur la question. D'aucuns pensent qu'elle s'est évaporée
et perdue dans l'espace avec la majeure partie de la couche atmosphérique
et d'autres estiment que qu'elle se trouve emprisonnée sous la surface
de la planète, à seulement quelques km dans des roches où la température
et la pression sont suffisantes pour la maintenir à l'état liquide.
Si de l'eau existe sous la surface, Mars Express doit être en mesure
de la découvrir, elle a été conçue pour cela. Ces observations vont
également permettre aux scientifiques de comprendre les procédés
d'évasion de l'atmosphère et peut être comprendre ce qui s'est réellement
passé, il y a quelque 3,5 milliards d'années sur Mars à une époque
où la vie faisait tout juste son apparition sur Terre. |
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28.01.04 |
Le
cratère d'impact Gusev observé par Mars Express |
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La caméra allemande HRSC de Mars Express a observé
le cratère d'impact Gusev (165 km), le site d'atterrissage de Spirit,
le premier rover de la mission MER de la NASA.
D'un diamètre d'environ 165 km, ce cratère a probablement
été formé il y a trois à quatre milliards d'années quand un astéroïde
géant s'est écrasé au sud de l'équateur de Mars. Vu du ciel martien,
par les instruments des sondes en orbite, Gusev révèle de nombreux
indices qui laissent à penser que dans un passé lointain il a été
occupé par un lac, alimenté par les flots d'une vallée fluviale
de près de 900 km de long.
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top |
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Image en 3-D centrée sur le cratère d'impact Gusev et qui
couvre une région de 320 km. |
Cette image montre une partie de la région du cratère d'impact
Gusev. Sa version haute définition couvre une région qui s'étend
sur plus de 3700 km par quelque 166 km. |
N'hésitez pas à cliquer sur les images pour
bénficier pleinement de ces clichés
Crédits ESA / DLR / FU Berlin (G. Neukum) |
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24.01.04 |
Mars
Express : premiers résultats des instruments français
SPICAM et OMEGA |
top |
Les sept instruments de Mars Express, fonctionnent désormais
pleinement. Parmi eux, SPICAM et OMEGA, développés sous maîtrise
d'œuvre du CNRS avec le soutien du CNES, qui ont déjà fourni des
premiers résultats
importants.
OMEGA a cartographié la calotte polaire Sud de Mars. Pour
la première fois, OMEGA a effectué des images spectaculaires des
vastes banquises permanentes, majoritairement constituées de glace
carbonique, et montré ainsi qu'on y trouve également de la glace
d’eau (H2O), que l’on retrouve aussi en bordure de ces " icebergs
carboniques ". Par sa détection directe de la glace, de la vapeur
d’eau et de l’eau piégée dans les roches, OMEGA devrait permettre
une évaluation du volume global de l’eau disponible à la surface
de Mars actuellement.
Le spectromètre SPICAM a recueilli des mesures très intéressantes
concernant trois gaz différents que nous connaissons bien sur Terre
: l'ozone, la vapeur d'eau, et le dioxyde de carbone (CO2). " C'est
la première fois qu'on mesure simultanément ozone et vapeur d'eau
dans l'atmosphère de Mars depuis un orbiteur martien ", selon Jean-Loup
Bertaux, Directeur de recherche au Service d'Aéronomie du CNRS,
et responsable de l'instrument SPICAM.
© CNES |
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24.01.04 |
Mars
Express : Spectaculaires images de la
planète Mars |
top |
De nouvelles images en couleurs et en 3-D de la planète Mars
ont été présentées ce vendredi 23 janvier au Centre européen d'opérations
spatiales de l'Agence spatiale européenne à Darmstadt (ESOC). Elles
ont été acquises par la caméra allemande HRSC embarquée à bord de
Mars Express depuis une altitude de 275 km. HRSC a été conçue pour
prendre des images couleurs HD et en stéréo de toute la planète
rouge.
les images |
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27.12.03 |
Le
succès de Mars Express |
top |
Le succès de la mise à poste de la sonde Mars Express autour de
la planète Mars après un voyage de 205 jours totalisant 400 millions
de kilomètres récompense les efforts de l'industrie spatiale européenne
qui a démontré sa capacité à concevoir, développer une mission planétaire
et l'amener jusqu'à Mars.
Ce succès récompense également la politique de l'Agence spatiale
européenne qui face à des ressources somme toute assez limitées
doit faire beaucoup avec peu. Contrairement à la NASA et ses moyens
financiers importants, aptes à lui offrir une multitude de missions
scientifiques, l'ESA se doit d'une part d'être cohérente, pragmatique
dans le choix des missions scientifiques et d'autre part réduire
les risques d'un échec au niveau zéro sous peine d'attendre plusieurs
années avant d'envisager de développer une mission dite de remplacement.
Cela explique peut-être pourquoi à l'exception de Cluster I perdu
avec l'explosion en plein vol de la première Ariane 5 (juin 1996),
l'Agence spatiale européenne n'a jamais perdu de sondes ou satellites
scientifiques en exploitation opérationnelle. Les seules pertes
à déplorer le sont sur le papier, comme Eddington récemment.
Note
D'ici quelques semaines, Mars Express va débuter ses observations
de la planète rouge pour au moins une année martienne. C'est-à-dire
687 jours terrestres. Nous ne manquerons pas de vous faire vivre
cette phase encore plus palpitante de la mission. |
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21.12.03 |
Mars
Express et Beagle 2, la suite des opérations |
top |
Après avoir largué avec succès le lander britannique Beagle 2, la
sonde Mars Express se dirige à présent vers un point situé à 400
km au-dessus de la planète rouge. Et le 25 décembre 2003, alors
que le petit robot se posera à la surface de la planète, l'orbiteur
Mars Express se placera en orbite martienne.
Beagle 2, lui, se dirige maintenant vers le secteur d'Isidis Planitia,
à proximité de l'équateur martien, site choisi pour son atterrissage.
Dès les premières heures du 25 décembre, Beagle 2 plongera dans
l'atmosphère ténue de la planète à la vitesse de 20.000 km/h avant
de déployer son système de parachute.
Timeline
25 décembre 2003
02h47 TU, Beagle 2 entre dans l'atmosphère martienne
02h54 TU, atterrissage de Beagle 2
03h00 TU, Mars Express s'insère en orbite autour de la planète
05h15 TU, Mars Odyssey (NASA) survole pour la première fois Beagle
2 et tente de capter les premiers signaux du lander britannique
07h00 TU, Première évaluation de la satellisation de Mars Express
07h15 TU, Coucher du Soleil sur Mars (18h35 heure locale solaire)
20h02 TU, Lever du Soleil au dessus d'Isidis Planitia (07h02 heure
locale solaire)
22h45 TU, L'observatoire Jodrell Bank doit recevoir 'en direct'
les signaux de Beagle 2
26 décembre 2003
07h55 TU, Coucher du Soleil sur Mars (18h36, heure locale solaire)
Note
Le lander Beagle 2 est avant tout un projet britannique, au contraire
de Mars Express qui est une sonde de l'Agence spatiale européenne,
première mission dite 'flexible' du programme scientifique à long
terme de l'Europe.
Beagle 2 a été baptisé ainsi en commémoration du voyage de cinq
années effectué par le naturaliste Charles Darwin autour du monde
à bord du navire Britannique HMS Beagle (1831 - 1836). De son escapade,
Charles Darwin publiera un ouvrage sur l'évolution biologique par
la sélection naturelle (1859).
Beagle 2 est un lander. C'est-à-dire qu'il ne sera plus capable
de se déplacer dès qu'il aura atteint le sol de Mars. Sa , d'un poids de 9 kilogrammes, comprend 8
instruments très intégrés. |
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17.12.03 |
Des
tempêtes se lèvent sur Mars |
top |
De récentes observations de Mars laissent à penser que plusieurs
tempêtes se lèvent dans de nombreuses régions de la planète. Bien
évidemment, si ces tempêtes devaient se développer, perdurer et
s'étendre sur de vastes régions, comme
Mars en a l'habitude, cela deviendrait très problématique pour les
atterrisseurs attendus ces prochains jours.
Les vents violents qui accompagnent ces tempêtes soulèvent la poussière
de la surface à plus de 10 km d'altitude. Cela a pour effet de bloquer
la majeure partie du rayonnement solaire, l'empêchant d'atteindre
la surface de la planète et donc d'alimenter les batteries solaires
des rovers. Les bourrasques de poussière sont également un danger
pour les missions de surface. La poussière martienne est extrêmement
fine, si fine qu'elle est capable de s'insérer n'importe où et d'endommager
de façon irrémédiable n'importe quel engin robotisé et ses instruments.
Il faudra attendre quelques jours avant que les scientifiques se
prononcent avec exactitude sur l'ampleur de ces tempêtes et le risque
qu'elles font courir aux engins en route pour la planète. Toutefois,
il est bon de rappeler que ces tempêtes se produisent et évoluent
rapidement du fait des profondes modifications thermiques qui s'ensuivent.
Note
Rappelons que le lander britannique Beagle 2 doit atterrir dans
la nuit du 24 au 25 décembre 2003 et que les rovers du programme
MER de la NASA, Spirit et Opportunity, se poseront sur Mars respectivement
les 3 et 24 janvier 2004.
Crédit image Don Parker |
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15.12.03 |
Mars
Express touche au but |
top |
Après un voyage somme toute assez tranquille entre la Terre et la
planète Mars, la sonde européenne Mars Express se prépare à se séparer
du lander britannique Beagle 2. Rappelons que ce sera la première
fois qu'un orbiteur amènera à destination un atterrisseur non équipé
de son propre système de propulsion et qu'il se mettra en orbite
immédiatement après cette opération. Jusqu'à présent, les engins
à destination de la surface martienne étaient tous équipés d'un
étage de croisière, largués quelques instants avant l'atterrissage.
La première tentative est prévue en fin de semaine, vendredi 19
décembre 2003 à 08h31 (TU). Sur ordre de l'équipe de contrôle au
sol, à Darmstadt, un dispositif pyrotechnique sera mis à feu, libérant
un ressort qui séparera doucement Beagle 2 de l'orbiter. Une image
adressée par la caméra de surveillance visuelle de Mars Express
devrait montrer le lent éloignement de Beagle 2 et confirmer le
succès de l'opération.
En raison de la complexité de la manœuvre et si la première tentative
de séparation devait échouer, les responsables de la mission ont
prévu une seconde tentative, techniquement possible dans les 40
heures suivantes. |
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19.12.03 |
Largage
de Beagle 2 réussi ! |
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La séparation de Beagle 2 s'est effectuée correctement dès la première
tentative, a annoncé David Southwood, directeur des programmes scientifiques
de l'ESA. Il était 9h31 (heure de Paris) quand la séquence
de séparation a démarré.
"Ce n'est qu'un début, nous devons désormais attendre
le jour de Noël pour la prochaine étape cruciale", a souligné
M. Southwood.
La première image de la séparation de Beagle 2 est parvenue au centre
de contrôle de vol de la mission Mars Express, à Darmstadt. Acquise
par la caméra de surveillance visuelle (VMC), elle montre
la petite sonde s'éloignant lentement, indiquant que la séparation
s'est effectuée dans les meilleures conditions.
Beagle 2 et Mars Express sont dorénavant indépendants et vont poursuivre
leur mission chacune de leur côté, la première à la surface martienne
qu'elle atteindra la nuit de Noël, la deuxième en orbite autour
de la Planète rouge.
Crédit image ESA |
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18.07.03 |
Mars
Express : Dernier clin d'œil à la Terre |
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Une vue exceptionnelle de la Terre et de son satellite la
Lune : C'est l'un des résultats obtenus à partir des premières séries
de données transmises par la mission Mars Express de l'ESA. La vue
du système Terre-Lune a été prise le 3 juillet 2003 par la caméra
stéréoscopique à haute résolution de Mars Express, alors que la
sonde se trouvait à 8 millions de kilomètres de notre planète.
(© European Space Agency)
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La Terre
et la Lune en vraies couleurs (image hd)
Crédits ESA / DLR / Freie Universität Berlin |
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04.06.03 |
Mars
Express |
top |
Lundi
2 juin 17h45 (TU), la sonde européenne Mars Express s'élançait depuis
le cosmodrome de Baïkonour pour un voyage interplanétaire de quelque
55 millions de km qu'elle devrait parcourir en 6 mois avant de rejoindre
Mars.
Son lanceur, un Soyuz-Fregat de Starsem, s'est parfaitement acquitté
de sa tâche en plaçant la sonde sur une orbite basse provisoire
de 200 km. Environ une heure trente plus tard, deux allumages successifs
de l'étage Fregat ont propulsé le vaisseau sur une trajectoire en
direction de la Planète rouge.
D'ici deux jours, Fregat se séparera de Mars Express, laissant voguer
seule la sonde européenne vers Mars pour une mission passionnante
d'exobiologie.
Décollage de Mars Express, lundi 2 juin
2003 à 17h45 (TU)
Crédits ESA / Starsem / S. Corvaja 2003 |
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29.05.03 |
Isidis Planitia,
le site d'atterrissage de Beagle 2
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top |
Beagle 2 se posera dans le secteur d'Isidis Planitia, à proximité
de l'équateur martien. Cette gigantesque dépression formée par l'impact
d'un astéroïde, est un des plus grands bassins d'impact de la planète
rouge.
Bordé à l'ouest par le triangle noir de Syrtis Major et au sud par
une chaîne montagneuse, il est situé au niveau d'une région géologique
très particulière de la planète : la frontière entre les basses
plaines de l'hémisphère nord et les hauts plateaux cratérisés de
l'hémisphère sud. Si, comme le pensent les géologues, Isidis Planitia
a accueilli dans un lointain passé des étendues d'eau liquide, l'endroit
sera propice à la recherche de formes de vie, passée ou présente.
Isidis Planitia répond aussi parfaitement aux contraintes techniques
du Lander. Lorsque Beagle 2 arrivera sur son objectif fin décembre
2003, ce sera le printemps dans l'hémisphère nord et il fera donc
assez froid à la surface de Mars. De façon à bénéficier de températures
relativement clémentes, la sonde devra mettre le cap sur les basses
latitudes. La zone ciblée à l'intérieur d'Isidis Planitia se trouve
à 10° de latitude nord, soit la latitude maximale compatible avec
le fonctionnement de la sonde.
L'altitude du site est également suffisamment basse pour permettre
au parachute de jouer pleinement son rôle : celui-ci rencontrera
assez d'air pour freiner efficacement la sonde pendant la phase
de descente. Si la région est suffisamment caillouteuse pour être
intéressante d'un point de vue géologique, les rochers ne sont pas
assez nombreux pour constituer un obstacle sérieux. La quantité
de poussière au niveau du sol, qui pourrait gêner les opérations
et encrasser les panneaux solaires, ne semble pas non plus problématique.
Enfin, les pentes sont assez douces, un point essentiel pour la
sonde Beagle 2, qui n'a pas été conçue pour jouer les équilibristes.
La sélection d'Isidis Planitia a été décidée en décembre 2000. Il
est très rare qu'un site d'atterrissage soit choisi aussi longtemps
à l'avance, mais cette sélection précoce fut dictée par des impératifs
de navigation. La région retenue pour l'atterrissage conditionne
effectivement la trajectoire que devra suivre la sonde Mars Express,
et elle influe même sur les conditions du lancement.
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Isidis Planitia, le site d'atterrissage du Lander Beagle 2
Crédits NASA / JPL / Malin Space Science Systems
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06.05.03 |
Le
bouclier thermique de Beagle 2 |
top |
Beagle 2 sera installé sur Mars Express. D'un poids de 60 kg, ce
petit rover a été fourni par des instituts de recherche britanniques.
Il se séparera de Mars Express quelques jours avant d'atteindre
Mars et entamera sa plongée dans l'atmosphère martienne avant d'atterrir
dans Isidis Planitia.
La définition, le développement et la production des protections
thermiques du bouclier avant et du capot arrière de la sonde ont
été confiées à par la firme anglaise Martin Baker, responsable
du système d'entrée, de descente et d'atterrissage de Beagle 2.
Ce choix s'explique par la compétence reconnue d'EADS LV (anciennement
Aérospatiale Matra) qui maîtrise bien les technologies et matériaux
nécessaires aux capsules de rentrée atmosphérique. Rappelons que
EADS LV a mis au point les boucliers thermiques du démonstrateur
de rentrée atmosphérique (ARD) et de la sonde européenne Huygens.
Le Norcoat Liège (poudre de liège et résine phénolique) a été retenu
comme matériau de protection thermique. Il sera mis en œuvre sous
forme de tuiles, de quatre types différents et d'une épaisseur variant
de 5 à 10 mm. Selon les spécifications retenues, elles devront résister
à des températures pouvant atteindre 2000° C pendant la phase de
rentrée atmosphérique, tout en maintenant la température intérieure
de la sonde à moins de 125° C en fin de mission. |
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16.05.03 |
La
sonde Mars Express de l'ESA prête au décollage |
top |
L'Agence spatiale européenne confirme que la sonde martienne et son passager, le petit rover britannique s'élanceront du cosmodrome de Baïkonour le 2 juin 2003 prochain
à l'intérieur de la fenêtre de tir qui s'ouvrira le 23 mai pour
seulement quatre semaines. Le feu vert a été donné pour son lancement
à l'issue de la revue d'aptitude au vol, qui s'est achevée avec
succès le 3 mai.
Note
Mars Express doit rejoindre la planète rouge avec un temps de vol
très court (6 mois) entre les deux planètes du fait d'un positionnement
orbital avantageux. La sonde doit être injectée en orbite martienne
le 26 décembre 2003.
Pendant deux années terrestres, Mars Express étudiera la surface
et l'atmosphère de Mars, et recherchera en particulier la présence
d'eau ou de glace dans le sous-sol. L'orbiteur larguera le petit
rover Beagle2 qui se livrera à des expériences d'exobiologie et
de géochimie. |
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