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Mars Express, |
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05.02.05 |
Le
rapport de la Commission d'enquete sur Beagle-2 |
top |
A la suite d'un accord entre le Ministre britannique Lord Sainsbury
et le Directeur General de l'ESA Jean-Jacques Dordain, le rapport
() de la Commission d'enquete sur
est desormais disponible sur le site du Centre spatial national
britannique ().
Initialement, ce rapport ne devait pas être rendu public.
Rappelons que la Commission d'Enquête sur Beagle-2 a émis 19 recommandations
en mai 2004. 9 à caractère technique sur des défauts de conception
explicables par le manque de moyens et de temps et 10 sur le management
tant industriel que au niveau de l'Agence spatiale européenne.
(flashespace) |
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25.08.04 |
Echec
de Beagle-2, suite et fin |
top |
Après une première enquête officielle (mai 2004), une seconde enquête
menée en interne a également échoué dans sa tentative d'expliquer
l'échec de la mission Beagle-2 survenu en décembre 2003.
Rappelons qu'après un voyage interplanétaire sans encombre de 205
jours et 400 millions de kilomètres, Beagle-2 s'était correctement
séparé de Mars Express, le 19 décembre 2003. Il avait alors entamé
sa descente sur Mars et devait rejoindre son site d'atterrissage,
dans la région d'Isidis Planitia, à proximité de l'équateur martien
et s'y poser le jour de Noël.
Bien que le n'on ne sache jamais la cause exacte de l'échec de la
mission, on pense que la sonde a pu connaître des problèmes lors
des phases critiques de son plan de vol, à savoir l'entrée dans
l'atmosphère de la planète Mars, la phase de descente et d'atterrissage.
Toutefois, il n'existe aucun indice susceptible de renseigner sur
ce qui c'est réellement passé. Enfin, le
n'exclut pas d'autres explications à la perte de Beagle 2, notamment
des pannes électroniques, une crevaison des sacs gonflables, un
mauvais déploiement des instruments, des dégâts au bouclier thermique,
voire une rupture de l'antenne de communication. |
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25.05.04 |
La
Commission d'enquête sur Beagle-2 |
top |
La Commission d'enquête sur
a récemment achevé son travail d'investigation. L'ESA et le BNSC
ont présenté le rapport de la Commission ce lundi 24 mai. Bien qu'aucune
raison n'ait clairement été identifiée, pour expliquer l'échec de
la mission britannique, il apparaît que l'organisation du projet
a failli à plusieurs étapes de son développement. De nombreuses
personnes vont jusqu'à dire ouvertement que cet échec est l'aboutissement
d'une mission mal organisée
Quant à Colin Pillinger, le concepteur du lander, il reste convaincu
que l'échec de Beagle-2 s'explique par une défaillance du système
d'atterrissage de l'engin spatial en raison d'une atmosphère moins
dense que prévu. Rappelons que flashespace avait retenu cette hypothèse
et rédigé un à se sujet
le 9 mars 2004.
Bref, s'il est vraisemblable que l'échec de la mission s'explique
par des défaillances dans l'organisation du projet, il est probable
que le lander britannique, s'il avait survécu à son atterrissage,
aurait eu beaucoup de difficulté à remplir correctement sa mission.
Note
Constituée de responsables de haut niveau et de spécialistes européens
ainsi que de membres de la NASA et d'experts russes, la Commission
d'enquête s'est réunie à plusieurs reprises au Royaume-Uni ainsi
que dans les locaux de l'ESA. Après s'être entretenue avec les acteurs
clés de la mission, en l'occurrence des Directeurs, des responsables,
des scientifiques et des ingénieurs ayant participé au développement
de Beagle 2, elle a rédigé un rapport qui contient ses conclusions,
ses évaluations et que l'on peut grouper dans trois catégories
:
1
Celles concernant la meilleure méthode lorsqu'on sélectionne
un projet complexe - tel l'atterrisseur Beagle 2 - répartissant
les avantages et les risques, en prévoyant un planning d'organisation
afin de gérer et amoindrir ces risques et s'assurer qu'ils sont
complètement intégrés dans l'ensemble de la mission.
2
Celles concernant les facteurs techniques qui ont pu contribuer
à la perte de Beagle 2, comme par exemple les spécifications, le
développement et les essais des airbags.
3
Celles concernant les améliorations techniques à appliquer aux atterrisseurs
futurs, qui auraient pu nous aider à la compréhension des évènements
ayant entraîné la perte de Beagle 2 et éventuellement améliorer
notre capacité à le retrouver ou le réactiver.
Rappelons qu'après un voyage interplanétaire sans encombre de 205
jours et 400 millions de kilomètres, Beagle-2 s'était correctement
séparé de Mars Express, le 19 décembre 2003. Il avait alors entamé
sa descente sur Mars et devait rejoindre son site d'atterrissage,
dans la région d'Isidis Planitia, à proximité de l'équateur martien
et s'y poser le jour de Noël. |
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09.03.04 |
L'échec
de Beagle-2, un début de réponse |
top |
Beagle-2, le lander britannique de la mission Mars Express dont
on est sans nouvelles depuis sa séparation de la sonde Mars Express
le 19 décembre 2003, se serait écrasé à la surface de la planète
Mars en raison d'une atmosphère moins dense que prévu. C'est du
moins l'hypothèse que nous retenons.
En effet, le spectromètre Spicam de Mars Express a montré que la
densité de l'atmosphère de la planète rouge était considérablement
réduite de 30 à 40 km au-dessus de la surface, sans que l'on sache
exactement quelle région de la planète était affectée par cet affaiblissement.
Cette diminution soudaine de la densité s'explique en partie par
les importantes tempêtes qui se sont levées dans de nombreuses régions
de Mars et qui a provoqué un réchauffement de l'atmosphère, quelques
jours avant l'arrivée de l'armada des sondes.
Si cela s'avère exact, on peut penser que l'altimètre de Beagle-2
n'ait pas correctement fonctionné et que son parachute ne se soit
pas déployé. Sa vitesse de descente aurait été beaucoup trop rapide,
supérieure aux 16 m/s initialement prévus, de sorte que ses airbags
n'ont pas suffi pour empêcher le lander de s'écraser à la surface
de la Planète rouge.
On peut également penser que des turbulences atmosphériques imprévues
ont pu jouer un rôle déterminant dans cet échec.
La NASA était également consciente de cet affaiblissement soudain
de la densité de l'atmosphère lors de la phase finale d'atterrissage
de Spirit, le premier rover de la mission MER (04.01.04). Toutefois,
ses rétro-fusées et ses airbags, dont le fonctionnement était soumis
aux indications d'un radar de descente dont n'était pas équipée
la petite sonde Beagle-2, ont compensé ces conditions inattendues
et permis au rover de se poser avec le succès que l'on sait. Par
la suite, les paramètres de vol d'Opportunity on été modifiés en
conséquence de sorte que son atterrissage le 25 janvier 2004 fut
un succès complet. |
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12.02.04 |
Beagle-2
officiellement déclaré perdu |
top |
Les responsables de la mission Beagle-2 et l'Agence spatiale européenne
se sont résolus à déclarer perdue la mission du lander britannique
qui devait se poser sur la surface de planète Mars et étudier son
site d'atterrissage durant quelques semaines, dans le cadre de la
mission Mars Express.
Une commission d'enquête a été mise en place et devra déterminer
les causes de cet échec afin de permettre à l'ESA et aux Instituts
engagés dans ce projet de tirer parti de cet échec pour leurs futures
missions d'exploration vers Mars et d'autres objets du Système Solaire.
En attendant les résultats et les conclusions de cette enquête,
vous pouvez lire
consacré aux causes probables de l'échec de Beagle-2. |
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27.01.04 |
Beagle-2
toujours muet |
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Les de ce week-end pour
entrer en contact avec le lander britannique ont une nouvelle fois
échouée. Toutefois, les responsables de Beagle-2 ne veulent pas
croire à l'échec de la mission et vont envoyer une commande informatique
à Beagle-2, sans que l'on sache si le lander est en mesure de la
recevoir, lui demandant de rebooter ses programmes.
Cette commande doit être transmise dès demain par la sonde Mars
Odyssey et début février par Mars Express. |
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23.01.04 |
Dernières
tentatives de contacter Beagle-2 |
top |
L'équipe scientifique de Beagle-2, qui n'a plus tenté de contacter
son lander depuis le 12 janvier, veut encore y croire. Elle planifie
deux tentatives d'établir le contact ce week-end avec l'orbiter
européen Mars Express. Si le lander britannique reste muet, la mission
sera sans doute déclarée perdue le 26 janvier 2004, sans que l'on
sache vraiment pourquoi.
Cette interruption de 10 jours a forcé Beagle-2 à entrer dans un
mode de communication particulier qui vise à s'assurer que son émetteur
reste alimenté la majorité du temps de façon à améliorer les chances
de Mars Express de recevoir ses signaux, si toutefois ils sont émis.
Tout au long de ces 10 jours, la sonde européenne à mis a profit
sans succès la faible fenêtre de communication que lui autorisait
ses survols du site supposé d'atterrissage.
Afin de s'assurer d'un maximum de chances lors de cette ultime tentative,
les survols des 24 et 25 janvier 2004 du site d'atterrissage présumé
de Beagle-2 couvriront une région particulièrement vaste.
Lire sur les
causes probables de cet échec |
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14.01.04 |
La
mission Beagle-2 va avorter sans que l'on sache pourquoi ! |
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L'impossibilité d'établir le moindre contact avec le lander britannique
Beagle-2 de la mission Mars Express depuis le jour de son atterrissage
supposé à la surface de la planète Mars nous rend pessimiste sur
les chances de le voir accomplir sa mission. D'ici quelques jours,
les responsables du centre de contrôle seront contraints de le déclarer
perdu, sans que l'on sache exactement ce qui s'est passé.
Pourtant, tout avait bien commencé. Après un voyage interplanétaire
sans encombre de 205 jours et 400 millions de kilomètres, Beagle-2
s'était correctement séparé de Mars Express, le 19 décembre 2003.
Il avait alors entamé sa descente sur Mars et devait rejoindre son
site d'atterrissage, dans la région d'Isidis Planitia, à proximité
de l'équateur martien et s'y poser le jour de Noël.
Depuis le 25 décembre 2003, nous sommes sans nouvelles de lui. Pourtant,
ce n'est pas faute d'avoir essayé. Tous les moyens imaginables ont
été mis à contribution pour tenter de percer le voile de mystère
qui continue d'entourer Beagle. Radiotélescope de Jodrell Bank et
réseau de surveillance de l'espace lointain de la Nasa depuis le
sol, sonde américaine Mars Odyssey ou européenne Mars Express en
orbite autour de la Planète rouge, tous ont échoué, le lander britannique
reste désespérément muet.
Les causes de ce mutisme
Si toutefois le lander ne s'est pas crashé à la surface de la planète
rouge, son silence peut s'expliquer par son incapacité à utiliser
pleinement ses systèmes de communications. Par contre, si l'on retient
la thèse de l'accident, plusieurs scénarii sont susceptibles de
l'expliquer.
Précisons que jamais un engin spatial n'avait été construit aussi
vite et avec un budget dérisoire. Par comparaison les deux rovers
martiens de la mission MER auront coûté quelque 800 millions de
dollars. 60 millions d'euros pour Beagle-2….
Le bouclier thermique
Conçu pour protéger le lander des fortes températures présentes
au moment de la rentrée atmosphérique, on peut envisager que le
bouclier thermique n'ait pas rempli ses fonctions et qu'il se soit
désintégré lors de la descente dans l'atmosphère de la planète.
Notez que la forme du nez du bouclier thermique reprend celle de
la sonde Huygens qui doit se poser à la surface de Titan, en 2005.
Or, Titan possède une atmosphère extrêmement dense, au contraire
de l'atmosphère martienne, très ténue. Et d'aucuns se demandent
si la forme du bouclier de Beagle-2 était bien la plus adéquate
pour affronter Mars.
Déjà avant la rentrée de Beagle-2 dans l'atmosphère martienne, le
doute se manifestait parmi les ingénieurs, tant européens qu'américains,
qui soulignaient que le faible temps imparti pour la réalisation
de l'atterrisseur (quatre années) n'avait pas permis d'effectuer
autant de simulations que souhaité. Et de stigmatiser non seulement
la forme du bouclier, appropriée dans le cas d'un environnement
dense comme Titan, mais instable en présence d'une atmosphère nettement
plus raréfiée, mais aussi son matériau, dont on connaît mal - ou
pas du tout - le comportement à haute température dans l'environnement
martien. Bref, des réserves étaient émises.
Les parachutes
Quant aux parachutes, ont peut envisager qu'ils ne se sont pas déployés
suffisamment tôt, ou complètement, et n'ont pas pu freiner la chute
de Beagle-2, provoquant son écrasement à la surface de Mars. Il
n'est pas exclu que suspendu au-dessous de ses parachutes, Beagle-2
ait traversé une zone de turbulences très venteuses provoquant un
mouvement de balancier si important qu'il en est devenu incontrôlable,
condamnant du même coup l'engin spatial.
Notez que le développement de se système de parachutes n'a pas été
de tout repos. Le premier concept retenu a été abandonné, ne s'étant
pas avéré fiable alors qu'il avait déjà été achevé et testé en grandeur
nature. Les ingénieurs ont dû en urgence revoir leur copie et en
8 semaines en mettre au point un nouveau.
L'atterrissage et les airbags
Le lander s'est posé correctement. Malgré cela, il atterri sur un
terrain suffisamment instable pour le faire basculer dans le vide.
Beagle-2 est avant tout un lander et n'est pas en mesure de se déplacer.
Or, si les airbags, conçus pour le protéger du sol lors des rebonds
successifs qui précèdent son immobilisation, ne se sont pas détachés
relativement loin, leur enveloppe a pu le recouvrir entièrement
ou partiellement et le rendant inopérationnel.
Les problèmes post atterrissage
Depuis sa manœuvre de séparation d'avec Mars Express, Beagle-2 était
fourni en énergie par ses seules batteries. Or au moment de son
atterrissage, le lander ne disposait que d'une faible réserve d'électricité.
Il lui était urgent de déployer ses panneaux solaires et de les
exposer à la lumière du Soleil afin de se réapprovisionner en énergie
sous peine de s'éteindre irrémédiablement.
La météo
Enfin, à supposer que le lander se soit correctement posé et stabilisé
à la surface de Mars, des résidus des importantes tempêtes qui se
sont déclarées sur Mars, quelques jours avant son arrivée ont recouvert
de poussière ses panneaux solaires, les rendant inopérants. Aucun
système d'entretien n'ayant été prévu pour dégager ces impuretés,
Beagle-2 s'est rapidement retrouvé sans énergie.
On le constate, la réussite ou l'échec de la mission tenait à peu
de chose. A ne pas en douter, les compromis techniques retenus par
les concepteurs du lander étaient sans doute ceux que l'on pensait
les plus adéquats. Ne les accablons pas trop et remercions les d'avoir
essayé de nous faire rêver. |
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08.01.04 |
Beagle-2,
le pire est à craindre |
top |
La sonde Mars Express de l'Agence spatiale européenne n'a pas réussi
à entrer en contact avec le lander britannique Beagle-2. C'est un
véritable coup dur pour les responsables de la mission et les scientifiques
associés au projet. Tous espéraient une réponse dès cette première
tentative d'autant plus que toutes les conditions idéales étaient
réunies pour contacter le lander.
Bien que plusieurs tentatives soient prévues les 8, 9, 10 voire
le 12 janvier, pour tenter de capter les signaux de l'atterrisseur,
il est probable que Beagle-2 doive faire face à un sérieux problème
technique qui le rend inopérant. Si toutefois le lander ne s'est
pas crashé à la surface de la planète rouge, son silence peut s'expliquer
par son incapacité à utiliser pleinement ses systèmes de communications.
Si le 12 janvier 2004 aucun contact n'a pu être établi, la mission
Beagle-2 sera déclarée perdue et l'on aura tout le temps pour rechercher
les causes de cet échec. Cette sonde était malheureusement un modèle
unique, et il n'est actuellement pas prévu de la rééditer. |
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07.01.04 |
Beagle-2,
dernières chances d'entrer en contact |
top |
Le succès de l'atterrissage du premier des deux rovers de la mission
MER de la NASA ne doit pas faire oublier que les responsables de
la mission Beagle-2 n'ont pas perdu l'espoir d'entrer en communication
avec le petit lander britannique.
Depuis le jour de son atterrissage, toutes les tentatives de en
communication se sont soldées par un échec. Que ce soit le radiotélescope
de Jodrell Bank ou la sonde américaine Mars Odyssey, aucun des deux
n'a été en mesure de capter le moindre signal de Beagle-2. En ce
qui concerne le radiotélescope de 76 m, cela peut s'expliquer par
des fenêtres d'écoute somme toute assez restreintes et par la méconnaissance
précise du site d'atterrissage du lander. Mars Odyssey quant à elle
n'a pas été conçue pour communiquer avec Beagle-2 ce qui explique
sa difficulté à chercher et capter un signal émis depuis la surface
de Mars. Enfin, il n'est pas exclu que Beagle-2 soit affecté par
une ou plusieurs avaries techniques qui l'empêchent d'émettre correctement.
Aujourd'hui, le dernier espoir réside dans Mars Express. A la différence
de Mars Odyssey, la sonde de l'Agence spatiale européenne embarque
des systèmes de communication compatibles avec ceux de Beagle-2,
de façon à communiquer en toute quiétude avec le lander. Mais surtout,
Mars Express est capable d'émettre un signal vers Beagle-2, qui
serait reçu via son antenne omnidirectionnelle dans le cas où son
antenne à haut gain ne se serait pas dirigée automatiquement vers
la Terre ou aurait été endommagée lors de l'atterrissage. Ce signal,
que les radiotélescopes terrestres sont incapables d'émettre avec
suffisamment de puissance et que Mars Odyssey est incapable de fournir,
pourrait commander au lander de se reconfigurer entièrement, voire
même de communiquer à son ordinateur les bonnes coordonnées de pointage.
Maintenant que son orbite a été abaissée à 315 kilomètres au-dessus
du secteur supposé de l'atterrissage de Beagle-2, toutes les conditions
sont réunies pour entrer en contact avec Beagle-2.
Plusieurs tentatives d'entrer en contact avec le lander sont prévues
ces prochains jours. La première aura lieu aujourd'hui mercredi
7 janvier à 14h15 TU. Si dans une semaine aucun contact n'a pu être
établi, la mission Beagle-2 sera déclarée perdue et l'on aura tout
le temps pour rechercher les causes de cet échec. |
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27.12.03 |
Beagle
2 muet, mise à jour de 07h30 |
top |
La nuit dernière, la sonde de la NASA
et le radiotélescope de Jodrell Bank n'ont pas réussi
à capter les signaux éventuels de Beagle 2. La zone supposée de
l'atterrissage du lander britannique sera scrutée de nouveau aujourd'hui
par les deux instruments.
13 tentatives sont encore possibles avant de déclarer Beagle 2 perdu.
Toutefois, la meilleure chance de prendre contact avec le lander
réside peut-être dans l'orbiteur lui-même. Mars Express, qui doit
attendre sa position de travail définitive sur une orbite polaire
le 30 décembre, sera en principe en mesure de recevoir les éventuels
signaux du robot à partir du 4 janvier 2004.
Image NASA (Mars Odyssey)
+ d'info
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26.12.03 |
Un
silence assourdissant (mise à
jour de 8h00) |
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Le radiotélescope de l'observatoire britannique de Jodrell Bank
a échoué dans sa tentative de renouer le contact avec Beagle 2,
après avoir scruté la zone du point d'atterrissage présumé entre
22h20 et 23h40 hier soir.
Une nouvelle tentative sera encore effectuée aujourd'hui 26 décembre
au moyen de la sonde américaine Odyssey, en orbite autour de la
Planète rouge, puis Jodrell Bank prendra à nouveau le relais ce
soir entre 23h20 et 24h00 (22h20 - 23h00 TU).
Le lander ne pouvait fonctionner que six jours sur ses propres batteries
depuis sa mise en autonomie lorsqu'il 'est séparé du vaisseau-mère
Mars Express, soit jusqu'à hier. Il ne peut dorénavant survivre
que si ses panneaux solaires se sont bien déployés à la surface
de Mars. Un total de 14 tentatives de contact radio automatique
sont programmées en direction de la Terre dans l'ordinateur de la
sonde jusqu'au 4 janvier, au-delà de cette date, le relais devait
être assuré par Mars Express.
Si, à cette date, Beagle 2 n'a pu être entendu, elle sera considérée
comme définitivement perdue. |
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26.12.03 |
Beagle
2 muet, mise à jour de 00h30 |
top |
Sous réserve des résultats de l'analyse ultérieure des signaux,
il semble que le radiotélescope de Jodrell Bank ne soit pas
parvenu à capter la moindre transmission en provenance de Beagle
2. Si l'échec de la première tentative était somme toute assez prévisible,
l'incapacité du lander britannique de communiquer aujourd'hui avec
la Terre est préoccupante.
La seule certitude de ce soir, c'est que nous savons que Beagle
2 se trouve bien sur la surface de la planète rouge, mais dans quel
état ?
Si le silence de Beagle 2 se confirme, il restera toutefois un espoir
de contacter le lander. La sonde de la NASA Mars Odyssey et Mars
Express tenteront de recevoir ses fameux premiers signaux lors des
survols respectifs de la zone supposée de l'atterrissage. Enfin,
le radiotélescope de Jodrell Bank pointera de nouveau son
antenne dès demain soir, à 22h20 (TU) et le 27 décembre à 10h16
(TU). |
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25.12.03 |
Beagle
2 muet, mise à jour de 13h00 |
top |
Francis Rocard, responsable des programmes d'exploration du Système
Solaire au CNES, est intervenu ce matin sur la chaîne d'information
en continu LCI pour évoquer les causes possibles du silence du lander
britannique. Si
l'on accepte que l'engin se soit bien posé à la surface de la planète
sans encombre, son silence peut s'expliquer simplement par une mauvaise
orientation de son antenne au moment du passage de la sonde américaine
Mars Odyssey ou par des problèmes de température susceptibles de
modifier sa fréquence de communication.
Dans les deux cas, ces problèmes n'empêcheront pas la sonde de la
NASA d'acquérir les signaux de Beagle 2 lors de son prochain survol.
En attendant, les responsables de la mission veulent croire à un
contact possible ce soir avecle radiotélescope de Jodrell
Bank. C'est à 22h45 TU que l'observatoire britannique doit capter
les signaux de Beagle
2 et analyser la situation du lander britannique. D'autres tentatives
de contact sont prévus également avec Mars Odyssey, dès vendredi.
La sonde de la NASA soit survoler Beagle 2 deux fois par jour.
La mission Beagle 2 ne serait considérée comme définitivement perdue
que si aucun contact n'avait pu être établi avec l'engin après sept
jours d'efforts, les scientifiques britanniques avançant même le
4 janvier 2004 comme date-butoir.
Reste que si la composante sol de la mission devait échouer, ce
ne serait pas catastrophique dans le sens ou la mise à poste de
l'orbiter Mars Express autour de la planète rouge a été un succès
et tant les retombées scientifiques attendues seront importantes.
Il sera alors temps d'expliquer les causes de cet échec.
+ d'info
(image, crédit William Ward) |
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25.12.03 |
Beagle 2 muet, mise à jour de 08h30 |
top |
Le lander britannique n'a semble-t'il pas réussi a établir le contact
avec Mars Odyssey, lors du premier survol de la sonde américaine.
Toutefois, cela ne veut pas pour autant dire que l'atterrissage
de Beagle 2 soit un échec. Ce premier contact était de façon assez
dur à réaliser. L'Agence spatiale européenne en était consciente
et accordait peu de chances de succès à cette première tentative.
La prochaine tentative la plus probante n'est pas prévue
avant ce soir 22h45 TU, heure à laquelle l''observatoire Jodrell
Bank doit recevoir 'en direct' les signaux de Beagle 2.
L'attente de plusieurs heures avant d'établir une seconde
tentative avec Beagle 2 s'explique par la rotation autour de leur
axe des deux planètes et de leur course autour du Soleil,
alors qu'il est nécessaire que le lander britannique 'voie'
l'observatoire pour pouvoir communiquer.
Rappelons que le temps de communication entre la planète
Mars est avant tout dépendant de la vitesse des ondes, qui
est celle de la lumière. En fonction de la position de Mars,
il oscille entre 4 et 20 minutes.
Note
La sonde européenne Mars Express s'est correctement insérée
en orbite autour de la planète rouge ce matin à
03h18 TU alors que le lander britannique débutait la phase
critique de sa mission à 2h47 (TU) en entrant dans l'atmosphère
de la planète à la vitesse de 20.000 km/h avant de
déployer son système de parachutes à 2h50 (TU)
et de se poser en douceur quelques secondes plus tard à 2h52
(TU), protégé par des airbags.
Les paramètres de l'orbite n'ont pas encore été analysés, il faudra
pour cela attendre 08h40. Mais après être passée derrière la Planète
rouge, Mars Express est réapparue exactement à l'heure prévue, ce
qui indique que son moteur a bien fonctionné et qu'elle se trouve
maintenant captive de l'attraction martienne.
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top |
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Crédit ESA |
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24.12.03 |
Beagle
2 doit atterrir le jour de Noël |
top |
Demain matin, nous saurons si la première mission martienne de l'Agence
spatiale européenne est un succès. Le lander britannique Beagle
2 doit se poser à la surface de la planète rouge à 02h54 TU, alors
que la sonde européenne Mars Express se placera six minutes plus
tard en orbite martienne. Si
tout va bien, Beagle 2 signalera son arrivée sur Mars en composant
une dizaine de notes de musique de l'un des morceaux du groupe de
rock Blur qui seront alors captées par la sonde martienne Mars Odyssey
puis renvoyées vers la Terre.
Toutefois, l'entrée dans l'atmosphère martienne ne s'annonce pas
de tout repos. Arrivant à la vitesse de 20.000 km/h sans aucun moyen
de contrôle, le bouclier de beagle 2, conçu par EADS Space Transportation,
sera mis à rude épreuve avant que ne se déploie le système de parachutes
qui permettra au lander de se poser en toute quiétude.
+ d'info
,
le site d'atterrissage de Beagle 2
Crédits image ESA / DENMAN Productions |
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19.12.03 |
Largage
de Beagle 2 réussi ! |
top |
La séparation de Beagle 2 s'est effectuée correctement dès la première
tentative, a annoncé David Southwood, directeur des programmes scientifiques
de l'ESA.
"Ce n'est qu'un début, nous devons désormais attendre
le jour de Noël pour la prochaine étape cruciale", a souligné
M. Southwood.
La première image de la séparation de Beagle 2 est parvenue au centre
de contrôle de vol de la mission Mars Express, à Darmstadt. Acquise
par la caméra de surveillance visuelle (VMC), elle montre
la petite sonde s'éloignant lentement, indiquant que la séparation
s'est effectuée dans les meilleures conditions.
Beagle 2 et Mars Express sont dorénavant indépendants et vont poursuivre
leur mission chacune de leur côté, la première à la surface martienne
qu'elle atteindra la nuit de Noël, la deuxième en orbite autour
de la Planète rouge.
Crédit image ESA |
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29.05.03 |
Isidis Planitia,
le site d'atterrissage de Beagle 2
|
top |
Beagle 2 se posera dans le secteur d'Isidis Planitia, à proximité
de l'équateur martien. Cette gigantesque dépression formée par l'impact
d'un astéroïde, est un des plus grands bassins d'impact de la planète
rouge.
Bordé à l'ouest par le triangle noir de Syrtis Major et au sud par
une chaîne montagneuse, il est situé au niveau d'une région géologique
très particulière de la planète : la frontière entre les basses
plaines de l'hémisphère nord et les hauts plateaux cratérisés de
l'hémisphère sud. Si, comme le pensent les géologues, Isidis Planitia
a accueilli dans un lointain passé des étendues d'eau liquide, l'endroit
sera propice à la recherche de formes de vie, passée ou présente.
Isidis Planitia répond aussi parfaitement aux contraintes techniques
du Lander. Lorsque Beagle 2 arrivera sur son objectif fin décembre
2003, ce sera le printemps dans l'hémisphère nord et il fera donc
assez froid à la surface de Mars. De façon à bénéficier de températures
relativement clémentes, la sonde devra mettre le cap sur les basses
latitudes. La zone ciblée à l'intérieur d'Isidis Planitia se trouve
à 10° de latitude nord, soit la latitude maximale compatible avec
le fonctionnement de la sonde.
L'altitude du site est également suffisamment basse pour permettre
au parachute de jouer pleinement son rôle : celui-ci rencontrera
assez d'air pour freiner efficacement la sonde pendant la phase
de descente. Si la région est suffisamment caillouteuse pour être
intéressante d'un point de vue géologique, les rochers ne sont pas
assez nombreux pour constituer un obstacle sérieux. La quantité
de poussière au niveau du sol, qui pourrait gêner les opérations
et encrasser les panneaux solaires, ne semble pas non plus problématique.
Enfin, les pentes sont assez douces, un point essentiel pour la
sonde Beagle 2, qui n'a pas été conçue pour jouer les équilibristes.
La sélection d'Isidis Planitia a été décidée en décembre 2000. Il
est très rare qu'un site d'atterrissage soit choisi aussi longtemps
à l'avance, mais cette sélection précoce fut dictée par des impératifs
de navigation. La région retenue pour l'atterrissage conditionne
effectivement la trajectoire que devra suivre la sonde Mars Express,
et elle influe même sur les conditions du lancement.
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Isidis Planitia, le site d'atterrissage du Lander Beagle 2
Crédits NASA / JPL / Malin Space Science Systems
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06.05.03 |
Le
bouclier thermique de Beagle 2 |
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Beagle 2 sera installé sur Mars Express. D'un poids de 60 kg, ce
petit rover a été fourni par des instituts de recherche britanniques.
Il se séparera de Mars Express quelques jours avant d'atteindre
Mars et entamera sa plongée dans l'atmosphère martienne avant d'atterrir
dans Isidis Planitia.
La définition, le développement et la production des protections
thermiques du bouclier avant et du capot arrière de la sonde ont
été confiées à par la firme anglaise Martin Baker, responsable
du système d'entrée, de descente et d'atterrissage de Beagle 2.
Ce choix s'explique par la compétence reconnue d'EADS LV (anciennement
Aérospatiale Matra) qui maîtrise bien les technologies et matériaux
nécessaires aux capsules de rentrée atmosphérique. Rappelons que
EADS LV a mis au point les boucliers thermiques du démonstrateur
de rentrée atmosphérique (ARD) et de la sonde européenne Huygens.
Le Norcoat Liège (poudre de liège et résine phénolique) a été retenu
comme matériau de protection thermique. Il sera mis en œuvre sous
forme de tuiles, de quatre types différents et d'une épaisseur variant
de 5 à 10 mm. Selon les spécifications retenues, elles devront résister
à des températures pouvant atteindre 2000° C pendant la phase de
rentrée atmosphérique, tout en maintenant la température intérieure
de la sonde à moins de 125° C en fin de mission. |
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