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| NASA Science Page 1 / Page 2 / Page 3 Stardust poursuit son voyage | 24 juin 2003 | La sonde américaine Stardust vient d'accomplir avec succès une correction de trajectoire qui doit lui permettre de rejoindre la comète Wild 2 en janvier 2004. A cette date, elle survolera son noyau à quelque 160 km et capturera de la poussière cométaire au moyen d'une grille en forme de raquette dont les alvéoles sont garnies d'aérogel. Il s'agit d'une sorte de mousse formée de bulles extrêmement fines, conférant au matériau une légèreté proche de celle de l'air. Lorsqu'une particule percute l'aérogel, elle est freinée rapidement sans être détruite, puis reste prisonnière dans le matériau.
Deux ans plus tard, en 2006, Stardust devrait rejoindre la Terre et larguera une petite capsule abritant l'aérogel et les poussières cométaires et interstellaires (capturées tout au long du périple) piégées. Après aérofreinage, la capsule touchera le sol, pendue sous un parachute. Les échantillons de poussières cométaires et interstellaires seront ensuite entreposés au Centre Johnson de la NASA où ils seront soigneusement conservés et examinés. A ne pas en douter, ces poussières affineront nos connaissances sur l'origine du Système Solaire, somme toute partielles.
Note Stardust à été lancée en février 1999 par une fusée Delta II. Il s'agit du tout premier projet qui consiste à capturer de la poussière interstellaire et cométaire et à la ramener sur Terre. C'est d'ailleurs la première fois que des matériaux extraterrestres (mis à part ceux provenant de la Lune) seront prélevés et ramenés sur notre planète.
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Jupiter Icy Moons Orbiter (JIMO) | 12 juin 2003 | La firme américaine Lockheed Martin proposera d'ici quelques mois le concept qu'elle envisage pour la mission Jimo d'étude des lunes galiléennes Europe, Callisto et Ganymède. A cet effet, le JPL lui a octroyé un contrat d'un montant de 6 millions de dollars. Jimo, dont le lancement n'est pas attendu avant 2011 sera la première mission spatiale à propulsion nucléaire à s'inscrire dans le programme Prometheus de la NASA. L'Agence américaine fera savoir à l'été 2004 le concept retenu et le contractant principal qui aura la charge de développer, de lancer et d'opérer Jimo.
Bien que la charge utile n'ait pas encore été sélectionnée, on peut envisager un radar capable de mesurer l'épaisseur d'une couche de glace, un altimètre, une caméra fonctionnant dans le visible et le proche infrarouge et des instruments conçus pour étudier particules, atomes et poussières que le vaisseau rencontrera lors des survols des lunes. L'intensité des radiations dans l'environnement d'Europa s'étant révélée particulièrement élevée, l'électronique embarquée devra être spécialement conçue pour y résister, et surtout se recalibrer lors des mises en orbite autour des deux satellites suivants de façon à transmettre des informations et des données comparables.
Le système de propulsion de Jimo est la contrainte imposée par la NASA. Celui ci devra être suffisamment fiable et performant pour s'affranchir des contraintes propres à l'environnement jovien et répondre aux exigences scientifiques et de vol de la mission. La sonde devra se satelliser successivement autour de Callisto, Ganymède, et Europa pour plusieurs mois ce qui implique une activité importante du moteur et de grande autonomie.
Les objectifs de la mission JIMO Parmi ses objectifs scientifiques, il y a la problématique de la vie. Galileo a révélé que ces lunes abritaient trois éléments considérés comme essentiels à son apparition (eau, énergie et éléments chimiques adéquats). Dans un premier temps, Jimo devra confirmer ou infirmer l'existence de ces données et tentera de détecter des traces de composés organiques et d'autres produits chimiques.
Jimo déterminera et caractérisera la structure interne et la morphologie externe de chacune des lunes afin d'interpréter leur histoire évolutionnaire (géologie, géochimie et géophysique). Ces renseignements seront également utilisés, dans une moindre mesure, pour affiner notre compréhension de l'origine et de l'évolution de la Terre.
Enfin, la sonde observera les interactions imposées par Jupiter et son puissant champ magnétique et dans quelles proportions la matière présente à la surface de ces lunes, apportée par les comètes par exemple, peut 'survivre' face à un environnement extrêmement hostile.
Une mission complémentaire, mais essentielle, sera aussi d'identifier des emplacements d'atterrissage futurs sur les trois lunes.
Prometheus Prometheus est avant tout un programme américain qui vise la mise au point de réacteurs nucléaires pour l'exploration et la propulsion spatiale et de s'attaquer aux défis des vols habités de longue durée à des fins pacifiques. Prometheus doit démontrer également que l'utilisation de tels réacteurs pouvait l'être sans risque autant pour l'équipage que l'environnement terrestre et spatial. Selon la Mars Society, La décision par la NASA de faire revivre son programme de développement de l'énergie nucléaire est une étape positive qui va faire avancer les possibilités pour l'exploration humaine et la colonisation du système solaire et notamment de Mars.
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Aqua, une année d'activité opérationnelle | 10 juin 2003 | Après un peu plus d'un an d'activité opérationnelle, les données recueillies par le satellite Aqua de la NASA de l'observation des évènements climatiques qui affectent quotidiennement la Terre se révèlent extrêmement intéressantes pour les scientifiques. Elles devraient mener à une meilleure compréhension du cycle de l'eau sur Terre et renseigner ces mêmes chercheurs de quelle façon et dans quelle proportion cet élément joue un rôle dans la modification du climat à l'échelle du globe.
Doté de six instruments, Aqua observe avec une grande acuité les océans, l'atmosphère, les terres émergées, les étendues de neige et de glace et la végétation. Il collecte des informations sur les précipitations, l'évaporation et le cycle de l'eau et mesure les modifications des courants marins et la manière dont les nuages et les étendues d'eau affectent le climat terrestre. Aqua note également les variations des températures à l'échelle du globe et travaille de concert avec Terra, un autre satellite d'observation de la Terre de la NASA.
Aujourd'hui, les scientifiques s'attendent à une amélioration significative des prévisions météorologiques et à mieux comprendre comment les écosystèmes à grande échelle se modifient et quels sont leur rôle dans l'évolution du climat
Dernier satellite d'observation de la Terre mis en service par la NASA, après Terra lancé en 1999, Aqua est le fruit d'une collaboration internationale entre les Etats-Unis, le Japon et le Brésil. Il a été lancé depuis la base de l'armée de l'Air de Vandenberg en Californie au moyen d'une fusée Delta II de Boeing le 4 mai 2002.
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La nébuleuse du Crayon | 6 juin 2003 | Située dans la constellation de la Voile, à plus de 815 années-lumière de la Terre, la nébuleuse du Crayon (NGC 2736) est formée des restes de l'étoile Vela (la Voile) qui a éclaté en supernova voici plusieurs milliers d'années. La supernova a donné naissance à un pulsar qui tournoie rapidement au cœur de la région. En mesurant le taux de ralentissement de sa rotation, les scientifiques ont déduit que l'explosion initiale serait survenue il y a environ 11 000 ans et aurait été 250 fois plus lumineuse que Vénus et donc clairement visible depuis la Terre.
Le Télescope spatial Hubble (HST) a observé les gigantesques filaments de gaz et de poussière qui s'étendent sur plus d'une centaine d'années-lumière et qui forment la nébuleuse. La scène couvre une région d'environ les trois quarts d'une année-lumière et renseigne les scientifiques sur la composition chimique de ces voiles de matière.
Voir les images (site web HST)
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Filaments de poussière et de gaz de la nébuleuse du Crayon. Crédits NASA and The Hubble Heritage Team (STScI / AURA) |
First light pour Galex | 29 mai 2003 | L'observatoire ultraviolet de la NASA GALEX (GaLaxy Evolution Explorer) vient de réaliser ses premiers clichés dans différentes longueurs d'ondes de l'ultraviolet. Ces images, dites 'first light', n'ont pas un grand intérêt astronomique mais elles sont tout de même utiles aux scientifiques qui les utilisent pour calibrer les deux détecteurs UV du satellite et vérifier le bon fonctionnement de la charge utile.
A leur façon, les responsables de la mission Galex ont voulu rendre hommage à l'équipage de Columbia disparu lors de la désintégration de la navette (1er février 2003). Ils ont choisi comme première cible, la constellation Hercules, la région du ciel au-dessus de Columbia au moment du dernier contact entre le commandant de bord et le centre de contrôle de Houston.
Galex a été placé sur orbite le 28 avril 2003 par une fusée Pegasus XL d'Orbital Sciences Corp depuis la base de l'Armée de l'Air de Cap Canaveral. Tournant autour de la Terre à 690 km d'altitude, il doit fonctionner au moins 29 mois.
+ d'info sur Galex (flashespace) Voir les images (site web Galex)
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La constellation Hercules où une cinquantaine d'objets sont identifiables Crédits NASA / JPL / Caltech |
La Terre photographiée depuis Mars | 23 mai 2003 | Pour la première fois, une sonde en orbite autour de la planète Mars a photographié la Terre, la Lune et Jupiter et trois de ses satellites galiléens. Nous devons cette belle série d'images à Mars Global Surveyor, en orbite autour de la planète depuis septembre 1997.
En outre, MGS a profité d'un alignement planétaire favorable pour rassembler sur un même cliché la Terre, la Lune et Jupiter et trois de ses satellites galiléens (Europe, Ganymède et Callisto). Impressionnant !
Voir les images (site Malin Space Science Systems (MSSS))
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La Terre et la Lune vues depuis Mars Crédits NASA / JPL / Malin Space Science Systems |
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