03.11.05 |
Spécial
Hayabusa |
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A quelques heures de la répétition générale de la première tentative
de collecte d'échantillons, la
a communiqué les premiers résultats scientifiques des observations
de l'astéroïde Itokawa. Avant tout, la
est un démonstrateur de technologie avancée. C'est-à-dire qu'elle
utilise une instrumentation tant technique que scientifique qui
sera utilisée lors de futures missions de retours d'échantillons
a plus grande échelle.
Résultats techniques
De ce point de vue, la sonde est un succès même si la mission n'est
pas encore terminée. Bien que la sonde a perdu deux roues à réaction
de son système de contrôle d'altitude trois des cinq objectifs principaux
ont d'ores été déjà été accomplis avec succès. La JAXA a validé
son moteur ionique. Il a fonctionné plus de 26.000 heures sans rencontrer
de problème. Il a montré sa robustesse pour le voyage interplanétaire
et démontré sa faculté à fonctionner avec l'attraction gravitationnelle
de la Terre, un profil de mission délicat. Enfin, le système de
navigation autonome de la sonde a parfaitement fonctionné tout au
long de la mission. il utilise entre autre une caméra fonctionnant
dans le visible. Elle permet, en effet, de calculer une position
relative à un astéroïde (ou à un corps céleste en général) en utilisant
la détection et télémétrie par la lumière.
Les deux dernières technologies a valider son le processus de collecte
d'échantillons dans un environnement où la gravité est très faible,
pour ainsi dire quasi nulle et la phase de retour sur Terre. Si
Hayabusa réussi ces deux dernières manœuvres, ce sera la première
fois qu'un robot rapporte sur Terre des échantillons solides, plaçant
le Japon à la pointe dans ce domaine.
Résultats scientifiques
Les instruments scientifiques de la sonde ont parfaitement fonctionné.
Près de 1500 images de l'astéroïde ont été acquises, ce qui représente
plus de 1 gigaoctet de données. Le spectromètre infrarouge a pris
plus de 75.000 mesures et l'altimètre radar, près de 1,4 millions
de mesures. Quant au spectromètre X, il a fonctionné plus de 700
heures.
Les dispositifs d'Itokawa
A l'évidence, le choix de l'astéroïde Itokawa s'est relevé des plus
judicieux, ce qui est une grande surprise poour les responsables
de la mission. jusqu'à son survol, les astronomes ont toujours pensé
que les petits astéroïdes, évoluant près de la Terre devaient posséder
des dispositifs géologiquement homogènes et contrairement à cette
hypothèse, c'est une surface présentant une grande variété de terrains
qui a été retournée depuis Itokawa.
Or, la surface de Itokawa est couverte de rochers énormes et pour
la première fois, on a pu observer des surfaces qui ne sont pas
recouvertes de régolite. Cette découverte renforce l'intérêt de
l'étude de cet astéroïde car jusqu'à présent les astéroïdes observés
depuis la Terre ou par des sondes étaient toujours couverts d'une
épaisse couche de régolithe. La surface de Itokawa n'avait jamais
été vue auparavant
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L'astéroïde itokawa vu entièrement
Crédit Courtesy of JAXA
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Carte topographique de gravité |
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Récupérer des échantillons
Les scientifiques et les techniciens de la mission ont utilisé les
observations faites par les instruments de la sonde pour choisir
les emplacements pour la récupération des échantillons les plus
intéressants et facile d'accès pour la sonde. Les données sur ces
sites sont suffisamment détaillées pour éviter toute mauvaise surprise.
Reste que cette phase de la mission apparaît comme la plus délicate.
La technologie utilisée par les japonais est très complexe et repose
sur l'utilisation de plusieurs composants. Or, la défaillance de
l'un d'entre eux et c'est l'échec assuré pour ramasser un échantillon
du sol.
L'analyse des échantillons fournira des indices sur les corrélations
qui peuvent exister entre les astéroïdes de la même famille d'Itokawa
(type S) et les chondrites ordinaires. Cela peut paraître anodin,
mais ce type de résultat peut nous aider à mieux comprendre les
effets des conditions qui règnent dans l'espace notamment
Quant aux images acquises par la caméra de Hayabusa, elles ont permis
de tracer des cartes très précises de la surface de l'astéroïde
mais également des cartes de topographie de la gravité, de niveau
et de distribution du régolite. Déjà les scientifiques s'intéressent
aux mécanismes qui entrent en jeu dans le déplacement des rochers
et du régolite dans un environnement aussi faiblement gravité.
Quant l'altimètre laser de la sonde a permis de déterminer la masse
et la densité de l'astéroïde. elle est estimée à 2.,3 avec une marge
d'erreur de + ou - 0,3 (gram/cc) ce qui est un peu inférieur à ce
qui a été mesurée sur des rochers terrestres ou d'autres astéroïdes
de type S.
En raison des résultats scientifiques décrits ci-dessus, la
a déterminé les emplacements possibles d'atterrissage et de collecte
d'échantillons ainsi que le point de cible de descente pour la répétition
de la manoeuvre, avec leurs dates et périodes prévues. Les emplacements
doivent être exempts d'obstacles et peu accidentés pour assurer
la sécurité, une première priorité, alors qu'en même temps l'inclinaison
et la position de Hayabusa par rapport au sol doivent être prises
en considération. Prenant en compte de ces données, les emplacements
ainsi que le planning définitifs ont été déterminés. (fig.
10)
Le premier choix est une étendue de régolithe au milieu d'Itokawa,
connue sous le nom de région de MUSES-SEA (fig.
11), et le deuxième emplacement est le désert de Woomera
(fig. 12) à l'extrémité d'Itokawa, où
le terrain est large et plat. La cible déterminée pour la répétition
de la manœuvre est un secteur situé près de l'axe de rotation, à
l'est du premier emplacement. La date et l'heure des événements
prévus (temps standard du Japon) sont énumérées ci-dessous.
répétition le 4 novembre, 14 heures,
1er atterrissage le 12 novembre, 15 heures,
2ème atterrissage le 25 novembre, 15 heures.
La manoeuvre de répétition
Le but de la manoeuvre de répétition est, tout d'abord, de s'assurer
que le système de visée laser fonctionne comme prévu, car sa fonction
n'a pas été calibrée pendant la croisière. Le deuxième but est de
confirmer que l'image de la cible peut être extraite de la la surface
de l'astéroïde, en utilisant un système d'éclairage à base de lampes
flash et un procédé de traitement d'image embarqué à bord du vaisseau
spatial. Le troisième but est de déployer et placer le robot MINERVA
à la surface de l'astre. Afin d'éviter tout conflit dans la transmission
et l'exécution des ordres, le déploiement du robot et la manœuvre
de collecte d'échantillons seront séparées dans le temps.. L'ordre
d'atterrissage est brièvement décrit en fig. 13.
Note
L'exploration des petits corps du Système Solaire renforce notre
compréhension de l'histoire de la Terre et du Système Solaire, mais
également nous renseigne sur la nature et la composition de ces
objets ainsi que sur les ressources potentielles de leur exploitation
dans un avenir assez éloigné.
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Figure 10 |
Figure 11
Crédit Courtesy of JAXA
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Figure 12 |
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Articles connexes
(02.11.05)
(10.10.05)
(16.09.05)
(13.09.05)
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