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| 25.11.05 |
Le point
sur le projet de véhicule spatial russe Kliper (mise
à jour le 22.03.06) |
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Dans une conférence de presse, la firme russe vient d'annoncer de nouvelles modifications dans la
conception de Kliper mais qui ne remettent pas en cause l'objectif
de 2015 pour son premier vol.
Kliper est la prochaine génération de véhicule spatial habité de
la Russie. Il est destiné à remplacer à terme les vaisseaux habités
Soyouz, bien que dans un premier temps la Russie prévoit d'exploiter
simultanément et complémentairement ces deux engins. Dès 2015 Kliper
sera le véhicule spatial de transport d'équipage principal de la
Russie mais la vénérable capsule Soyouz continuera d'être utilisée
pour les vols de routine de 3 personnes.
Kliper sera également utilisé pour transporter des passagers payants
pour des séjours touristiques en orbite basse et à bord de la Station
spatiale internationale mais également proposé pour des applications
et/ou des expériences scientifiques relevant du domaine privée.
Kliper sera complètement différent des vaisseaux Soyouz, bien que
son profil de mission s'en inspire. C'est au niveau de ses caractéristiques
que l'on prend conscience du saut technologie que la Russie se prépare
à franchir. Si initialement il s'agissait pour la Russie de développer
un véhicule dit corps portant, c'est-à-dire un fuselage sans ailes,
une sorte de 'super Soyouz', en 2004 le projet a pris une nouvelle
direction. Des études conceptuelles ont montré l'intérêt
et la faisabilité de développer un véhicule ailé, ce qui augmente
sensiblement la manœuvrabilité de l'engin tout en réduisant la force
g subie par l'équipage.
D'après les données de juin 2005, Kliper sera long d'environ 11,5
m pour un diamètre de 3 m et une envergure de 7,60 m. Sa cabine
habitable de 20 m³ sera nettement plus confortable et spacieuse
que celle des Soyouz et permettra de transporter un équipage de
6 personnes (2 pilotes et 4 passagers) ou, pour la version cargo
2 pilotes et de 500 à 2000 kg de charge utile. Kliper sera également
capable de redescendre sur la Terre jusqu'à 500 kg de charge utile
alors que le Soyouz est limité à 50 kg. La charge utile transportable
a également été revue à la hausse. Pour cela, il sera équipé d'un
moteur orbital et d'un conteneur capable d'emporter jusqu'à 2000
kg et de rejoindre la Station, contre 1500 kg initialement. En fin
de mission, Kliper atterrira comme un planeur sur une piste d'atterrissage
construite pour la navette spatiale russe Bourane, à Baïkonour.
Les nouvelles modifications annoncées visent à alléger la masse
de l'engin. Pour cela RKK Energia a confirmé le développement du
module Parom. Reste que ce module est très difficile à caractériser.
Il s'agit d'un module à part entière qui sera lancé séparément de
Kliper de façon à le rejoindre pour un rendez-vous orbital, mais
sa fonction est somme toute assez vague. On sait qu'il sera utilisé
pour transporter le carburant nécessaire au Kliper pour quitter
l'orbite intermédiaire sur laquelle il se trouve depuis son lancement.
Mais, le Parom sera vraisemblablement utilisé pour des manœuvres
orbitales et comme un complément de volume habitable. On pense que
la plupart des fonctions d'habitation seront logées dans ce module.
Reste que la Russie voit plus large et étudierait la faisabilité
d'utiliser la structure du Parom pour en faire un remplaçant des
vénérables vaisseaux Progress, utilisés depuis les années 1970 pour
ravitailler la Station Mir et aujourd'hui la . Dans cette configuration, Parom serait
divisé en plusieurs sections comprenant, un module de propulsion,
un module pressurisé, accessible aux équipages de l'ISS.
D'une masse d'environ 7 tonnes, cette version serait capable d'emporter
une charge utile bien plus importante que les vaisseaux Progress.
lancé par une fusée Soyouz comme les Progress, Parom ne sera
pas réutilisable et brûlera dans les couches supérieures de l'atmosphère
terrestre à la fin de la mission.
Note
Bien qu'il soit très difficile d'obtenir des informations précises
sur Kliper, les documents multimédia rendus publics au Salon du
Bourget de 2005 et les images distillées ça et là révèlent quelques
choix technologiques. Ainsi, Kliper sera équipé d'un fuselage aérodynamiquement
actif et réutilisable, protégé par des tuiles spéciales, comparables
à celles de la navette spatiale américaine et du Bourane soviétique.
Quant au volume habitable principal à bord du Kliper, il serait
contenu à l'intérieur d'une structure en forme de cône. La moitié
inférieure en serait incluse dans le fuselage principal, alors que
la moitié supérieure serait couverte d'un bouclier protecteur. Celle-ci
supporte toute l'avionique, les commandes de vol, et les systèmes
soutient de vie.
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Kliper et le remorqueur spatial Parom |
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Le lanceur de Kliper
Initialement, RKK Energia prévoyait de lancer Kliper au moyen d'une
Soyouz 3 mais également d'une fusée Zénit-2 ou encore d'un Angara,
un lanceur qui n'a encore jamais volé. L'hypothèse d'utiliser une
Soyouz 3 s'éloigne. Cette version 3 est une version qui comporte
un étage cryogénique, difficile à développer et de plus nécessite
la construction d'un pas de tir spécifique avec des installations
au sol dédiées. Cela coûte très cher et le développement d'un tel
lanceur n'est pas une mince affaire.
Energia va donc axer la compatibilité de Kliper avec les Soyouz
de nouvelle génération dont une version est spécifiquement conçue
pour être utilisée depuis le Centre spatial de Kourou. Avec l'idée
de pouvoir un jour lancer Kliper depuis la Guyane !
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Kliper monté sur un lanceur Soyouz-3
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De haut en bas
Projet initial
Kliper et son module orbital
maquette à l'échelle de Kliper
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Crédit Anatoly Zak
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