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En utilisant l'instrument ,
installé sur l'
du Very Large Telescope (),
qui combine la lumière de 2 ou 3 télescopes du VLT, deux équipes
internationales d'astronomes ont observé deux étoiles distinctes
et obtenu des détails sans précédents de leur environnement de sorte
que l'on peut s'attendre à des avancées significatives dans des
domaines aussi différents que la formation des planètes et la fin
de vie des étoiles massives.
L'étoile MWC 297
La première équipe, menée par Fabien Malbet, astronome au Laboratoire
d'Astrophysique de Grenoble, a observé l'étoile MWC 297 qui se situe
à 800 années-lumière. Il s'agit d'un astre très jeune dans les premières
étapes de sa vie et âgé tout au plus de quelques millions d'années.
Il est 10 fois plus massif que le Soleil.
Les astronomes ont mis en évidence un vent composé d'hydrogène en
forte expansion et un disque proto-planétaire, de la taille du Système
Solaire. Son observation permet de voir des détails sans précédents
sur les processus qui mènent à la formation des planètes. Reste
que ce disque proto-planétaire apparaît tronqué dans sa partie intérieure
et que les scientifiques ont bien du mal à expliquer cette partie
manquante.
Ces observations soulèvent de nouvelles questions sur la physique
de l'environnement de jeunes étoiles de masse intermédiaire. Des
observations supplémentaires sont d'ores et déjà prévues de façon
à mesurer le départ de la symétrie du matériel autour de MWC 297.
Etoile très massive
L'autre l'observation portait sur une étoile en fin de vie. Bien
plus massive et 10.000 fois plus lumineuse que le Soleil, elle se
situe à quelque 8000 années-lumière de la Terre. Il s'agissait pour
les scientifiques d'étudier l'origine, la géométrie et la structure
physique de l'enveloppe entourant l'étoile.
Ces observations sans précédents ont permis de voir des structures
aussi petites que 1,8 millièmes d'arcseconde. L'enveloppe entourant
l'étoile géante n'apparaît pas sphérique parce que se trouve un
disque équatorial fait de la poussière chaude et souffle un fort
vent polaire.
AMBER (Astronomical Multi-BEam combineR)
est un instrument focal interférométrique pour le .
Il est utilisé pour réaliser l'imagerie et la spectroscopie dans
le domaine du proche infrarouge. Pour cela, il recombine 3 faisceaux,
provenant des télescopes de 8,2 m ou de 1.8 m du site, dans le proche
infrarouge (J,H,K), avec une résolution spectrale de 35 a 10000.
Cela revient à observer le ciel avec un télescope de 40 à 90 m de
diamètre. Amber vise à obtenir sur objets brillants des signatures
très faibles par une grande stabilité instrumentale.
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