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Même si les de Mars Express et des rovers Spirit et Opportunity
ne sont pas significatives, en matière de vie, elles ouvrent de
nouvelles fenêtres de recherches aux avancées attendues, là bien
plus significatives.
Avant propos
Force est de constater qu'au début de la formation des planètes,
Mars et la Terre présentaient de fortes similitudes bien que la
Terre soit plus grande que Mars. ainsi, la surface des continents
terrestres équivaut à la surface totale de Mars.
On sait aujourd'hui que la vie est apparue très tôt sur la Terre,
sans toutefois que l'on soit capable de dater avec précision son
apparition et décrire les chemins pris par la vie. Si le matériel
pré-biologique (atomes, molécules organiques) a été fourni à la
Terre, lors de sa formation et à la suite d'épisodes importants
de bombardements cométaires et météoriques, il n'est donc pas déraisonnable
de penser que la vie puisse exister ailleurs, là où il y a de l'eau
liquide et une source d'énergie.
Les récents résultats scientifiques de Mars Express le montrent,
le confirment même : la planète Mars a connu dans son histoire de
grands réservoirs d'eau liquide et tout montre que la planète
pouvait être habitable et favoriser l'apparition de
la vie et de son développement. Reste à trouver les sites
qui l'ont abritée et donc découvrir des bio signatures. On entend
par bio signatures des fossiles, des isotopes de carbone ou encore
des molécules organiques complexes et bien évidemment des minerais
et des phénomènes faisant intervenir l'eau.
Que nous apprennent les résultats de Omega
?
Phyllosilicates
Après la formation de la planète, l'atmosphère épaisse et riche
en gaz carbonique provoque un effet de serre puissant et permet
à l'eau liquide d'exister. Mais, cette période coïncide à l'intense
bombardement cosmique qu'ont les connues planètes du Système Solaire.
Sous ces conditions, il n'est pas possible d'envisager une évolution
pré-biotique. C'est également à cette époque que la planète perd
son champ magnétique, c'est-à-dire que le noyau s'arrête de tourner,
puis son atmosphère. L'eau qui subsiste se change en glace, en surface
ou dans le sol.
C'est au cours de cette période que ce sont formés les phyllosilicates
découverts par Omega.
Sulfates hydratés
Plusieurs centaines de millions d'années plus tard, il y a entre
4 et 3,5 milliards d'années, Mars connaît un deuxième pic d'activité.
La radioactivité interne a suffisamment réchauffé ses entrailles
pour provoquer une activité tectonique qui va complètement redessiner
la surface de Mars. c'est à cette période que se forme Olympus Mons,
le plus grand volcan du Système Solaire, le dôme de Tharsis et l'immense
Valles Marineris, un canyon long de plus et profond de.
Les volcans provoquent un dégazage, enrichissant l'atmosphère en
soufre, qui se transforme en acide sulfurique. La glace du sol,
sublimée, passe directement du sous-sol aux calottes polaires...
éventuellement via des glaciers de moyennes latitudes lors des basculements
de la planète sur son axe. De quoi former des reliefs aux allures
aquatiques, mais pas d'entretenir durablement des conditions favorables
à la vie.
C'est au cours de cette période que ce sont formés les sulfates
découverts par Omega et l'on sait que les surfaces riches en argiles
sont les zones les plus favorables pour avoir favoriser et permis
l'apparition de la vie et sa perduration au moins quelques temps.
La problématique du méthane
Autre indice, Mars Express a détecté la production locale de méthane
dans l'atmosphère de la planète dont la présence pourrait être due
à une activité volcanique et / ou biologique. Jusqu'à tout récemment,
on pensait que l'activité volcanique de la planète était éteinte.
Mais de récentes images acquises par HRSC, la caméra de Mars Express
tendent à montrer que la planète devait être active il y a peu,
voire l'est encore aujourd'hui !
Reste que les scientifiques ont bien du mal a expliquer cette activité.
Si sur Terre le méthane est un formidable marqueur de l'activité
biologique (le méthane étant un sous-produit du métabolisme biologique),
sur Mars ce n'est pas vraiment le cas. Il est également très difficile
pour ne pas dire impossible d'expliquer la présence de cet élément
par la seule activité volcanique en raison des quantités importantes
qui sont détectées. Si l'on fait un parallèle avec la Terre, planète
à l'activité volcanique bien plus intense et soutenue que Mars,
ces quantités ne sont pas atteintes.
Notez que les concentrations en méthane les plus fortes sont relevées
dans les premières heures de la journée et que les scientifiques
les associent à des zones riches en vapeur d'eau.
Prochaines étapes
S'il ne fait aucune doute que d'ici quelques décennies l'homme marchera
sur Mars pour y chercher des traces de vie, en attendant NASA et
ESA travaillent sur l'envoi de missions orbitales et de surface
capables de recherche des traces significatives de vie éteintes
ou présentes. Les découvertes de Mars Express mais ne l'oublions
pas aussi de Spirit et de Opportunity, les deux rovers de la mission
Mer de la NASA qui ont découvert la présence d'un océan très salé,
permettent aux scientifiques de cibler les sites les plus intéressants
riches en argiles ou envoyer lander et rovers. Ainsi, l'équipe Omega
verrait bien un robot mobile fouiller le sol, à la recherche de
macromolécules chimiques, dans Mawrth Vallis, grand chenal où l'érosion
a mis à nu, sur ses flancs, la fameuse argile.
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