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Après l'Union Soviétique, les Etats-Unis d'Amérique et la ,
l'Inde va-t-elle devenir la quatrième puissance spatiale capable
d'envoyer un homme dans l'espace par ses propres moyens ? Puissance
économique majeure en devenir, on s'attend à ce que le moteur de
l'économie mondiale se déplace dans cette partie du monde ses prochaines
décennies au détriment des Etats-Unis et du Japon.
Consciente que l'exploitation de l'orbite basse et l'extraction
et l'utilisation des ressources de la Lune seront les grands défis
des puissances économique ces prochaines décennies à relever si
elles veulent maintenir le niveau de vie de leurs citoyens, l'Inde
a clairement affiché ses ambitions dans l'utilisation de l'espace
à des fins civils. Elle jette les bases d'un programme spatial de
vol habité qui prévoit à terme le débarquement d'un Indien sur a
Lune.
Reste que sur le plan technologique, l'Inde n'est pas au niveau
des puissances spatiales occidentales et doit faire face à un retard
bien plus difficile à combler qu'elle ne l'imaginait. En témoigne
sa difficulté à fiabiliser ses lanceurs. Pour l'
(l'Agence spatiale indienne), il ne fait aucun doute que ce n'est
qu'une question de persévérance avant de disposer de lanceurs aux
standards occidentaux. On partage son avis.
Qualifier des composants, quels qu'ils soient, pour le vol habité
demandera à l'Inde un saut technologique si significatif qu'il requerra
beaucoup de temps et de ressources financières à la hauteur de ses
ambitions. On connaît actuellement très peu des capacités de développement
technologique de l'Inde, mais il est probable qu'elle suivra le
même chemin que la Chine. Mais alors que la Chine a bénéficié de
l'aide directe de la Russie pour l'élaboration de ses vaisseaux
Shenzhou (clones du Soyouz) et l'entraînement de ses cosmonautes,
de quelle aide pourra bénéficier l'Inde ?
Pas de la Chine en tout cas dont elle ne tardera pas à s'ériger
en principale concurrente économique, ni des Américains et encore
moins des Européens, bien incapables de se donner la volonté politique
de se lancer dans un tel programme.
Reste la Russie. Les Russes, qui n'ont aucun intérêt à hypothéquer
la coopération chinoise, ont une attitude assez pragmatique. Les
récents accords conclus avec l'Inde préfigurent t'ils une coopération
plus vaste dans le domaine des vols habités ? Rien n'est moins sur.
Ces accords portent sur des transferts de technologies afférentes
à des programmes civils d'utilisation de l'orbite terrestre (satcom,
positionnement, EOS).
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