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Une revue complète du design d' a semble-t-il révélé un déficit de performance d'environ
1 tonne ce qui signifie que le lanceur ne serait pas capable d'insérer
en orbite Orion. Cette information surprenante, voire stupéfiante
n'émane pas de la NASA mais de sources proches du projet qui se
sont exprimées sous le couvert de l'anonymat.
La NASA n'a pas encore réagi de façon officielle. Un des responsables
du projet a cependant tenu a précisé que la configuration finale
d'
n'était pas complètement figée et que les ingénieurs s'affairent
toujours à réduire sa masse autant faire ce que peut. Ils viserait
une masse d'environ 22 tonnes de plus ou moins 10 à 20 pourcent
pour environ 25 tonnes aujourd'hui. Quant à Arès I, ce même responsable
a souligné que les performances du lanceur 'seraient' d'environ
26 tonnes pour 23 tonnes spécifiés.
Reste que si cette information devait se confirmer, elle plongerait
l'Agence dans l'expectative. Elle aurait un impact désastreux
sur le programme Constellation. Il est à craindre qu'aucun lanceur
ne soit prêt en 2014 pour lancer Orion.
Pas possible de modifer Ares I
D'après nos informations, la configuration actuelle d'Ares I ne
permet pas d'augmenter dans de telles proportions la performance
du lanceur sans en modifier la structure même, ce qui peut revenir
à concevoir un nouveau lanceur. Un gain d'une tonne en orbite
est significatif. Le premier étage est un empilement de 5 segments
SRB (boosters de la navette) et en ajouter un énième n'est pas
réaliste.
L'ajout de booster est également difficilement envisageable. Equipé
de boosters, Ares I ne serait plus un lanceur en ligne. Autrement
dit, ils auront un impact sur les performances aérodynamiques
du lanceur. Enfin, ajouter un troisième étage propulsif n'est
pas envisageable notamment parce que le poids de cet étage diminuerait
les performances des étages inférieurs, qui n'ont pas été conçus
pour propulser une telle charge.
Une autre alternative à Ares I ?
Pour la NASA, il n'est pas question de d'envisager le développement
d'un nouveau lanceur. Le coût financier serait prohibitif et le
premier vol d'Orion serait vraisemblablement décalé de quelques
années. Une autre alternative existe. Il s'agit de développer
des versions plus performantes des 2 lanceurs lourds EELV en activité
(Atlas 5 et delta 4). Cette solution a reçu une fin de non recevoir
il y a quelques années lorsque la NASA planchait sur le successeur
de la navette spatiale.
Reste que des études sérieuses et somme toutes assez avancées
ont été menées par les deux constructeurs, des lanceurs en question.
Tant Lockheed Martin que Boeing sont confiants dans la faisabilité
de développer des lanceurs qualifiés pour le vol humain à partir
de leur fusée dépensable. Les 2 industriels ont planché sur des
versions cargo et habitées. Dans les deux cas, Lockheed Martin
et Boeing prévoient tout simplement de construire de nouveau lanceur
à partir d'éléments existants. Les seules modifications significatives
concernent l'installation de composants et de systèmes qualifiés
pour le vol. Rien d'insurmontable.
La réponse de la NASA
(20.11.06)
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