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La sonde européenne
à la poursuite de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko a survolé
le 13 novembre la Terre à la vitesse de 45.000 km/h (12,5 km/s)
passant à 5.295 km au-dessus de l'océan Pacifique, au sud-ouest
du Chili.
Cette manœuvre d'assistance gravitationnelle a accéléré une nouvelle
fois la sonde de façon à ce qu'elle emmagasine suffisamment de vitesse
pour rejoindre son objectif, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Depuis son lancement en mars 2004, c'est la troisième manœuvre de
ce type effectuée par Rosetta.
Un premier survol de la Terre a lieu le 4 mars 2005 à moins de 1955
km. Puis un second au-dessus de Mars qui a permis à la sonde de
s'en éloigner à plus de 36.000 km/h. Enfin, la quatrième et dernière
assistance gravitationnelle est prévue en novembre 2009. Rosetta
survolera une nouvelle fois la Terre qui lui donnera alors l'impulsion
finale à la sonde pour imprimer une trajectoire de rendez-vous avec
la comète
Assistance gravitationnelle
De façon à raccourcir son temps de voyage, les contrôleurs au sol
de l'ESA utilisent l'assistance gravitationnelle fournie par la
Terre et Mars de façon à augmenter la vitesse de la sonde sans aucune
dépense d'énergie. Ces assistances rendront ainsi le voyage de Rosetta
vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko moins long. Seulement 10
ans !
Petit rappel
La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko n'est pas l'objectif initial.
Cela devait être la comète 46/P Wirtanen.
Mais à la suite de l'échec du vol de la première Ariane 5 ECA (V157,
décembre 2002), l'Agence spatiale européenne a très vite compris
que le créneau de lancement pour rejoindre Wirtanen serait manqué.
Les responsables de la mission ont alors défini un nouveau profil
de mission en attribuant une nouvelle comète (67P/Churyumov-Gerasimenko)
et le survol de Steins et Lutetia, deux petits astéroïdes de la
ceinture d'astéroïdes située entre les orbites de Mars et de Jupiter,
prévus en septembre 2008 et juillet 2010.
Mais cela n'a pas été des plus simples. Fin 2002 quant Arianespace
suspend ses vols, la sonde Rosetta est déclarée bon pour le vol
ce qui signifie que tout le travail technique est bouclé depuis
longtemps. Or, quand en mai 2003 le comité scientifique de l'ESA
décide de la comète de remplacement, les scientifiques et analystes
de la mission ont alors une période de travail intense car pour
une trouver une cible de remplacement, accessible par Rosetta qui
avait été conçue pour survoler 46/P Wirtanen en 2011 et y atterrir
en 2012, cela n'a pas été simple et les contraintes étaient nombreuses.
D'abord, il fallait une comète qui ait une gravité aussi faible
que 46/P Wirtanen (à cause de l'atterrisseur). C'est pour cela que
Churuymov-Gerasimenko a été choisie. Mais, ce choix s'explique aussi
par une autre contrainte. Plus terre à terre celle la. L'ESA ne
souhait pas attendre trop longtemps avant de lancer la sonde sans
quoi, ce sont les coûts qui se seraient envolés !
Dès que la comète a été choisie, les spécialistes de l'
(le Centre des opérations de l'ESA), ont alors mis au point cette
stratégie de survols successifs Terre-Mars-Terre de façon à permettre
à la sonde d'atteindre la ceinture d'astéroïdes, où se situent les
2 astéroïdes qui seront survolés, puis de continuer sa route pour
atteindre Churuymov-Gerasimenko en 2014.
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