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26.11.07 |
5000 orbites
pour Mars Express |
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Lancée en juin 2003, la sonde européenne a rejoint la planète Mars en décembre 2003 et débuté
son activité opérationnelle en juin 2004. Quant au radar Marsis,
il a été mis en servie en juin 2005. Elle a aujourd'hui accompli
5000 orbites autour de la planète rouge ! Les 7 instruments qu'elle
embarque ont acquis une somme d'informations colossales qui dans
de nombreux domaines d'étude a affiné et révolutionné nos connaissances
de Mars ou modifié l'idée que nous ne faisions de cette planète.
La mission a été prolongée jusqu'en 2009.
D'ici au 16 décembre, des corrections de trajectoires sont prévues
de façon à modifier l'orbite de Mars Express. Cette petite correction
de trajectoire doit permettre de positionner la sonde de façon à
ce que la caméra HRSC et le spectromètre Omega aient le meilleur
éclairage possible pour leurs observations tout en répondant au
besoin du radar Marsis qui doit observer de nuit le sous-sol de
la planète.
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Le sourire martien (cratère
Galle).
Crédits ESA /DLR / FU Berlin (G. Neukum).
Résultats scientifiques
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ASPERA (Energetic Neutral Atoms Analyser)
Fourni par la Suède, ASPERA est un imageur d'atomes neutres à haute
énergie et un analyseur de plasmas spatiaux. Il permet de 'voir'
comment les composants atmosphériques quittent la sphère d'influence
martienne et quel rôle joue à cet égard le plasma. Il étudie également
l'interaction entre le vent solaire et l'ionosphère martienne.
Aspera a donc identifié les interactions entre le vent solaire et
l'atmosphère supérieure. Il a mesuré les propriétés de ce vent dans
la queue ionosphérique martienne et a commencé à quantifier la réalité
de l'érosion de l'atmosphère martienne due à l'action du vent solaire.
Une érosion effective jusqu'à une altitude de 270 km, bien que le
taux de perte soit étonnamment faible.
HRSC (High Resolution Stereo Camera)
La fournit des images stéréo haute résolution en
couleur de toute la planète Mars prises sous plusieurs angles, ce
qui permet de faire des études détaillées de sa morphologie, de
sa géologie et de son évolution.
Pour le grand public, les avancées les plus significatives sont
celles dues à la caméra allemande HRSC qui a photographié la surface
de Mars comme jamais auparavant. Seule la caméra Hirise, plus récente,
embarquée sur la sonde de la NASA Mars Reconnaissance Orbiter fait
mieux. Elle tourne autour de Mars depuis mars 2006.
Parmi les découvertes rapportées par l'Agence spatiale européenne,
on signalera des dispositifs géologiques bien plus récent que l'on
ne le pensait, de nouvelles informations sur les volcans de Tharsis
suggérant qu'ils puissent avoir été actifs il y a encore quelques
millions d'années, ce qui est très court à l'échelle d'une planète.
Les images montrent également que les reliefs glaciaires sont beaucoup
plus répandus. Mieux encore, certains sont figés depuis seulement
20 à 30.000 ans ! Parmi les dispositifs les plus surprenants, on
citera la découverte de ce qui semble être une mer congelée sous
la surface (), près de l'équateur ou encore le survol
de ,
le site le plus populaire de Mars et dont les images acquises en
1976 par Viking 1 en 1976 ont pu faire croire à des structures artificielles.
MaRS (Mars Radio Science Experiment)
Cette expérience de radioscience allemande utilise le sous-système
de télécommunications de Mars Express pour sonder l'atmosphère neutre
et ionisée après occultation du Soleil et des étoiles. Elle permet
de déterminer les propriétés diélectriques de surface pour observer
les anomalies de gravité.
On doit à cet instrument des études de la rugosité de la surface,
des mesures de légères perturbations orbitales subies par la sonde
à cause de la gravité de la planète. Ces anomalies apparaissent
plus prononcées au-dessus de la région de Tharsis, un vaste plateau
de 5500 km de diamètre et d'une hauteur de 6 à 10 kilomètres, qui
supporte les édifices volcaniques les plus importants de la planète
Mars. Cela peut signifier une densité plus élevée de la croûte martienne
à cet endroit. Enfin, MaRS a découvert l'existence d'une couche
ionosphérique créée par la combustion de météores dans l'atmosphère.
MARSIS (Sub-Surface Sounding Radar/Altimeter)
est un radar de sondage de subsurface mis au point conjointement
par l'Italie et les Etats-Unis pour l'étude de la structure interne
de Mars jusqu'à quelques kilomètres de profondeur de façon à établir
des cartes de la répartition de l'eau liquide et gelée se trouvant
sous la surface de Mars.
Concernant les pôles martiens, les avancées les plus importantes
sont venues de ce radar qui, après un déploiement rocambolesque,
a révélé pour la première fois le sous-sol de ces 2 régions. Des
données des couches stratifiées au pôle sud martien révèlent qu'elles
sont composées d'importants volumes de glace pure situés à 3,7 kilomètres
sous la calotte polaire. L'ensemble du volume de glace de cette
région a pu être estimé à 1,6 million de kilomètres cubes. Si ce
volume de glace était distribué de manière uniforme sur toute la
surface de la planète Mars, cette dernière serait couverte de 11m
d'eau.
Des sondages du pôle nord ont permis de confirmer qu'il est constitué
essentiellement d'eau avec des quantités de poussière variables
d'un endroit à un autre. Le pôle nord est plus poussiéreux que celui
du sud. Enfin, des échos radar renvoyés par des collines sur l'équateur
de Mars laissent à penser qu'elles pourraient avoir un volume d'eau
égal à celui d'une calotte polaire
OMEGA (Visible and Infrared Mineralogical Mapping Spectrometer)
Ce spectromètre français fonctionne dans le visible et le proche
infrarouge. Il fournit des informations de moyenne résolution, à
l'échelle de la planète, sur la composition minéralogique du sol
martien. Omega a produit des cartes sans précédent de la composition
et de la distribution de la glace d'eau et du dioxyde de carbone
aux pôles.
Une des découvertes les plus significatives est à mettre à l'actif
d'Omega qui de la planète et des trois grandes périodes
connues que sont le Noachien, l'Hespérien et l'Amazonien (périodes
ici classées de la plus ancienne à la plus récente).
Les relevés ont livré des informations significatives, voire décisives,
sur le cycle de l'eau, ainsi que la couleur et l'histoire de la
planète ce qui a permis de diviser l'histoire de la planète en trois
périodes distinctes vues à travers leurs minéraux : le Phyllosian,
le Theiikian et le Siderikian. Pour cela, les scientifiques ont
pris en compte les processus de formation et d'altération de chaque
minéral, et en particulier le rôle joué par l'eau dans cette altération,
trois grandes périodes distinctes peuvent être décrites.
PFS (Planetary Fourier Spectrometer)
PFS, spectromètre infrarouge de Fourier, est fourni par l'Italie.
Il est spécialement conçu pour étudier l'atmosphère. Il fait des
mesures des champs de température de la basse atmosphère et nous
renseigne sur les propriétés optiques des aérosols de l'atmosphère.
PFS a fait la carte la plus complète à ce jour de sa composition
chimique et découvert des traces de ,
ce qui laisse perplexe les scientifiques. La présence avérée de
méthane peut s'expliquer soit par une activité volcanique ou hydro
thermique ou, pourquoi pas, liée à la présence d'une forme de vie
! A suivre donc.
SPICAM (Ultraviolet and Infrared Atmospheric Spectrometer)
Quant à SPICAM, un spectromètre français dans l'infrarouge et l'ultraviolet
pour l'étude de l'atmosphère, il a fourni d'importantes mesures
de répartition verticale de l'oxygène, des poussières et du dioxyde
de carbone contenus dans l'atmosphère martienne.
Ce spectromètre aborde la question de l'de
la planète rouge en tentant de démontrer si les conditions existantes
sont à même de favoriser l'évolution et la perduration d'une forme
de vie, aussi simple soit-elle, et bien sûr si jamais elle existe
! Il a mesuré dans quelle proportion la lumière UV pénètre l'atmosphère
de Mars et affecte sa surface. Une mesure importante quand on sait
que ce type de rayonnement peut détruire de nombreux organismes
sur Terre. Des mesures de la présence d'ozone, d'eau et de produits
oxydants ont également été menées.
SPICAM a effectué le premier sondage vertical complet de la température
et la densité atmosphérique de Mars (principalement le CO2) grâce
à la technique de l'occultation d'étoile, utilisée sur terre pour
la surveillance de la couche d'ozone. C'est-à-dire que l'instrument
n'a pas observé directement l'atmosphère de la planète, mais analysé
l'absorption de la lumière d'une étoile lorsqu'elle traverse l'atmosphère,
de sorte que l'instrument parvient plus facilement à découvrir les
propriétés de l'atmosphère et les éléments présents en suspension.
Ces résultats permettront dans le futur une meilleure pratique de
l'aérofreinage et de l'aérocapture, pour faciliter les futures missions
martiennes.
Enfin, il a découvert l'existence d'aurores aux latitudes moyennes
et produit la première carte de l'ozone et de la découverte des
nuages les plus élevés jamais observés sur Mars.
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