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07.11.08 |
ESA
Lunar Robotics Challenge |
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Un robot conçu par une équipe de l' a remporté l'. Crater Exploration and Sample Return,
c'est son nom, préfigure peut-être un futur rover lunaire européen.
En tous cas, c'est une piste de réflexion sérieuse pour l'Agence
spatiale européenne.
Cette initiative de l'ESA visait à intéresser les étudiants des
Etats membres de l'agence à l'exploration humaine et robotique de
l'espace à travers une approche ludo-éducative. Pour l'Agence, qui
voit la Lune comme un tremplin pour Mars, ce challenge ambitionnait
moins la recherche de ruptures technologiques que voir les solutions
techniques et conceptuelles retenues par les différents protagonistes.
Les 8 équipes en course avaient donc un cahier des charges à respecter
de sorte que pour remporter ce challenge, le rover devait être capable
de descendre dans un cratère, en ressortir après avoir récupéré
des échantillons, le tout dans une obscurité totale. Ce qui signifie
que l'utilisation de panneaux solaires n'est pas possible pour la
production et la fourniture d'énergie. Des critères très stricts
en termes de taille, de masse et de puissance étaient également
imposés, en ligne avec des spécifications d'une véritable mission.
Concrètement, Cesar est capable de descendre à l'intérieur d'un
cratère, profond d'une quinzaine de mètres avec une pente accidentée,
inclinée à 40%. Il peut saisir jusqu'à 100 grammes d'échantillons
sélectionnés.
La question de l'eau
Cesar préfigure peut-être un type de rover qui sera nécessaire aux
explorateurs humains de la Lune pour rechercher de la glace d'eau
au fond des cratères.
Si la présence de glace d'eau sur la Lune fait débat (lire notre
aticle ), les planificateurs des futures missions
habitées veulent croire que certains de ces cratères situés aux
pôles en contiennent. Et pour cause, cette ressource naturelle facilitera
la vie des premiers colons et renforcera leur autonomie vis-à-vis
de la Terre. Pour les scientifiques, son existence ouvrirait une
fenêtre exceptionnelle sur le passé de la Lune.
Cela signifie qu'il faudra descendre à l'intérieur des cratères
pour en avoir le cœur net. Profonds de plusieurs dizaines de mètres,
il est exclu d'envoyer des astronautes à l'intérieur pour des questions
de sécurité, d'où l'utilisation de rovers.
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Le rover CESAR de l'université de Brême, vainqueur
du premier ESA Lunar Robotics Challenge.
Crédit ESA
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