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Ca y est ! 13 années après la découverte de la première exoplanète
par Michel Mayor et Didier Queloz (de l'Observatoire de Genève),
on a enfin réussi à photographier des planètes extrasolaires.
Une performance exceptionnelle quand on connait les difficultés
liées à la visualisation des planètes, dont le faible éclat se perd
dans le halo de leur étoile primaire.
D'habitude, les chercheurs déduisent la présence d'une planète d'indices
dus le plus souvent à son influence gravitationnelle mais cette
fois-ci, les astronomes ont fait mieux. Beaucoup mieux. Une équipe
à réussi à prendre des images de en utilisant les télescopes Keck et Gemini et une autre
a utilisé Hubble qui a très clairement vu une planète tournant de
l'étoile .
Ces découvertes sont une nouvelle étape dans l'étude des exoplanètes.
Elles montrent les progrès faits depuis la 51 Pegasus, la première
exoplanète découverte en 1995, et le chemin qui reste à parcourir
avant d'imager une planète extrasolaire permettant de voir des détails
à l'échelle d'un continent, par exemple.
Mais, on peu faire mieux encore. Concrètement, cela signifie que
les techniques d'optique adaptative utilisées avec les télescopes
basés au sol pour corriger les perturbations atmosphériques, lorsqu'un
coronographe permet de bloquer une grosse part de la lumière venant
de l'étoile, devront être améliorées grandement. Parmi les instruments
en cours de développement qui amélioreront la définition de ce type
d'images, on citera la caméra SPHERE qui sera installée, en 2012,
au foyer d'un des 4 télescopes du VLT. Cette caméra, dédiée aux
exoplanètes utilisera une optique adaptative à un niveau très élevé
avec une correction extrêmement bonne. Elle permettra de voir des
planètes à seulement 10 unités astronomiques de leur étoile.
Dans l'espace, on attend beaucoup de ,
le futur télescope de la NASA conçu pour détecter des planètes de
la taille de la Terre, évoluant dans la zone d'habitabilité de leur
étoile et donc favorables à l'apparition de la vie. Son lancement
est prévu au printemps 2009.
Enfin, on signalera la remarque éclairée de , astronome à l'observatoire de Paris et spécialiste
de la question, qui souligne que ces découvertes aussi intéressantes
soient elles, montrent que l'imagerie sans mesure de vitesses radiales
(ou astrométrie) ne permet pas d'avoir une valeur précise de la
masse de la planète, ce qui est très important pour en modéliser
les caractéristiques physiques.
C'est et cela restera un problème pour toutes les planètes détectées
par imagerie et pour lesquelles on n'a pas de mesure de vitesses
radiales ou d'astrométrie. Or ces mesures ne sont possibles que
pour des périodes orbitales disons de moins de 15 ans.
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