La NASA devrait annoncer que de nouvelles analyses de la célèbre météorite martienne
ALH84001 ont apporté la preuve de l'existence de la vie sur la surface de Mars, ou dans des poches d'eau souterraines, aux débuts de l'histoire de la planète.
La météorite martienne
ALH84001
Cette météorite a été découverte en décembre 1984 dans la région d’Allan Hills en Antarctique. Les analyses conduites en 1993 ont conclu à son origine martienne et montré qu’elle s’est formée sur Mars, à partir de lave fondue, il y a environ 4 milliards d'années. Elle s'est retrouvée sur Terre à la suite d'un collision avec une météorite survenue il y a 15 millions d'années qui l'a éjecté de la surface de Mars pour finalement atteindre la Terre il y a environ 13.000 ans.
3 ans plus tard, en 1996, des chercheurs de la NASA avaient causé une certaine effervescence en suggérant l’existence d’une forme de vie éteinte sur la météorite en découvrant des structures microscopiques en forme de tubes qui ressemblaient à s'y méprendre à des bactéries fossiles, des carbonates présentant une zonation chimique tout à fait particulière, des nanocristaux de magnétite similaires à ceux fabriqués par des bactéries sensibles au champ magnétique terrestre, et enfin des molécules organiques identiques à celles qui se forment lors de la mort des cellules vivantes.
Une hypothèse qui n’avait pas convaincu la communauté scientifique préférant y voir des structures abiotiques.
Aujourd’hui, de nouvelles analyzes effectuées sur ALH84001 par la même équipe, mais avec du matériel plus sophistiqué, ont apporté la preuve de l'existence de la vie sur la surface de Mars, ou dans des poches d'eau souterraines, aux débuts de l'histoire de la planète.
Concrètement, les chercheurs ont réussi à déterminer qu’environ 25 % des structures microscopiques en forme de tubes sont chimiquement compatible avec une origine bactérienne et que la météorite contient des indices prouvant l’existence de l’eau à l’état liquide sur Mars, très tôt dans son histoire. Une découverte qui renforce l’idée selon laquelle les conditions de cette époque étaient bien plus propices à la vie qu’elles ne le sont aujourd’hui.
Note
Cette étude a été publiée par la revue
Geochimica et Cosmochimica Acta