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Une équipe de scientifiques du de la NASA a permis de démontrer que les éléments primordiaux
du vivant, selon notre conception de la vie, sont très courants
dans l'Univers de sorte que la vie peut foisonner un peut partout.
L'équipe du Centre Ames de la NASA a étudié la signature infrarouge
des hydrocarbures aromatiques polycycliques ou PAH de façon à modéliser
leur rayonnement infrarouge attendu depuis l'espace car différent
de celui produit sur Terre. Ils ont utilisé pour cela les données
d'ISO, l'observatoire spatial de l'Agence spatiale européenne (1995-1998).
L'équipe Ames a démontré que les PAHs sont en fait responsables
du mystérieux rayonnement infrarouge que les astronomes observaient
sans pouvoir en déterminer la nature. Le télescope spatial dans
l'infrarouge Spitzer de la NASA a détecté la signature infrarouge
de ces molécules partout dans la Voie Lactée, mais également dans
d'autres galaxies proches ou très lointaines. Reste que si cette
découverte est importante pour les astronomes, elle l'est moins
pour les astrobiologistes, ces scientifiques qui recherchent la
vie ailleurs que sur Terre.
Mais, ce qui est intéressant dans cette découverte, c'est la présence
d'azote dans la structure de ces molécules. Or, cela change tout.
Une grande partie de la chimie de la vie, y compris l'ADN, repose
sur des molécules organiques qui contiennent de l'azote. Ainsi,
la chlorophylle, cette substance qui permet la photosynthèse des
plantes est un bon exemple de cette classe de molécules composées
appelées polycyclic aromatic nitrogen heterocycles (PANHs).
Cette découverte renforce également la théorie selon laquelle la
vie vient de l'espace. En effet, ces molécules se forment dans la
matière expulsée par les étoiles en fin de vie A l'évidence, ces
molécules sont soufflées dans le milieu interstellaire par les vents
stellaires et enrichissent de gigantesques nuages de gaz et de poussière
à l'intérieur desquels se forment les étoiles et leur système planétaire.
Les planètes alors récemment formées sont bombardées des résidus
de leur formation et enrichies en éléments chimiques présents autour
de l'étoile.
Cette découverte montre que les molécules nécessaires aux balbutiements
de la vie se trouvent en abondance dans tout l'Univers et que si
d'aventure elles sont déposées sur une planète qui présente un environnement
hospitalier à leur évolution, alors, rien n'empêche la vie d'émerger.
Note
La théorie initiale de l'origine de la vie sur Terre à du plomb
dans l'aile. Elle promeut l'idée selon laquelle la vie se serait
formée sur Terre à partir des ressources propres à la planète primitive.
Par la suite, les conditions environnementales et climatiques ont
favorisé la formation des composés de plus en plus complexes, les
fameuses briques du vivant.
A sa décharge, cette théorie a été formulée alors que nos connaissances
de l'Univers étaient des plus limitées et tendaient à nous faire
comprendre que de telles molécules complexes ne pouvaient pas survire
dans l'espace.
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