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La NASA a pointé le pour réaliser un nouveau type d'observation scientifique.
Il s'agissait pour Hubble de prospecter la surface lunaire dans
l'ultraviolet. C'est-à-dire de déterminer l'emplacement et l'abondance
des éléments présents sur la zone observée. A terme, la NASA souhaite
disposer de cartes globales de la Lune aussi fines et précises que
possible, qui déterminent les emplacements des ressources lunaires
de façon à reconnaître les meilleurs emplacements possibles pour
y établir les premières bases habitées. Aujourd'hui il n'existe
pas de carte précise de la distribution des éléments présents sur
la Lune. Une telle base de données est un des objectifs principaux
du programme lunaire de la NASA.
Ces observations n'ont pas été vaines. Il s'agit des images les
plus fines jamais acquises dans l'UV de la surface de la Lune. Les
premiers enseignements de cette initiative sont très positifs. D'une
part il apparaît judicieux d'utiliser Hubble pour déterminer avec
précision la richesse minéralogique des terrains lunaires lorsqu'il
s'agit d'éléments majeurs pour soutenir une base habitée sur la
Lune mais également l'envoi de missions robotiques. Et d'autre
part l'abondance de certains minéraux devra être évaluée.
Cette initiative s'inscrit dans la stratégie de retour sur la Lune
des Etats-Unis. De telles données sont importantes. Elles seront
un puissant vecteur d'aide à la décision quand la NASA devra statuer
sur le lieu de construction des premières infrastructures lunaires.
Enfin, l'exploitation des ressources naturelles de la Lune sera
un enjeu considérable d'ici 2050. Dans leur stratégie de retour,
les Etats-Unis, la Chine et dans une moindre mesure l'Europe, le
Japon et la Russie ne cachent pas l'intérêt qu'ils portent à l'exploitation
des ressources naturelles de la Lune.
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