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L'idée d'une mission russe de retour d'échantillons de Phobos, un
des deux satellites naturel de la planète rouge, date du début des
années 90. Bien que son profil de mission soit régulièrement modifié,
les objectifs restent les mêmes. A savoir analyse et caractérisation
de sa surface et mieux comprendre son origine, son parcours à travers
le Système Solaire et son histoire. En effet, Phobos est vraisemblablement
un astéroïde capturé très tôt dans l'histoire de la formation de
la planète Mars.
Selon le dernier scénario envisagé, Phobos-Grunt doit rejoindre
Phobos, environ 350 jours après son lancement par une fusée russe.
La sonde sera propulsée par un moteur ionique (électrique) du même
genre que celui qui équipait la sonde de la NASA Deep Space 1.
En raison de la surface très accidentée de Phobos, la sonde l'analysera
de façon a choisir l'endroit le plus approprié pour se poser. Le
contact avec la surface actionnera le système de prise d'échantillons
de sol. La capsule contenant les 200g à 300g de matière de Phobos
sera ensuite dirigée sur Terre où elle sera récupérée.
50 kg d'équipements scientifiques resteront à la surface de Phobos
pour recueillir des informations et les transmettre vers la Terre.
Toutefois, aucune décision officielle quant à la mise en chantier
des engins n'est attendue ces prochains mois.
Phobos
Phobos est une des plus petites lunes du Système Solaire aux formes
très irrégulières (27 km x 22 x 19 km). Sa surface est littéralement
criblée de cratères d'impact. Son plus grand cratère a un diamètre
de 10 km, soit plus de 30 % de la taille du satellite.
Phobos se situe à 6000 km au-dessus de Mars. Aucun autre satellite
dans le système solaire n'est aussi proche de sa planète. En raison
de cette proximité à la planète rouge, Phobos est condamné. Dans
environ 40 millions d'années, soit il se brisera pour former un
anneau autour de Mars, soit il s'écrasera à sa surface.
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