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Les organismes génétiquement modifiés sont une réalité. N'en déplaise
à certaines personnes, ils sont amenés à prendre une part croissance
dans notre alimentation mais également dans la production de masse
de produits agricoles. Des scientifiques de l'Université de Caroline
du Nord (Etats-Unis) se sont penchés sur la question pour concevoir
des organismes génétiquement modifiés pour résister aux rigueurs
non pas de la Terre mais de l'espace. En particulier, ils se sont
intéressés à la problématique du voyage interplanétaire entre la
Terre et Mars. Cette recherche fondamentale est soutenue par la
NASA.
On le sait que la première mission habitée vers la planète rouge
durera au moins 18 mois. Or le voyage spatial n'est pas sans contrainte
pour les organismes vivants. Si ses effets sur l'homme sont bien
connus et facilement remédiables, les plantes apparaissent bien
plus fragiles. Les défenses naturelles de ces organismes sont dérisoires
face à des phénomènes comme la pesanteur et l'absence de gravité,
le rayonnement et le manque d'humidité par exemple. Et cela est
un vrai problème auquel il va falloir remédier avant l'envoi d'homme
sur la planète Mars. Une des clefs de la réussite d'une telle mission
sera la capacité qu'à l'expédition de d'auto produire sa nourriture
pendant toute la durée de la mission. la NASA envisage sérieusement
l'envoi de tels organismes modifiés de façon à soutenir les premiers
hommes qui débarqueront sur la planète Mars.
Pour les scientifiques américains, il est important de découvrir
les organismes terrestres qui évoluent dans des niches biologiques
aux conditions extrêmes. Leur recherche se sont essentiellement
concentrées sous la surface des eaux Ainsi ils veulent transférer
des caractéristiques intéressantes depuis une algue, en l'occurrence
un organisme monocellulaire appelé Pyrococcus furiosus dans d'autres
plantes, telles l'Arabidopsis (*) ou la moutarde. Les scientifiques
pensent que P. furiosus est un organisme pouvant survivre dans les
températures extrêmes. Il se développe et se reproduit dans les
volcans sous-marins où les températures atteignent celle de l'eau
bouillante. Il peut également survivre dans de l'eau approchant
du point de congélation.
(*) De la famille des crucifères comme le radis, le chou,
les moutardes et le colza, l'Arabidopsis thaliana, de son nom commun
Arabette des Dames, est la plante modèle des biologistes moléculaires
et joue le même rôle en matière botanique que le cobaye ou le singe
dans le domaine animal. Elle possède le plus petit génome végétal
connu et présente de nombreux avantages liés à sa facilité de culture
en laboratoire, sa rapidité de développement et sa prolificité.
Ce génome a aujourd'hui été entièrement séquencé.
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