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07.10.06 |
Une étude
de la NASA indique des températures record pour l'Holocène |
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Les gaz à effet de serre d'origine humaine seraient le principal
facteur du changement climatique.
Selon les conclusions d'une nouvelle étude menée par des climatologues
de la NASA, les températures à la surface de la Terre n'ont jamais
été aussi élevées depuis des milliers d'années.
Du fait du réchauffement rapide enregistré au cours des trente dernières
années, la température de la Terre a atteint un niveau jamais égalé
durant la période interglaciaire - l'Holocène - qui a débuté il
y a quelque 12.000 années.
Ce réchauffement pousse à la migration vers les pôles de certaines
espèces végétales et animales, souligne un communiqué de presse
rendu public le 25 septembre par le de la NASA.
L'étude repose sur des données enregistrées au cours des 100 dernières
années par des instruments situés de par le monde qui montrent que
la Terre a enregistré un réchauffement de 0,2 degré Celsius par
décennie depuis 30 ans.
Le réchauffement constaté est semblable au taux de réchauffement
prévu dans les années 1980 par des modèles de simulation climatique
internationaux tenant compte des modifications intervenant dans
les niveaux de gaz à effet de serre, principalement le gaz carbonique
et le méthane.
Ces informations indiquent que nous nous rapprochons d'un niveau
dangereux de pollution due à l'homme.
Réchauffement mondial
Les auteurs de l'étude soulignent que c'est aux latitudes les plus
élevées de l'hémisphère Nord que le plus important réchauffement
s'est produit. Il affecte davantage les zones terrestres que les
mers et serait dû à la réduction des couches de neige et de glace.
En effet, alors que la Terre se réchauffe, la neige et la glace
fondent, laissant à découvert des zones plus sombres qui absorbent
davantage de rayons solaires, lesquels intensifient encore ce réchauffement.
Le réchauffement est moins intense au-dessus des mers du fait de
la grande capacité de retenue de la chaleur des eaux profondes de
la mer.
Océans Pacifique et Indien
Les chercheurs ont trouvé que les températures de l'ouest du Pacifique
équatorial et de l'océan Indien sont aujourd'hui aussi élevées,
voire plus élevées, qu'à n'importe quelle époque de l'Holocène.
Ces informations concernant les océans Pacifique et Indien sont
pertinentes car les changements de température qui y sont enregistrés
reflètent ceux qui interviennent à l'échelle mondiale.
En outre, la partie ouest du Pacifique est une source importante
de chaleur maritime et atmosphérique. Par contre, la partie orientale
du Pacifique n'a pas enregistré la même intensité de réchauffement
car, selon les chercheurs, la remontée des eaux de profondeur plus
froides y maintient une certaine fraîcheur.
De l'avis de M. Hansen et d'autres scientifiques, la différence
accrue de température entre ces deux parties du Pacifique pourrait
donner lieu à des courants El Niño plus intenses, comme on l'avait
constaté en 1983 et en 1998.
Les phénomènes El Niño se produisent assez régulièrement et à plusieurs
années d'intervalle. Les courants marins chauds réchauffent les
eaux de l'ouest du Pacifique qui se déplacent vers le littoral oriental
de l'Amérique du Sud et il s'ensuit une modification de la répartition
des précipitations aux quatre coins du monde.
La donnée la plus importante
L'information la plus importante que les chercheurs ont mise à jour
est que le réchauffement qui s'est produit au cours des dernières
décennies a porté la température du globe à un niveau situé à environ
1 degré Celsius en-deça de la température maximale enregistrée depuis
un million d'années.
Cela signifie qu'il suffit d'un degré Celsius supplémentaire pour
que le réchauffement atteigne un seuil critique. Si le réchauffement
se maintient en-deça d'un degré, ses effets pourraient être relativement
gérables. Durant les périodes les plus chaudes de l'ère interglaciale,
la situation de la Terre était assez semblable à celle d'aujourd'hui.
Mais si le réchauffement atteignait 2 ou 3 degrés Celsius, les changements
modifieraient profondément la planète Terre. La dernière fois que
la température de la Terre était aussi élevée, c'était au milieu
du Pliocène, il y a environ 3 millions d'années, et le niveau de
la mer était alors plus haut de 25 mètres.
Le réchauffement climatique du globe commence déjà à avoir des effets
sur la nature. Les plantes et les animaux ne pouvant survivre que
dans certaines zones climatiques, beaucoup ont déjà commencé à migrer
vers les pôles.
Selon une étude publiée dans la revue Nature en 2003, 1.700 espèces
végétales et animales se sont déplacées vers les pôles à une vitesse
moyenne de 6 kilomètres par décennie depuis la deuxième moitié du
XXe siècle.
Les conséquences sur la faune
Cette migration n'est pas suffisamment rapide pour suivre la progression
actuelle des tranches spécifiques de température, qui a atteint
environ 40 kilomètres par décennie entre 1975 et 2005.
Le déplacement rapide des zones climatiques va être un facteur supplémentaire
de stress pour la faune, ajoutant qu'il aggraverait encore les tensions
résultant de la perte d'habitats due aux développements humains.
Selon les auteurs de l'étude, si nous ne ralentissons pas le réchauffement
de la planète, de nombreuses espères pourraient disparaître. En
fait, nous les expulsons de la planète.
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Augmentation approximative des températures de 0,2 degrés
Celsius par décennie
Crédit NASA
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