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Le réseau d'antennes radio
en cours de construction aux Pays-Bas pourrait ne pas seulement
se cantonner à la recherche astronomique, mais serait aussi être
utilisé pour rechercher des civilisations extraterrestres. Ou du
moins tenter de les écouter. l'instrument sera opérationnel en 2007-2008
et offrira des bases interférométriques maximales de ~100 km.
C'est du moins ce que proposent quelques scientifiques convaincus
d'être capables de capter les signaux radio et de télévision d'une
civilisation extraterrestre au moins aussi avancée que la nôtre.
Les scientifiques s'appuient sur deux considérations qui ne sont
pas dénuées de bon sens. Premièrement, pas moins de 100 millions
d'étoiles et leurs planètes évoluent dans les 1000 années-lumière
autour de la Terre. Il apparaît bien improbable qu'aucune émission
de ce type soit détectée. A moins que l'on soit vraiment seul !
Enfin, vous n'êtes pas sans savoir que depuis plusieurs décennies,
la plupart des programmes radio et de télévision ne sont pas seulement
émis sur Terre. Ils inondent également l'Univers dans toutes les
directions. Théoriquement, une entité extraterrestre calée sur la
bonne fréquence serait en mesure de voir et d'écouter ces émissions
en différé. Un différé proportionnel à la distance de l'entité par
rapport à la Terre.
Les émissions de TV et de radio se situent dans la gamme des 50-400
mégahertzs et se chevauchent avec la gamme de fréquence des ondes
radio à partir des atomes d'hydrogène forgés dans l'Univers primitif
entre des dizaines et des centaines de mégahertz. Ces émissions
seraient très perceptibles par de nombreux radiotélescopes dont
le radiotélescope LOFAR. Ses antennes basses fréquences (de <30
à 240 MHz) seraient donc en mesure de capter ce type de fréquences
!
Mieux encore, par l'effet doppler, le signal contiendrait également
des informations sur la nature de l'objet d'où serait parti le signal
ainsi que de son étoile parente. De fait, les scientifiques seraient
capables de déterminer la forme de l'orbite de la planète autour
de son étoile, son inclinaison et sa distance à son étoile. A partir
de ces informations, ils leur sera aisé de déterminer la température
de surface de la planète et savoir si de l'eau sous forme liquide
peut exister.
LOFAR
explorera pour la première fois l'Univers dans cette gamme spectrale
10 à 220 MHZ. Il sera également le premier télescope basses fréquences
généraliste ainsi que le premier spectro-imageur à des fréquences
<100 MHz. Les objectifs scientifiques prioritaires incluent un survey
profond du ciel, l'étude de la réionisation de l'Univers, des sources
variables telles que pulsars, jets, étoiles éruptives, planètes
et exoplanètes, la détection des rayons cosmiques de très haute
énergie, et la physique du milieu interplanétaire.
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