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Plus de 10 ans après la découverte de la première exoplanète
en octobre 1995 autour de l'étoile 51 Pegasus, l'étude d'une centaine
de systèmes solaires à l'intérieur desquels on a découvert l'existence
d'une ou plusieurs planètes amènent les astronomes à se demander
si notre Système Solaire est une singularité !
Le Système Solaire pourrait être fondamentalement différent de la
majorité des systèmes planétaires existants autour d'autres étoiles
de la Voie Lactée, tout simplement parce qu'il se serait formé différemment.
Si c'est le cas, alors les planètes telluriques et similaires à
la Terre sont donc assez rares dans l'Univers.
Si l'on compare les caractéristiques de ces exoplanètes, on s'aperçoit
qu'elles décrivent toutes une orbite fortement elliptique, voire
ovale, autour de leur étoile parente. Dans notre Système Solaire,
les orbites des planètes sont pour ainsi dire circulaires, à l'exception
de Pluton, dont la véritable nature reste à découvrir. Les exoplanètes
découvertes jusqu'à aujourd'hui sont des planètes semblables à Jupiter
de par leur nature mais beaucoup plus massives. Elles évoluent à
des distances guère éloignées de leur soleil, au contraire des quatre
planètes gazeuses du Système Solaire qui se situent très éloignées
du Soleil.
Pour ces scientifiques, deux interprétations sont possibles pour
expliquer ce phénomène. Le plus intrigant est que des planètes peuvent
s'être constituées par plus d'un mécanisme et le fait que les astronomes
aient prétendu jusqu'ici que toutes les planètes étaient formées
fondamentalement de la même manière est une erreur. Or, selon nos
connaissances de la formation des planètes, acquises à partir de
l'observation de notre propre environnement, les planètes géantes
gazeuses se forment autour d'un noyau rocheux et utilisent ensuite
leur formidable pouvoir gravitationnel pour attirer de grandes quantités
de gaz constituants. Quant aux noyaux rocheux proches de l'étoile
parent, ils ne peuvent pas acquérir de gaz car l'environnement est
trop chaud.
Parmi les théories alternatives avancées, la plus populaire veut
que les planètes géantes soient susceptibles de se former directement
par effondrement gravitationnel. Dans ce scénario, les noyaux rocheux
à partir duquel une planète similaire à la Terre peut se former,
n'ont aucune chance d'exister. Si cette théorie s'applique à tous
les systèmes solaires détectés jusqu'ici alors aucun d'entre eux
ne peut abriter une planète tellurique.
Toutefois, les scientifiques veulent rester optimistes. Leurs travaux
ne portent que sur des observations récentes et concrètes. Or, nos
moyens terrestres et spatiaux ne nous permettent pas encore de détecter
et d'observer des exoplanètes organisées comme dans notre Système
Solaire. D'ici 5 années, les astronomes disposeront d'instruments
suffisamment puissants pour les détecter, si jamais ils existent.
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(12.10.07)
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