|
Débutés en janvier 2005, les travaux de terrassement ont été achevés
en 2006. Il s'agissait de travaux de création de pistes, de déboisement,
de drainages et de préparation du terrain. Ils ont nécessité l'apport
de 1 million de m3 de sable et de latérite. Des carrières de matériaux
(sable et latérite) ont été ouvertes pour alimenter le chantier.
Elles seront refermées à la fin des travaux.
Les travaux d'infrastructure ont débuté en 2006.
Les travaux de creusement du (déflecteur de jets) sont terminés, avec l'extraction
de 200.000 m3 de matériaux dont 100.000 m3 de granit. Construit
à l'identique de celui du pas de tir de Baïkonour, soit une profondeur
de 21 mètres au-dessous du niveau de la mer, il a pour mission d'éloigner
les gaz de combustion des moteurs pour éviter les remontées de flammes
et protéger le lanceur des vibrations acoustiques durant le décollage.
Le granit récupéré sert à produire, par concassage, du gravier de
granulométrie diverse pour les travaux de génie civil et de voirie
et réseaux divers sur le chantier.
Des bâtiments de l'Ensemble de lancement sont en cours de construction
:
- Le Centre de lancement ;
- Les centrales de production (énergie, climatisation, etc.) ;
- Le bâtiment d'intégration lanceur (MIK) ;
- Le massif de lancement et le carneau.
Aujourd'hui, le chantier emploie environ 450 personnes dont la majorité
a été recrutée en Guyane.
La partie russe du chantier devrait démarrer à la
fin du mois de mars 2008 avec l'arrivée des premières
équipes russes. Cette phase du chantier se déroulera
jusqu'à la fin de l'année 2008 avec notamment le montage
du portique mobile et la mise en place des divers équipements
en interface avec le lanceur. Elle nécessitera un déploiement
progressif de personnels russes en mission, de 50 à 250 personnes
durant l'année 2008. Ces effectifs pourront atteindre 350
personnes au début de l'année 2009, lors du recoupement
avec la 1e campagne de lancement.
Le 1e lancement Soyouz en Guyane est programmé au 30 mars
2009. Il devrait s'agir d'un lancement commercial, Arianespace ayant
déjà annoncé la signature de plusieurs contrats.
La partie russe
La partie russe concerne les équipements et installations
participant directement à la mise en configuration du lanceur,
ou de façon générale en interface avec le lanceur,
selon le modèle du site de Baïkonour. Ces fournitures
russes recouvrent en particulier :
- Les équipements du lanceur Soyouz et de son étage
supérieur Fregat ;
- Les bancs de test lanceur et Fregat ;
- Le banc de remplissage de l'étage Fregat ;
- La partie table de lancement avec le système de support
du lanceur ;
- Les accès mobiles de la tour de service pour la partie
mécanique ;
- Les systèmes, processus et contrôle commande pour
le remplissage du lanceur Soyouz en ergols ou en fluides utilitaires
;
- Les systèmes, processus et contrôle commande pour
la gestion électronique du lanceur en zone de lancement pour
la partie électrique.
Ensemble de Lancement Soyouz
Le futur Ensemble de Lancement Soyouz (ELS) comporte trois zones
distinctes :
- une zone " supports " comprenant une centrale
de production d'énergie équipée de quatre groupes
électrogènes (1,5KVa chacun), d'une centrale de production
d'eau chaude et d'eau glacée pour la climatisation des bâtiments,
d'un local de charge batterie et d'une réserve incendie.
Sur cette zone, situé à 1,1km de la zone de lancement,
se trouve aussi le centre de lancement, bunker en béton armé
de deux étages équipé d'un toit composé
de 2 dalles en béton armé : la 1e dalle d'une épaisseur
de 1,5 m est conçue pour résister à l'impact
causé par la chute d'un élément du lanceur
(le moteur par exemple) ; la 2e d'une épaisseur de 50 cm
protège les biens et les personnes à l'intérieur
du bâtiment. Ces deux dalles sont séparées par
un espace de 30 cm recouvert d'une couche de kevlar qui a pour mission
d'absorber les débris causés par l'impact.
- une zone de préparation avec le MIK, bâtiment
d'intégration lanceur. Ce bâtiment est relié
à la Zone de lancement par une voie ferrée de 600
m environ. Les éléments du lanceur Soyouz convoyés
dans des containers à raison de deux lanceurs, seront acheminés
en Guyane sur l'un des bateaux Ariane (Toucan ou Colibri) depuis
le port de St Pétersbourg en Russie. Ces containers seront
stockés dans le MIK, bâtiment où sera intégré
le composite inférieur du lanceur c'est-à-dire le
1e étage (boosters), le 2e étage principal et 3e étage,
à l'horizontale sur un chariot équipé d'un
bras élévateur. Puis le lanceur sera transféré
toujours à l'horizontale sur la voie ferrée jusqu'à
la zone de lancement où il sera érigé en position
verticale pour la fin de la campagne.
- une zone de lancement comprenant le massif (structure enterrée
en béton armé destinée à accueillir
le lanceur), le carneau, le futur portique mobile et les quatre
mats anti-foudre pour protéger le lanceur. Le portique mobile
aura pour fonction de protéger le lanceur des conditions
climatiques. Equipé de 9 plateformes, il permettra l'accès
aux divers niveaux du lanceur notamment pour l'intégration
à la verticale du composite supérieur composé
de l'étage supérieur Fregat, le satellite posé
sur son adaptateur et la coiffe de type Ariane 4.
|