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L'atterrissage de la capsule Soyouz redescendant de la Station spatiale
internationale le premier astronaute Malaisien et les 2 cosmonautes
Russes d'Expedition 15 (restés à bord de l'ISS pendant 6 mois) ne
s'est pas déroulé dans les meilleures conditions.
Une panne du système de contrôle dédié à la phase de rentrée n'a
pas permis au Soyouz de contrôler précisément sa trajectoire de
descente pour avoir le bon profil de rentrée. Résultat, la capsule
a décrit une trajectoire balistique et s'est posée à près de 50
à 70 km du lieu d'atterrissage initialement prévu.
L'équipage a du coup encaissé de 8 à 9 G au lieu des 3 à 4 G habituels
! Notez que les astronautes sont entraînés en vue de ce cette éventualité.
Explications
Théoriquement, après la désorbitation du Soyouz, la capsule contrôle
précisément sa trajectoire pour avoir juste le bon profil de rentrée.
Or, si cela ne se produit pas, la capsule continue sa descente sur
une trajectoire balistique, un peu plus raide que celle de la procédure
standard. C'est normal, c'est une forme de sécurité passive.
Outre le fait que l'équipage est sérieusement malmené, le rayon
de la zone d'atterrissage prend d'un coup plusieurs dizaines de
km supplémentaires et le black-out des communications est beaucoup
plus long.
Cependant, ce type d'accident est extrêmement rare. Ce n'est que
la deuxième fois que cela se produit. La première fois, c'était
en mai 2003. Les Russes ont mis plus de 2h à retrouver la capsule
dont le système de communications avait été endommagé.
Mai 2003
L'équipage, composé d'un Russe et de 2 Américains, s'était posé
à plus de 400 km de l'endroit prévu ! Coté américain, on était plutôt
nerveux. L'accident survenait après l'accident de Challenger (la
navette était clouée au sol) et c'était aussi la première fois que
des américains revenaient en Soyuz dans la toute première version
TMA. La NASA avait expédié plusieurs médecins, un bloc opératoire
de campagne et mis en alerte des hôpitaux un peu partout en Europe.
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