Notre précédent article sur CoRoT ‘
CoRoT 1000 jours en orbite’ a peut-être suggéré, à tort, que le succès de la mission avait du mal à se matérialiser. Mais, une série d’articles publiés dans la revue de référence
Astronomy & Astrophysics, consacré aux premiers résultats scientifiques de CoRoT, montre que les avancées scientifiques sont bien au rendez-vous.
On ne va pas détailler ces résultats car ils concernent des sujets difficiles d’accès qui intéresseront avant tout les chercheurs et les plus passionnés d’entre-nous. Au nombre de 55, ces articles traitent des objectifs primaires de la mission CoRoT, c'est-à-dire de la recherche d'exoplanètes par la méthode des transits, de la sismologie stellaire, ainsi que d'autres sujets en physique stellaire.
Plusieurs de ces articles abordent les avancées permises par la
sismologie stellaire ou l’étude des vibrations qui secouent les étoiles. Il s’agit d’une discipline qui permet d'obtenir des informations sur la structure interne d'une étoile et donc sur ses dimensions, sa masse et ses constituants. C'est un domaine d'étude comparable à la séismologie où les géophysiciens étudient les tremblements de terre de façon à sonder la structure interne de la Terre. Les observations de CoRoT apportent un nouvel éclairage sur le fonctionnement des étoiles.
2 de ces articles reviennent sur l’
exoplanète CoRoT-7b qui, lorsqu’elle a été découverte en février 2009 était la
planète la plus petite jamais détectée. Des campagnes d'observation de l'étoile Corot-7 réalisées à partir de télescopes au sol ont montré par la suite qu’elle était rocheuse. 5 fois plus massive que la Terre, sa densité a été estimée à environ 5,6 g/cm3.
Note
Comme tous les télescopes spatiaux qui recherchent des planètes extrasolaires, la découverte d’une planète doit être confirmée par des mesures prises depuis le sol. Elle ne peut pas être annoncée avant que ces observations aient été faites. La
vérification des transits prend du temps et un transit peut être dû à un système binaire composé de 2 étoiles de luminosité différente .
Il s’agit d’un processus relativement long qui peut prendre plusieurs mois, comme nous l’explique Pierre Barge, responsable du programme de recherche d’exoplanètes de CoRoT au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille : ‘
Il faut d’abord que la zone du ciel qui nous intéresse soit observable par les télescopes à la période considérée. Ensuite, pour confirmer le candidat, il faut prendre la décision d'utiliser ou non un temps de télescope qui est quelques fois très précieux. Les choix sont difficiles ! Par ailleurs, si pour une raison ou pour une autre on loupe le bon créneau, on peut être obligé d’attendre un an avant d’en avoir le cœur net!’