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28.02.05 |
Cassini-Huygens
La NASA et Science rendent publics
de nombreux résultats scientifiques |
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La
et le magazine
ont rendu publics de nombreux résultats scientifiques sur l'analyse
des données de Cassini-Huygens, acquises lors du passage de la sonde
à travers les anneaux de Saturne le 1er juillet 2004 et les mois
qui ont suivi. Bien que la plupart de ces résultats sont d'abord
destinés aux spécialistes des questions saturniennes, certaines
de ces analyses devraient intéresser les astronomes éclairés. Ils
concernent les satellites, les anneaux, la météorologie et la magnétosphère.
- découverte d'une nouvelle lune, toute minuscule. Nommée Polydeuces
elle mesure à peine 3 miles de diamètre et est une troyenne de Dioné
;
- Atlas et Pan apparaissent très poreuses, se sont vraisemblablement
formées comme un empilement de débris et sont semblables à Prometheus
et Pandora ;
- correction et affinage des données orbitales de plusieurs petits
satellites ;
- Les anneaux de Saturne apparaissent comme un système complexe
et de nouveaux anneaux très fins ont été découverts ;
- des régions des anneaux vides de matière s'expliqueraient par
la présence de minuscules lunes ;
Les scientifiques ont également découvert que la vitesse des vents
est différente selon l'altitude et que de petits orages émergent
d'orages bien plus grands. Mais, pour la première fois, des images
ont montré les processus qui maintiennent l'activité venteuse de
la planète. C'est-à-dire, le mécanisme qui transfère l'énergie par
convection depuis l'intérieur de la planète et alimentant la force
et la puissance des vents.
Enfin, d'autres résultats améliorent nos connaissances de l'environnement
magnétique, très complexe de Saturne. Sa magnétosphère est vraiment
unique. Elle est dynamiquement semblable à celle de Jupiter mais,
dans certaines régions elle ressemble chimiquement aux plasmas à
base d'eau entourant les comètes.
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25.02.05 |
L'oxygène
moléculaire n'est pas un indicateur à elle seule du
vivant. |
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L'analyse des données de Cassini-Huygens, acquises lors du passage
à travers les anneaux de Saturne le 1er juillet 2004 indiquent la
présence d'ions d'oxygène dans l'atmosphère de Saturne autour de
ses anneaux suggèrent à nouveau que la présence seule d'oxygène
moléculaire n'est pas un indicateur fiable à elle seule de l'aptitude
d'une planète à abriter la vie.
L'oxygène moléculaire se forme par l'assemblage de deux atomes d'oxygène,
et est connu sous le symbole O2. Sur Terre, il s'agit d'un sous-produit
de la respiration des plantes, et les organismes supérieurs comme
les animaux en ont besoin pour vivre. Mais dans l'atmosphère de
Saturne, cet oxygène se crée en dehors de tout cycle biologique,
par réaction chimique entre les particules gelées qui composent
les anneaux et le rayonnement solaire. Par ce moyen, on n'a pas
besoin de la vie pour produire de l'oxygène.
Si les scientifiques veulent utiliser des indicateurs pour détecter
la présence de vie sur d'autres planètes, il doivent savoir lesquels
rechercher, mais l'oxygène seul ce n'est pas suffisant. Les anneaux
de Saturne étant formés de glace d'eau, on devrait s'attendre à
découvrir des atomes dérivés de l'eau, tels que l'oxygène atomique
(un atome) plutôt que l'O2. Cependant, les observations suggèrent
que la formation d'atmosphères d'oxygène moléculaire se produise
plus souvent que prévu dans le Système solaire externe.
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21.02.05 |
Premier
survol rapproché d'Encelade |
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Le premier survol rapproché d'Encelade, survenu le 17 février 2005
à près de 1.180 km d'altitude révèle un monde glacé où l'on trouve
des régions très triturées et complexes ou se mêlent fissures, crevasses
et autres dispositifs de près de 1 km de hauteur et des régions
bien plus plates aux reliefs quasi inexistant et exemptes de cratères
d'impacts. Ces plaines laissent à penser que ces régions d'Encelade
sont
géologiquement jeunes au contraire des régions bien plus complexes
qui sont peut-être le résultat d'une activité tectonique ou d'un
volcanisme latent.
L'image en fausses couleurs de la lune montre que certains dispositifs
linéaires ont une couleur légèrement différente de leur environnement.
Cette différence peut s'expliquer par des compositions de glace
et de la taille des cristaux différentes ce qui s'explique par une
formation à des époques différentes.
On aperçoit également un alignement de toute une série de petites
taches sombres parallèles à une ligne de fracture.
Survolé pour la première fois par Voyager 2 en 1980 et 1981, Encelade
(500 km) n'a cessé d'intriguer les scientifiques en raison de sa
surface, une des plus réfléchissante du Système Solaire donc très
lumineuse, proche de 100 %. Les images acquises par Cassini sont
10 fois plus fines que celles de Voyager. Par certains côtés, Enceladus
ressemble à Europe et Ganymède, deux satellites tout aussi glacés
de Jupiter, et qui semblent abriter sous leur épaisse couche de
glace des sortes d'océans d'eau ou du moins de très grands réservoirs
liquides.
Bref, Encelade n'a pas fini de surprendre les scientifiques.
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Cette mosaïque couvre une région de quelque 300 km et
montre des détails de 105 à 150 m par pixel
Credits NASA / JPL / Space Science Institute |
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15.02.05 |
Quatrième
survol de Titan par Cassini |
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Cette image de la surface de Titan montre la région que doit survoler
la sonde Cassini aujourd'hui. Au plus pres, la sonde passera à
1580 km de la surface de la lune de Saturne.
La NASA a délimité plusieurs zones qui correspondent en fait à la
résolution attendue des images acquises de ces régions lors du passage
de Cassini. Les scientifiques s'attendent à des détails de l'ordre
de 300 m, pour les images les plus fines, à 4 km par pixel.
Le site d'atterrissage de Huygens sera également survolé
mais la résolution attendue des données sera assez
faible
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14.01.05 |
Huygens
se pose sur Titan aujourd'hui |
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La sonde Huygens,
par Cassini le matin de Noël, doit entrer dans l'atmosphère de Titan,
la plus grosse lune de Saturne, aujourd'hui à environ 10h06, heure
de Lyon pour une mission d'étude de plus de deux heures au terme
d'un voyage de 7 ans à travers le Système Solaire.
Cette première exploration in situ de l'atmosphère de Titan constitue
l'objectif principal de la mission. Huygens ne commencera sont exploration
de l'atmosphère de Titan qu'une fois le couvercle arrière du bouclier
thermique de la sonde ait été éjecté, éjection provoquée par le
déploiement du parachute pilote à environ 160 km d'altitude.
Les données enregistrées par Huygens seront envoyées à l'orbiter
Cassini qui les retransmettra vers la Terre. Le signal mettra 68
minutes pour nous parvenir et sera capté par l'antenne de 70 m de
la NASA à Camberra (Australie). Ces données seront ensuite envoyées
aux JPL où la NASA procédera au tri des paquets de télémétrie de
Cassini et d'Huygens avant d'envoyer les données Huygens à l'ESOC,
le Centre des opérations de l'ESA.
On ne saura qu'en fin d'après midi si Cassini a capté quelque chose
de Huygens. Les premières images sont attendues en début de soirée
et seront rendues publiques certainement à partir de 23h00.
Flashespace les mettra en ligne dès leur réception et un scientifique
de l'équipe Astrophysique Interactions Multi-échelles (AIM), en
charge du Système de caméras ISS embarqué sur l'orbiteur de Cassini
sous la direction d'André Brahic, commentera ces images samedi 15
janvier dans la matinée.
Nos articles
La chronologie de la descente
Le site d'atterrissage
Les images attendues
Les articles de l'ESA
Latmosphère de Titan étudiée sur
Terre
Explorer l'atmosphère de Titan
Note
La mission Cassini-Huygens est un
projet mené en coopération par la NASA, l'Agence spatiale
européenne et l'Agence spatiale italienne. Elle est gérée
par le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de l'Institut de technologie
de Californie à Pasadena, pour le compte du Bureau des sciences
spatiales de la NASA (Washington). |
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30.12.04 |
Saturne
toute en couleurs |
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Mosaïque de la planète Saturne et ses anneaux créée à partir
de 102 photos prises par Cassini le 26 octobre 2004.
Download ,
Crédits Mattias Malmer & Cassini Imaging Team
(images) |
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26.12.04 |
Huygens
en route pour Titan |
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Crédits NASA / JPL |
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L'orbiter Cassini a acquis cette image de la sonde européenne Huygens
12 heures après la séparation des deux engins et qui
se situait alors à quelques kilomètres de distance. Huygens 'apparait'
en haut et à droite de l'image (point blanc).
L'image de droite montre la planète Saturne et son fascinant satellite
Titan (en bas à droite). Un autre satellite, Mimas, est également
présent à l'image. Il se situe sur dans le plan des anneaux. Pour
le voir vous devez agrandir l'image.
Les bandes de couleurs qui traversent l'hémisphère nord de la planète
sont dues à la dispersion de la lumière du Soleil par la couverture
nuageuse des couches supérieures de l'atmosphère de Saturne. |
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25.12.04 |
La
sonde Huygens s'est séparée de l'orbiteur américain Cassini |
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La sonde européenne Huygens s'est correctement séparée de son vaisseau
porteur américain Cassini comme prévu à 02h17 TU. A 03h24, le signal
de confirmation était reçu au JPL (Jet Propulsion Laboratory) via
le DSP (Deep Space Network) et ses stations de Goldstone (Californie)
et Madrid (Espagne).
Cette séparation constituait une manoeuvre importante de la mission,
et sa réussite, sept années après le départ du vaisseau de la Terre,
représente à la fois un important succès et une première tant pour
la Nasa que pour l'Agence Spatiale Européenne.
"Nous souhaitons féliciter nos collègues européens alors que le
voyage de leur sonde débute et souhaitons le succès de la descente
de Huygens sur Titan", a déclaré Robert T. Mitchell,
directeur du programme Cassini au JPL. "Nous sommes très excités
d'avoir assisté à cette séparation et sommes maintenant prêts à
accomplir la suite de notre programme, qui consistera à relayer
les signaux de Huygens vers la Terre".
"La séparation qui vient de s'opérer est une étape importante et
parfaitement réussie de l'odyssée de Cassini-Huygens", déclare David
Southwood, directeur du programme scientifique de l'ESA. "Il s'agissait
d'une séparation amicale après plus de sept années de vie commune.
Nous remercions nos amis de la Nasa pour nous avoir emmenés jusque-là.
Chaque vaisseau spatial restera maintenant seul, mais nous prévoyons
de rester en contact permanent pour accomplir cette mission étonnante.
Nous concentrons maintenant tous nos espoirs dans l'obtention des
premières données in situ depuis l'atmosphère de Titan".
Lundi 27 décembre, Cassini effectuera une légère manoeuvre afin
de quitter la trajectoire de collision avec Titan sur laquelle elle
s'était placée afin de diriger Cassini vers son objectif au moment
du largage. Puis elle se positionnera afin de servir de relais entre
la sonde et les antennes de réception de la Terre.
Enfin le 14 janvier 2005, un dispositif temporisateur réveillera
les instruments de Huygens, juste avant qu'elle n'atteigne les hautes
couches de l'atmosphère de Titan et n'y pénètre.
Note
La mission Cassini-Huygens est un projet mené en coopération
par la NASA, l'Agence spatiale européenne et l'Agence spatiale
italienne. Elle est gérée par le Jet Propulsion Laboratory
(JPL) de l'Institut de technologie de Californie à Pasadena,
pour le compte du Bureau des sciences spatiales de la NASA (Washington).
Nos articles
Le bouclier de Huygens ()
Interview du concepteur du bouclier ()
La mission Cassini-Huygens () |
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23.12.04 |
Le
mécanisme de séparation de Cassini-Huygens |
top |
Le 25 décembre 2004, la sonde européenne Huygens doit se séparer
de l'orbiter Cassini, entamer sa descente sur Titan et se poser
à sa surface le 14 janvier 2005.
Le mécanisme qui doit assurer le largage de Huygens a été construit
et développé par la société suisse .
Ce mécanisme est un des éléments les plus sensibles de la mission,
une panne, une erreur et c'est toute la mission Huygens qui
est perdue. La contrainte est sans appel, le système de séparation
doit être fiable à 100%, "pas 99,9% mais 100%" précise Humberto
Someini, président de la société.
Le système de séparation doit non seulement imprimer à Huygens une
certaine vitesse d'éloignement mais également une vitesse de rotation
pour assurer à la sonde une stabilité lorsqu'elle pénétrera dans
l'atmosphère de Titan.
Le principe, sur le papier est simple : lorsque l'ordre de séparation
est donné, de petits boulons pyrotechniques explosent et libèrent
trois ressorts sous tension. Ces ressorts expulsent la sonde à une
vitesse de 35 cm par seconde (1,26 km/h) en lui imprimant une rotation
de 7 tours/minute.
La société suisse a effectué près de 800 tests, durant plusieurs
années, afin de s'assurer que son système de séparation fonctionnera
bien du premier coup après 7 ans de voyage dans le milieu interplanétaire.
Les ingénieurs ont donc effectué environ 800 tests sur plusieurs
années afin de s'assurer que les boulons pyrotechniques fonctionneront
normalement et que les ressorts se détendront avec la même force
initiale. |
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22.12.04 |
Cassini-Huygens
Saturne, premiers résultats
scientifiques |
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Les premiers résultats scientifiques de la mission Cassini tombent
et bien qu'intéressants ne remettent pas en cause nos connaissances
de la planète mais surprennent les scientifiques. Ils ont été présentés
lors d'une assemblée de l'Union géophysique américaine ().
Une équipe a pu déterminer que la foudre est un million de fois
plus puissante sur Saturne que sur Terre. Lors de son départ, la
sonde Cassini-Huygens alors à quelque 89.200 km de la Terre a pu
détecter les émissions radio de foudroiement à la surface de la
Terre et alors que la sonde se rapprochait de Saturne, elle détectait
des foudroiement sur Saturne, située à plus de 161 millions de km.
Autre découverte surprenante, la rotation de Saturne sur elle-même
qui tend à ralentir. Les mesures de Cassini-Huygens montrent que
la planète tourne en 10h et 45 minutes, ce qui est environ 6 minutes
plus long que ce qu'avait déterminé la sonde Voyager 1 en 1980.
Pour déterminer le taux de rotation, la sonde a mesuré la périodicité
des émissions radio de Saturne. A la différence de la planète Terre,
les planètes géantes n'ont pas de surfaces solides et sont constamment
enveloppées d'une couverture nuageuse qui empêche toutes mesures
visuelles directes. Ce qui explique pourquoi les scientifiques mesurent
ces émissions radio pour déterminer le taux de rotation de la planète.
Dernier résultat annoncé, le fait que la magnétosphère de Saturne
apparaît très différente de celle de Jupiter.
Note
L'équipe française
(Astrophysique Interactions Multi-échelles), sous la direction d'André
Brahic, s'apprête à publier ses premiers résultats dans la revue
.
Rappelons que l'équipe AIM participe à l'étude des données et à
la gestion de la caméra qui est à bord de l'orbiter Cassini, appelée
ISS (Imaging Sub-System) et participe également à l'étude des données
et à la gestion du spectromètre Infrarouge CIRS (Composite InfraRed
Spectrometer), qui se trouve également à bord de Cassini. |
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20.12.04 |
Spécial
Huygens |
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Huygens se sépare de Cassini le 25 décembre 2004
C'est le 25 décembre 2004 que la sonde de l'Agence spatiale européenne
Huygens doit se décrocher del'orbiter Cassini et se diriger sur
Titan, la plus grande des lunes de Saturne.
La sonde Huygens
Huygens a été construite par l'industrie européenne sous la maîtrise
d'oeuvre d'Aérospatiale, aujourd'hui EADS. Huygens est composée
de deux éléments majeurs, la sonde de 318 kg qui doit se poser sur
Titan et le mécanisme de support (30 kg) qui restera sur Cassini
après la séparation de l'aterrisseur.
La problématique du bouclier Huygens
A ne pas en douter, le bouclier de Huygens sera l'élément clé de
la mission. Le succès dépendra en partie de sa capacité à protéger
le module de descente de la forte décélération de la sonde, Huygens
passant de la vitesse de 6 km/seconde à environ 400 mètres par seconde
en moins de trois minutes et ses contraintes de chaleur et de frictions
attendues lors de l'entrée dans l'atmosphère de Titan et tout au
long de la phase de descente jusqu'à ce que le bouclier se détache
de la sonde et s'en éloigne.
Interview de Patrice Plotard
Patrice Plotar, Directeur des programmes d'exploration planétaire
et de rentrée atmosphérique chez , répond à nos questions sur
le bouclier thermique de Huygens.
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17.12.04 |
Titan
n'en finit pas de surprendre les scientifiques |
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En utilisant le système d'optique adaptative des télescopes terrestres
et , une équipe de scientifiques a découvert de nouveaux dispositifs
dans l'atmosphère de Titan. A la différence des observations précédentes
qui montraient des systèmes orageux au-dessus du pôle sud de la
lune, ces nouvelles images montrent clairement des perturbations
atmosphériques dans les latitudes moyennes, entre l'équateur et
les pôles.
Cette concentration de nuages s'avère difficile à expliquer d'autant
que les scientifiques ne sont même pas certains
de comprendre leur formation et encore moins les processus qui la
déclenchent. Un début de réponse est attendu avec le dépouillement
des données qui seront acquises par la sonde Huygens lors de sa
descente à travers l'atmosphère de Titan le 14 janvier 2005.
Sinon, seules des observations continues ces prochaines années détermineront
si ces formations nuageuses sont le résultat d'un changement saisonnier
des modèles du temps ou du à un phénomène de surface connexe.
Bien que plusieurs hypothèses soient étudiées pour expliquer leur
apparition (geysers, cryovolcanisme, variations saisonnières des
vents globaux qui circulent dans la haute atmosphère), un chercheur
pense tout simplement que Titan peut être stable plusieurs mois
durant mais affecté par des pics d'activité très inhabituels et
temporaires comme ces dispositifs atmosphériques.
Credits image Gemini Observatory / Keck
Observatory |
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17.12.04 |
Cassini-Huygens,
quelques résultats scientifiques |
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Les premiers résultats scientifiques des observations faites à partir
des instruments embarqués sur l'orbiteur Cassini commencent à être
diffusés. Notez que la revue Science
publiera un numéro spécial sur les résultats scientifiques et les
découvertes de la mission Cassini-Huygens courant janvier 2005.
En attendant, quelques scientifiques rendent publics leurs travaux.
L'instrument RPWS (Radio and Plasma Wave Science) qui
mesure le champ électrique et magnétique aide les scientifiques
à mieux comprendre les orages et la foudre, phénomènes météorologiques
qui surviennent dans l'atmosphère de la planète
La foudre sur Saturne produit des signaux détectables appelés Saturn
electrostatic discharges ou SED. Le 22 juillet 2003, Cassini-Huygens,
distante de 1,08 UA de Saturne, a pu observer un SED qui s'est avéré
être de 10 à 30 fois plus intense que ceux détectés par la sonde
Voyager 1 !
Concernant le système d'anneaux, l'analyse préliminaire des données
fournit un aperçu général et révèlent que les anneaux sont assez
jeunes et en tout état de cause, leur structure et leur composition
actuelle n'ont pas été formés en même temps que la planète Saturne
et encore moins avec les mêmes matériaux.
Autre découverte surprenante, la rotation de Saturne sur elle-même
qui tend à ralentir. Les mesures de Cassini-Huygens montrent que
la planète tourne en 10h et 45 minutes, ce qui est environ 6 minutes
plus long que ce qu'avait déterminé la sonde Voyager 1 en 1980. |
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15.12.04 |
Et
si Titan ressemblait à la Lune ? |
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A quelques jours de la séparation de la sonde européenne Huygens,
qui doit se poser à la surface de Titan, Cassini-Huygens vient d'effectuer
son troisième survol de Titan, le second à courte distance.
Si d'aucuns rêvaient d'un monde baigné par de vastes océans, force
est de constater que les observations de Cassini-Huygens (données
et images acquises lors de ses survols) tendent à montrer qu'il
n'y a pas de grandes étendues liquides sur le satellite. Des zones
claires et obscures peuvent être distinguées en infrarouge à travers
la brume, mais peu de cratères, montagnes ou vallées. Toutefois,
il n'est pas exclu qu'il existe de petits lacs d'hydrocarbures.
Ces observations montrent plutôt des paysages semblables à ceux
qui façonnent la Lune, c'est-à-dire de larges bassins plats et foncés
entourés de secteurs plus lumineux.
Les scientifiques discuteront des dernières découvertes au sujet
de Titan cette semaine lors d'une réunion de l'American Geophysical
Union (AGU) à San Francisco.
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Titan photographié le 11 décembre 2004
par Cassini-Huygens alors à 810.000 km
Credits NASA
/ JPL / Space Science Institute |
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06.12.04 |
Les
spokes ou l'arlésienne de Saturne |
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Souvenez-vous au début des années 80, la sonde de la NASA montrait des dispositifs à la surface des anneaux
de la planète Saturne et laissait perplexes les scientifiques tant
la nature et l'origine de ces formations restent encore inexpliquées
aujourd'hui. Nommés spokes, en anglais et que l'on peut traduire
par traces de doigts, les chercheurs intrigués par ces formations
attendent beaucoup de la mission Cassini-Huygens.
Les scientifiques le reconnaissent, ils ne savent pas très bien
ce que c'est. On pense qu'il s'agit de tempêtes de poussières qui
se déclenchent à la surface des anneaux, mais on n'arrive pas à
déterminer leur origine. Les images de Voyager 2 tendent à montrer
qu'elles se créent le 'matin' et disparaissent dans la 'nuit', en
rapport avec le Soleil mais sans que l'on sache si c'est dû à un
effet d'observation ou si ces tempêtes ont un rapport physique avec
l'étoile.
Bien que l'on utilise de terme de tempête pour décrire ces phénomènes,
la meilleure explication est qu'il s'agit de particules de poussière
chargées électriquement et qui s'élèveraient à cause du champ magnétique
de Saturne. Justement, les scientifiques ne savent pas précisément
si ces tempêtes de poussières sont liées avec ce champ magnétique.
Cette question se pose, car toujours à l'aide des données de Voyager
2, on a l'impression que ces tempêtes se forment dans une région
des anneaux dite 'géostationnaire' car à cet endroit les anneaux
tournent aussi vite que la planète.
Alors qu'aucune explication sur les spokes ne parvient à faire l'unanimité,
les scientifiques attendaient beaucoup des premières observations
des anneaux par la sonde Cassini-Huygens, en orbite autour de Saturne
depuis juillet 2004. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que
la déception est grande, aucune des images des anneaux ne montre
ces dispositifs et cela ne s'explique par la position équatoriale
de la sonde, qui lui permet de 'visiter' certaines des lunes de
la planète. Petite parenthèse pour préciser que dans environ 2 ans,
la sonde décrira des orbites très inclinées de sorte que l'engin
spatial passera à la verticale des anneaux.
Alors pourquoi aucune de ces tempêtes n'a été vue par Cassini, ou
plus justement n'affecte les anneaux en ce moment même ? D'aucuns
se demandent en fait s'il ne s'agit pas tout simplement d'un phénomène
saisonnier à l'échelle de Saturne et que la patience sera récompensée.
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La nature des spokes, présent à la surface des
anneaux restent encore mystérieuse.
Crédits NASA / JPL |
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25.11.04 |
Titan
! |
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Les images de la surface de Titan acquises lors du survol de Cassini-Huygens
survenu le 26 octobre 2004 ont laissé dans l'expectative les scientifiques
et le public éclairé tant leur interprétation étaient difficile
voire impossible.
Les techniciens de la NASA ont donc généré cette vue la plus détaillée
de la surface de Titan. Il s'agit d'une mosaïque de neuf images
acquises à des distances comprises entre 650.000 et 300.000 km
et montrant des détails de l'ordre de 2 à 4 km par pixel.
Les images ont donc été retravaillées de façon à atténuer les effets
de l'atmosphère du satellite de sorte que les dispositifs de surface
soient mieux définis.
L'image n'est guère plus parlante mais a le mérite de mieux définir
les 'frontières' qui délimitent des régions qui se caractérisent
par une forte différence de leur réflectivité. Leur nature même
et les processus nécessaires à leur formation ne sont pas pour le
moment connus.
L'activité à l'œuvre sur Titan est également sujette à interrogation.
Les scientifiques pensent à une activité tectonique, mais également
à des phénomènes d'érosion, d'écoulement de fluide et à une sorte
de volcanisme. Enfin, les dernières données laissent entendre que
Titan a une surface jeune sans cratères d'impact bien en évidence. |
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24.11.04 |
Huygens
en parfait état de fonctionnement |
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La sonde européenne
qui doit se séparer de Cassini le 25 décembre et se poser à la surface
de Titan est en parfait état de fonctionnement. C'est ce qui ressort
de la seizième procédure de vérification de la sonde menée par la
et l'.
Cette procédure de contrôle en vol était la dernière prévue avant
la séparation, le 25 décembre prochain, de la sonde Huygens. L'analyse
préliminaire des données a démontré que tous les évènements du programme
de contrôle de contrôle se sont produits en temps voulu.
La procédure s'est déroulée en différé, les données transmises par
Cassini parvenant à la Terre avec un retard d'une heure et dix minutes,
temps nécessaire pris par les signaux radio, à la vitesse de la
lumière, pour effectuer le voyage depuis Saturne. |
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08.11.04 |
Survol
de Titan, les premières analyses scientifiques |
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Plus d'une semaine après le second survol et le premier d'aussi
près de Titan, la lune la plus grosse de Saturne, les premiers résultats
scientifiques sont publiés et laissent les chercheurs dans l'expectative
tant la lecture des données s'avère beaucoup plus difficile qu'on
ne le pensait initialement.
Personne ne d'attendait à 'ça' ! Et ce alors que ce survol aura
été le plus proche des prochain rendez-vous de la sonde avec Titan.
Les instruments de Cassini se sont affranchis de l'épaisse couche
atmosphérique qui entoure le satellite de Saturne dans de très bonnes
conditions.
A vrai dire, les scientifiques ne comprennent pas ce qui se passe
et ont beaucoup de choses à apprendre de cette surface bien énigmatique.
Titan apparaît comme un monde géologiquement très complexe et relativement
jeune comme en témoigne l'absence de nombreux cratères d'impact.
Il s'agit d'un monde dynamique où des processus géologiques élaborés
sont à l'œuvre et façonnent sa surface étonnamment plate, du moins
dans les régions survolées par Cassini-Huygens. C'est-à-dire très
peu de dénivellation et pas beaucoup de relief mais où soufflent
des vents violents.
Les régions solides sont composées de glace d'eau, d'hydrocarbure
ou de tout autre matériau à découvrir. Quant aux régions liquides,
on pense à des océans et autres mers d'hydrocarbure. Notons qu'en
raison de la densité de Titan, l'on sait que ses roches sont enfoncées
sous sa surface.
Les données radar qui ont balayé 1 % de son sol montrent une grande
variation de brillance mais pas 'd'ombre'. Les scientifiques s'accordent
à penser que les zones blanches sont, de façon étonnante riches
en carbone. Quant aux zones sombres et assez brillantes les scientifiques
se demandent s'il ne s'agit pas de sortes de glaciers. On a également
remarqué des structures noires et les scientifiques les identifient
à des écoulements ou bien à des structures tectoniques. Un dispositif
est très similaire à des écoulements de lave. Les scientifiques
pensent qu'en raison de la présence, supposée, d'eau et de glace,
ces écoulements sont vraisemblablement les restes congelés d'une
coulée d'eau autrefois liquide.
Des dispositifs ressemblent à des sortes de sillages seraient provoqués
par le mouvement de masses, déplacées par les vents, comme des morceaux
de glaciers ou encore des vagues se déplaçant sur d'hypothétiques
océans liquides.
Les données de Cassini confortent également l'idée que la surface
de Titan est recouverte de matériaux organiques, basés sur la chimie
du carbone, plutôt que sur la roche inorganique. Ceux-ci pourraient
inclure l'éthane liquide et le propane ou les polymères basés sur
l'acétylène, conservés à la température de -179 °C.
Enfin, si les données radar ne sont pas plus parlantes que les images
prises dans plusieurs longueurs d'onde le spectromètre WIMS apparaît
plus loquace. Il va plus loin dans l'infrarouge et l'on commencerait
à discerner des cratères.
Bref, les chercheurs attendent beaucoup de la sonde Huygens qui
doit se poser sur Titan le 14 janvier 2005. Les données du petit
lander européen seront une clef supplémentaire pour interpréter
les observations de Cassini.
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top |
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Sur cette nouvelle image en fausses couleurs, les secteurs plus
lumineux peuvent correspondre à des terrains plus accidentés, ou
inclinés face au radar, ou encore composés de matériaux différents.
La couleur rose accroît les plus fins détails de surface, alors
que les parties les plus régulières apparaissent en vert. Les traces
linéaires qui traversent les secteurs foncés peuvent être des arêtes
ou des alignements, bien que leur nature exacte ne soit pas encore
déterminée.
On aperçoit une grande trace circulaire dans l'angle supérieur
gauche de l'image, mais Titan présente très peu de formations ressemblant
à des cratères d'impact.
Crédit NASA / JPL |
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01.11.04 |
Titan,
nos premières impressions |
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Les images de la surface de Titan, prises dans plusieurs longueurs
d'onde et les données acquises par le radar de Cassini n'ont pas
réussi à lever le voile sur la nature même de sa surface. Elles
ont néanmoins confirmé la grande variété de la réflectivité des
structures de sa surface et montré des détails qui ressemblent à
des sortes de sillages qui, selon les scientifiques de la mission,
seraient provoqués par le mouvement de dispositifs, déplacés par
les vents, comme des morceaux de glaciers ou encore des vagues se
déplaçant sur d'hypothétiques océans liquides.
Titan reste donc énigmatique, géologiquement très complexe et relativement
jeune comme en témoigne l'absence de nombreux cratères d'impact.
Il s'agit d'un monde dynamique où des processus géologiques élaborés
sont à l'œuvre et façonnent sa surface. Celles-ci, solides, sont
composées de glace d'eau, d'hydrocarbure ou de tout autre matériau
à découvrir. Quant aux régions liquides, on pense à des océans et
autres mers d'hydrocarbure. Notons qu'en raison de la densité de
Titan, l'on sait que ses roches sont enfoncées sous sa surface.
C'est la première fois que le radar de Cassini a été utilisé pour
sonder Titan. Seulement 1 % de sa surface a été cartographiée, soit
une bande de 400 km de long, et on ne peut pas dire que les images
transmises soient bien parlantes. Elles n'ont pas permis de trancher
sur la véritable nature de sa surface. Toutefois, elles ont montré
l'existence de grandes structures de 300 mètres de long et une grande
variété de terrains géologiques. Enfin, des secteurs apparaissent
beaucoup plus accidentés et d'autres beaucoup plus plats.
De nombreux spécialistes supposent l'existence d'océans et de mers
liquides. Bien que les données optiques et radar n'ont fourni aucune
indication il est toutefois exclu que Titan possède des réserves
d'eau liquide en raison des températures négatives qui l'affectent,
environ - 180 °Celcius. Cependant, il est tout à fait possible que
des océans de d'éthane ou de méthane soient bien présents quelque
part à sa surface.
Le méthane
Autre question passionnante en suspens, la problématique de la formation
du méthane. Question que se posent également les spécialistes martiens
après la confirmation par la sonde européenne Mars Express de sa
présence dans l'atmosphère de la planète Mars.
Or, ce gaz ne peut pas perdurer indéfiniment dans l'atmosphère d'un
corps du Système Solaire, quel qu'il soit. La lumière du Soleil
tend à le décomposer inéluctablement. Il a besoin de se régénérer.
Bref, sur Titan il doit exister une source à l'origine de son émission.
La source la plus courante du méthane terrestre est constituée par
les organismes vivants qui la produisent comme sous-produit de leur
métabolisme. Alors d'aucuns se demandent si des organismes vivants
sont aussi en activité sur Titan. Probablement pas, en raison des
conditions de températures et nocives qui y règnent.
D'où l'hypothèse d'océans de méthane qui pourraient assurer l'approvisionnement
de l'atmosphère par un simple effet d'évaporation. Cette hypothèse
expliquerait que le méthane observé dans l'atmosphère de Titan semble
"pleuvoir" vers sa surface.
La vie en question
Toutefois, il n'est pas exclu que des organismes vivants soient
capables de se développer sur Titan. Titan est une des nombreuses
lunes de Saturne (33) et ses magnifiques anneaux en perpétuel mouvement
autour de la planète. Bref, un petit système solaire en quelque
sorte.
A l'intérieur de ce système il y abondance de forces gravitationnelles
au travail et abondance de fragments rocheux - tels des restes d'anneau
de Saturne - observés tout autour du planétoïde sous forme de traces
d'impacts. Ces deux facteurs - gravitation et impacts - pourraient
assurer suffisamment d'énergie géothermique à la matière de surface
pour liquéfier l'eau, au moins périodiquement. Considérant l'épaisseur
de l'atmosphère, les scientifiques pensent que l'effet de l'impact
d'une météorite importante pourrait maintenir de l'eau à l'état
liquide peut-être pour quelques centaines d'années.
Enfin, si l'on suppose que la vie a un jour bien existé sur Mars,
il est probable qu'elle devait présenter une forte ressemblance
avec celle qui s'est développée sur la Terre et perdure encore aujourd'hui,
tant les deux planètes présentent certaines similitudes.
Découvrir que la vie est possible sur Titan serait un évènement
d'une grande portée scientifique. A ne pas en douter elle aurait
évolué à partir d'une source très différente de celle de la Terre.
Sa présence dans un monde aussi éloigné du Soleil, témoignerait
de la capacité du vivant d'une grande adaptabilité et de la persistance
biologie dans l'Univers.
Cela renforcerait l'idée selon laquelle nous ne sommes pas une singularité
dans l'immensité du ciel.
Huygens
Enfin, un des principaux objectifs du survol de Titan était de vérifier
les modèles atmosphériques développés pour la sonde Huygens de l'ESA
afin de mieux préparer sa descente dans l'atmosphère de Titan, prévue
le 14 janvier2005 et d'anticiper sur le comportement de son bouclier
thermique.
Un article spécifique sur le bouclier thermique de Huygens, avec
l'interview de spécialistes ayant participé à sa conception sera
mis en ligne prochainement.
Petite précision qui a son importance
S'il est certain qu'une chimie organique se passe en direct sur
Titan, c'est une ineptie de la présenter comme une analogie avec
la Terre, il y a quelque 4 milliards d'années. La Terre n'a jamais
été comme Titan. Elle n'a jamais connu une période aussi froide
que celle qui perdure sur Titan et son atmosphère primitive est
très différente de celle de Titan aujourd'hui. Le gaz dominant était
le CO2, comme sur Mars et Vénus, alors que sur Titan, c'est l'azote
qui domine suivi du méthane. |
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28.10.04 |
Cassini-Huygens
envoie les premières images de Titan |
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La sonde Cassini-Huygens a survolé sans encombre Titan et s'en est
approchée à seulement 1200 km à une vitesse d'environ 21.800 km/h.
Près de 500 images de la lune ont été acquises et de nombreuses
autres données ont été recueillies par un des radiotélescopes du
réseau de surveillance de l'espace lointain de la NASA (Deep Space
Network) situé à Madrid en Espagne. Ces transmissions entre la Terre
et la sonde se poursuivront cette nuit et demain matin.
D'ores et déjà les scientifiques se déclarent tous enchantés par
ces premières images qui révèlent de nombreux détails de la surface
de Titan. Des données importantes provenant du radar et du spectromètre
de Cassini sont également en cours de traitement et contribueront
grandement à mieux comprendre sa composition et ses dispositifs
de surface. D'aucuns espèrent que ces données mettront en évidence
des terres émergées entourées de vastes étendues liquides de méthane
et d'éthane ou d'une importante couche de glace et d'un océan d'hydrocarbure.
Les données des instruments de Cassini seront combinées avec ces
images de sorte que les scientifiques seront plus à même de les
comprendre, de mieux les interpréter. Surtout, celles recueillies
lors de la descente de Huygens dans l'atmosphère de Titan, prévue
le 14 janvier 2005, et celles acquises lors de son activité à la
surface devraient fournir un complément d'information substantiel
et nous révéler la véritable nature de titan et ses principales
caractéristiques.
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Titan en fausses couleurs
Cette mosaïque de Titan est composée
de 4 images acquises dans l'ultraviolet et l'infrarouge,
deux longueurs d'ondes bien plus sensibles que la lumière
visible pour observer et détailler la surface de
la lune, en raison de l'épaisse couche atmosphèrique
qui la recouvre.
Son épaisse couche atmosphérique
apparaît nettement et s'étire sur plusieurs
centaines de km au-dessus la surface. Quant aux brumes de
Titan, elles sont également visibles.
Enfin, pôles et régions se distinguent
nettement. Leur éclat est plus ou moins prononcé,
ce qui permet de les délimiter clairement. La résolution
est de 6,4 km par pixel.
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Couche de brume
Cette image acquise de titan montre clairement
la couche de brume qui s'en détache nettement et surmontée
par de légères structures nuageuses au-dessus du terminateur
nord de Titan (zone de transition entre le jour et la nuit).
Les couleurs attribuées à la brume devraient correspondre
à la réalité. Cette vue a été également optimisée afin de
mieux distinguer les structures les plus fines
Cette image a été prise à une distance d'environ 1 million
de kilomètres dans une bande spectrale UV sensible à la dispersion
par de petites particules. Le Soleil illumine essentiellement
l'hémisphère méridional. La région polaire du nord-est est
dans l'obscurité. La couche de brume qui recouvre l'ensemble
du globe de Titan est produite par des réactions photochimiques
et se met en évidence sous la forme d'un mince anneau de matière
lumineuse autour du planétoïde.
Dans les hautes latitudes, près du bord du disque, des stries
apparaissent, qui doivent être provoquée par de la poussière
et autres substances particulaires se trouvant dans la haute
atmosphère, éclairées par le Soleil bien que le sol qu'elles
surplombent se trouve dans l'obscurité. Ces stries peuvent
résulter d'une onde de matière se propageant dans la brume,
ou provenir d'accumulations locales de brumes additionnelles
sous forme de nuages non présents à d'autres latitudes.
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Xanadu
Xanadu est une région de Titan connue pour sa forte réflectivité
ce qui se traduit sur les clichés par une région très lumineuse.
Cette image, qui a été acquise à une distance de 702.000 km,
montre des détails de l'ordre de 4,2 km et a été optimisée
afin de mieux distinguer les structures les plus fines.
Outre Xanadu, l'image montre des régions beaucoup plus sombres,
donc de composition différentes. Des structures et autres
dispositifs étroits et linéaires sont également visibles.
Toutefois, les scientifiques sont bien incapables pour le
moment d'expliquer leur nature et leur origine. Dans certains
cas, il ne peut pas s'agir de cratère d'impact.
Enfin, on aperçoit la couverture nuageuse, déjà remarquée
lors du premier survol de Titan le 2 juillet 2004, au-dessus
du pôle sud de la Lune. |
Crédits NASA / JPL / Space Science Institute
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26.10.04 |
Titan
est survolé aujourd'hui |
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Cette image de la surface de Titan montre la région que doit survoler
la sonde Cassini-Huygens aujourd'hui.
La NASA a délimité plusieurs zones qui correspondent en fait à la
résolution attendue des images acquises de ces régions lors du passage
de Cassini-Huygens. Les scientifiques s'attendent à des détails
de l'ordre de 200 à 400 m par pixel pour les images les plus fines.
Remarquer la croix jaune qui indique le site probable d'atterrissage
ou d'amerrissage de Huygens, le lander européen.
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Crédits
NASA / JPL / Space Science Institute |
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25.10.04 |
Cassini-Huygens
Mardi 26, Cassini-Huygens doit survoler Titan au plus près |
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en orbite autour de Saturne depuis juillet 2004, s'apprête à survoler
Titan le 26 octobre 2004. Il s'agira du second survol des 45 prévus
tout au long de la mission. La sonde doit passer à quelque 1200
km au-dessus de la surface de Titan à la vitesse de 6,1 km/s.
Le survol est prévu à 16h44, heure de Lyon.
Ce survol sera mis à profit pour étudier de nombreux aspects de
la lune qui reste un des objets les plus mystérieux du Système Solaire.
Les scientifiques s'attendent donc à recevoir des informations sur
la structure interne, les caractéristiques externes de Titan et
sur les propriétés de son atmosphère et des interactions avec la
magnétosphère de Saturne. Des mesures de variations du champ magnétique,
susceptibles de révéler l'existence d'un océan salé sont également
attendues.
Ce passage au-dessus de Titan marque également le début de la cartographie
de sa surface. Si seulement 1% de sa surface sera sondée, au terme
des 45 survols ce sera près de 40 % de la surface qui aura été balayée
par le radar installé sur Cassini, l'orbiteur de la NASA.
Notons que les données acquises lors de ce survol seront utilisées
par les équipes de l'ESA qui veulent vérifier les modèles atmosphériques
développés pour la séparation de Huygens de Cassini, prévue le 25
décembre 2004 et sa descente à travers l'atmosphère de Titan prévue
le 14 janvier 2005.
Note
La mission Cassini-Huygens est un projet mené en coopération
par la NASA, l'Agence spatiale européenne et l'Agence spatiale
italienne. Elle est gérée par le Jet Propulsion Laboratory
(JPL) de l'Institut de technologie de Californie à Pasadena,
pour le compte du Bureau des sciences spatiales de la NASA (Washington).
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31.07.04 |
Les
brumes de Titan |
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Cette nouvelle image de Titan prise dans l'ultraviolet par la sonde
Cassini-Huygens a ete recolorée artificiellement. Elle montre la
lune entourée de deux fines couches de brume distinctes dans son
atmosphère. La couche externe, qui se détache nettement semble flotter
dans la haute atmosphère à quelque 120 km au-dessus de la surface
de Titan. L'image a été prise dans l'ultraviolet parce que les petites
particules présentes dans la brume apparaissent beaucoup mieux dans
cette longueur d'onde.
Bien que les scientifiques ne soient pas en mesure d'expliquer pourquoi
ces couches sont séparées de façon aussi distincte, ils sont mieux
à même d'expliquer, en partie, les principales étapes du processus
de formation de ces couches brumeuses. On pense que tout se joue
dans la haute atmosphère, à environ 400 kilomètres où la lumière
ultraviolette décompose des molécules de méthane et d'azote de sorte
que le produit de cette décomposition réagit pour former des molécules
organiques plus complexes et contenant du carbone, de l'hydrogène
et de l'azote qui combinées forment les petites particules vues
dans cette brume.
L'image a été prise dans l'ultraviolet le 3 juillet 2004 à une distance
d'environ 789.000 kilomètres et montre des détails de 4,7 kilomètres
par Pixel. Le prochain survol de Titan est prévu en octobre 2004.
La sonde Cassini-Huygens passera au-dessus de Titan beaucoup plus
près qu'elle ne l'a fait lors du premier survol survenu le 2 juillet
2004.
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Crédits NASA / JPL / Space Science Institute |
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08.07.04 |
Spectaculaires
images des anneaux de Saturne |
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Ces deux images des anneaux de Saturne sont à ne pas en douter les
meilleures vues jamais obtenues. Elles ont été acquises par l'instrument
UVIS de Cassini-Huygens le 30 juin 2004 lors de sa manœuvre d'insertion
en orbite autour de Saturne.
Le spectre de ces images montre qu'il y a plus de glace vers la
partie externe des anneaux fournissant ainsi des indices supplémentaires
sur leur origine et leur évolution. La couleur rouge, dans les deux
images, montre les ringlets ou annelets qui sont plus clairsemés
et probablement constitués de glace sale.
UVIS - Ultraviolet Imaging Spectrograph
Cet instrument permet d'obtenir des images des rayons ultraviolets
reflétés par des objets tels que les nuages de Saturne et/ou ses
anneaux pour en apprendre davantage sur leur structure, chimie et
composition. Il est capable de résoudre les anneaux pour montrer
des détails d'environ 100 km.
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Observée depuis l'intérieur vers l'extérieur,
la division Cassini, en rouge à gauche, est suivie par l'anneau
A observable dans son entièreté.
Celui-ci commence en rouge sombre virant à la couleur turquoise
à mesure qu'on s'éloigne de la planète, ce qui indique la
présence de matière plus dense composée de glace. La bande
rouge située aux trois quarts vers l'extérieur est connue
sous la dénomination de division d'Encke.
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Les anneaux C et B, de gauche à droite
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Crédits University of Colorado
/ LASP |
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05.07.04 |
Cassini-Huygens
Les premières images de la surface de Titan |
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Les premières images de
la surface de Titan, la principale lune de Saturne, révèlent un
monde étonnamment intéressant.
Ces images ont été acquises avant et pendant son premier survol
par Cassini-Huygens, survenu le vendredi 2 juillet 2004 à environ
339.000 km au plus près. Elles montrent des détails de la surfaceavec
une clarté sans précédent ainsi que le nuage de gaz qui entoure
la grosse lune de Saturne.
Toutefois, ces observations sont difficilement interprétables en
l'état. L'utilisation accrue du radar de Cassini prévue lors des
prochains survols doit permettre d'obtenir de meilleure résolution.
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05.07.04 |
Cassini-Huygens
a traversé le plan des anneaux sans problème |
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La manœuvre d'insertion en orbite autour de Saturne a si bien fonctionné
que l'ajustement de trajectoire prévu ce week-end a été annulé.
Cassini-Huygens est passé par la zone de séparation entre l'anneau
F et l'anneau G avant de se mettre en orbite autour de la planète
en allumant durant quelque 96 minutes l'un de ses deux moteurs principaux.
Cette manœuvre s'est déroulée normalement et a permis de réduire
la vitesse relative de Cassini-Huygens par rapport à Saturne, la
sonde survolant alors la couche nuageuse supérieure de la planète
à une distance d'à peine 19 000 km.
Pendant son passage au plus près de Saturne et la traversée du plan
des anneaux à quelque 158 500 km du centre de la planète, la sonde
a subi de nombreux impacts de particules. Pendant le fonctionnement
du moteur de la sonde, l'instrument RPWS (Radio and Plasma Wave
Science) a mesuré le souffle du plasma produit par les impacts de
la poussière. Lors du passage à hauteur du système d'anneaux, l'instrument
a détecté jusqu'à 680 impacts de particules de poussière par seconde.
Selon les premières mesures, celles-ci sont comparables en taille
à celles contenues dans la fumée de cigarette. Un pic a été observé
durant la traversée du plan des anneaux, l'instrument ayant alors
mesuré approximativement 100.000 impacts en moins de cinq minutes.
Selon le JPL, la sonde n'a semble-t-il pas été affectée par ces
poussières. |
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03.07.04 |
Les
anneaux de Saturne vus par Cassini-Huygens |
top |
Cassini-Huygens a donc traversé avec succès les anneaux de Saturne,
à l'intérieur d'un passage entre les anneaux F et G. Pendant son
insertion en orbite, la sonde a atteint sa distance minimale par
rapport à la planète et profité de sa position très avancée pour
l'étudier.
Les premières images des anneaux de Saturne sont tout simplement
exceptionnelles selon les scientifiques. La NASA a diffusé une série
d'images en noir et blanc montrant des segments d'anneaux avec une
alternance de bandes de largeurs différentes aux tons allant du
plus clair au plus sombre. En raison de la proximité de la sonde
à la planète, nous ne pouvons pas voir les anneaux dans leur ensemble.
Bien qu'il soit trop tôt pour tirer des conclusions définitives,
les données visuelles et spectrales apportent déjà beaucoup de renseignements,
sur la nature, la taille et la composition des éléments constituant
ces anneaux, elles montrent un système étonnamment complexe et fascinant.
Les scientifiques ont découvert, entre certains anneaux, des particules
semblables à la matière sombre observé sur la lune Phoebe, ce qui
renforcerait la théorie selon laquelle les anneaux sont les restes
d'une lune disloquée très tôt dans l'histoire de la planète Saturne.
On a également remarqué que la glace, qui constitue l'élément principal
des anneaux est beaucoup plus pure que le pensaient les scientifiques.
De la glace salie par des éléments dont la nature reste à déterminer
a également été découverte. |
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02.07.04 |
Des
images spectaculaires des anneaux de Saturne |
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Les premières images des anneaux de Saturne transmises par
la sonde Cassini-Huygens sont "époustouflantes"
ont affirmé les responsables de la mission.
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L'anneau F
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Les anneaux de Saturne survolés par Cassini-Huygens |
La division Cassini
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Le gap Encke |
CréditsNASA
/ JPL / Space Science Institute |
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01.07.04 |
Cassini-Huygens est en orbite autour de Saturne |
top |
Cassini-Huygens est devenue la première sonde à
se mettre en orbite autour de la planète Saturne. Le moteur
de la sonde a parfaitement fonctionné et la manuvre
d'insertion orbitale est confirmée par la NASA.
La sonde a traversé les anneaux F et G sans encombre.
Note
Découvrez le
que nous consacrons à cette mission qui s'annonce exceptionnelle.
La mission Cassini-Huygens est un projet mené
en coopération par la NASA, l'Agence spatiale européenne
et l'Agence spatiale italienne. Elle est gérée par
le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de l'Institut de technologie
de Californie à Pasadena, pour le compte du Bureau des sciences
spatiales de la NASA (Washington). |
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30.06.04 |
Cassini-Huygens
La manuvre d'insertion en orbite
autour de Saturne |
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Après un voyage long de plus de sept années, la sonde Cassini-Huygens
doit manœuvrer pour s'insérer en orbite autour de la planète Saturne,
atteignant sa distance minimale par rapport à la planète. La sonde
se situera alors à environ 18.000 km de la surface, soit moins d'un
sixième de son diamètre. Cette manœuvre critique est prévue dans
la nuit de mercredi à jeudi et conditionne la réussite de la mission.
La sonde spatiale passera entre les anneaux F et G, dans un espace
exempt de roches ou débris. Le moteur sera mis en route le jeudi
1er juillet 2004 à 08h36 TU pendant 96 minutes de sorte que la sonde
sera placée sur une orbite fortement elliptique. Le moteur de Cassini-Huygens
sera alors dirigé pour faire face à la direction suivie, afin de
freiner la sonde et lui permettre d'être capturée par la force de
gravité de la planète.
Tout au long de cette phase d'insertion en orbite, les instruments
scientifiques de l'orbiteur Cassini fonctionneront et prendront
des clichés des anneaux de la planète ainsi que des mesures diverses.
Insertion orbitale de Cassini-Huygens (heures TU)
1er juillet
07:11
Le vaisseau spatial effectue une rotation afin de placer son antenne
principale en avant, qu'il utilise comme bouclier durant le passage
à travers les anneaux. En conséquence, perte de liaison avec la
Terre.
08:11
Cassini traverse les anneaux du sud vers le nord. 08:21
Réorientation du vaisseau et réacquisition du signal.
08:36
Allumage du moteur principal durant 96 minutes.
10:03
Cassini à sa distance minimale de Saturne. Durant toute la mission,
elle ne s'en rapprochera plus d'aussi près.
10:12
Fin de combustion et arrêt du moteur principal.
10:57
Perte de signal au moment du passage de Cassini derrière le disque
de Saturne.
11:58
Cassini retraverse les anneaux, du nord vers le sud.
13:00
Cassini émerge du disque de Saturne, réception des premiers signaux
depuis la mise en orbite et confirmation attendue du bon fonctionnement
du moteur.
18:39
Réception des premières images transmises par Cassini.
2 juillet
16:54
Premier survol rapproché de Titan.
© Flashespace & Space News Int
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Saturne, le 7 mai 2004, à 28.2 millions de km de Cassini-Huygens
Crédits NASA / JPL / Space Science Institute |
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| | | Dossier Cassini-Huygens : | | | Huygens Les scientifiques | | | de Patrice Plotard | | | de Jean-Pierre Lebreton | | | de Sébastion Charnoz | |
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