08.09.05 |
Mars Global
Surveyor en difficulté |
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La sonde de la NASA est entrée en monde de sécurité le 26 août lorsque
l'ordinateur de réserve du vaisseau a tenté de basculer les commandes
vers l'ordinateur primaire. Or celui-ci, qui avait déjà connu une
défaillance en juillet, n'était pas disponible pour prendre les
ordres, ce qui a provoqué cette mise en mode de sécurité.
Durant cette période, les charges utiles scientifiques sont mises
en sommeil, le satellite est orienté de façon à garantir l'illumination
des générateurs solaires pour assurer la production électrique et
les techniciens communiquent avec l'engin spatial via son antenne
à faible gain. Ils pensent qu'ils pourront bientôt rétablir les
communications avec l'antenne à haut gain.
La Nasa tente actuellement de rétablir la situation le plus rapidement
possible, car MGS se trouvera en position idéale la semaine prochaine
pour observer l'endroit où la mission a été accidentée pour une raison demeurée inconnue,
ce qui devrait permettre de prendre des images détaillées de la
région en vue d'optimiser l'atterrissage du lander ,
frère jumeau de Mars Polar Lander, en 2007.
Phoenix / Mars Polar Lander
a été construite en utilisant en grande partie des pièces de réserve
de , et emporte la même instrumentation de base. C'est
suite à la perte du premier que cette mission a été décidée, ce
qui explique aussi pourquoi cette mission semble s'écarter de la
ligne de conduite américaine, puisqu'il s'agit de la seule mission
martienne statique encore programmée, la sonde ne pouvant se déplacer
en surface.
On comprend dès lors pourquoi la NASA est soucieuse de comprendre
ce qui a mal fonctionné avec Mars Polar Lander car Phoenix est susceptible
de reproduire le même problème.
Rappelons que d'après la NASA Mars Polar Lander se serait écrasée
en décembre 1999 à la surface de Mars suite à la coupure accidentelle
de ses rétrofusées, à 40 m au-dessus de la surface. Au lieu d'atterrir
comme une plume à environ 2 m/s, la sonde a touché le sol martien
avec une vitesse dix fois supérieure et s'est littéralement pulvérisée.
Suivant plusieurs experts, l'accident résulterait d'une simulation
incomplète des conditions d'atterrissage. Mars Polar Lander est
constitué de deux éléments: l'étage de descente qui fait office
d'atterrisseur, doté de rétro-fusées et d'un parachute, et le module
scientifique. Les programmes originaux prévoyaient la construction
de trois modèles de vol, dont deux serviraient aux simulations avant
lancement. Mais pour des raisons économiques, un seul modèle supplémentaire
a été construit, et chacune des deux parties a été testée séparément
dans les conditions qui lui sont particulières: l'atterrisseur en
phase de descente et de contact sol, et le module scientifique en
milieu spatial ou atmosphère martienne simulée. Le plan initial
prévoyait qu'un deuxième exemplaire aurait servi à tester l'ensemble
du véhicule complètement assemblé, mais cette phase a été éludée.
D'après le scénario prévu, la descente devait s'opérer sous parachute
jusqu'à environ 100 m d'altitude, puis la sonde devait se décrocher
tout en allumant ses rétro-fusées. Ensuite les jambes devaient se
déployer automatiquement, et leur contact avec le sol devait provoquer
l'arrêt du propulseur.
Une théorie souvent admise voudrait que ce plan ait été parfaitement
suivi jusqu'à la séparation du parachute et l'allumage du moteur.
Cependant, le déploiement des jambes aurait provoqué un choc dans
la structure qui aurait été interprété par l'ordinateur de bord
comme le contact avec le sol, et aurait ainsi provoqué l'arrêt de
la rétrofusée alors que la sonde se trouvait encore à 40 m d'altitude.
Tombant alors comme une pierre, elle n'aurait pas survécu à la chute.
C'est cette théorie, entre autres, que Mars Global Surveyor tentera
de vérifier en photographiant la zone d'atterrissage en haute résolution,
ce qui ne sera plus possible avant deux ans car l'endroit, situé
en zone polaire martienne, entrera dans la nuit pour une longue
durée.
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Maquette de Phoenix utilisée pour valider le système
d'atterrissage |
Vue d'artiste de Phoenix |
Crédits University of Arizona
/ Lockheed Martin
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Mars Global Surveyor
a été décidé après la perte de la sonde Mars
Observer en août 1993 mais avec des objectifs bien moins ambitieux
du fait de restrictions budgétaires imposées à la NASA et un temps
de développement court. En son temps, Mars Observer devait fournir
des informations importantes pour les missions de retour d'échantillons
et embarquait 8 instruments.
Mars Global Surveyor embarque 6 des 8 instruments de Mars Observer
et a été lancée en novembre 1996 au moyen d'une fusée Delta II pour
une mission de cartographie, de géologie, d'étude de l'atmosphère
martienne et des interactions avec la surface. MGS déterminera également
les propriétés magnétiques de la planète et ses ressources minéralogiques
(en particulier de la distribution des minéraux).
La sonde américaine Mars Global Surveyor (MGS) poursuit sa mission
entamée en mars 1999 avec le succès qu'on lui connaît. Pour les
scientifiques associés au projet, la mission de MGS, débutée en
mars 1999, est un vrai succès. La sonde a rempli tous ses objectifs
initiaux qui l'ont conduit à scruter durant une année martienne
(687 jours terrestres) la planète rouge.
MGS a notamment été utilisée pour préparer au mieux l'atterrissage
des deux rovers de la mission MER (Spirit et Opportunity en janvier
2004). Enfin, l'état général de la sonde a permis à la NASA d'autoriser
plusieurs extension de mission.
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