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Deux mois après l'impact contre la comète Tempel-1 () une série d'articles est publiée dans la revue
paru jeudi 9 septembre 2005. Ils font le point sur les plus récentes
découvertes nées de l'observation de la matière projetée dans l'espace
et de la partie mise à nu de la comète.
Les scientifiques s'accordent à dire que
est très probablement de la famille des comètes joviennes, même
si sa forme et ses dispositifs de surface ne sont pas similaires
aux autres comètes de cette famille. On pense à Wild 2 et Borelly,
deux comètes survolées respectivement par Stardust (2004) et Deep
Space 1 (2001).
La structure de la comète serait très pelucheuse et constitué principalement
de particules de poussières extrêmement fines qui semblent être
faiblement liées (gravité). Il s'agirait plus d'un empilement de
poussières qu'une roche solide. Elle contient aussi une concentration
relativement élevée de substances organiques. D'après les scientifiques,
ces substances seraient plus abondantes pendant et après les sursauts
d'activité que l'eau et le dioxyde de carbone.
L'analyse des images montre une surface couverte de dépression qui
semblent être des cratères d'impact, ce qui n'avait pas encore été
observé sur une comète. Reste que les scientifiques ont bien du
mal à expliquer par quels mécanismes se formeraient ces cratères,
bien qu'encore il ne soit pas certain qu'il s'agit bien de cratères
d'impact.
Autre résultat, la porosité du noyau cométaire. Cette caractéristique
rend la surface de la comète très réactive au rayonnement solaire.
Son amplitude de température varie ainsi très rapidement. Cela suggère
que la chaleur ne soit pas facilement transportée à l'intérieur
du noyau ce qui peut signifier que les éléments primitifs à l'origine
de sa formation n'ont pas été altérés de sorte que leurs propriétés
soient les mêmes qui prévalaient lors de la formation du Système
Solaire.
Un des résultats les plus intéressants est sans doute l'augmentation
importante de molécules carbonées détectées dans l'analyse spectrale
du panache de gaz et de poussière consécutif à l'impact. D'une part
cela confirme que les comètes renferment des quantités substantielles
de composés organiques et d'autre part qu'elles ont bien pu enrichir
la Terre en matériaux exotiques, favorisant ainsi l'apparition de
la vie, lors du 'Grand Bombardement', une période qui a duré plus
de 700 millions d'années après la formation du Soleil et où 14 millions
d'objets ont percuté la Terre et l'ont enrichi en différents matériaux.
Quant à Rosetta, la sonde européenne de l'ESA en route pour rejoindre
la comète 46 P/Wirtanen, ses observations ont duré plus de 17 jours
à près de 80 millions de km. Selon des évaluations préliminaires,
la densité de la poussière qui a été éjectée du noyau de la comète
était au moins aussi importante que celle de l'eau. Les auteurs
ont également observé une modification de la luminosité après l'impact
qui pourrait être liée à la formation du cratère.
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