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Le premier congrès d',
un réseau de l'Union Européenne en soutien aux missions spatiales
d'exploration planétaire en Europe, vient de se tenir à Berlin,
Allemagne. Les scientifiques qui ont débattu de l'exploration planétaire
du Système Solaire ont réaffirmé que le retour d'échantillons devait
être un des objectifs prioritaires des prochaines missions.
L'Europe qui vient se s'écraser de façon contrôlée sur la Lune (Smart-1),
d'atteindre Titan (Huygens), qui tourne autour de Mars (Mars Express)
et Vénus (Venus Express) et vole vers une comète (Rosetta) doit
maintenant franchir un pallier supplémentaire et lancer le développement
d'une mission de retour d'échantillons. Or, bien qu'il existe des
études de prospectives de telles mission vers Deimos et Mars, aucune
mission de cette envergure n'est prévue d'ici 2025.
Les scientifiques en appellent donc à l'Agence spatiale européenne
qui élabore actuellement sa stratégie quant aux prochaines missions
de Vision cosmique qui seront sélectionnées pour l'après 2020. D'ici
la mi 2007, les scientifiques répondant aux appels à idées lancés
il y a quelques mois proposeront des concepts de missions de retour
d'échantillons.
Evidemment, l'ESA n'est pas contre une mission de retour d'échantillons.
Mais l'agence se heurte à trois problèmes. D'une part, ce type de
mission coûte très cher et ses ressources financières ne sont pas
extensibles. D'autre part, de façon à garantir un taux de réussite
maximale, ces missions requièrent des technologies éprouvées. Pour
certaines, il serait préférable de prévoir des missions précurseurs
et/ou des démonstrateurs technologiques. Enfin, et contrairement
à la NASA et ses moyens financiers considérables, aptes à lui offrir
une multitude de missions scientifiques, l'ESA se doit quant à elle
d'être cohérente et pragmatique dans le choix de ses missions spatiales
de façon à ne pas favoriser unediscipline au détriment
des autres.
Or, force est de constater que l'exploration planétaire connaît
un certain 'Age d'or' en Europe. En plus des missions citées ci-dessus,
l'Agence spatiale européenne développe la sonde mercurienne BepiColombo
(2009), le rover ExoMars (Aurora, 2011) et plusieurs de ces instruments
embarqueront sur des projets d'autres agences.
Note
L'Europe a une certaine expérience d'analyse de matière extraterrestre,
en particulier de météorites ramassées un peu partout sur Terre.
Certains de ces laboratoires ont eu la possibilité d'étudier des
échantillons lunaires des missions américaines Apollo et russes
Luna. Enfin, des laboratoires français, allemand et britanniques
sont en train d'analyser des échantillons solaires, stellaires et
de poussières cométaires rapportées par les sondes de la NASA Stardust
et Genesis.
Europlanet
Le projet européen ,
né d'une réflexion du sur le besoin d'une structuration européenne
de la planétologie, et de la communauté européenne regroupée autour
de Cassini/Huygens sur l'insuffisance des moyens consacrés à l'analyse
des données en Europe. Les missions planétaires structurent à long
terme la communauté scientifique européenne et l'objectif d'Europlanet,
outre d'apporter des moyens complémentaires, est de fédérer les
compétences existantes au-delà des activités spatiales, en incluant
notamment les observations au sol, la modélisation et les mesures
de laboratoire.
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