27.09.06 |
2 nouvelles
exoplanètes |
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le dernier né des spectrographes de l’ et les téléobjectifs britanniques
découvrent et caractérisent deux nouvelles exoplanètes.
Une équipe d’astronomes britanniques, français et suisses vient
de découvrir deux planètes extra-solaires à transit. Cette double
découverte a été réalisée en utilisant les techniques combinées
de transit photométrique, grâce au programme ,
et de vitesses radiales, grâce au tout nouveau spectrographe SOPHIE
conçu et réalisé par l’Observatoire de Haute- Provence. Ces deux
nouvelles planètes, de type Jupiters chauds, s’ajoutent à la précieuse
liste des 12 planètes extrasolaires dites à transit. Avec cette
découverte, SOPHIE, spectrographe de nouvelle génération, fruit
du savoir-faire français, vient de faire la preuve de sa très grande
efficacité… alors qu’il n’est qu’en phase de test.
On connaît aujourd'hui plus de 200 planètes autour d'étoiles autres
que le Soleil. Parmi ces planètes extrasolaires, la recherche et
la caractérisation des planètes dites à transit font partie des
études de pointe en exoplanétologie. Elles associent deux techniques
de détection. La première repose sur la faible diminution périodique
de la luminosité d’une étoile lorsqu‘une planète passe devant son
disque ; on parle alors de « transit photométrique’ ». La seconde
est fondée sur l’infime perturbation du mouvement de l’étoile due
à la présence d’une planète en orbite autour de celle-ci; c’est
la méthode des vitesses radiales. Alors que la première technique
donne une information sur la taille du compagnon, la seconde permet
de caractériser la masse et donc de valider la nature même de l’objet
en orbite. Ces deux paramètres, rayon et masse, permettent de déterminer
la densité de ces exoplanètes et ainsi d’apporter de précieuses
informations sur leurs propriétés internes, ce qui permet la comparaison
aux planètes de notre système solaire. Avec les moyens d’observation
actuels, seule la combinaison de ces deux méthodes permet de caractériser
ainsi les planètes extrasolaires mais la détection des transits
n’a été jusqu’à présent que très rarement possible. Parmi les 200
exoplanètes recensées à ce jour, seulement 12 planètes à transit
ont été détectées et caractérisées. La détection des transits représente
donc un enjeu considérable et c’est notamment pour cette raison
que le CNES lancera le satellite photométrique
à la fin de l’année 2006.
SuperWASP
Le programme de photométrie ,
dirigé par une équipe du Royaume Uni, a réalisé au moyen de huit
téléobjectifs grands angles robotisés un programme d’observations
photométriques de haute précision sur plus de 200 000 étoiles afin
de déceler les infimes baisses de luminosité périodiques pouvant
être attribuées à un compagnon planétaire. Plusieurs douzaines de
candidats ont pu ainsi être identifiés. Pour établir la nature planétaire
de ces candidats, l’équipe anglosaxonne s’est jointe à une équipe
franco-suisse pour réaliser le suivi spectroscopique grâce à la
méthode des vitesses radiales.
Ce suivi a été effectué avec ,
le nouveau spectrographe de l’Observatoire de Haute Provence dès
le début septembre, alors qu’il venait à peine d’être installé au
foyer du télescope de 193cm. Quelques nuits d’observations seulement
ont permis d’identifier parmi l’ensemble des candidats « SuperWASP
» deux objets de type planétaire et de caractériser leur masse.
2 nouvelles exoplanètes
Les deux étoiles autour desquelles ces planètes ont été détectées
sont relativement comparables à notre Soleil. L’étoile WASP-1 est
légèrement plus chaude et plus volumineuse; elle est située à environ
1000 années lumière, dans la constellation d’Andromède. L’étoile
WASP-2 est au contraire légèrement plus froide et moins volumineuse;
elle est située à environ 500 années lumière dans la constellation
du Dauphin. Bien qu’invisibles à l’oeil nu, ces deux étoiles sont
facilement détectables avec un télescope amateur.
Les deux nouvelles planètes, qui portent désormais à 14 le nombre
de planètes à transit connues, portent les noms de WASP-1b et WASP-2b.
Elles sont toutes deux des planètes géantes, de type Jupiter, mais
tournant à proximité de leur étoile en seulement 2,5 et 2,2 jours
de période respectivement, contre 12 ans pour Jupiter. Leur proximité
à leur étoile implique que ces planètes sont beaucoup plus chaudes
que Mercure, elles appartiennent de ce fait à la classe des Jupiters
chauds. L'analyse des propriétés de ce type d'exoplanètes, et notamment
leur densité, permet d'extraire des informations sur la structure
interne de ces planètes gazeuses et de les comparer aux planètes
géantes de notre système solaire. Ces informations sont utiles pour
mieux comprendre les processus de formation et d'évolution des planètes.
Le spectrographe SOPHIE
Cette découverte révèle la remarquable précision et l’étonnante
efficacité pour détecter et caractériser de nouvelles planètes extrasolaires
de l’instrument SOPHIE… alors qu’il ne fait que ses « premiers pas
». Réalisé grâce au financement de l’ et du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte
d’Azur, SOPHIE est le fruit de l’expertise française dans ce domaine
de la construction instrumentale pour l’astronomie. Il est actuellement
en cours de tests techniques et scientifiques sur le télescope de
193 cm de l’Observatoire de Haute Provence et sera officiellement
inauguré le 30 novembre prochain. Il remplace le célèbre spectrographe
ELODIE qui avait permis en 1995 la découverte de la première planète
extrasolaire par M. Mayor et D. Queloz de l’Observatoire de Genève.
Le spectrographe SOPHIE, qui s’avère 10 fois plus sensible qu’ELODIE
va démarrer un large programme de recherche et de caractérisation
de planètes extrasolaires. Ses excellentes performances illustrent
d’ores et déjà ses capacités à pouvoir mener le suivi et la caractérisation
des dizaines, voire des centaines, de candidats exoplanètes que
le satellite
va déceler dès ces prochains mois.
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Le spectrographe SOPHIE
Mis en place à l'été 2006 au foyer du télescope de 1m93 de l'OHP,
le spectrographe SOPHIE a été utilisé pour observer les candidats
SuperWASP. Il sera officiellement inauguré le 30 novembre prochain.
Crédit Observatoire de Haute Provence
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