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Aujourd'hui, il n'existe pas de feuille de route de la stratégie
des Etats-Unis de la colonisation de la Lune. Cependant, nous
nous sommes procurés un document traçant les grandes lignes d'une
feuille de route menant jusqu'à 2050 et l'établissement d'une
petite colonie de quelque 1000 personnes sur la Lune.
Trois étapes clairement identifiées
2004 - 2015 : préparation du retour des Etats-Unis sur la Lune
2015 - 2025 : prémices d'une construction d'une base lunaire
2025 - 2050 : consolidation de la présence américaine sur la Lune
2050 - …. . : petite colonie forte de quelque 1000 personnes.
2004 à 2015
La NASA a prévu un programme d'exploration robotique de la Lune.
Bien qu'il soit en cours de restructuration pour s'adapter à de
nouvelles contraintes budgétaires, son objectif vise à mieux comprendre
la Lune au travers de tous ses paramètres de façon à rassembler
des données aussi précises que possible sur son environnement,
ses ressources naturelles (soutien d'une présence humaine à long
terme) et tracer des cartes topographiques, des températures,
des minéraux, ect ...
Notez qu'il n'est pas prévu de mission de retour d'échantillons
lunaires, la NASA se satisfaisant du régolite lunaire rapporté
par les astronautes des missions Apollo.
Science de la vie
Un des axes de recherche les plus méconnus de la préparation
du retour humain sur la Lune est celui de la médecine. Si aucune
pathologie grave a affecté les astronautes des missions Apollo,
les médecins et scientifiques ont remarqué qu'un séjour dans l'espace
favorisait le
de certaines cellules.
La NASA finance plusieurs programmes visant à apporter des réponses
aux problèmes de santés liés aux séjours de longues durées sur
tout autre objet tellurique du Système Solaire autre que la Terre
(planètes, satellites astéroïde) mais également dans le milieu
interplanétaire. Elle prépare également des protocoles et des
procédures de télémédecine pour les soins courants, comme les
rages de dents, les entorses ou les plus lourds comme un membre
cassé. Des bancs d'essais sont prévus pour voler à bord de la
Station spatiale internationale.
Un des aspects les moins médiatisés de l'intérêt de la Lune concerne
l'exploitation commerciale de ses .
Des études sont d'ores et déjà en cours pour montrer la faisabilité
technique, financière d'une possible utilisation à des fins commerciales
qui passe par l'extraction, la transformation et le transfert
sur Terre avant leur utilisation dans le circuit économique.
Dans un premier temps il s'agit de tracer des cartes précises
de la répartition de ces éléments sur la surface de la Lune puis
de développer de petites usines de traitement des ressources
naturelles de façon à les exploiter sur la Lune
avant de les utiliser sur Terre.
2015 à 2025
2015 : Développement de technologies pour d'exploitation et d'excavation
de la surface, à fleur de terre ;
2016 : Développement d'équipements de production de façon à préparer
les prochaines étapes de la commercialisation des ressources lunaires
;
2017 : Mener des études de faisabilité technique et d'impact économique
sur l'utilisation de l'hélium 3
2018 : Financement de programme explorant des systèmes de transport
spatial entre la Terre et la Lune de façon à rendre l'accès le
moins cher possible ;
Le cratère Shackleton
Pendant cette période, la NASA installera une base au pôle sud,
très vraisemblablement vers le . Les ressources naturelles de ce site (eau,
hydrogène et matériaux, lumière solaire, amplitude thermique)
sont suffisantes et facilement accessibles
La construction de cette base se fera progressivement, sur plusieurs
années. Bien que le site définitif de l'installation de son implantation
n'ait pas encore été choisi, cette région de la Lune revient souvent
dans les conversations des experts. Elle présente de nombreux
avantages dont une amplitude thermique faible, un fort taux d'ensoleillement
qui permet un rendement suffisant des unités de production d'énergie.
Enfin et c'est paradoxal c'est également aux pôles que se trouvent
des planchers de cratères constamment à l'ombre de la lumière
solaire.
On assistera également à la mise en place progressive
d'une petite constellation de satellites autour de la Lune (orbite
basse / moyenne) dédiée à la localisation et aux communications
lunaires et Terre-Lune.
2025 - 2050
2019 : Production d'énergie à partir du rayonnement solaire ;
2020 : Stockage d'énergie ;
2021 : Instruments d'observation de la Terre, du Soleil et de
l'espace dans le visible, le radio et l'infrarouge. A terme, l'objectif
étant de couvrir l'ensemble du spectre électromagnétique ;
2022 : Consolidation des infrastructures lunaires dédiées au transport
spatial,
2023 : Développement de moyens de transport lunaire ;
2024 : Utilisation des ressources naturelles de la Lune pour la
construction en dure d'installation au sol ;
2025 : Accroissement des capacités de production d'eau, d'oxygène
et tout autre élément à même de soutenir les personnels vivant
sur la Lune et nécessaire à la fabrication des carburants ;
2026 : Utilisation de la Lune pour valider de nouvelles technologies
en vue des prochaines étapes de l'exploration humaine de l'espace
(astéroïdes, Mars et son satellite Phobos) ;
2027 : Développement de technologies robotiques et autonomes d'exploitation
et d'excavation de la surface lunaire ;
2028 : Mise en place de procédés de construction, notamment des
sites d'atterrissages et de lancement, des installations dédiés
à l'habitat, des routes, des boucliers contre les radiations,
l'utilisation du régolite dans les matériaux utilisés pour la
construction, des structures en bétons et structures gonflables.
2050
Petite colonie forte de quelque 1000 personnes à même de supporter
par la suite les prochaines étapes de la colonisation du Système
Solaire.
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