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Les données les plus récentes tendent à montrer qu'entre 5 et 10
% des objets proches de la Terre, les NEO, pourraient être des
et non pas des astéroïdes. Une équipe de scientifique s'est donc
mis en tête de les démasquer.
Pour expliquer la présence de ces comètes, les scientifiques travaillent sur 2 hypothèses. Soit elles sont en phase terminale, c'est-à-dire ayant perdu la plus grande partie de la matière volatile qui forme 1 de leurs 2 queues (la plus visible) lorsqu'elles se rapprochent du Soleil. Ou bien soit elles sont tout simplement endormies, attendant un évènement extérieur pour se réallumer comme la rencontre inopinée avec un autre objet susceptible de les percuter et de les éjecter sur une nouvelle orbite les rapprochant du Soleil.
Si pour le grand public la différence est difficile à faire entre ces 2 types d'objets, dans les deux cas il s'agit ni plus ni moins que de blocs rocheux glacés qui vagabondent dans le Système Solaire, pour les scientifiques il est important de la faire et ce pour trois raisons.
Aspects scientifiques
Le premier aspect de cette étude est scientifique. Les comètes, sont des résidus de la formation des planètes. Elles conservent donc des indices sur les débuts du Système Solaire (matériaux primordiaux). De tels indices sont aujourd'hui difficilement accessibles et c'est justement ce qui intéresse les scientifiques pour répondre aux questions sur nos Origines.
Pour chercher ces indices, ces scientifiques sont contraints (pour
faire simple) soit d'observer les régions les plus éloignées du
Soleil (ce qui n'est pas très facile), ou d'envoyer des missions
robotiques au profil de mission 'incroyable' comme l'impact contre
une comète (), le retour de poussières (),
l'étude in-situ d'un astéroïde comme ca été le cas pour Eros par
ou encore l'atterrissage sur une comète comme doit le faire le lander
de .
Bref, les opportunités d'un retour scientifique significatif sont aléatoires et pas suffisamment courantes. Mais, si effectivement des noyaux de comète évoluent à des distances raisonnables de la Terre, on peut envisager des missions robotiques voire habitables.
Ce recensement permettra également de déterminer si ces comètes
sont faites du même matériau de base ou si elles sont de constitutions
différentes. Ce type d'information peut avoir des retombées sur
les connaissances fragmentées que nous avons de l'histoire de la
formation du Système Solaire et de ses planètes. Autrement dit,
il de déterminer si la composition des comètes reflète les conditions
initiales dans les régions où elles se sont formées ou si elle est
due aux différents environnements dans lesquels elles ont passé
le plus claire de leur temps depuis leur formation, il y a plus
de 4 milliards d'années.
Une menace pour la Terre
Les comètes sont potentiellement bien plus dangereuses que certains astéroïdes. Explications
Si la chute d'un astéroïde sur la surface de la Terre va se traduire par la formation d'un cratère d'impact, ce n'est pas forcément ce qui se produira avec une comète. En effet, ces objets sont structurellement plus faibles et poreux ce qui augmentent le risque de dislocation au moment de leur entrée dans l'atmosphère terrestre. La conséquence est bien plus préoccupante car l'explosion qui s'en suivrait formerait une onde de choc et une vague de chaleur beaucoup plus dévastatrices que l'impact d'un astéroïde de la même taille.
Postes avancés
Enfin, futurs postes avancés de l'exploration humaine du Système Solaire, les astéroïdes ne présentent évidemment pas le même intérêt que les comètes éteintes. Si les astéroïdes ont pour eux l'avantage d'être riches en matériaux utilisables, les comètes sont à elles seules de grands réservoirs d'eau glacée. Réserves qui seront bien utiles pour les explorateurs du futur qui s'enfonceront dans le Système Solaire, au-delà de l'orbite de Mars.
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(18.12.07)
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