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10.09.08 Rockot, le lanceur de Goce
 
Habituez-vous au lanceur choisi par l'Agence spatiale européenne pour lancer Goce, car il sera utilisé pour lancer plusieurs autres satellites du programme Planète Vivante de l'ESA.

Ce lanceur russe est opéré par Eurockot, une filiale commune d'EADS Astrium (51%) et du Centre spatial Khrounitchev (49%). Ce n'est pas la première fois que l'ESA l'utilise. Sa première utilisation s'est soldée par la perte de CryoSat, un satellite d'étude des glaces polaires qui sera néanmoins reconstruit à l'identique mais lancé par un Dnepr (CryoSat-2).

Activité commerciale

Le 1er lancement opérationnel en 2002 concernait le lancement simultané des deux satellites jumeaux de la mission GRACE pour le DLR (Allemagne). La même année, Eurockot lançait 2 satellites de remplacement de la constellation IRIDIUM.

En 2003, il lançait SERVIS-1 pour le Japon et montrait les capacités de réallumages multiples de l'étage BREEZE en lançant MOM, une grappe de 8 micro et mini-satellites pour différentes agences (RU, CZ, CDN, DK, JPN). C'était également la première mission héliosynchrone du lanceur.

L'échec de CryoSat (2005) a été suivi par le lancement réussi de KOMPSAT-2 pour la Corée (2006).

Le carnet de commande prévoit les lancements de SERVIS-2 pour le Japon et des lancements pour le programme Earth Explorers de l'Agence spatiale européenne, la partie Recherche de Planète Vivante, plutôt que l'ensemble du programme Planète Vivante (GOCE, SMOS avec /PROBA-2).

Quel avenir européen pour ce lanceur ?


D'ici quelques mois, Rockot va devoir se frotter sur le marché des lancements commerciaux de petits satellites de petite et moyenne dimension (classe 1 tonne) pour des missions en orbite basse circulaire (entre 200 et 1500 kilomètres d'altitude) à Vega, un lanceur européen en cours de développement. Il viendra compléter l'offre de service d'Arianespace et sera exploiter depuis le Centre spatial de Kourou.

Si Rockot a pour lui de proposer un prix unitaire bien moins élevé, Vega devrait bénéficier de la préférence européenne que Jean-Yves Le Gall, Directeur Général d'Arianespace et de Starsem, voudrait voir institutionnaliser.

Rockot

Tout comme le lanceur russe Dnepr, Rockot est dérivé d'un ancien missile russe, le SS-19. Il est capable de lancer plusieurs satellites en même temps et également de petites sondes planétaires avec l'adjonction d'un module de propulsion supplémentaire.

Rockot est un lanceur à 3 étages issu d'un missile russe SS-19 de moyenne portée de 29 mètres et d'environ 107 tonnes au décollage. Les trois premiers étages ont un diamètre de 2,5 mètres contre 2,6 m la coiffe.

Un lanceur Rockot transféré sur son pas de tir du Centre spatial de Plesetsk (Crédit Eurockot).

Les 2 premiers étages ont un diamètre de 2,5 m et reprennent la structure, modernisée, du missile. L'étage supérieur Breeze KM de 2,5 m de diamètre également supporte la coiffe du d'un diamètre de 2,62 m. enfin, un troisième étage additionnel, réallumable et assez manœuvrable, complète le lanceur le cas échéant.

Rockot est opéré depuis le Centre spatial de Plesetsk où d'importants investissements ont été faits par Eurockot de façon à adapter les installations aux standards internationaux et construire de nouveaux locaux de préparation du lanceur et au suivi de la mission.

Il va de soit que depuis Plesetsk, Rockot ne vise pas l'orbite géostationnaire ! Cette base est bien mieux adaptée pour des missions très inclinées en orbite polaire et héliosynchrone. Rockot est capable de placer sur ces orbites basses jusqu'à 1950 kg.


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