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L'association américaine a interrogé les candidats à l'élection
américaine sur le changement climatique, le programme spatial
et la recherche. Lisez les réponses de Barack Obama et attendez
qui vient de déclarer qu'il répondrait
aux mêmes questions.
M. Barack Obama a déclaré que s'il était élu président des États-Unis
en novembre, il multiplierait par deux le budget consacré aux recherches
scientifiques au cours des dix prochaines années, qu'il réduirait
les émissions de gaz à effet de serre de 80 % par rapport à leur
niveau de 1990 d'ici à 2050 et qu'il solliciterait l'appui de partenaires
internationaux sur le plan public et privé pour élargir la portée
des programmes terrestres et spatiaux de la NASA.
Ces questions, qui abordent des thèmes tels que la politique énergétique,
la sécurité nationale, l'économie dans un contexte économique mondial
propulsé par la science, les changements climatiques, l'éducation,
la santé humaine, la santé des océans, la biosécurité, la salubrité
de l'eau, l'espace, les recherches sur l'embryon humain, l'intégrité
scientifique, la génétique et la recherche, ont été élaborées à
partir de 3.400 questions soumises par plus de 38.000 signataires
de l'initiative Débat scientifique 2008, qui réclament un débat
télévisé sur des questions scientifiques entre les deux candidats
présidentiels.
Le questionnaire a été élaboré par un grand nombre de groupes, notamment le Débat scientifique 2008, les Scientifiques et ingénieurs pour l'Amérique, l'Association américaine pour l'avancement de la science, les Académies nationales (Académie nationale des sciences, Académie nationale de l'ingénierie, Institut de médecine et Conseil national de la recherche), le Conseil sur la concurrence et d'autres encore, représentant au total plus de 125 millions de votants.
'La majorité des problèmes non résolus de notre pays se rapportent
à ces 14 questions', a déclaré dans un discours M. Shawn Otto,
le PDG du Débat scientifique 2008. 'Pour que les États-Unis puissent
aller de l'avant, le prochain président devra avoir un plan exhaustif
pour aborder ces problèmes d'actualité et l'électorat mérite de
savoir quel est ce plan.'
Innovation et changements climatiques
M. Obama a déclaré que son gouvernement augmenterait le financement des recherches fondamentales en sciences physiques et biologiques, en mathématiques et en ingénierie à un niveau qui multiplierait par deux les budgets des recherches au cours des dix prochaines années.
Pour encourager l'innovation, M. Obama a fait savoir qu'il augmenterait les subventions en matière de recherche pour les chercheurs en début de carrière et l'appui du gouvernement pour la recherche à haut risque et à haute rentabilité des organismes scientifiques américains. Il ouvrerait également à garantir l'accès des élèves de toutes les classes à des programmes de science très étoffés ainsi qu'à l'Internet pour aider les étudiants à développer leurs connaissances en science, en technologie, en mathématiques et en ingénierie.
'Il ne fait aucun doute que les activités de l'homme ont contribué
à influencer le climat de la planète', a écrit M. Obama, 'et
nous devons agir rapidement et avec efficacité.'
Pour faire face aux changements climatiques, le candidat démocrate
propose de mettre en ouvre un système de plafonnement et d'échange
de crédits ('cap and trade system') pour réduire les émissions
de gaz carbonique du montant que les scientifiques estiment être
nécessaire, à savoir 80 % en-dessous de leur niveau de 1990, d'ici
à 2050.
Les solutions au problème du changement climatique, a-t-il ajouté, réclament des contributions de tous les pays du monde, en particulier la Chine, l'Europe et l'Inde, les principaux pays émetteurs de gaz.
M. Obama s'est engagé à collaborer étroitement avec la communauté internationale sur ce dossier et à une reprise des discussions dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la principale tribune internationale consacrée au problème des changements climatiques.
Cet effort consistera également à créer un Forum mondial de l'énergie qui regroupera le G8+ 5, c'est-à-dire tous les membres du G8 ainsi que le Brésil, la Chine, l'Inde, le Mexique et l'Afrique du Sud. Ce forum se centrera exclusivement sur les questions énergétiques et écologiques sur le plan mondial.
La science
M. Obama a déclaré que son gouvernement éliminerait l'interdiction du financement fédéral des recherches sur l'embryon humain qui a été imposée en août 2001 et veillerait à ce que toute recherche sur l'embryon humain soit entreprise dans le respect de l'éthique et sous strict contrôle.
Il s'est également prononcé en faveur de la modification génétique des plantes et il estime que les plantes peuvent continuer à être modifiées sans risques pour peu qu'on mette en place de nouveaux procédés génétiques et des tests rigoureux quant à leur impact sur l'environnement et sur la santé et qu'on règlemente davantage ce secteur sous la direction des meilleurs experts en la matière.
En répondant aux quatorze questions, M. Obama a précisé également qu'il s'efforcerait :
- d'appuyer les initiatives et les recommandations du Comité consultatif
de l'ADN recombinant de l'Institut national de la santé, qui fournit
des recommandations sur la thérapie génique humaine et sur les implications
morales de l'emploi de la technologie de l'ADN recombinant ;
- d'élargir les programmes de recherche sur les effets du changement
climatique sur les océans et les effets de l'acidification sur la
faune et la flore marine entrepris par la NASA, l'Administration
nationale des affaires océaniques et atmosphériques, la Fondation
nationale des sciences et l'Institut géologique des États-Unis ;
- de s'assurer
que les États-Unis ratifient la Convention sur le Droit de la mer,
un accord établi en 1993 et appuyé par 153 pays qui vise à promouvoir
la communication internationale, à encourager l'utilisation pacifique
et la conservation des ressources de la mer et à préserver l'environnement
marin ;
- d'inclure les partenaires internationaux et d'encourager le secteur
privé à élargir les programmes terrestre et spatial de la NASA et
de rétablir le Conseil national de l'aéronautique et l'espace chargé
de superviser et de coordonner les activités relatives aux activités
de sécurité nationales relatives à l'espace civil, militaire et
commercial et qui rend compte au président ;
- de créer le premier poste de responsable en chef de la technologie
du pays pour s'assurer que tous les organismes du gouvernement possèdent
les infrastructures, les directives et les services nécessaires
pour le XXIe siècle.
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