|
A quelques semaines de la Session du Conseil de l'ESA au niveau
ministériel, Les 2 leaders européens du secteur spatial,
et , ne manquent pas d'idée pour soutenir l'effort
européen d'exploration humaine et robotique du Système Solaire.
Avant-propos
Si en 2007 14 agences spatiales se sont concertées pour élaborer
une d'exploration
humaine et robotique commune sur les destinations du Système Solaire
où l'on pourrait un jour vivre et travailler (Lune, Mars et astéroïdes),
le moins que l'on puisse dire aujourd'hui c'est qu'il existe aucune
feuille route précise menant à cet objectif ambitieux.
Cependant, cette étape de la colonisation se prépare en ordre dispersé. Les Etats-Unis ont donné le coup d'envoi en 2004 quand le président W. Président G.W. Bush dévoilait un ambitieux projet d'exploration spatial par des engins habités et robotisés de la Lune, de Mars mais également d'autres destinations. Bien que ce projet a été présenté comme un 'voyage' et non pas une 'course, la réaction de la Chine ne s'est pas fait attendre trop longtemps et en 2007 elle a dévoilé un ambitieux plan d'exploration du Système Solaire.
S'il n'a pas clairement été question de débarquer des hommes sur
la Lune dans un avenir proche, la Chine avance ses pions. Après
la maitrise du vol habité en orbite basse et sa capacité à gérer
une petite station orbitale, le développement d'un nouveau système
de transport spatial capable de rejoindre la Lune en s'appuyant
sur le couple Longue March / Shenzhou est à l'étude.
La Russie et l'Inde ont également des projets de cette nature mais, ces 2 nations se heurtent à un environnement budgétaire et politique délicat à faire bouger dans la 'bonne direction' pour la Russie et technique et financier pour l'Inde, puissante spatiale émergente.
Quant à l'Europe et le Canada, ni l'une ni l'autre ont les moyens financiers de partir seul à l'assaut de la Lune. D'ailleurs, il est peu probable qu'ils le souhaitent. Le Canada s'est très clairement prononcé pour participer à un projet mondial et les différents scénarii de l'ESA vont dans ce sens pour des éléments d'infrastructures et le système de transport spatial.
Premières propositions de l'industrie européenne
Cet été les industriels européens ont donc fait part à l'Agence spatiale européenne de leurs projets concernant des atterrisseurs lunaires et martiens ainsi qu'un lanceur capable de mettre 50 tonnes en orbite basse.
Ariane lunaire
Aujourd'hui, les lanceurs en services ne sont pas capables d'envoyer quoi ce soit autour de la Lune. C'est pourquoi la NASA développe 2 nouveaux lanceurs dans le cadre de son programme Constellation.
Astrium planche également sur une Ariane lunaire capable de lancer jusqu'à 50 tonnes en orbite basse. Les projets les plus aboutis prévoient une version dotée de 6 boosters et non plus de 2 comme aujourd'hui (les EAP) et 1 étage supérieur équipé de 2 moteurs Vinci (un moteur réallumable en cours de développement).
Chaque mission lunaire nécessiterait l'utilisation de 3 Ariane X. Une pour lancer l'atterrisseur lunaire, et 2 autres pour lancer 2 étages de transfert (EDS), l'un pour le lander et l'autre pour le véhicule de l'équipage. L'amarrage se fera en orbite. Notez que dans ce scénario, le véhicule spatial serait lancé par un autre lancer, qualifié pour le vol habité, ce qui ne sera pas le cas de cette Ariane lunaire
Landers lunaires
Thales Alenia Space Italie planche sur un lander lunaire (atterrisseur) en forme de cylindre d'environ 9,5 m par 4 pour une masse de 9300 kg et capable d'embarquer une charge utile de 1340 kg. Conçu pour fonctionner pendant une quinzaine de jours sur la surface de la Lune, il serait équipé de 4 moteurs principaux (fournis par Snecma) d'une poussée de 1800lb (8kN) et de 16 petits moteurs d'une poussée de 45lb.
Enfin, il sera équipé d'un générateur thermoélectrique à combustible radioactifs pour réchauffer l'habitacle pendant les nuits lunaires.
Astrium travaille sur un lander robotique qui pourrait tout aussi bien servir à ExoMars qu'a une mission de retour d'échantillons martiens. En 2011, Astrium prévoit de tester le système d'atterrissage en faisant chuter d'un hélicoptère un prototype de 500 kg
Base spatiale lunaire
Thales Alenia Space Italie planche également sur une station spatiale lunaire d'environ 30 tonnes. Si la firme européenne a dans ses cartons plusieurs projets de cette nature, celui présenté cet été repose sur l'utilisation d'un ATV qui ferait office de module de service (16,4 tonnes) auquel on ajoute un node (nœud de jonction de l'ISS) équipé d'un bras robotique.
Cette station pourrait être opérationnelle en 2024. elle évoluerait
sur une orbite polaire, au-dessus des
qui seront installés dans ces régions.
Articles connexes
(16.04.08)
(30.05.08)
(30.05.08)
(11.03.08)
(22.02.08)
(05.04.07)
(19.06.06)
(18.09.07)
(05.06.07)
|