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L',
qui a hérité un tiers de la capacité industrielle spatiale de l'ancienne
Union soviétique, est un acteur incontournable sur le marché des
lancements commerciaux avec une part de marché qui oscille en 9
et 13 %. Son lanceur vedette est assurément le lanceur russo-ukrainien
Zenith commercialisé et exploité par .
De façon à augmenter sa part de marché et pérenniser l'activité de son industrie spatiale, l'Ukraine a décidé il y a quelques années de développer le Cyclone-4, un lanceur plus puissant que le Vega européen en cours de développement.
Ce futur lanceur visera l'orbite de transfert géostationnaire (GTO). Sans quoi, pas de succès commercial ! L'offre est pléthore de lanceur de cette gamme pour les orbites les plus basses. La situation de l'Ukraine étant guère favorable pour un lancement en GTO, Cyclone-4 sera donc tiré depuis le centre spatial d'Alcantara au Brésil situé plus près de l'équateur que l'est l'Ukraine. Ces 2 pays ont crée l'entreprise commune Alcantara Cyclone Space qui sera en charge de sa commercialisation.
L'utilisation des installations brésiliennes d'Alcantara est idéale pour le lancement de satellites en GTO pour 2 raisons. D'une part la proximité de l'équateur fait que la rotation de la Terre apporte une vitesse initiale utile pour cette orbite et d'autre part la proximité de la base de l'océan Pacifique est un atout sécuritaire en cas d'explosion ou de perte de contrôle du lanceur. Ce dernier retomberait dans l'océan, évitant les zones côtières à fortes densité de population.
Retard à l'allumage
Le programme accuse un retard de plusieurs années. Initialement
prévu en 2006, le vol inaugural est prévu au mieux en 2011.
Bien que l'Ukraine et le Brésil ait signé un accord de coopération,
notamment pour adapter les installations au sol d'Alcantara aux
besoins des Cyclones 4, il faut savoir que ce sont des entreprises
russes qui sont en charges de ces travaux. Les relations russo-ukrainienne
étant ce quelles sont, c'est-à-dire moroses pour ne pas dire plus,
le Brésil se trouve dans une situation délicate, voulant se fâcher
ni avec l'un ni avec l'autre.
Il faut savoir que la Russie est un fidèle partenaire du Brésil.
Elle n'a pas hésité une seconde à lui porter assistance en 2003
après l'explosion au sol du lanceur brésilien (VLS) sur la base
d'Alcantara qui a fait 21 morts et freiner pour de nombreuses années
l'ambition de ce pays à devenir une puissance spatiale.
Cyclone-4
Ce lanceur à 3 étages d'une masse de 193 tonnes est équipé d'une coiffe de 7,2 m de haut pour un diamètre de 4 m. les performances attendues sont 5,5 tonnes en orbite basse (LEO, de 500 à 1000 km) et 1,7 tonnes en orbite de transfert géostationnaire (200 / 36000 km).
Pour information, le seuil de rentabilité du lanceur est fixé à 6 lancements par an. Plusieurs pays dont l'Allemagne, l'Argentine et le Brésil se sont déclarés intéressés par le Cyclone-4.
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