Si tout se passe bien, le satellite SMOS de l’
Agence spatiale européenne construit par
Thales Alenia Space sera lancé le 2 novembre pour étudier pendant cinq ans la salinité des océans et l'humidité des sols avec une précision inégalée de façon à mieux comprendre les échanges permanents qui existent entre les océans, les terres émergées et l'atmosphère.
Cette mission pré-opérationnelle permettra de recueillir des informations qui améliorons nos connaissances sur le cycle de l'eau (évaporation, transport aérien, précipitations, ruissellement, etc.) et feront considérablement progresser les prévisions météorologiques, la connaissance du climat ainsi que la prévision des phénomènes extrêmes et celle des récoltes.
Par ailleurs, SMOS fournira aussi des informations utiles pour
la recherche sur la cryosph`ere (accumulation de neige dans la calotte polaire).
L'Agence spatiale européenne innove
Les océans sont une des clés majeures pour déchiffrer le climat à l’échelle du globe. Courant, température, vent, salinité et couleur des eaux sont un ensemble de paramètres que les scientifiques se doivent de comperndre s’ils veulent anticiper sur l’évolution du climat.
Ce sera la première fois que ces paramètres seront mesurés à l’échelle de la planète à des intervalles de trois jours maximum. Pour réaliser cet objectif, l’ESA a dû une nouvelle fois innover en embarquant pour la première fois un radiomètre interférométrique à micro-ondes travaillant en bande L (MIRAS). Fait exceptionnel, il n’y a pas de mission équivalente à la NASA.
CAROLS
pour garantir le succès de la mission
Si ce principe de l'interféromètrique est parfaitement maitrisé en radioastronomie, c’est la première fois qu’un instrument de ce type est utilisé pour observer la Terre depuis l’espace (SMOS évoluera 755 km). Il a fallu s’assurer que le fonctionnement en orbite de MIRAS ne réservera pas de mauvaises surprises. Un radiomètre similaire (CAROLS) à donc été fabriqué et utilisé pour valider les observations et préparer les algorithmes de traitement des données du radiomètre de SMOS.
Financé par le CNES et fabriqué par le CETP, en collaboration avec l'Université Technologique du Danemark et la Division Technique de l'INSU, CAROLS fonctionne dans la même fréquence que SMOS. Il a réalisé de 2007 à 2009 plusieurs campagnes qui ont levé les doutes que pouvaient avoir les scientifiques sur l’utilisation d’un instrument dont le fonctionnement repose sur de petites antennes disposées sur une structure déployable et reliées entre elles. Cela a permis de valider son fonctionnement et notamment valider la qualité des données mesurées et des protocoles d'étalonnage et l'estimation de la présence des effets perturbateurs liés à l'interférence des radiofréquences.