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Trois sondes ont confirmé la présence de molécules d’eau H2O et de radicaux hydroxyle OH° sous forme de traces sur une grande partie de la surface de la Lune. Une découverte assez surprenante car les scientifiques s’attendaient plutôt à découvrir ces molécules dans le sous-sol lunaire ou sur les planchers de cratères du pôle Sud.
Ces détections ont été faites par la sonde indienne Chandrayaan-1, l’américaine Deep-Impact et la mission conjointe ESA/NASA Cassini. Elles obligent à revoir l’opinion établie depuis longtemps que la lune est complètement dépourvue d’eau.
Chandrayaan-1 a cessé de fonctionner en août après 10 mois d’activité autour de la Lune. Son instrument capable de mesurer la quantité de lumière absorbée par de l’eau a découvert que la lumière était absorbée près des pôles lunaires à des longueurs d’onde compatibles avec la présence d’eau et de radicaux d'hydroxyle OH° qui est une molécule qui contient un atome d'hydrogène et un atome d'oxygène.
Quant aux données fournies par Cassini, elles ont été acquises lors du survol de la Lune en 1999 quand la sonde s’éloignait de la Terre pour rejoindre Saturne et ses mondes. Son spectromètre a identifié de l’eau et des radicaux hydroxyle OH° près des pôles et aussi à des latitudes plus faibles.
Enfin, l’analyse de la carte de la lune dans l’infrarouge fournie par la sonde Deep Impact confirme également la présence d’eau ou radicaux hydroxyle OH° sous forme de traces sur une grande partie de la surface lunaire. Cette carte a été tracée à partir de mesures effectuées en juin en juin 2009 alors que la sonde voyageait vers la comète Hartley 2 qu’elle doit atteindre le 11 octobre 2010.
Ces résultats laissent à penser que la formation et la rétention de ce liquide sont toujours en cours à la surface de notre satellite et que les vents solaires pourraient être responsables de leur apparition. Les atomes d’hydrogène du vent solaire se combineraient à la matière riche en oxygène du sol lunaire pour former ces éléments. Bien que les quantités soient très faibles, cette eau pourrait néanmoins fournir une ressource pour les futurs explorateurs lunaires. Pour peu que l’on soit capable de la récupérer.
Il semble également que ces molécules et de radicaux hydroxyle OH° gagnent en abondance au fur et à mesure que l’on se rapproche des pôles suggérant que l’eau ou l’hydroxyle des régions polaires de la lune ont pu y migrer au cours du temps, y étant attirés par un milieu plus froid.
Note
Les chercheurs attendent beaucoup de la sonde américaine Lunar Reconnaissance Orbiter qui s’est mise à rechercher des signatures similaires. Mais, c’est surtout vers la sonde LCROSS que tous les regards portent. Elle doit percuter le 9 octobre l’intérieur du cratère Caebus A de façon à déterminer si son plancher et/ou son sous-sol contiennent de la glace d’eau.
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