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17.08.04 La voile solaire Cosmos-1
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Le projet de voile solaire Cosmos-1 imaginé par la Planetary Society devrait s'élancer en fin d'année ou au début 2005 au plus tard. Cosmos-1 serrait tirée par une fusée russe Volna depuis un sous-marin naviguant dans la mer de Barents.

La Planetary Society poursuit avec assiduité la qualification du lanceur et de la voile solaire aidée par la NASA et l'ESA qui ont effectué des essais au sol de la JAXA, laquelle a procédé à un test de déploiement de la voile lors d'un tir d'une fusée sonde. Crédit Planetary SocietyEnfin, l'Institut ITI (Space Research Institute) vient de valider les systèmes électroniques ainsi que les logiciels de contrôle en vol de la mission. Ces éléments seront prochainement intégrés à l'engin spatial.

Cosmos-1

Cosmos 1 est faite de huit panneaux triangulaires disposés sur deux plans comportant chacun quatre panneaux. La surface totale de la voile est de 600 mètres carrés, avec un diamètre d'environ 15 mètres. Un moteur électrique photovoltaïque sera utilisé pour orienter les lames de la voile comme une hélice d'hélicoptère afin de changer leur angle par rapport au soleil. Deux caméras, l'une construite en Russie l'autre construite aux USA par Malin Space Science Systems, seront montées au-dessus de la voile. Suivant son attitude, Cosmos 1 pourra briller aussi fort que la pleine lune (bien qu'elle n'apparaîtra que comme un point dans le ciel).

Cosmos-1 est en quelque sorte un démonstrateur de nouvelle technologie dont l'objectif est d'accroître de manière contrôlée et mesurable son énergie orbitale, pour agrandir progressivement son orbite autour de la Terre (à l'aide du vent solaire). Bien qu'aucun programme aujourd'hui n'envisage d'utiliser un tel système de propulsion, il est tout à fait possible de l'appliquer à des missions interplanétaires et interstellaires futures ou de le concevoir comme système de transport bon marché pour le transport de charges lourdes vers la Lune ou Mars.

Note
La Planetary Society a été fondée il y a une vingtaine d'année par Carl Sagan. Elle fonctionne uniquement sur fonds privés et grâce au soutien de plusieurs sponsors. Elle compte quelque 100.000 membres dans le monde (source 2001).
17.08.04 Une capsule récupérable pour l'Inde
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L'Inde développe actuellement une capsule récupérable et réutilisable de 500 kg environ. La première utilisation du SRE (Space capsule Recovery Experiment) est prévu au second semestre de 2005. Une fusée PSLV de l'Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) sera utilisée pour mettre à poste la capsule, mais également le satellite EOS de cartographie de l'ISRO, Cartosat-2.

Les deux charges utiles seront placées sur orbite polaire. La capsule évoluera pendant 1 mois environ à quelque 650 km d'altitude et plusieurs expériences de physique et de science de la vie seront menées. Quant au satellite Cartosat-2, il sera à poste à 630 km d'altitude et fournira des images d'un mètre de résolution pour les meilleures.

A la fin de sa mission d'un mois, la capsule SRE effectuera une rentrée atmosphérique et se posera sur le sol indien. La capsule est également conçue pour se poser à la surface des océans si jamais un problème technique ou de navigation devait l'affecter ors de la phase de rentrée atmosphérique. Elle amerrirait alors à la façon des capsules Apollo américaines. Les données relatives à ce vol et au comportement de la capsule seront étudiées avant d'envisager un prochain lancement de l'engin.

Note
A ce jour, seuls six pays ont réussi à envoyer une capsule dans l'espace et la récupérer après un séjour en orbite. Ces pays sont les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Japon, la France et l'Agence spatiale européenne.
16.08.04 Le disque circumstellaire de l'étoile AU Microscopii
 
Des scientifiques de l'Université d'Hawaii ont utilisé l'observatoire W.M. Keck et obtenu l'image la plus fine jamais acquise d'un disque de poussière autour d'une étoile révélant ainsi des structures laissant penser l'existence de planètes en formation.

Le disque circumstellaire observé est celui de l'étoile AU Microscopii (Au Mic). Il s'agit d'une faible étoile rouge, moitié moins massive que le Soleil et située à près de 33 années-lumière de nous. Au Mic est âgée de 12 millions d'années, une époque que les scientifiques pensent être une phase active de formation de planètes. C'est également l'étoile la plus proche à s'entourer d'un tel disque.

Pour la première fois, un disque circumstellaire apparaît tronçonné et l'on aperçoit des blocs de matière qui se situent de 25 à 40 unités astronomiques (UA) de l'étoile, ce qui dans notre propre Système Solaire, correspond aux régions où évoluent Neptune et Pluton.

Bien que ces images ne soient pas capables d'indiquer la nature même des planètes en formation, il s'agit vraisemblablement de planètes très massives en raison de leur capacité à affecter gravitationnellement la distribution de la poussière dans le disque. On observe également beaucoup de structures qui apparaissent elliptiques, ce qui signifie que les orbites des planètes sont aussi elliptiques et non pas circulaires comme c'est le cas dans le Système Solaire.

Enfin, l'analyse du rayonnement du disque révèle l'absence de poussière autour de l'étoile dans un rayon de 17 UA. Selon nos modèles, cela indique l'existence d'une planète en orbite ayant "balayé" la matière se trouvant à la même distance qu'elle de son soleil.

Ces images infrarouges sont les plus fines jamais obtenues d'un disque circumstellaire avec une résolution de 1/25e d'arc-seconde, environ 1/500.000 du diamètre de la pleine Lune. Dans le cas de l'étoile Au Mic, les images montrent des dispositifs (des blocs de matière à l'intérieur du disque) aussi petits que 0,4 unités astronomiques, soit moins de la moitié de la distance de la Terre au Soleil.

L'observatoire W.M. Keck Observatory

Les deux télescopes américains de 9,82 m placés au sommet du Mauna Kea, à 4150 m d'altitude, sur la grande île de Hawaii, observent l'Univers depuis 1996 tant dans le visible que dans le proche infrarouge. Il s'agit des plus grands télescopes fonctionnant dans l'infrarouge au monde et sont un équipés d'un système d'optique adaptative qui corrige en temps réel la turbulence causée par l'atmosphère terrestre. Les miroirs sont composés de 36 segments hexagonaux. Chacun des télescopes est équipé d'une monture azimutale pilotée par ordinateur. Les deux coupoles sont séparées de 85 m : cela autorise leur utilisation en mode interférométrique.

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Crédits M. Liu, IfA-Hawaii / Keck Observatory
16.08.04 L'Inde se lance dans l'aventure des vols habités
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Le responsable de l'agence spatiale indienne (ISRO, Indian Space Research Organisation) annonce que son pays ambitionne de développer un vaisseau spatial orbital habité et vise un lancement d'ici 7 à 8 ans. Le budget alloué à ce programme serait d'environ 2,2 milliards de dollars.

Toutefois, si l'Inde veut devenir la quatrième nation capable d'envoyer un homme en orbite après l'ex-URSS, les Etats-Unis et la Chine, l'ISRO cette décision s'explique en partie par sa volonté à démontrer la capacité de son industrie à mener à bien un programme de vol habité. L'agence spatiale indienne estime qu'aucune raison scientifique n'explique l'envoi d'un homme en orbite et que des programmes spatiaux civils de télédétection, de communications sont bien plus utiles et à un coût nettement moins prohibitif que celui de l'envoi d'un homme dans l'espace.

Cette annonce intervient après que la Chine ait annoncé son désir de coopérer avec les Etats-Unis et le Japon dans des programmes d'exploration spatial et d'étude de ses ressources. Rappelons que la Chine coopère déjà avec l'Agence spatiale européenne dans le cadre de programme d'observation de la Terre (Double Star, Cluster II) et la Russie dans le cadre des vols spatiaux.

Note

Une fusée GSLV (Geo-synchronous Satellite Launch Vehicle) de l'ISRO doit placer à la mi septembre 2004 sur une orbite de transfert géostationnaire EduSat, un satcom indien qui diffusera des programmes éducatifs à l'attention des zones rurales et guère accessibles du pays.

Il s'agit du troisième lancement de la fusée GSLV. Les deux précédents tirs étaient des vols de qualification survenus en avril 2001 et mai 2003. La fusée GSLV est un lanceur à trois étages dérivé du PSLV et capable d'éjecter sur une orbite de transfert géostationnaire des charges utiles de 2000 kg. Ce lanceur de 400 tonnes comprend trois étages. Le premier combine un moteur à ergols solides déjà employé sur le PLSV (129 tonnes) et quatre booster à ergols liquides (40 tonnes chacun) équipés d'un moteur dérivé du Viking d'Ariane. Le deuxième étage à propulsion liquide possède un seul Viking, et 37 tonnes de carburant. Le troisième est un étage cryogénique, mis au point avec la Russie, en attendant un substitut 100% indien.
16.08.04 Abell 2125, aux confins de l'Univers
 
La formation d'un amas de galaxies est un processus extrêmement long, étape par étape, qui prend des milliards années. Ces objets se sont formés très tôt dans l'histoire de l'Univers, quelques milliards d'années après le Big Bang, ce qui rend leur étude difficile en raison de leur éloignement. Tout au long de ce processus, les galaxies qui les animent sont affectées dans leur croissance et leur évolution. Mieux comprendre la formation des amas galactiques est fondamental pour l'astronomie moderne en raison du rôle important joué par ces objets dans l'histoire de la formation de l'Univers.

Les récentes observations d'Abell 2125 tant par les télescopes spatiaux Chandra et Hubble que le VLT ont fourni un aperçu rare des débuts de ces processus en montrant des évènements qui se produisent à l'intérieur même du noyau du jeune amas de sorte que les scientifiques sont plus à même de comprendre l'origine de ces objets.

Abell 2125 est un jeune amas de galaxies encore en évolution et qui n'a pas atteint son état d'équilibre, comme on peut l'observer avec des amas plus anciens. Le noyau de l'amas, qui apparaît sous la forme d'un grand nuage de matière très lumineuse, en haut et à gauche de l'image est en fait une structure complexe de plusieurs nuages de formes ovoïdes en plein processus de fusion et dont la température dépasse plusieurs millions de degrés Celsius. Il enveloppe des centaines de galaxies. On remarque à l'intérieur de cet amas en formation des sources lumineuses que l'on associe à des galaxies.

Note

Dans l'Univers, la distribution des galaxies n'apparaît pas uniforme. On observe que celles-ci tendent à former de vastes concentrations de matière qui se rassemblent en groupe et se lient entre elles par leur attraction gravitationnelle. On parle alors d'amas de galaxies, voire de super amas galactiques.
Notons également que l'image montre des galaxies encore bien plus éloignées qu'Abell 2125.

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Crédits NASA / CXC / UMass / Q.D.Wang et al.
12.08.04 Une géode spatiale observée par le Télescope spatial Hubble
 
La nébuleuse N44F est une véritable curiosité céleste. Il s'agit d'une gigantesque cavité de gaz 'transparente' de 35 années-lumière de diamètre. Elle est façonnée par le vent stellaire et le rayonnement ultraviolet de la jeune étoile chaude, située juste au-dessous du centre de la bulle. Les scientifiques parlent de géode spatiale par analogie avec un dispositif terrestre. Sur Terre, ce terme désigne une masse rocheuse (volcanique ou sédimentaire) de forme arrondie et creuse dont l'intérieur est tapissé de cristaux.

N44F se situe à environ 160.000 années-lumière de nous, dans la constellation de la Dorade et fait partie d'un complexe bien plus vaste (N44). La nébuleuse N44F est un des rares bubbles interstellaires connus. Des structures similaires existent autour d'étoiles massives dites de Wolf-Rayet et également autour d'amas d'étoiles. Dans ce cas précis, on les désigne sous le nom de super bubbles en raison de leur gigantisme.

Notons qu'à l'intérieur de cette cavité on remarque des colonnes de gaz et de poussière qui s'étire sur de 4 à 8 années-lumière. La matière qui les constitue est si dense que des étoiles sont vraisemblablement en train de se former. Ces structures sont similaires aux piliers de gaz de la nébuleuse de l'Aigle, également photographiés par le Télescope spatial Hubble mais avec une clarté et une finesse beaucoup plus importantes.

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Crédits ESA / NASA / Y. Naze (Uni. of Liege, Belgium) & Y-H. Chu (Uni. of Illinois, USA)
11.08.04 Le projet PROMPT prend forme
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L'Université de Caroline du Nord et la Fondation National pour la Science (Etats-Unis) ont conclu un accord portant sur la construction des six télescopes de quarante centimètres de diamètre de l'observatoire Prompt (Panchromatic Robotic Optical Monitoring and Polarimetry Telescopes). Ils seront installés sur le site de l'Observatoire Inter-Américain de Cerro Tololo, dans les Andes Chiliennes.

Cet observatoire sera unique en son genre. Entièrement conçu pour étudier les sursauts gamma, un des évènements les plus violents de l'Univers, il sera capable d'observer ces 'objets' dans plusieurs longueurs d'ondes simultanément. Il fournira des informations précises sur leur nature, leur emplacement et sera à même de caractériser les évènements (ou contrepartie) nés de ces explosions.

Les sursauts gamma sont connus pour être très fugaces, ce qui rend leur étude difficile. Entre le moment de leur apparition, leur détection et l'observation à proprement parler, il s'écoule plusieurs minutes. Ce laps de temps peut paraître court, mais il est suffisamment long pour que la puissance dégagée au moment de l'explosion ait fortement décru. Les six télescopes de Prompt auront une capacité d'observation très rapide de sorte que les scientifiques seront en quelque sorte aux premières loges pour observer ces sursauts.

Sursauts gamma (GRB, gamma ray burst)

Les sursauts gamma sont des phénomènes extrêmement violents, probablement les plus violents de l'Univers. Ils révèlent l'existence d'explosions inexpliquées aux confins de l'Univers. Pas moins de 10% de ces sursauts sont soupçonnés d'avoir leur origine à une distance supérieure à l'objet le plus lointain connu dans l'Univers.

De nombreux indices laissent à penser qu'ils proviennent de régions riches en formation d'étoiles, dans des galaxies très éloignées. Mais la nature même de ces explosions demeure une véritable énigme.

Toutefois, de récentes observations à partir des grands télescopes terrestres et spatiaux ont permis de lever tout doucement le voile sur ces mystérieux phénomènes. Leur apparition serait liée à l'explosion d'étoiles très massives, les supernovae.
10.08.04 Cassini-Huygens
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Mise en ligne de l'article 'Titan et la problématique de la vie dans le Système Solaire'
10.08.04 New Horizon, la NASA devant un choix délicat
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La sonde New Horizon à destination de la planète Pluton et de son satellite Charon dont le lancement est prévu en janvier 2006 sera repoussé ou s'élancera avec une quantité d'énergie nucléaire moins importante qu'initialement escompté. La décision sera annoncée courant septembre 2004 par la NASA.

Ce coup dur s'explique par la découverte de la disparition de deux disques durs contenant des informations classées secret défense au sein du Laboratoire National du Département de l'Energie US de Los Alamos, laboratoire (LANL) qui fournit à la NASA le plutonium 238 nécessaire pour alimenter une batterie à longue durée connue sous l'appellation de Radioisotope Thermal Generator, ou RTG. Le plutonium se présente sous forme de 72 petits modules insérés à l'intérieur de la batterie.

Cette disparition a contraint les autorités à faire cesser tout travail au sein même du laboratoire pendant plusieurs. Une reprise complète de l'activité est envisagée ces prochains jours. Toutefois, le retard accumulé dans la fabrication de ces modules ne sera pas comblé et Le LANL ne sera pas en mesure de livrer le plutonium nécessaire à la conception des batteries Cela signifiera que la sonde ne disposera pas des 200 watts nécessaires à son bon fonctionnement et de ses sept instruments scientifiques. Selon les calculs de la NASA, la sonde ne disposerait au plus que de 170 watts environ ! D'ici deux semaines, le Laboratoire de Los Alamos sera en mesure de confirmer les quantités de plutonium qui seront livrées à l'Agence.

Bref, la NASA doit choisir entre deux options. Rappelons que la fenêtre de lancement s'ouvre en janvier 2006 pendant une période de 35 jours. Il s'agit de la dernière opportunité, avant 9 années, si l'on veut tirer profit de la position de Jupiter et bénéficier de son attraction gravitationnelle qui doit permettre à la sonde de rejoindre son objectif au plus tard en 2014. La prochaine fenêtre favorable au lancement d'un engin à destination de Pluton s'ouvre en février 2007. Toutefois, elle présente de nombreux inconvénients. Le temps de parcours s'allongerait de 3 à 4 ans ce qui augmenterait le risque d'un problème technique ou majeur pour la sonde. Voyager aux confins du Système Solaire, dans un environnement hostile n'est pas sans risque. Enfin, la NASA serait obligée de débourser de 60 à 80 millions de dollars supplémentaires, qui s'ajouteront aux 600 millions de dollars d'ores et déjà budgétisés pour le projet.

La NASA peut également décider de quand même lancer la sonde en janvier 2006. Elle serait alors contrainte de revoir le profil de la mission. D'ores et déjà des scientifiques s'affairent à voir comment économiser de précieux watts sans pour autant remettre en cause les objectifs scientifiques.
07.08.04 Le plancher du cratère Endurance
 
Opportunity poursuit l'exploration d'Endurance depuis le mois de mai 2004, un cratère d'environ 130 m et profond d'une douzaine de mètres. Le rover a entamé la descente à l'intérieur du cratère en juin avec beaucoup de précaution, en raison de la pente de ses parois.

Tout au long de son parcours, Opportunity a étudié de nombreux endroits du cratère comme les roches qui forment l'affleurement rocheux qui montre des strates rocheuses beaucoup plus épaisses, plus détaillées et plus anciennes que celles découvertes jusqu'ici par Opportunity et son jumeau Spirit. Rappelons qu'étudié en détail, l'affleurement rocheux du cratère Eagle a révélé que son environnement était typique d'un endroit où il y a eu de l'eau par le passé.

Le plancher du cratère est tout aussi intéressant. Il apparaît plat et se caractérise par une couche de sable plus ou moins épaisse en forme de dunes, sculptées par le vent et par une absence de pierres et peu d'éjecta.

Ces images montrent ces dunes qui ne dépassent pas le mètre d'hauteur. La NASA a décidé d'envoyer Opportunity au contact de ces dispositifs et de les étudier plus en détails.

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Crédits NASA / JPL / Cornell
 

Crédits NASA / JPL / flashespace (3D)
06.08.04 La NASA sélectionne pour étude 9 concepts de missions
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Dans le cadre de son programme sur les Origines, la NASA sélectionne 9 concepts de mission parmi 26 propositions reçues à un son appel d'offres. Les 9 équipes en concurrence ont 8 mois pour affiner leur projet et en présenter à la NASA les objectifs scientifiques précis et la faisabilité technique.

A l'issu de ces 8 mois, la NASA planifiera vraisemblablement une mission de cette sélection. Les missions du programme sur les Origines visent à répondre à deux grandes questions ; D'où venons-nous et sommes-nous seuls ?

Bliss
Mission de spectroscopie dans le proche infrarouge qui vise à étudier les galaxies les plus lointaines dans l'infrarouge. Ses objectifs principaux sont de déterminer l'histoire des éléments plus lourds que l'hélium et de tracer une carte de la production de l'énergie à travers l'évolution de l'Univers.

OBSS (Origins Billion Star Survey)
OBSS doit fournir un recensement complet des planètes géantes extrasolaires autour de tous types d'étoiles de la Voie Lactée dans un rayon de 30.000 années-lumière autour du Soleil.

SPIRIT (Space Infrared Interferometric Telescope)
Ce télescope spatial sera équipé d'un interféromètre spectral de Michelson et d'un imageur qui fonctionneront tous les deux dans le moyen et proche infrarouge. Sa résolution angulaire très élevée doit lui permettre de mieux comprendre les processus à l'origine de la formation des étoiles et des planètes. Les concepteurs de la mission ambitionnent également de révolutionner nos connaissances dans ce domaine.

CIP (Cosmic Inflation Probe)
CIP est un observatoire terrestre qui fonctionnera dans le proche infrarouge et capable d'étudier les galaxies qui se sont formées très tôt dans l'histoire de l'Univers. Il doit déterminer le potentiel de l'inflation cosmique.

HORUS (High ORbit Ultraviolet-visible Satellite)
Mission d'étude des étapes de la formation des étoiles de la Voie Lactée et des galaxies, des plus proches aux plus lointaines. Horus nous renseignera sur l'origine des éléments et la structure de l'Univers. Il fournira des indications précises sur la nature des atmosphères des exoplanètes.

HOP (Hubble Origins Probe)
Les responsables de la mission HOP souhaiteraient utiliser et installer sur une plate-forme les instruments construits pour la cinquième mission d'entretien du télescope spatial Hubble et qui n'aura vraisemblablement pas lieu.

ASPIRE (Astrobiology SPace InfraRed Explorer)
Cette mission vise à mieux comprendre le rôle des organismes cosmiques dans l'apparition de la vie. Cet observatoire fonctionnera dans le moyen et le proche infrarouge et sera équipé d'un spectrographe capable de détecter et d'identifier les composés organiques ainsi que les matériaux apparentés dans l'espace, de sorte qu'il sera plus facile de comprendre comment ces matériaux se sont formés, ont évolué et se sont retrouvés à la surface des planètes.

BSP (Baryonic Structure Probe) Cette sonde renforcera les bases de la cosmologie d'observation directement en détectant, en retraçant et en caractérisant l'enchaînement cosmique de la matière dans l'univers primordial, son apport dans la formation des galaxies, et son enrichissement avec des éléments plus lourds que l'hydrogène et l'hélium (les produits de l'évolution stellaire et galactique).

GEOP (Galaxy Evolution and Origins Probe)
Il s'agit d'une étude à grande échelle portant sur l'observation et l'étude de plus ou moins 5 millions de galaxies afin de déterminer les fluctuations à l'échelle de l'Univers de la masse des galaxies, de l'histoire de la formation des étoiles, et les modifications dans la taille et la luminosité de ces objets galactiques.
06.08.04 La Chine lance le développement de sa première sonde lunaire
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La Chine qui a récemment présenté les trois grandes phases de son programme d'exploration de la Lune (11/03) annonce avoir lancé le développement de sa première sonde lunaire. Ce programme ambitieux prévoit l'envoi d'une sonde donc, d'un lander (ou un rover) en 2010 et d'une mission de retour d'échantillons en 2020.

Concernant cette première sonde, elle a été baptisée Chang'e-1, du nom d'une déesse (d'un ancien conte de fées chinois) qui s'envola vers la Lune. Son lancement au moyen d'une fusée Longue Marche est prévu en décembre 2006. Toutefois, la Chine doit développer une version de son lanceur lourd capable de placer une charge utile sur une trajectoire planétaire. Il se peut que la fusée choisie soit la Longue Marche 2E, celle qui a lancé les capsules Shenzhou. Mais il faudra lui adjoindre un quatrième étage propulseur pour accélérer la sonde vers la Lune.

Les objectifs de la mission sont somme toute assez basiques et viseront à préparer la mission de 2010 qui prévoit l'atterrissage d'un lander. Chang'e-1 embarquera une charge utile capable de cartographier et d'analyser les éléments présents à la surface lunaire.

Note
Initialement, la Chine ambitionnait d'envoyer un homme à la surface de la Lune. Toutefois en raison du cap technologique à franchir, pour mettre au point une mission habitée lunaire et supporter les coûts financiers exponentiels attendus, la Chine a préféré renoncer à cette aventure. Enfin, la Chine n'a jamais dissimulé son souhait de participer à un projet international d'envoi d'astronautes vers la planète Mars.
04.08.04 Un nouveau type d'explosion cosmique ?
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L'observation du sursaut gamma survenu le 3 décembre 2003 est vraisemblablement un nouveau type d'explosion cosmique.

En effet, il est bien plus puissant que l'explosion d'une supernova, mais considérablement plus faible que la plupart des sursauts gamma observés. Il s'agit d'une d'une découverte passionnante parce que, bien qu'il se soit agi des plus faibles rayonnements gamma enregistrés jusqu'ici, leur énergie, mesurée par Integral, se révèle un million de fois supérieure aux sursauts gamma typiques habituels. Il y a plusieurs implications passionnantes dans cette découverte, y compris l'existence possible d'une population de 'faibles' sursauts gamma dans le proche Univers et sans doute associée à certaines étoiles en fin de vie.

GRB031203 a été détecté par l'observatoire X de l'ESA XMM-Newton puis observé par des télescopes terrestres dans le visible et le radio et par les télescopes spatiaux Chandra et Integral.
04.08.04 Notre Système Solaire est-il une singularité ?
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4 scientifiques britanniques ont étudié les propriétés et les caractéristiques de cent systèmes solaires à l'intérieur desquels on a découvert l'existence d'une ou plusieurs exoplanètes. Ils ont également essayé de comprendre comme ces planètes se sont formées Il en ressort que notre Système Solaire pourrait être fondamentalement différent de la majorité des systèmes planétaires existant autour d'autres étoiles de la Voie Lactée, tout simplement parce qu'il se serait formé différemment. Si c'est le cas, alors les planètes telluriques et similaires à la Terre sont donc assez rares dans l'Univers.

Si l'on compare les caractéristiques de ces exoplanètes, on s'aperçoit qu'elles décrivent toutes une orbite fortement elliptique, voire ovale, autour de leur étoile parente. Dans notre Système Solaire, les orbites des planètes sont pour ainsi dire circulaires, à l'exception de Pluton, dont la véritable nature reste à découvrir. Les exoplanètes découvertes jusqu'à aujourd'hui sont des planètes semblables à Jupiter de par leur nature mais beaucoup plus massives. Elles évoluent à des distances guère éloignées de leur soleil, au contraire des quatre planètes gazeuses du Système Solaire qui se situent très éloignées du Soleil.

Pour ces scientifiques, deux interprétations sont possibles pour expliquer ce phénomène. Le plus intrigant est que des planètes peuvent s'être constituées par plus d'un mécanisme et le fait que les astronomes aient prétendu jusqu'ici que toutes les planètes étaient formées fondamentalement de la même manière est une erreur. Or, selon nos connaissances de la formation des planètes, acquises à partir de l'observation de notre propre environnement, les planètes géantes gazeuses se forment autour d'un noyaux rocheux et utilisent ensuite leur formidable pouvoir gravitationnel pour attirer de grandes quantités de gaz constituants. Quant aux noyaux rocheux proches de l'étoile parent, ils ne peuvent pas acquérir de gaz car l'environnement est trop chaud.

Parmi les théories alternatives avancées, la plus populaire veut que les planètes géantes soient susceptibles de se former directement par effondrement gravitationnel. Dans ce scénario, les noyaux rocheux à partir duquel une planète similaire à la Terre peut se former, n'ont aucune chance d'exister. Si cette théorie s'applique à tous les systèmes solaires détectés jusqu'ici alors aucun d'entre eux ne peut abriter une planète tellurique.

Toutefois, les scientifiques veulent rester optimistes. Leurs travaux ne porte que sur des observations récentes et concrètes. Or, nos moyens terrestres et spatiaux ne nous permettent pas encore de détecter et d'observer des exoplanètes organisées comme dans notre Système Solaire. D'ici 5 années, les astronomes disposeront d'instruments suffisamment puissants pour les détecter, si jamais ils existent.
03.08.04 Lancement réussi de Messenger
 
La sonde Messenger a été correctement lancée ce matin à 06h16 TU (08h16 de Paris) par une fusée Delta II depuis Cap Canaveral.

Il s'agit de la première mission vers la planète Mercure tentée depuis trente ans.

+ d'info sur la mission Messenger, voir nos articles du 30 juillet

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Crédits NASA / Kennedy Space Center

Crédit Carleton Bailie
01.08.04 La plus ancienne carte céleste
 
La plus ancienne carte céleste au monde va être présentée pour la première fois au public dans un musée de Halle (Allemagne), 5 ans après sa découverte sur le site d'un observatoire astronomique datant de 3.600 ans à Nebra, dans l'est de l'Allemagne.

Les scientifiques supputent encore sur la fonction exacte de cette carte. Si certains y voient un calendrier agricole, il est vraisemblable qu'il s'agisse d'un objet religieux, destiné au culte d'un dieu.

La carte se présente sous la forme d'un disque de tôle de bronze de 32 cm diamètre avec des représentations du soleil, de la lune et 29 points d'or qui représentent des étoiles. À part les 7 pléiades de la constellation éponyme qui se distingue, la distribution des étoiles paraît plutôt arbitraire. Enfin, une figure mystérieuse pourrait également représenter un bateau et le verso du disque de tôle ne porte aucun décor ou impression d'or.

Pour en savoir + :
http://fr.news.yahoo.com/040730/202/3znui.html
http://racines.traditions2.free.fr/disqciel/index.htm

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30.07.04 Messenger, une sonde à destination de Mercure
Lancement prévu lundi 2 août 2004
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Mercure est la planète la plus proche du Soleil et la plus petite des planètes telluriques du Système Solaire intérieur. Son diamètre est de 4880 km et sa distance moyenne au Soleil d'environ 58.000.000 km Sa ressemblance avec la Lune est frappante, on y trouve des régions montagneuses et de grands bassins criblés de cratères. Cependant, elle se distingue de la Lune par la présence d'immenses failles nommées escarpements.

Mercure demeure peu connue, il s'agit de la planète la moins explorée du système interne. Messenger sera seulement le deuxième engin spatial à la rejoindre après la sonde américaine Mariner 10 au milieu des années 70.

Mariner 10 a survolé trois fois Mercure entre 1974 et 1975, malheureusement les régions éclairées par le Soleil étaient les mêmes. De sorte que Mariner 10 a cartographié approximativement 45 % de la surface de Mercure, de sorte que de vastes régions restent à découvrir. Le survol le plus près de la surface aura lieu le 16 mars 1975 à une altitude d'environ 320 km. Les survols de la planète avaient été bien trop brefs, soulevant beaucoup de nouvelles questions mais n'apportant pas assez d'informations pour y répondre.

Messenger et ses sept instruments ont été conçus pour répondre aux questions nées des survols de Mariner 10.

Objectifs scientifiques

Les principaux objectifs de la mission concernent l'étude de la surface (composition minérale), de l'atmosphère et du champ magnétique bizarre de la planète. Trois domaines essentiels si l'on veut mieux comprendre l'évolution du système interne d'autant plus que la Terre appartient à ce système tout comme Vénus et Mars.

Messenger devra répondre à six questions :

- Pourquoi la planète Mercure est-elle si dense ?
- Quelle est son histoire géologique ?
- Quelle est la structure et l'état actuel de son noyau (fusion ou solide)?
- Quelle est la nature de son champ magnétique ?
- Quelles sont les caractéristiques des éléments peu commun aux planètes et présents à ses pôles ? - Pourquoi les volatils sont si importants sur Mercure ?

En raison de sa température de surface extrême, on déterminera également si la planète connu un cycle volcanique actif dans son histoire. L'atmosphère de la planète est également un sujet de débat. Sa pression au sol est extrêmement faible. Elle est composée d'hydrogène et d'hélium, atomes qui ne font que passer ! Ils proviennent du vent solaire et y retournent, ne séjournant qu'une centaine de jours. Messenger étudiera le nuage énorme de sodium qui entoure la planète et forme une sorte de queue cométaire. Il a été découvert par Mariner 10 et on ne sait pas bien l'origine du mécanisme qui l'alimente.

Les observations radar ont montré une réflectivité élevée près des pôles, suggérant que quelques cratères restent à l'ombre du Soleil de façon permanente. Ils contiendraient une certaine forme d'eau gelée. La détermination de la nature exacte de ces dépôts est également un objectif important de la mission.

Enfin, les scientifiques s'intéresseront au champ magnétique de la planète, de son interaction avec le vent Soleil et la problématique qu'il soulève vis-à-vis de son noyau. Un champ aussi fort exige la présence d'un noyau liquide ou en fusion. Or, depuis le temps écoulé depuis sa formation, le noyau de la planète doit s'être complètement solidifié.

Profil de mission

Le lancement de la sonde Messenger est fixé au 2 août 2004 au moyen d'un lanceur Delta II de Boeing.

Afin d'atteindre la planète Mercure en consommant le moins de carburant possible, la sonde utilisera l'assistance gravitationnelle de la Terre et de Vénus. Elle survolera notre planète en août 2005 et Vénus par deux fois, en octobre 2006 et juin 2007. Chaque passage au-dessus de ces planètes accélérera la sonde 'naturellement' qui doit rejoindre Mercure en janvier 2008. Toutefois, trois survols de la planète à des altitudes d'environ 200 kilomètres lui seront nécessaires avant de s'insérer en orbite autour de Mercure, le 18 mars 2011. Les 3 manœuvres prévus respectivement le 15 janvier 2008, 6 octobre 2008 et le 30 septembre 2009 au-dessus de régions éclairées par le Soleil mais plongées dans l'ombre lors des survols de Mariner 10.

Evidemment, ce voyage à travers le système interne n'est pas le plus court chemin pour rejoindre Mercure. La sonde parcourra environ 7,9 milliard de km avant d'atteindre son objectif en un peu plus de sept années et 13 orbites autour du Soleil.

En raison de la proximité de la planète au Soleil, les températures attendues au voisinage de l'engin spatial seront extrêmes. A cette distance, le Soleil est 11 fois plus lumineux que depuis la Terre. Sur Mercure, la température de surface peut monter jusqu'à plus de 400 ° C et redescendre, la nuit à - 170 °C ce qui fait une grande amplitude thermique. Messenger a été conçu en conséquence. Il est équipé d'un grand bouclier solaire et recouvert d'une protection en céramique, conçue pour résister à ces températures très élevées.

Mission

La mission autour de Mercure doit durer 12 mois. Cette durée couvre deux journées solaires de Mercure; une journée, d'un lever de soleil au suivant, étant égal à 176 journées terrestres. La sonde décrira une orbite fortement elliptique de 200 km à 15.193 km d'altitude qu'elle parcourra à deux reprises toutes les 24 heures. A 200 km d'altitude, Messenger se situera au-dessus de l'hémisphère nord, un position idéale pour lui permettre d'étudier en détail le bassin Caloris, le plus grand cratère d'impact visible. Il occupe une région de plus de 1300 km et a vraisemblablement été formé par la chute d'un corps d'une centaine de km, quelques centaines de millions d'années après la formation de la planète.

Plusieurs années après la fin de l'exploitation opérationnelle de la sonde, la NASA décidera si la sonde doit être précipitée contre la surface de Mercure.

Note

La mission Messenger est un projet mené en coopération par la NASA et le Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory (JHU/APL) et sera gérée par le Laboratoire Johns Hopkins pour le compte de la NASA.

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30.07.04 L'équipement scientifique de Messenger
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La charge utile de la sonde a été soigneusement choisie pour permettre de répondre aux objectifs scientifiques fixés par les scientifiques. La plupart des instruments sont fixés de façon rigide au corps du vaisseau spatial, de telle sorte que le balayage de la surface est obtenu par le mouvement propre de Messenger au-dessus du sol. Voici une brève description de chaque instrument équipant la sonde.

Mercury Dual Imaging System (MDIS)

Il s'agit d'un double système de prise de vues, composé d'un imageur grand angle et d'un imageur à angle étroit. Son but est de cartographier le sol de Mercure en dépistant les variations spectrales et détaillant la topographie du terrain. Montés sur une plate-forme pivotante, ces instruments pourront être orientés par les scientifiques vers une cible de leur choix. Enfin, les deux caméras permettront à Messenger de "voir" de façon binoculaire.

Gamma-Ray and Neutron Spectrometer (GRNS)

Cet instrument détectera les rayons gamma et les neutrons émis par les éléments radioactifs à la surface de Mercure ou par les éléments extérieurs qui ont été stimulés par les rayons cosmiques. Il sera employé pour tracer les abondances relatives de différents éléments et aidera à déterminer s'il y a de glace aux pôles de Mercure, lesquels ne sont jamais exposés à la lumière directe du soleil. X-Ray Spectrometer (XRS)

Les rayons gamma et les rayons X de haute énergie provenant du Soleil, atteignent la surface de Mercure, provoquant l'émission de rayons X à basse énergie. XRS détectera ce rayonnement pour mesurer les abondances de divers éléments dans les matériaux de la croûte de la planète.

Magnetometer (MAG)

Cet instrument se trouve à l'extrémité d'une perche 3,6 mètres et dressera la carte du champ magnétique de Mercure, recherchant les régions où des roches magnétisées peuvent être enfouies dans la croûte.

Mercury Laser Altimeter (MLA)

Cet instrument comporte un laser qui transmettra un rayon lumineux vers la surface de Mercure, ainsi qu'un capteur qui la recueillera après réflexion sur le sol. Cet ensemble fonctionnera comme un radar, mesurant avec une très grande précision la durée d'aller-retour du signal lumineux et permettant ainsi d'établir un relevé topographique extrêmement précis de la zone survolée.

Mercury Atmospheric and Surface Composition Spectrometer (MASCS)

Sensible depuis l'infrarouge jusqu'à l'ultraviolet, cet instrument mesurera les abondances des gaz atmosphériques, et détectera les minéraux de surface.

Energetic Particle and Plasma Spectrometer (EPPS)

Ce spectromètre mesurera la composition, la distribution et l'énergie des particules chargées (des électrons et de divers ions) dans la magnétosphère de Mercure.

Radio Science (RS)

Basé sur la réception des ondes radio, RS utilisera l'effet Doppler pour mesurer les très légers changements de la vitesse du vaisseau spatial en orbite autour de Mercure. Cela permettra aux scientifiques d'étudier la distribution de la masse de Mercure, y compris les variations de l'épaisseur de sa croûte.

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30.07.04 Quelques images de la planète Mercure
 
Ces images ont été acquises par la sonde Mariner 10 de la NASA lors de trois survols de la planète Mercure en 1974 et 1975. L'engin spatial a ainsi pris et transmis plus de 7000 photos de Mercure, Vénus, la Terre et la Lune.

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Mercure

Ces deux images de Mercure couvrent approximativement 45 % de sa surface. il s'agit de mosaïques réalisées à partir d'images acquises pendant (image de droite) et après (image de gauche) l'approche de Mariner 10


Un double cratère faiblement visible apparaît dans la patie supérieure droite de cette image de Mercure.

Le rempart extérieur mesure 170 km de diamètre de diamètre.

Cette formation de cratère en double anneau est commune à la surface de Mercure.


Cette image montre un cratère de 140 kilomètres de diamètre environné d'une zone de cratères secondaires. L'étroitesse des remparts, les chaînes de cratères secondaires et les cannelures sont représentatives des cratères mercuriens plus importants.


Terrain accidenté ainsi que plaines beaucoup plus lisses à l'intérieur d'un grand cratère dégradé par le temps (partie inférieure gauche de l'image).

Les vallées linéaires se prolongent la plupart du temps au nord-ouest du centre (p. ex. Arecibo Vallis), certaines tendent vers le nord-nord-est. Les petits cratères sont rares sur ce terrain.

Ce secteur est centré sur 28°S par 22°W et mesure 450 km à la base, la vue a été prise lors de la première rencontre de Mariner 10 avec Mercure.


L'escarpement de ce cratère de 35 km forme un large lobe de 10 km de largeur, dont l'extrémité méridionale rejoint et suit de près la découpe irrégulière du mur de cratère.

Ces relations structurales suggèrent que l'escarpement soit une conséquence d'effondrement plutôt qu'un défaut.


Le quadrilatère de Kuiper a été ainsi nommé en mémoire du Dr. Gerard Kuiper, un membre de l'équipe Mariner 10.

Le cratère de Kuiper, situé au centre à gauche, mesure 60 km de diamètre. Il est le plus lumineux et peut-être le plus jeune.

Le plus grand bassin circulaire de Mercure mesure environ 1300 km de diamètre.

Bien que l'image ne montre que la partie éclairée, on imagine les contours de la région plongée dans l'ombre du Soleil.

On aperçoit une multitude de dispositifs géologiques caractéristiques de Mercure comme des collines, des vallées des lignes de fractures et autres escarpements.


Cette image en fausses couleurs de l'hémisphère 'Incoming' tend à mettre en évidence les différents éléments présents à la surface de la planète.

Le cratère Kuiper, qui apparaît en jaune, serait composé de matière excavée de dessous la surface et dont la nature exacte serait peu commune.

La zone orange, en haut et à gauche, pourrait signifier la présence de la matière initiale de la croûte de la planète.

Enfin, des détails de la surface sont interprétés comme des écoulements de lave.

Ces stries lumineuses sont les éjectas provoqués par l'impact d'un bolide qui a formé le cratère que l'on aperçoit en bas à droite de l'image.


Le pôle Sud

Le pôle Sud, photographié lors du second survol de la planète par Mariner 10 à 85.800 km d'altitude, e situe à l'intérieur d'un grand cratère d'impact de 180 km de diamètre environ. Son plancher est plongé dans l'ombre du Soleil et l'on voit ses parois éclairées par la lumière solaire.

On aperçoit également un double bassin circulaire d'une centaine de kilomètres et des stries lumineuses s'étendant hors du cratère su 50 km.

Crédits NASA / JPL / Northwestern University
29.07.04 La météorite Sayh al Uhaymir
 
L'analyse de la roche lunaire ou météorite Sayh al Uhaymir découverte en 2002 dans le désert d'Oman révèle qu'elle a subi trois impacts avant un quatrième qui l'a finalement détachée de la lune. Lors de chaque impact, la roche, enfouie, s'est approchée davantage de la surface avant d'en être arrachée par le quatrième impact, il y a environ 340 000 ans.

Son analyse géologique et sa composition chimique ont permis de déterminer sa région d'origine sur la Lune. Il s'agit du cratère d'impact Lalande. Les scientifiques ont également réussi à dater ces impacts ce qui va leur permettre d'affiner le modèle global de l'évolution de la Lune.

Enfin, mais on n'en est pas certain, la météorite aurait gravité autour de la Terre ou du soleil avant d'être captée par le champ gravitationnel de notre planète et retomber sur sa surface.

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La météorite Sayh al Uhaymir 169 mesure 70 x 43 x 40 millimètres
Crédits Science
28.07.04 Phobos-Grunt
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L'idée d'une mission russe de retour d'échantillons de Phobos, un des deux satellites naturel de la planète rouge, date du début des années 90. Bien que son profil de mission soit régulièrement modifié, les objectifs restent les mêmes. A savoir analyse et caractérisation de sa surface et mieux comprendre son origine, son parcours à travers le Système Solaire et son histoire. En effet, Phobos est vraisemblablement un astéroïde capturé très tôt dans l'histoire de la formation de la planète Mars.

Selon le dernier scénario envisagé, Phobos-Grunt doit rejoindre Phobos, environ 350 jours après son lancement par une fusée russe. La sonde sera propulsée par un moteur ionique (électrique) du même genre que celui qui équipait la sonde de la NASA Deep Space 1.

En raison de la surface très accidentée de Phobos, la sonde l'analysera de façon a choisir l'endroit le plus approprié pour se poser. Le contact avec la surface actionnera le système de prise d'échantillons de sol. La capsule contenant les 200g à 300g de matière de Phobos sera ensuite dirigée sur Terre où elle sera récupérée.

50 kg d'équipements scientifiques resteront à la surface de Phobos pour recueillir des informations et les transmettre vers la Terre. Toutefois, aucune décision officielle quant à la mise en chantier des engins n'est attendue ces prochains mois.

Phobos

Phobos est une des plus petites lunes du Système Solaire aux formes très irrégulières (27 km x 22 x 19 km). Sa surface est littéralement criblée de cratères d'impact. Son plus grand cratère a un diamètre de 10 km, soit plus de 30 % de la taille du satellite.

Phobos se situe à 6000 km au-dessus de Mars. Aucun autre satellite dans le système solaire n'est aussi proche de sa planète. En raison de cette proximité à la planète rouge, Phobos est condamné. Dans environ 40 millions d'années, soit il se brisera pour former un anneau autour de Mars, soit il s'écrasera à sa surface.
26.07.04 Futur véhicule d'exploration spatial habité :
Lockheed Martin travaille sur un concept de système d'atterrissage
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La firme américaine Lockheed Martin travaille à la mise au point d'un système d'atterrissage reposant sur l'utilisation de cousins gonflables (airbags) et conçus pour équipé des capsules habitées de rentrée atmosphérique. Ce travail s'inscrit dans un projet à long terme qui prévoit le retour à des missions habitées lunaires vers 2015.

Sa conception est complètement différente des systèmes de retour au sol adoptés jusqu'à présent, dont l'amortissement de la prise de contact se basait soit sur l'inertie du milieu aqueux lors d'un amerrissage (capsules US telle Apollo), soit sur l'action de rétrofusées (capsules russes), soit sur une rentrée planante (shuttle).

La Nasa estime que ce procédé, actuellement inusité dans le cas de vols habités, pourrait équiper le futur véhicule d'exploration spatial ambitionné dans le projet de retour sur la Lune inscrit dans le projet d'exploration spatiale de Georges Bush. Il favoriserait la sécurité des équipages en autorisant un atterrissage plus flexible et moins contraignant que l'amerrissage. Ce système est également moins coûteux que la mise au point d'un vaisseau utilisant la technologie de la rentrée planante.

Les essais utilisent un système d'airbags fourni par la firme US Irvin Aerospace, fortement inspiré par le dispositif utilisé avec succès pour l'envoi de véhicules automatiques à la surface de la Planète Mars.

Le développement de ce système ne s'inscrit pas dans un projet commandé et financé par la NASA. Ce n'est également pas une orientation choisie par la NASA pour son futur véhicule spatial. Il s'agit plutôt d'une initiative de Lockheed Martin qui s'inscrit dans une vision à moyen terme qui prévoit le retour en force des Etats-Unis à la surface de la Lune d'ici une vingtaine d'années et s'y installeront de façon durable.
26.07.04 Double Star : lancement réussi du second satellite de la mission
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Le second satellite de la mission Double Star, un projet sino-euroépen d'exploration de la magnétosphère terrestre, cette bulle magnétique qui enveloppe notre planète et nous protège de l'activité du Soleil, a été lancé dimanche 25 juillet 2004 par une fusée Longue Marche. Il doit rejoindre en orbite le premier satellite Double Star, lancé en décembre 2003.

Double Star

Les deux satellites Double Star ressemblent à un gros cylindre en rotation permanente Credits CNSA / People's Daily Onlined'environ 2 m de diamètre sur 1 m de haut. Ils emportent 18 instruments scientifiques dont 10 sont fournis par l'Europe et certains d'entre eux sont similaires à Cluster II.

Le satellite dit équatorial, Tan Ce 1 sera placé sur une orbite elliptique de 550 x 60 000 km, inclinée à 28,5 degrés par rapport à l'équateur. Ainsi pourra-t-il observer la gigantesque queue géomagnétique de la Terre dans laquelle les particules, sous l'effet du processus de reconnexion, sont accélérées en direction des pôles magnétiques de notre planète. Quant au satellite dit polaire, Tan Ce 2, il décrira une orbite polaire fortement elliptique, de 700 km à 39.000 km. Il étudiera principalement les phénomènes physiques à l'œuvre au-dessus des pôles magnétiques ainsi que la formation des aurores. A la différence des satellites Cluster II séparés par seulement quelques centaines de kilomètres, les satellites Double Star le seront par des dizaines de milliers de kilomètres.

Site web de la mission Double Star
23.07.04 Un lander lunaire construit par une firme privée
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Lunar Enterprise Corporation octroie à la firme américaine SpaceDev un contrat portant sur la seconde phase du développement d'un petit lander lunaire. La première phase (2003) portait sur la définition et la conception du lander. Cette seconde phase concerne essentiellement la problématique de l'atterrissage sur la Lune. Pour cela la firme américaine ne va pas développer un concept novateur, mais plutôt utiliser ce qui existe déjà et choisir la technologie la plus appropriée (rétro fusée, airbags).

Cette mission d'un coût modique vise à débarquer à la surface de la lune, près du pôle sud, un petit lander équipé d'une antenne parabolique et de cellules photovoltaïques. Cet endroit n'est pas anodin. Il a été choisi en raison de son exposition quasi permanente aux rayons du Soleil, de sorte que le lander bénéficiera des meilleures conditions pour produire l'énergie nécessaire à son fonctionnement.

Le volet scientifique de la mission constituera en des observations d'étoiles et de galaxies dans différentes longueurs d'ondes. Les résultats seront ensuite communiqués à des stations au sol.

SpaceDev n'en est pas à son coup d'essai. Il a par exemple développé et construit le satellite CHIPSat pour le compte de l'Université de Berkeley dans le cadre du programme University Explorer de la NASA. Le satellite a été lancé en janvier 2003. Equipé d'un spectromètre il analyse les gaz chauds du milieu interstellaire en vue d'élucider les conditions dans lesquelles naissent les étoiles. Il s'intéresse particulièrement aux blocs de matière qui se forment par accrétion à l'intérieur de ces nuages et qui, après un long processus, donnent naissance aux étoiles.

SpaceDev veut démontrer que le secteur privé est capable de développer et construire rapidement de petits engins spatiaux à faibles coûts (moins de 50 millions de dollars). Sa démarche s'inscrit dans la nouvelle orientation politique de la NASA qui ambitionne de confier au secteur privé une place importante.

SpaceDev

SpaceDev crée et vend les produits et les solutions spatiales accessibles et innovatrices au gouvernement US et aux entreprises commerciales. Les produits et solutions de SpaceDev incluent la conception, fabrication, marketing et opération des micro et nano-satellites, les moteurs hybrides de manoeuvre et transfert en orbite (MTVs), aussi bien que les lanceurs suborbitaux et orbitaux basés sur des moteurs hybrides.

Lunar Enterprise Corporation

Lunar Enterprise Corporation (LEC) est une filiale de Space Age Publishing Company à Hawaii et Palo Alto, de Californie. LEC et Space Age supportent une grande variété d'entreprises et d'activités basées à moyen terme sur le retour à la Lune et à l'établissement d'une occupation permanente sur le sol de notre satellite.
21.07.04 Le 20 juillet 1969, la mission Apollo 11 permet à deux hommes de mettre le pied sur la Lune pour la première fois
 
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Apollo 11 il y à 35 ans
La NASA célèbre cet anniversaire
Crédits NASA
  Apollo 11
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Membres d'équipage d'Apollo 11
Neil A. Armstrong (commandant), Michael Collins (pilote du module) et Edwin E. Aldrin (pilote du module lunaire).

Apollo 11 est la première mission qui a vu un homme marcher sur la Lune puis revenir sur Terre. Le 20 juillet 1969, deux astronautes d'Apollo 11, le commandant Neil A. Armstrong et le pilote du LM Edwin E. Aldrin Jr. abordaient la Mer de la Tranquillité aux commandes du module lunaire Eagle, tandis que Michael Collins restait dans le module de commande et de service en orbite autour de la Lune. Pendant leur séjour sur la Lune, les deux astronautes réalisèrent quelques expériences scientifiques, prirent des photos et ramassèrent des échantillons du sol lunaire et, le 21 juillet, se résignèrent à rejoindre le module resté en orbite autour de la Lune.

Après un lancement réussi au moyen d'une Saturne V SA-504 le 16 juillet 1969 à 13h 32mn du centre spatial Kennedy, Apollo 11 effectua une révolution et demie au-dessus de la Terre et à 16h 16mn 16s puis s'élança en direction de notre satellite naturel. La masse totale du vaisseau était de 28.801 kilogrammes, incluant notamment le combustible et les consommables.

Le 19 juillet, Apollo 11 rejoignait l'orbite de la Lune, et après le survol de sa face cachée, l'équipage se préparait à l'ultime check-up. Le 20 juillet, le module lunaire se détachait du module de commande et de service. Après une dernière inspection visuelle de Collins, les moteurs du LM propulsaient celui-ci en direction de son objectif final. Finalement, après quelque périple, celui-ci alunissait à 19h 17mn 40s dans la Mer de la Tranquillité.

Le 21 juillet restera une date gravée dans la mémoire de beaucoup de personnes. A 02h 56mn 15, Neil Armstrong devient le premier homme à fouler le sol lunaire :' C'est un petit pas pour un homme, mais un bond de géant pour l'humanité'. 18 minutes plus tard, Aldrin le rejoignait. Les astronautes déployaient plusieurs instruments scientifiques, dont un sismographe et un appareil offert par la Suisse pour tenter de mesurer le vent solaire, se dépêchaient de prendre un maximum de photographies, et ramassaient 21,7 kilogrammes de roche lunaire. Les astronautes parcourront une distance de 250 mètres.

A 17h 54mn 01s le LM s'extirpait de la faible attraction de la Lune et après 21h 36mn de mission au sol, le LM s'amarrait sans difficulté particulière au CSM. Le 22 juillet, les astronautes effectuaient les manoeuvres nécessaires en vu d'un retour sur Terre. Ils se débarrassaient du LM, et ce qu'il restait d'Apollo 11 s'élançait en direction de la planète bleue. Le 24 juillet, c'était l'amerrissage dans l'océan Pacifique après une mission de 195h 18 mn 35s.

Les performances du vaisseau au cours de la totalité de la mission furent excellentes. L'objectif principal était de voir des astronautes fouler le sol lunaire et revenir sur Terre dans d'excellentes conditions.

Le module de commande d'Apollo 11 est désormais exposé au Musée National de l'Air et de l'Espace à Washington.
21.07.04 La Russie envisage neuf lancements en trois mois
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La Russie envisage d'effectuer neuf lancements entre les mois d'août et octobre 2004. Six tirs de fusées sont prévus depuis le cosmodrome de Plesetsk (région d'Arkhangelsk, dans le nord de la partie européenne de la Russie) et trois depuis le cosmodrome de Baïkonour (dans le sud du Kazakhstan).

En août sont prévus trois lancements depuis Baïkonour. Deux lanceurs Proton M opérés par International Launch Services lanceront les satcom Amazonas, construit par EADS Astrium pour le compte d'Hispasat et AMC-15 pour le compte de SES Americom. Enfin, une fusée Soyouz U doit lancer un vaisseau cargo Progress à destination de la Station spatiale internationale.

En septembre sont prévus deux lancements. L'un depuis Baïkonour, l'autre depuis Plesetsk. Un milsat doit être lancé depuis Plesetsk au moyen d'une fusée Cosmos et un satcom depuis Baïkonour.

Quatre lancements sont prévus au mois d'octobre, deux depuis Baïkonour et autant depuis Plesetsk qui verra le décollage d'une fusée Cyclone 3 emportant un satellite EOS et un sattech et le lancement d'une fusée Soyouz avec comme passager un milsat pour le compte des forces spatiales russes.
L'évènement marquant de ce mois sera le lancement d'une nouvelle mission habitée à destination de la Station spatiale internationale (Soyouz TMA-5) qui relèvera Expedition 9 à bord de l'ISS depuis avril 2004. Enfin, un lanceur Proton M d'International Launch Services lancera le satcom AMC-12, construit par Alcatel Space.
20.07.04 Observing the Earth
Le nouveau portail Observation de la Terre de l'Agence spatiale européenne
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Quelle est l'utilité de l'observation de la terre ?

Une grande quantité de réponses vient rapidement à l'esprit, et la liste complète ne cesse d'ailleurs de s'allonger.

Pour une réponse exhaustive, visitez le nouveau portail Observation de la Terre, remodelé pour mieux appréhender le nombre de plus en plus important d'applications de cette technique privilégiée, et comportant une masse d'informations sur la pleine portée des activités de télédétection de l'ESA.
20.07.04 EADS Astrium fournira un système d'observation optique à la Thaïlande
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EADS Astrium vient de signer aujourd'hui à Bangkok, avec l'agence spatiale du ministère des Sciences et Technologies thaïlandais (GISTDA) un contrat pour la livraison du système THEOS (THailand Earth Observation System).

Le système THEOS sera placé sous la responsabilité du GISTDA, qui aura la charge de l'exploiter. Il permettra à la Thaïlande d'obtenir des images géoréférencées du monde entier et lui apportera les capacités de traitement nécessaires aux différentes applications liées à la cartographie, à l'aménagement des sols, au suivi agricole, à la gestion des forêts, la surveillance côtière et la gestion des risques d'inondation. THEOS permettra d'accéder à n'importe quel point de la Thaïlande en moins de 2 jours.

Lire le com de press de EADS Astrium
19.07.04 L'ESA se préoccupe de la problématique des NEO
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Le terme NEO ou Near Earth Objects désigne les objets dont l'orbite est proche de celle de la Terre. Ce groupe contient quelques comètes, mais la plupart sont des astéroïdes (NEA). Parmi ceux-ci quelques familles ont des orbites qui coupent celle de la Terre (Athens, Apollos) ou celle de Mars (Amors).

La chute d'un astéroïde ou d'une comète sur la Terre pourrait déclencher un véritable cataclysme, à l'échelle planétaire pour peu que son diamètre atteigne plusieurs kilomètres de diamètre ! Surveiller ces objets est donc important même si les risques de crash sont extrêmement faibles. Les statistiques des géologues donnent un impact d'objet de 1 km tous les 100 000 ans. Le prochain astéroïde repéré comme potentiellement dangereux frôlera la Terre le 29 septembre 2004. Son nom est 4179 Toutatis. Si tout va bien, il devrait croiser à 1 560 000 km de notre planète.

Les américains ont lancé une véritable traque aux astéroïdes dès 1973 à partir du Mont Palomar en Californie. Alertés par plusieurs rapports scientifiques, ils développent depuis 1990 des programmes systématiques de recherche dont le plus connu est Linear. En Europe, il n'y a aujourd'hui aucun programme d'observation pour des raisons budgétaires malgré les alertes des spécialistes. On notera toutefois l'initiative britannique qui s'est traduite par un rapport préconisant plusieurs mesures dont certaines ont été mises en œuvre.

Aujourd'hui, un Comité de consultation sur les NEO (Near-Earth Object Mission Advisory Panel ou NEOMAP) recommande à l'Agence spatiale européenne de développer une mission à destination d'un astéroïde. Le Comité Neomap a passé en revue six concepts de missions sousmis à l'ESA en février 2003 et a décidé de ne retenir que celles qui visent des rendez-vous en orbite au détriment des projets d'observatoires spatiaux. Ces missions ont été écartées en raison des télescopes terrestres actifs et en développement dont les performances apparaissent satisfaisantes pour la Commission qui souligne également leur capacité à détecter un grand pourcentage de ces objets. En conséquence la mise en œuvre d'un observatoire spatial apparaît assez superflue.

Parmi les trois missions de rendez-vous proposées, Neomap marque une préférence pour la mission Don Quichotte, véritable scénario de science-fiction qui peux nous aider a mieux comprendre comment dévier de sa trajectoire un astéroïde menaçant pour la Terre.

Don Quichotte se compose de deux vaisseaux, Sancho et Hidalgo. Tous les deux seront lancés en même temps, mais Sancho aura une trajectoire plus rapide a destination de l'astéroïde cible. Quand il sera proche de l'objet, il débutera une campagne d'observation et d'étude de sept mois. Pour cela il utilisera des pénétrateurs et des sismomètres pour mieux comprendre sa structure interne. Quant à Hildago, il s'écrasera contre sa surface à très grande vitesse, ce qui fournira des informations sur le comportement et la structure interne de l'astéroïde après un tel impact. Mesures qui seront comparées aux données précédemment acquises par Sancho. L'impact d'Hildago creusera une partie de l'astéroïde et la région mise a nu et ses éjectas seront étudiés par Sancho. Après l'impact, Sancho et quelques télescopes terrestres surveilleront l'orbite et la rotation de l'astéroïde pour voir si elles ont été affectées.

Les six concepts de missions étudiés

Earthguard-1
Petit télescope spatial conçu pour détecter spécialement des objets de la famille Athens, Apollos …, très difficile de découvrir depuis la surface de la Terre. Ces objets ont la particularité de couper l'orbite terrestre.

EUNEOS (European Near-Earth Object Survey)
Il s'agit également d'un observatoire spatial conçu pour la détection des NEO

NERO (NEO Remote Observations)
Télescope spatial fonctionnant dans le visible et l'infrarouge conçu pour la détection et la caractérisation physique des NEO.

SIMONE (Smallsat Intercept Missions to Objects Near Earth)
Flottille de microsatellite a faibles coûts qui se satellisera autour d'un objet de la famille NEO et l'étudiera in situ.

ISHTAR (Internal Structure High-resolution Tomography by Asteroid Rendezvous)
Cette mission de tomographie (radar) vise à étudier in situ la structure interne de l'objet survolé

Don Quichotte
Deux vaisseaux en route pour étudier un astéroïde in situ et analyser son comportement après le violent impact d'un des deux engins.

Note

Peu d'astéroïdes ont été observés à courte distance. On citera les astéroïdes Gaspra et Ida survolés par Galileo et Mathilde et Eros survolés par la sonde Near-Shoemaker. Bien qu'elle n'a pas été conçue pour se poser à la surface de l'astéroïde Eros, elle s'est posée à sa surface le 21 février 2001 concluant ainsi une mission exceptionnelle.

Les deux satellites de Mars, Phobos et Deimos, qui sont certainement des astéroïdes capturés ont également été observés par des sondes martiennes de la NASA et de l'Ex-URSS. On notera également que le télescope spatial Hubble a observé l'astéroïde Vesta et un objet de la famille Centaure.

Signalons également que plusieurs sondes ont observées des astéroïdes mais à des distances lointaines (Deep Space 1, Cassini-Huygens ou encore Stardust). Dans quelques années, plusieurs sondes survoleront des astéroïdes dont Rosetta et Muse-C dont l'objectif est de rapporter sur Terre des échantillons d'un astéroïde. La mission Dawn de la NASA, dont le lancement est prévu en 2006 vise à se satelliser autour de Vesta puis Cérès.
19.07.04 Deux missions d'exploration en concurrence
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Dans le cadre de son programme d'exploration planétaire New Frontiers, la NASA sélectionne deux missions planétaires parmi sept propositions. Enjeu : déterminer laquelle sera la deuxième, et succédera à New Horizons, qui verra le survol de Pluton en 2014. Chacune des deux équipes en compétition recevra une enveloppe d'environ 1,2 millions de dollars pour mener à bien une étude de faisabilité de sept mois.

Les deux projets en concurrence sont Moonrise, une mission lunaire et Juno, à destination de Jupiter. En mars 2005, débutera alors un processus de sélection en vue de ne retenir qu'une seule mission. La décision finale est attendue en 2005. L'heureuse élue devra être prête au départ au plus tard le 30 juin 2010 et surtout, ne devra pas dépasser le budget alloué de 700 millions de dollars.

Moonrise

Il s'agit d'une mission de retour d'échantillons lunaires qui vise à débarquer deux landers identiques à proximité du pôle sud de notre satellite, dans le bassin Aitken et de rapporter sur Terre près de 200 kilogrammes d'échantillons de matériau lunaire d'une région que les scientifiques supposent constituée des matériaux du manteau lunaire.

Juno

Cette mission proposée par le Jet Propulsion Laboratory consiste en un vaisseau bardé d'instruments scientifiques à destination de la planète géante Jupiter. La sonde se satelliserait autour des pôles de la planète gazeuse de façon à étudier le noyau de la planète vraisemblablement constitué de roche et de glace et de déterminer les quantités globales d'eau et d'ammoniaque présentes à la surface de Jupiter. Juno étudiera également le profil des vents soufflant sur Jupiter et déterminera l'origine du champ magnétique de la planète et explorera sa magnétosphère polaire.

New Frontiers Program

Le New Frontiers Program a été conçu pour assurer la possibilité de conduire à terme plusieurs projets de catégorie moyenne, mais considérés comme prioritaires dans le Decadal Solar System Exploration Survey (étude et exploration du soleil durant une décennie), sous l'égide du Space Studies Board et du National Research Council, deux organismes US.

La nouvelle mission New Horizons de la Nasa, qui verra le survol du système Pluton-Charon en 2014 et explorera aussi un objet de la ceinture de Kuiper, a été choisie comme première concrétisation du programme New Frontiers.
18.07.04 Lancement réussi du plus gros satcom au monde
 
Après trois reports successifs en raison de problèmes techniques et de conditions météorologiques défavorables, une fusée Ariane 5 G+ (V 163) a parfaitement accompli sa mission en plaçant sur une orbite de transfert géostationnaire, le satellite de télécommunication canadien Anik-F2.

Le lanceur s'est élancé deson pas de tir du Centre spatial guyanais de Kourou dimanche 18 juillet 2004 à 00h44 TU.

Anik-F2

Construit par la firme américaine Boeing Satellite Systems (BSS) à partir d'une plate-forme Boeing 702 pour le compte de l'opérateur TéléSat, Anik-F2 est le plus gros satcom jamais construit : 5969 kg. Depuis son orbite géostationnaire il doit assurer, pendant quinze ans, l'accès à Internet haut débit ainsi que des services de télécommunications et de liaisons numériques (télémédecine, téléapprentissage, commerce électronique...) et l'acheminement d'images sur toute l'Amérique du Nord. Sa durée de vie opérationnelle est d'au moins 15 ans.

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18.07.04 La concentration du C02 dans les océans suspectée d'effets encore incommensurables
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Longtemps considéré comme un processus bénéfique qui réduit la concentration du CO2 (dioxyde de carbone) dans l'atmosphère et atténue son impact sur les températures globales, sa concentration dans les océans constitue une menace probable pour la survie à long terme d'un grand nombre d'espèces marines dans une proportion et d'une façon qui ne sont pas encore prévisibles et compréhensibles à ce jour.

Selon les recherches présentées récemment à un colloque organisé par la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI), de l'UNESCO (Organisation pour l'éducation, la science et la culture de l'ONU) et le Comité de la Recherche Océanique du Conseil International pour la Science (SCOR), ce changement pourrait perturber les chaînes alimentaire marines et altérer la biogéochimie des océans dans une proportion et d'une façon qui ne sont pas encore prévisible et compréhensible à ce jour.

Pour les participants au colloque, il est maintenant bien établi que d'ici le milieu de ce siècle, l'accumulation du CO2 entrant dans l'océan mènera à des changements de pH ou d'acidité des couches supérieures qui seront d'une ampleur trois fois plus importante et 100 fois plus rapide que ceux subis entre les périodes glaciaires.

Des changements aussi brutaux du système du CO2 dans les eaux de surface des océans n'ont pas été observés au cours de plus 20 millions d'années d'histoire terrestre, ont exposé les participants au colloque dont les conclusions sont rassemblées dans un rapport (an) intitulé " L'océan dans un monde au fort taux de CO2 ".

Ils soulignent que, si l'impact du changement climatique sur l'océan a été beaucoup discuté, l'impact chimique et biologique direct du CO2 lui-même a été en grande partie négligé. Et pourtant, conclut-il, des changements sont clairement en cours et leurs impacts peuvent être déstabiliser sérieusement les écosystèmes marins, indique un communiqué de l'UNESCO publié aujourd'hui.

Leur rapport insiste sur la nécessité de continuer les recherches et identifie les axes prioritaires permettant de mieux comprendre les changements en cours et leurs conséquences et d'en tenir compte pour mieux fonder les décisions politiques dans ce domaine.

© ONU & UNESCOPRESSE
16.07.04 DART
(Demonstration for Autonomous Rendezvous Technology)
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Le démonstrateur DART, un engin spatial inhabité conçu pour valider les technologies nécessaires au rendez-vous autonome entre deux vaisseaux spatiaux en orbite ou entre un véhicule spatial et un des ports de la Station se trouve actuellement sur la base aérienne de Vandenberg en vue de son premier tir prévu à l'automne 2004.

Plusieurs simulations de vol et revues d'aptitudes sont programmées avant son lancement inaugural. Le démonstrateur a été conçu et développé pour la NASA par Orbital Sciences Corp. et vise à démontrer les capacités de la NASA à concevoir des systèmes autonomes et les nouvelles technologies inhérentes à ce genre de programme, pour le rendez-vous spatial mais aussi l'assemblage d'éléments en orbite et tous autres services en orbite à inventer.

DART sera lancé par une fusée aéroportée Pegasus et effectuera toute une série de manœuvres d'approche près du milsat Mublicom, en orbite stationnaire. Il n'y aura pas de pilote à bord de l'engin, seulement des ordinateurs programmés pour effectuer toutes les opérations des différentes phases du vol. Le DART déterminera sa propre trajectoire pour accomplir les différentes phases de la mission. Celle-ci, d'une durée de 24 h sera entièrement autonome, sans aucune intervention humaine.

Noter que la mise en œuvre du lanceur Pegasus diffère de celle de ces concurrents. En effet, il ne s'élance pas d'un pas de tir, mais rejoint l'altitude de 12 km accroché sous le ventre du Stargazer, un avion de ligne commercial Lockheed L-1011 aménagé à cet effet, d'où il est largué. Après une légère phase de chute libre (5 secondes), la fusée met en marche son moteur et débute sa phase ascensionnelle avant d'éjecter son passager sur orbite. Dans le cas de la mission Dart, la NASA vise une orbite polaire d'environ 760 km d'altitude.

Mublicom (Multiple Paths, Beyond-Line-of-Site Communications)

Lancé en mai 1999, le satellite de MUBLCOM a été utilisé par le Département US de la défense comme satellite de communications expérimental.
15.07.04 Les rayons cosmiques sont-ils à l'origine des périodes glaciaires ?
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Dans une récente étude, plusieurs physiciens suggèrent que les périodes glaciaires qui ont affecté la Terre tout au long de son histoire auraient été provoquées par une modification sensible du flux du rayonnement cosmique atteignant notre planète.

Un afflux plus important de ces rayons modifierait la quantité de nuages circulant autour du globe, ce qui favoriserait l'avènement d'un climat plus froid (et vice versa). Plusieurs mécanismes expliqueraient la modification du flux du rayonnement cosmique. L'un sont les variations de rotation de la dynamo terrestre ayant pour résultat les modifications de la force et de la direction du champ magnétique, donc de la perméabilité électromagnétique de notre environnement.

En 1912, un scientifique proposait que ces périodes glaciaires étaient provoquées par des variations dans la quantité de la lumière du Soleil frappant la Terre et qu'elles étaient également liées à une modification cyclique de l'orbite de la Terre autour du Soleil.
13.07.04 Scaled Composites confirme sa participation au Ansari X-Prize
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Le vaisseau spatial privé, SpaceShipOne, qui a réussi avec succès son premier vol suborbital en atteignant une altitude d'environ 100 km le 11 juin 2004, va tenter un nouvel exploit en effectuant deux vols en moins de deux semaines avec 3 personnes à son bord, conformément aux règles de l'Ansari X-Prize de la fondation X-Prize

La première tentative est prévue dès le mois de septembre 2004, rapidement suivie d'une deuxième. Scaled Composite a prévu un troisième vol dans l'éventualité ou SpaceShipOne n'arriverait pas à atteindre l'altitude requise lors d'un des deux premiers essais.

Le bruit sourd entendu par le pilote Mike Melvill lors du vol historique du 11 juin 2004 s'est révélé être la chute d'un fragment de combustible solide issu du lanceur, expulsé un quart de seconde avant la mise en pression. Les techniciens n'ont toutefois pas pu déterminer si ce fragment était à l'origine de l'endommagement du carénage de SpaceShipOne.
12.07.04 La mission Aura (mise à jour du 16.07.04)
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Lancement réussi d'Aura

Le satellite scientifique de la Nasa Aura a été correctement lancé ce matin à 10h02 TU par une fusée Delta II depuis la base aérienne de Vandenberg (Californie).

Le satellite a été mis à poste sur une orbite polaire héliosynchrone d'approximativement 100 minutes et doit fonctionner au moins six années. Il est géré par le Centre spatial Goddard de la NASA.

La mission Aura

Aura est une mission d'observation de la Terre conçue pour étudier la couche d'ozone et déterminer si elle tend à recouvrer ses niveaux d'antan, déterminer si la qualité de l'air que nous respirons se dégrade et enfin comprendre comment le climat de la planète se modifie.

Pour cela, le satellite mènera des mesures sur la composition, la chimie et la dynamique de l'atmosphère. Il disposera de 4 instruments scientifiques. Le spectromètre TES (Tropospheric Emission Spectrometer) suivra grâce aux radiations infrarouges les différents types de pollution dans la troposphère (du sol jusqu'à 10 kilomètres d'altitude), L'Ozone Monitoring Instrument (OMI) sera lui consacré à la surveillance de la couche d'ozone dans la stratosphère et établira une cartographie complète de son épaisseur et des différents polluants présents. Quant au High Resolution Dynamics Limb Sounder (HIRDLS), il s'attachera à comprendre le comportement de l'ozone entre la stratosphère et la troposphère. Enfin le Microwave Limb Sounder (MLS) étudiera les gaz à effet de serre et leur implication dans le réchauffement climatique.

Aura s'inscrit dans le initiative Earth Science Enterprise. Il s'agit de la troisième mission d'observation de la Terre. Son lancement suit celui de Terra, survenu en décembre 1999 et de Aqua lancé en mai 2002.

Terra est le premier satellite conçu pour surveiller quotidiennement à échelle globale de quelle façon l'atmosphère terrestre, les terres émergées, les masses océaniques, le rayonnement solaire et la vie interagissent tous ensemble. Quant à Aqua, son rôle est d'obtenir des informations sur l'eau du système terrestre. Equipé de 6 capteurs, il collecte des données sur les précipitations, l'évaporation, les glaces et la couverture neigeuse, l'humidité dans l'atmosphère et à la surface terrestre, les flux d'énergie radiative, la température et la couleur des océans, soit d'une manière plus générale des données sur le cycle de l'eau.

Ces trois satellites forment le premier maillon du réseau de satellites d'observation Earth Observing System (EOS) que la NASA prévoit de compléter en 2005 avec le lancement des satellites EOS CloudSat et Calipso, mission à laquelle participe le CNES.

Earth Science Enterprise

Le projet Earth Observing System (EOS) est la pièce maîtresse de l'initiative Earth Science Enterprise (ESE) de la NASA qui vise à mieux comprendre le fonctionnement de la planète Terre et protéger la biosphère en fournissant des données capables de mettre en œuvre des mesures destinées à nous abriter en combattant les effets néfastes de l'activité humaine sur notre environnement.

Cette initiative repose sur l'interaction de différentes données provenant d'une multitude de sources. Depuis les satellites en orbite polaire et basse aux balises réparties tout autour du globe, seuls systèmes à même de nous fournir une observation globale et à long terme de la surface terrestre, de la biosphère, des terres émergées, des océans et de l'atmosphère.
12.07.04 Le télescope Hobby-Eberly découvre sa première exoplanète
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Une équipe de deux astronomes américains a découvert et confirmé l'existence d'une exoplanète à partir du télescope Hobby-Eberly et de son puissant spectrographe et ce en un temps record. C'est la première exoplanète découverte à partir de cet instrument, confirmant ainsi ses aptitudes à participer activement à la recherche de ces objets.

Mais ne rêvons pas, la planète en question n'est pas vivable et aucune forme de vie ne peut apparaître. Il s'agit d'un corps gazeux 2,84 fois plus massif que Jupiter, la planète la plus grosse du Système Solaire. Sa distance moyenne à son étoile est d'environ 0,26 unités astronomiques (AU). HD 37605 est une étoile de type K0, un astre un peu plus petit et froid que le Soleil mais beaucoup plus riche en éléments chimiques lourds.

L'équipe a utilisé une technique classique pour découvrir cette planète. Elle a mesuré les infimes variations de la vitesse radiale de l'étoile (ou oscillation), induite par la planète en orbite.

Le Télescope Hobby-Eberly

Le Télescope Hobby-Eberly est situé à 2300 m d'altitude dans les Davis Mountains (Texas). Son miroir primaire a un diamètre de 11,1 m pour 9,2 m d'ouverture effective. Il est formé de 91 segments hexagonaux de 1 m de large et placé sur une monture se déplaçant comme le radiotélescope d'Arecibo. Il s'agit du plus grand miroir jamais construit mais du fait de son ouverture, le HET est le troisième télescope optique le plus grand au monde.

Le télescope HET est également équipé de spectrographes à basse, moyenne et haute résolution. Il a vu sa première lumière en 1996, accompli sa phase dite de commission en 1997 et débuté ses opérations scientifiques en octobre 1999.

Précisions que le télescope Hobby-Eberly a été conçu spécifiquement pour rendre son utilisation la moindre onéreuse possible. Sa conception a contribué à une réduction de 80% en coûts initiaux comparés aux télescopes optiques de taille semblable.
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Jean-Pierre Lebreton est le Responsable scientifique et technique de la mission Cassini-Huygens pour l'ESAInterview de Jean-Pierre Lebreton
Sébastien Charnoz est membre de l'équipe Astrophysique Interactions Multi-échelles (AIM) en charge du Système de caméras ISS embarqué sur l'orbiteur Cassini.Interview de Sébastion Charnoz
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