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10.07.04 |
L'ESA
et EADS ST vont signer le contrat portant sur la livraison des Véhicules
de transfert automatique |
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Le 13 juillet 2004, l'
et signeront un contrat d'une valeur de 1
milliard d'euros marquant le démarrage de l'exploitation initiale
de la Station spatiale internationale par l'Europe. Ce contrat porte
sur les activités d'exploitation initiales, notamment les préparatifs
de l'exploitation du laboratoire européen Colombus de l'ESA destiné
à la Station spatiale internationale, et la production de six véhicules
de transfert automatiques multifonctions européens (ATV).
L'ESA construira au moins huit ATV et peut-être davantage en fonction
de la durée de vie opérationnelle de la Station. Le projet associe
30 entreprises originaires de dix pays européens travaillant sous
la maîtrise d'ouvre d'EADS Space transportation, qui supervise également
les travaux de huit sociétés russes et américaines contribuant au
développement du véhicule.
Le vaisseau ravitailleur ATV est, avec le laboratoire Columbus,
l'élément le plus important de la contribution européenne au fonctionnement
de la Station Spatiale Internationale. Son association avec le lanceur
Ariane 5 offre à l'Europe son propre système de transport spatial
pour rejoindre la Station et sa capacité d'assurer des missions
de logistique. De plus, cette contribution couvre la part européenne
des coûts liés aux opérations nécessaires à l'ensemble de la Station.
Explication.
Tous les partenaires de la Station doivent contribuer à l'exploitation
de la Station afin qu'elle demeure opérationnelle. Son exploitation
comporte deux catégories d'opérations : en premier lieu, celles
qui sont nécessaires aux éléments spécifiques de ces partenaires
et, en second lieu, celles qui sont nécessaires à l'ensemble de
la Station. Cette
seconde catégorie regroupe les opérations communes à l'ensemble
de la Station, comme le lancement et retour des équipages et des
consommables, le Centre de contrôle de l'ISS, le Centre d'intégration
des opérations, etc.. Au lieu que les partenaires versent leurs
contributions au crédit d'un compte joint qui servirait à rémunérer
les divers prestataires de service, il a été décidé que chaque partenaire
s'efforce de fournir des services en nature jusqu'à la valeur correspondant
à sa part. Les missions Ariane 5 / ATV couvrent la part européenne
de ces coûts, qui se situent à environ 9 %.
Jules Verne, nom de baptême du premier ATV
Le premier ATV a été Baptisé du nom de l'écrivain français Jules
Verne (1828 - 1905) dont les récits ont fasciné des millions de
jeunes et inspiré de nombreux scientifiques et explorateurs. Son
lancement est prévu au deuxième semestre 2005 à bord d'une fusée
Ariane-5 qui décollera du port spatial de l'Europe à Kourou.
Le 9 avril, l'ESA a baptisé son premier Véhicule de transfert automatique
(ATV). L'ATV est un véhicule logistique destiné au ravitaillement
de la Station et à la remontée périodique de son orbite. Il sera
lancé par une Ariane 5 équipé de l'étage à propergols stockables
(EPS) et restera amarré à la Station pendant six mois au maximum.
En fin de mission, l'équipage de la Station pourra le remplir de
tout ce qui est à mettre au rebut et l'ATV entreprendra alors un
vol automatique de rentrée atmosphérique au cours duquel il se consumera.
L'Automated Transfert Vehicle
L'ATV est un véhicule d'une masse au lancement de près de 21 tonnes
(11 tonnes à vide). Il mesure 10,3 m pour un diamètre de 4,5 m et
offre une envergure de 22 m avec ses panneaux solaires déployés.
Il est constitué de deux modules principaux : un module de service
dit 'spacecraft' et un module de fret dit 'cargo carrier'. Son module
pressurisé offre un volume de 22 mètres cube dont 16 sont disponibles
pour le fret, ses réservoirs de propulsion contiennent 7 tonnes
d'ergols. Les missions de l'ATV
L'ATV apportera du fret à la Station spatiale internationale sous
plusieurs formes :
- jusqu'à 100 kg d'air, ou un mélange d'oxygène et d'azote, transporté
dans des réservoirs haute pression et destiné à renouveler l'atmosphère
de la Station
- jusqu'à 840 kg d'eau potable, destinée à l'équipage
- jusqu'à 840 kg d'ergols pour le système propulsif de la Station.
Ces ergols, différents de ceux de l'ATV, sont transportés et transférés
à la Station grâce à un système spécifique
- jusqu à 5500 kg de charge utile, sous la forme de sacs, de tiroirs
ou de racks, transportés dans un environnement pressurisé permettant
leur déchargement par l'équipage.
Lors de chaque vol, l'ATV emporte une combinaison de l'ensemble
des frets décrits ci-dessus, déterminée par les besoins opérationnels
de l'ISS et par sa propre capacité d'emport. Elle est aujourd'hui
de plus de sept tonnes.
Ariane 5, le lanceur de l'ATV
C'est une Ariane 5 équipée de l'ECB, un étage supérieur cryotechnique
réallumable, qui lancera le véhicule de transfert automatique dès
le second vol ATV.
Trois minutes environ après le décollage, la coiffe est éjectée,
puis sept minutes plus tard, l'étage principal cryotechnique (EPC)
est séparé de l'EPS et de l'ATV. Par deux phases de poussée, séparées
par une phase balistique de 45 minutes, l'EPS place l'ATV sur une
orbite quasi-circulaire, à 300 km d'altitude. Environ 70 mn après
le décollage, l'ATV, dont les systèmes bord ont été activés, est
séparé de l'EPS grâce à un système de sangle. Dès sa séparation
de l'étage supérieur d'Ariane 5, l'ATV s'oriente vers le Soleil
et déploie ses panneaux solaires et son antenne de communication
avec la Station. Les opérations jusqu'à l'amarrage peuvent durer
3 jours.
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La mission type de l'ATV résumée
en images
Crédits ESA / D. Ducros |
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09.07.04 |
Une
passerelle vers le futur |
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Pour l’humanité, l’exploration et l’utilisation de l’espace constituent
une aventure d’une importance sans égale. L’équipe « concepts de
pointe » (),
implantée au Centre européen de technologie spatiale ()
de l’ESA, est chargée de rechercher des solutions innovantes qui
permettent à l’ESA de poursuivre ses propres activités d’exploration
et d’utilisation de l’espace.
le communiqué de l'ESA |
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08.07.04 |
Le
moteur principal de Vega testé |
top |
Un modèle réduit du moteur P80 qui équipera le premier étage du
futur petit lanceur Vega subit actuellement une série de tests qui
vise à mesurer la quantité de décibels émis lors de sa mise à feu.
Ces essais sont nécessaires pour s'assurer que le bruit à l'intérieur
du lanceur au moment du décollage n'excède pas les 142 décibels.
Si ce niveau est atteint et dépassé, les vibrations provoquées par
le bruit du moteur pourraient endommager les composants du lanceur
et la charge utile, située sous la coiffe de Vega.
Ces essais sont menés par
(Italie) le contractant principal du moteur. Ses ingénieurs vont
se servir de ses résultats pour essayer de limiter le bruit généré
au moment du décollage à des niveaux acceptables. Pour cela, les
ingénieurs vont pourvoir agir sur plusieurs paramètres :
- Placement de la table de lancement au-dessus de deux conduits
comportant un déflecteur de jet en leur centre, afin de disperser
les gaz dégagés lors du décollage et prévenir le reflux.
- Placer des couvercles sur les conduits.
- Déverser de l'eau sur la table de lancement.
- Placer une protection acoustique à l'intérieur du carénage.
A l'issue de l'analyse de ces essais, une décision est attendue
fin juillet 2004 concernant la configuration définitive du pas de
tir de Vega.
sur le lanceur Vega (flashespace) |
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08.07.04 |
Le
miroir du télescope spatial Herschel usiné |
top |
Le miroir principal du futur observatoire spatial
de l'ESA prend forme. Il s'agit du plus gros miroir monolithique
jamais réalisé pour une application spatiale. Il se compose de 12
pétales, assemblés en janvier 2004 et récemment usiné.
Cette opération a permis d'éliminer les nombreux raidisseurs qui
ont facilité l'ajustement des 12 pétales entre eux de sorte que
l'épaisseur du miroir ne dépasse pas les 3 millimètres. Pendant
cette opération, la masse du miroir a été ramenée de 720 kg à 240
kg.
Le miroir a ensuite été inspecté de façon très minutieuse. Les joints
entre les pétales ont été auscultés par ultrasons et n'ont révélé
aucun défaut de structure. Le miroir a ensuite été soumis à des
tests de vibration et mécaniques qui ont anticipé et simulé les
contraintes d'un lancement.
Le miroir vient d'être expédié en Finlande, où il sera poli avant
d'être expédié à l'observatoire espagnol de Calar-Alto, près d'Almeria,
où il sera recouvert d'une couche d'aluminium de 350 nm qui lui
confèrera son pouvoir réfléchissant.
Note
Au départ d'un usinage de surface effectué avec une tolérance d'erreur
de 170 µm RMS, le processus de polissage affine le réflecteur parabolique
avec une précision portée à 1,5 µm RMS et une rugosité de surface
de 30 nm maximum. L'exactitude de la surface des miroirs primaire
et secondaire sera telle que l'instrument complet garantira une
erreur maximale du front d'ondes inférieure à 6 µm RMS.
Herschel
Herschel est le successeur de l'observatoire spatial ISO (1995 -
1998). Il sera lancé en 2007 par Ariane 5 en compagnie d'un autre
observatoire de l'ESA, le satellite Planck, destiné à étudier le
"bruit de fond" cosmique. Il fonctionnera dans l'infrarouge lointain
et le submillimétrique et étudiera notamment le milieu interstellaire,
la formation et l'évolution des étoiles, et la composition des comètes. |
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06.07.04 |
Une
abondance de comètes et d'astéroïdes autour de
Tau Ceti |
top |
Située à seulement 12 années-lumière de nous dans la constellation
de la Baleine, Tau Ceti est sensiblement du même âge que notre Soleil.
Un disque de poussière gravite autour de l'astre, mais les scientifiques
ignorent si des planètes y gravitent.
Elle fait aussi partie des mille étoiles sélectionnées par le
pour la recherche de signaux extraterrestres autour de soleils semblables
au notre.
Or, de récentes observations submillimétriques du disque entourant
Tau Ceti rendent peu probable l'existence
ou l'émergence d'une forme de vie. Ces observations ont montré que
le disque abritait dix fois plus de comètes et d'astéroïdes qu'en
contient notre propre Système Solaire. Ce foisonnement de bolides
doit engendrer de titanesques collisions de sorte que si des planètes
existent, la probabilité de voir une forme de vie apparaître et
persister est quasiment nulle ou réduirait à néant toute possibilité
d'évolution d'une quelconque forme biologique.
Cette découverte va certainement amener les scientifiques à repenser
leur stratégie de recherche des civilisations en dehors du Système
Solaire en ne prenant pas en compte la seule similitude de l'étoile
au Soleil comme seul paramètre pour espérer détecter une forme de
vie. |
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02.07.04 |
La
NASA s'intéresse aux concepts de bases mobiles lunaires |
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La NASA qui veut débarquer de nouveau à la surface de la Lune pour
s'installer durablement étudie plusieurs concepts de bases lunaires,
dont celui d'une installation mobile imaginée par Marc Cohen, un
scientifique du Centre Ames (NASA).
Selon le chercheur, l'utilisation de ces bases renforcerait la sécurité
des équipages et augmenterait les possibilités de faire de la science.
Ces bases seraient équipées de roues ou de jambes articulées. Elles
seraient capable de parcourir de vastes étendues, en se déplaçant
les unes derrières les autres ou en remorque.
Bien que l'installation d'une base fixe présente certains attraits,
notamment logistique. - Il est ainsi aisé de l'agrandir, en ajoutant
tour autour des structures plus petites dédiées à la science et
au confort des personnels. A plus long terme, de telles structures
seront nécessaires si l'on souhaite exploiter les ressources naturelles
de la Lune -, plusieurs risques ont été identifiés.
D'une part que l'intérêt scientifique du site d'atterrissage et
de son sous-sol décroisse rapidement, d'autre part, que les déplacements
autour de la zone d'atterrissage soient limités dans le temps. De
plus, en raison d'évidentes mesures de sécurité, il n'est plus question
de faire atterrir une autre structure d'importance à moins de quelques
km de distance. Les éjectas de l'atterrissage peuvent endommager
les installations existantes et l'on court le risque d'un problème
au moment de la phase d'atterrissage. Un engin pouvant s'écraser
et détruire ou endommager les installations.
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Crédits NASA / Marc Cohen |
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01.07.04 |
Plusieurs
générations d'étoiles dans N11B |
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La dernière image du Télescope spatial Hubble rendue publique par
l'ESA et la NASA montre N11B, une région du Grand Nuage de Magellan,
une petite galaxie voisine de la Voie Lactée et distante de seulement
160.000 années-lumière. N11B est une sous-région, à l'intérieur
d'une autre région de formation d'étoiles beaucoup plus grande,
nommée N11. N11 est classée deuxième par ordre d'importance dans
le Grand Nuage de Magellan. Elle est seulement dépassée en taille
et activité par la "Reine des pouponnières d'étoiles", la nébuleuse
de la Tarentule (ou 30 Doradus).
L'image est intéressante à plus d'un titre. A l'intérieur de ce
panorama, on peut voir plusieurs générations d'étoiles, un spectacle
quasiment parfait de la séquence de leur formation. La 'scène' débute
avec l'amas de vieilles étoiles massives, à gauche de l'image. Il
s'agit des astres les plus massifs connus n'importe où dans l'Univers.
Les étoiles de cet amas sont à l'origine de celles récemment formées
qui apparaissent sous la forme de petits points bleus et blancs
répartis à l'intérieur du nuage de poussière et de gaz.
Le processus de formation de ces étoiles peut être expliqué brièvement.
La région qui entoure l'amas est pauvre en gaz, car ces étoiles
de par le vent et leur rayonnement ont expulsé ces matériaux au
loin. Ces gaz ont par la suite heurté et comprimé les nuages denses
de poussière et de gaz environnant. Sous l'effet de leur propre
gravité, ces nuages ont alors commencé à former de nouvelles étoiles.
Enfin, on aperçoit à droite de l'image plusieurs petits nuages foncés,
ou globules, de poussière aux formes plutôt singulières qui fabriquent
également de nouvelles étoiles.
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Crédits NASA / ESA & Hubble Heritage Team (AURA/STScI
/ HEIC |
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30.06.04 |
Echec
de la mise à poste de Telstar 18 |
top |
Une fusée Zenit 3SL de a raté sa mission en éjectant sur une mauvaise orbite,
le satellite de télécommunications Telstar 18 construit par la firme
américaine Space Systems/Loral.
Le problème est survenu plusieurs minutes après le décollage de
la fusée, lorsque le moteur de
son étage supérieur s'est éteint prématurément, de sorte que le
satcom a été injecté sur une orbite de transfert géostationnaire
beaucoup plus basse que prévu. L'apogée atteinte est de seulement
21.000 km pour 36.000 km visés.
Toutefois, Telstar 18 devrait être capable de rejoindre sa position
orbitale définitive en mettant à contribution ses propres moteurs.
Mais cette manœuvre consommera une part importante du carburant
embarqué, nécessaire au repositionnement du satellite tout au long
de son activité opérationnelle. Cette consommation imprévue hypothéquera
sérieusement la durée de son exploitation commerciale.
La Zenit 3SL utilise un étage supérieur de type Energia Block DM-SL,
semblable à celui déjà utilisé à plusieurs reprises lors de lancements
de fusées Proton. Le Block DM a souffert de plusieurs échecs ces
dernières années, y compris en novembre 2002 lorsqu'il a malencontreusement
placé un satellite de communications sur une orbite basse, le rendant
inutilisable.
La fusée Zenit au décollage depuis sa plate-forme
de lancement ce mardi 29 juin 2004 à 03h59 TU. |
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30.06.04 |
Nouveau
succès pour le lanceur Dnepr |
top |
Une fusée russo-ukrainienne
a lancé avec succès huit microsatellites dont Demeter, un satellite
EOS du CNES et trois satellites saoudiens. Il s'agit de deux satellites
de télécommunications et de navigation (SaudiComsat-1 et SaudiComsat-2)
et de SaudiSat 2, un satellite expérimental qui sera utilisé à des
fins topographiques et cartographiques. Ces nouveaux satellites
ont été conçus et construits à l'Institut d'études spatiales du
Centre de la science et des technologies de Riyad (Arabie Saoudite).
La fusée s'est élancée depuis le cosmodrome de Baïkonour ce mardi
29 juin à 07h30 TU.
Demeter
Le satellite scientifique
(Detection of Electro Magnetic Emissions Transmitted from Earthquake
Regions) a pour objectif de détecter et mesurer dans l'ionosphère
les perturbations électromagnétiques associées aux tremblements
de terre, éruptions volcaniques ou raz-de-marée. Il évoluera sur
une orbite d'environ 710 km d'altitude et fonctionnera au moins
une année. |
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28.06.04 |
Le
cratère Endurance |
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Le rover Opportunity poursuit l'exploration du cratère Endurance
et l'étude des roches les plus intéressantes comme cette portion
de l'affleurement rocheux qui montre des strates rocheuses beaucoup
plus épaisses, plus détaillées et plus anciennes que celles découvertes
jusqu'ici par Opportunity et son jumeau Spirit. Rappelons qu'étudié
en détail, l'affleurement rocheux du cratère Eagle a révélé que
son environnement était typique d'un endroit où il y a eu de l'eau
par le passé. Celui d'Endurance, par son épaisseur et surtout sa
profondeur, devrait se révéler complémentaire. Et c'est une nouvelle
page dans la connaissance de la Planète rouge qui s'ouvre.
Cette mosaïque d'images en fausses couleurs montre des couches distinctes
où chacune d'entre elles se différencie par des variations subtiles
de couleurs et de texture et représente une époque précise dans
l'histoire de Mars. Leur étude va apporter des informations importantes
sur l'histoire de l'évolution de la planète Mars.
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top |
Crédits NASA / JPL / Cornell
/ USGS
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25.06.04 |
Cassini-Huygens
Phoebe, les résultats scientifiques |
top |
L'analyse des données acquises par Cassini-Huygens lors du survol
de Phoebe révèle un monde d'une grande complexité qui trouve son
origine dans les régions reculées du Système Solaire, il y a environ
quatre milliards d'années.
Les 11 instruments de la sonde qui ont parfaitement fonctionné ont
fourni non seulement des images très fines, mais aussi des mesures
radar et des données spectroscopiques qui sont à même de retracer
l'histoire du satellite.
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24.06.04 |
Deux
caméras SDI
(Simultaneous Differential Imager) |
top |
Les deux imageurs SDI vont être utilisés pour la recherche de planètes
extrasolaires autour d'étoiles proches du Soleil et obtenir des
'images' de ces mondes. Ces imageurs permettent d'obtenir des images
précises en filtrant la lumière provenant de quatre images identiques
d'un même objet, obtenues dans quatre bandes spectrales voisines
et sont 100 fois plus sensibles que tous les détecteurs en service
(ou les détecteurs opérationnels).
Ils seront également utilisés pour rechercher des planètes extrasolaires
dans des régions où les scientifiques n'avaient pas pour habitude
d'observer et susceptibles d'abriter des géantes gazeuses. Un des
principaux objectifs étant la détection d'une exoplanète similaire
à la Terre, ou du moins un monde tellurique.
SDI northern sera installé au foyer du télescope de 6,5 UA/Smithsonian,
MMT du Mont Hopkins et SDI southern fonctionne déjà Il s'agit de
l'imageur du système d'optique adaptative NACO installé au foyer
du télescope de Yepun de l'ESO (VLT, 8.2m).
Lors de la première utilisation de l'imageur, les scientifiques
ont découvert Epsilon Indi Bb, un objet de 27 fois la masse de Jupiter
et situé à seulement 12 années-lumière de la Terre. Trop massif
pour être une planète, il s'agit en fait d'une naine brune. Astres
trop petits pour briller comme une étoile standard mais beaucoup
trop grande pour être considérés comme des planètes.
Enfin, nous devons à SDI southern, adapté sur le NACO du télescope
de 8,2 Yepun (VLT) de Titan et une carte de la réflectivité
des structures de sa surface à une longueur d'onde unique.
SDI northern sera utilisé pour observer une centaine de jeunes étoiles
de l'hémisphère nord et proche de la Terre. Les scientifiques vont
tenter de découvrir des planètes aussi petites que 3 fois la masse
de Jupiter et distantes de leur étoile de 5 unités astronomiques
ce qui correspond à la distance entre Jupiter et le Soleil.
NACO
Système d'optique adaptative corrigeant en temps réel la turbulence
causée par l'atmosphère terrestre |
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24.06.04 |
Atlas
V ou Delta IV, l'US Air force va devoir choisir |
top |
Aujourd'hui, deux fusées font partie du programme de véhicule de
lancement non récupérable évolué (EELV) de l'Armée de l'Air des
Etats-Unis. Il s'agit de l'Atlas 5 de Lockheed Martin et de la Delta
IV de Boeing.
Or, un récent rapport tend à démontrer la moins-values financières
pour l'US Air Force de posséder deux lanceurs, aux performances
similaires, dans son arsenal. En raison d'un marché des lancements
commerciaux atone, l'Armée de l'Air a été contrainte de soutenir
financièrement la production de ces deux vecteurs.
Toutefois, de hauts responsables militaires continuent à penser
que les deux véhicules sont nécessaires, afin de garantir l'accès
à l'espace. Mais l'armée n'étant pas soumise aux contraintes sévères
imposées par la loi du commerce, cet avis ne recueille pas l'unanimité
parmi les exploitants des lanceurs de satellites, pour lesquels
une certaine rentabilité s'avère indispensable. Or, produire deux
lanceurs de caractéristiques sensiblement identiques en augmente
sensiblement le coût unitaire.
Une décision est attendue vers la fin de l'année 2004. |
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23.06.04 |
Mise
à jour de CCSM, un modèle de prédiction du climat terrestre |
top |
Le centre national pour la recherche atmosphérique (NCAR, National
Center for Atmospheric Research) met à la disposition de la communauté
scientifique et de ses utilisateurs la dernière mise à jour de son
modèle théorique de prédiction du climat terrestre et des changements
attendus ces prochaines décennies, susceptibles d'affecter notre
mode de vie.
CCSM3, c'est son nom pour Community Climate System Model, est un
outil informatique extraordinairement sophistiqué destiné à modéliser
le climat sur la base des courants aériens et de la circulation
générale, permettant d'inclure les effets des éruptions volcaniques
sur la température et leurs effets sur la fonte des glaces combinée
à la lumière solaire absorbée par les océans.
Il est si complexe qu'il exige environ 3 trillons de calculs pour
simuler une seule journée à l'échelle du globe.
D'emblée, il projette une élévation globale des températures terrestres
de l'ordre de 2,6 degrés Celsius. C'est sensiblement plus élevé
que ce que prévoyait CCSM2 (2 degrés Celsius). Cette augmentation
sensible de la température s'explique en grande partie par les fortes
quantités d'anhydride carbonique que nous émettons dans l'atmosphère.
Il s'agit d'un gaz à effet de serre produit par nos voitures, nos
centrales thermique et beaucoup d'autres sources. Considérant l'accroissement
de confort exigé par notre mode de vie actuel, il est évident que
sa concentration dans l'environnement n'est pas près de décroître…
Ce modèle renforce également notre capacité à simuler l'atmosphère
et les processus océaniques et terrestres qui l'affectent. Toutefois,
il ne parvient toujours pas à bien appréhender l'impact sur le climat
de la couverture nuageuse ou de la fonte des glaces des pôles
Enfin, en plus de simuler les températures attendues ces prochaines
décennies, CCSM3 peut être utilisé par les scientifiques pour étudier
les différents types de climat qui ont affecté la Terre dans son
histoire, et notamment la dernière période glaciaire survenue il
y a 21.000 ans. Au cours de tests, il a remarquablement reproduit
le climat du siècle dernier. Les chercheurs pourront également l'utiliser
pour mieux comprendre les processus chimiques et le cycle du carbone
entre l'atmosphère, les océans et les terres émergées ainsi que
l'impact de polluants sur le climat.
Note
La
a développé son modèle en collaboration avec des chercheurs de plusieurs
Universités et laboratoires américains, avec le soutien financier
du gouvernement US, de la Fondation nationale pour la science (),
de la
(National Oceanic and Atmospheric Administration) et de la . |
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23.06.04 |
Espace
Russe
Une probable augmentation du tarif des vols touristiques dans l'espace |
top |
Après la réussite du vol suborbital de SpaceShipOne de , l'Agence spatiale russe (FKA) annonce que le prix
de base de vingt millions de dollars pour un vol touristique dans
l'espace pourrait être relevé. La FKA n'a fourni aucune explication
sur les raisons de cette probable augmentation.
A la différence d'un vol orbital de quelques minutes en apesanteur,
la Russie propose une véritable mission spatiale d'une dizaine de
jours dont 8 jours à bord de la Station spatiale internationale.
Ces missions requièrent une condition physique excellente et une
préparation au stress dû au séjour dans l'espace.
Les candidats sont donc contraints de s'entraîner plusieurs semaines
à la Cité des Etoiles près de Moscou, avant leur départ et de satisfaire
à un suivi médical continu, avant et après la mission. Ils sont
également tenus de suivre des formations basiques sur le fonctionnement
de la capsule Soyouz. L'anglais courant est exigé ainsi que des
notions de russe.
Aujourd'hui, seules deux personnes ont séjourné à bord de la Station
spatiale internationale. Dennis Tito, le premier touriste spatial
de l'histoire a pris place à bord du Soyouz TM-32 en avril 2001.
Il est redescendu à Terre avec l'équipage d'Expedition 3. Enfin,
le sud-africain Marc Shuttleworth rejoignait l'ISS en avril 2002
à bord de Soyouz TM-34 (mission Marco Polo, à laquelle participait
aussi l'astronaute italien de l'ESA Roberto Vittori) avant de revenir
à terre, une semaine plus tard, à bord du Soyouz TM-33 et de l'équipage
d'Expedition 5. |
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23.06.04 |
Le
Royaume-Uni développe plusieurs instruments scientifiques |
top |
Les Centres Britanniques de technologie et d'astronomie ()
et de recherche en physique des particules et en astronomie ()
sont impliqués dans le développement et la construction d'une nouvelle
génération d'instruments scientifiques d'observation du ciel. Ils
participent également dans plusieurs projets d'envergure d'observatoires
terrestres.
SCUBA 2
Il s'agit d'une caméra destinée à équiper le (Hawaii) en 2006. Elle fonctionnera 1000
fois plus rapidement que son prédécesseur SCUBA 1 (actuellement
en service). Elle sera équipée du premier capteur CCD de grande
taille à cette longueur d'onde, comprenant pas moins de 8 matrices
de 1280 pixels chacune, alors que SCUBA 1 ne comportait au total
que 1128 pixels.
SCUBA 2 sera particulièrement performante pour l'observation des
régions de l'Univers les plus froides et les plus poussiéreuses.
Elle sera également utilisée pour mieux comprendre les processus
liés à la formation des planètes et des galaxies.
Gravitational Wave detectors
Le PPARC et l'ATC réalisent également à la mise au point de détecteurs
gravitationnels pour le grand interféromètre, ou antenne gravitationnelle
GEO, un projet germano-britannique. Les deux centres travaillent
également sur la mission de l'Agence
spatiale européenne. Il s'agira alors du premier observatoire mondial
d'astronomie conçu pour l'étude des ondes gravitationnelles.
MIRI (Mid Infrared Instrument)
MIRI est un instrument fonctionnant dans l'infrarouge. Il doit équiper
le , ou NGST, le successeur du vieillissant Hubble,
dont le lancement n'est pas prévu avant la décennie prochaine. Il
fonctionnera dans une longueur d'onde difficile à observer depuis
la Terre. Cet instrument a été conçu pour observer les premiers
épisodes de la formation des étoiles et des galaxies et clarifier
les processus de formation des étoiles et des planètes. Il sera
également utilisé pour découvrir de nouvelles planètes susceptibles
d'offrir un cadre à l'avènement de la vie.
Enfin, le Royaume-Uni est impliqué dans plusieurs projets d'envergure
comme la mise au point du télescope de 100 m OWL (OverWhelmingly
Large telescope). Il s'agit d'un projet pensé et conduit par
l'ESO afin d'élaborer l'après-VLT. |
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21.06.04 |
Le
retour en vol des navettes fixé à mars 2005 |
top |
La NASA a de nouveau confirmé la date de mars 2005 pour le retour
en vol de ses navettes, clouées au sol depuis la désintégration
en vol de et la
perte de son équipage en février 2003. Cette annonce intervient
alors que certains dispositifs prévus pour réparer les navettes
en orbite ne sont pas encore prêts. Toutefois, elle rassure son
partenaire Russe dont les ressources financières ne sont pas extensibles.
Rappelons que depuis l'arrêt de l'exploitation des navettes, les
Etats-Unis ne disposent plus de moyen de transport spatial capable
de rejoindre la Station spatiale internationale. Le transfert d'équipage
est assuré par les seules capsules Soyouz alors que le ravitaillement
en matériel technique et nourriture se fait par des vaisseaux cargo
Progress.
Bien que les ingénieurs américains aient développé des kits de réparation
pour colmater les petits trous dans les panneaux en carbone carbone
renforcé utilisés pour protéger le bord d'attaque des navettes (les
fameuses tuiles), ils n'ont toujours pas mis au point une technique
pour colmater des trous aussi grands que celui qui a condamné la
navette Columbia le 1er février 2003.
Enfin, le développement de l'Orbiter Boom Sensor System (OBSS),
un système capable d'inspecter en orbite la protection thermique
de la navette se trouvant sous son fuselage et d'aider les astronautes
à la réparer s'avère beaucoup plus complexe que prévu. L'OBSS sera
installé au bout du bras de la navette et fournira des images en
3-D de sa protection thermique. Notons également que les ingénieurs
doivent aussi s'entendre sur le seuil auquel un dommage détecté
est jugé tolérable ou nécessite une réparation en orbite.
Toutefois, les responsables du programme des navettes ont considéré
que la mission STS-114 (Atlantis) pouvait être lancée même si ces
outils n'étaient pas encore prêts au mois de mars 2005. Selon les
plans de la NASA, une procédure de secours est d'ores déjà prévue
pour l'éventualité où l'équipage de STS-114 découvrirait une avarie
grave affectant la navette ou mettant sa propre sécurité en danger.
Atlantis rejoindrait et s'amarrerait à la Station le temps qu'une
décision soit prise après analyse de son problème. Le retour à Terre
des astronautes serait alors assuré par la navette de la mission
STS-300 qui décollerait sans aucune charge utile à bord. Pour cela,
la navette de secours doit se tenir prête à rejoindre la Station
spatiale internationale dans les 30 à 90 jours qui suivent le départ
de la mission STS-114.
Le réservoir externe
La cause directe de la désintégration de Columbia est un débris
de mousse isolante qui s'est détaché de son réservoir ventral pour
percuter le bord d'attaque de l'aile en l'endommageant de façon
irrémédiable. Bien qu'il soit impossible d'éviter la chute de débris
sur la navette au moment du décollage (mousse isolante, glace),
la NASA a pris plusieurs mesures afin d'en réduire la survenance.
La NASA installera des résistances électriques jouant le même rôle
que l'isolant en évitant la formation de glace pouvant endommager
la navette au décollage. Quant au réservoir externe, il fait l'objet
de beaucoup d'améliorations :
- modification les attaches du bipied au réservoir en éliminant
la mousse isolante et en installant des éléments chauffants dans
le bipied
- installation d'une caméra de façon à filmer le dessous de la navette
- élimination des vides dans la structure du réservoir le long du
joint entre la structure inter réservoirs et le réservoir d'hydrogène
liquide
- empêcher l'accumulation de glace autour du sommet de la conduite
d'oxygène liquide et d'autres parties froides du réservoir. |
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21.06.04 |
La
problématique de l'origine de l'eau sur Terre |
top |
Qu'elle est l'origine de l'eau sur Terre ? L'eau se trouvait-t-elle
emprisonnée dans les matériaux de construction de la planète puis
a-t-elle rempli les océans en s'évacuant au fil des siècles de ces
roches ? Ou bien a-t-elle été apportée par des comètes ou tout autre
objet céleste qui, en tombant sur Terre, ont approvisionné nos océans
? Il est probable que oui.
Les comètes sont connues pour être de grands réservoirs de glace.
Au début de la formation du Système Solaire, elles foisonnaient
autour du Soleil et l'on sait qu'elles sont tombées sur Terre, à
un taux très élevé, pendant plusieurs millions d'années.
Pour se faire une idée précise sur l'origine de l'eau qui recouvre
le globe terrestre, les scientifiques attendent beaucoup de la mission
,
lancée en mars 2004 vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko qu'elle
doit rejoindre en 2014. Le petit lander Philae doit se poser à la
surface du noyau pour l'étudier plusieurs semaines durant. Il analysera
les gaz rencontrés et mesurera les proportions des isotopes d'éléments
légers et sera donc capable de déterminer si les glaces cométaires
et terrestres présentent les mêmes similitudes, ce que suggèrent
déjà des observations au sol de la comète Linear.
La structure de l'eau se révèle beaucoup plus complexe qu'elle n'y
parait. La molécule d'eau se compose de deux atomes d'hydrogène
et d'un atome d'oxygène. Toutefois, sa masse moléculaire peut varier
en fonction de la valeur isotopique de ses constituants. Ces variations
sont de précieux témoins car elles fournissent des indications sur
l'origine de l'eau et sur son âge.
Cependant, si les comètes ne sont pas responsables de l'approvisionnement
en eau des océans, les scientifiques vont devoir trouver une autre
explication comme les processus liés au volcanisme actif qui ont
affecté la jeune Terre plusieurs millions d'années ou aux météorites
qui ont très bien pu contenir de la glace au début de la formation
du Système Solaire, mais pas en aussi grande quantité que les comètes.
Enfin, si Ptolemy détecte des isotopes extrêmement différents, cela
peut suggérer que les comètes, ou du moins 67P/Churyumov-Gerasimenko,
ne se sont pas formées dans le Système Solaire. Il pourrait s'agir
d'objets interstellaires capturés par la sphère de gravité du Soleil.
Mais, là c'est une autre histoire… |
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18.06.04 |
Le
rapport de la Commission Aldridge |
top |
Le président Edward Aldridge de la , mise en place par la Maison Blanche pour
plancher sur l'de Georges W. Bush, rend public son rapport.
Ce rapport préconise qu'un retour sur la Lune, avant un probable
voyage vers Mars ne pourra être atteint qu'en ouvrant la conquête
spatiale au secteur privé et une réorganisation profonde de la NASA,
qui devrait se concentrer sur les vols habités (exploration), tandis
que le secteur privé prendrait un rôle leader dans les lancements
de satellites et les vols robotisés. D'ores et déjà, les industriels
du secteur spatial américain se félicitent de ces recommandations
Les recommandations du Rapport Aldridge
. L'exploration spatiale doit être managée comme une priorité
nationale
. Le secteur privé US doit jouer un plus grand rôle
.Un principe d'approche "chacun suivant ses moyens" est déterminé.
. Réorganisation de la NASA et de son management
. Les Centres de la NASA devront être considérés comme "Federally
Funded Research and Development Centers" (centres de recherche et
développement fédéraux).
. Prospective et nouvelles technologies
. Commercialisation de l'espace
. Programme scientifique spécifique à l'attention des étudiants
et des professeurs.
. Favoriser les découvertes scientifiques qui mènent à d'autres
progrès scientifiques en cascade.
le rapport (an, pdf) |
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18.06.04 |
EADS-Astrium
construira LISA Pathfinder |
top |
L'Agence spatiale européenne doit octroyer à la firme européenne
le contrant portant sur le développement de LISA Pathfinder (Smart-2),
un démonstrateur technologique qui s'inscrit dans le cadre du programme
SMART (Small Mission for Advanced Research and Technology) de l'ESA.
C'est l'établissement de Stevenage d'EADS-Astrium, au Royaume-Uni,
qui construira ce démonstrateur pour un lancement prévu en 2007.
LISA Pathfinder est le précurseur technique de ,
le premier observatoire mondial d'astronomie conçu pour l'étude
des ondes gravitationnelles. Le lancement de la mission LISA proprement
dite (à réaliser en coopération avec les Etats-Unis) est prévu en
2012, voire 2013 et doit fonctionner au moins 2 ans.
La mission consiste en une constellation de trois stations en orbite
héliocentrique formant un triangle équilatéral de 5 millions de
km de côté. Les trois stations sont reliées par des liens optiques
(faisceaux laser dans l'infrarouge). La comparaison entre la fréquence
du faisceau reçu et celle de l'oscillateur local porte la signature
des perturbations produites par les ondes gravitationnelles.
Les ondes gravitationnelles sont prédites par la Théorie de la relativité
générale d'Albert Einstein. Il s'agit d'une déformation de l'espace-temps
se propageant à la vitesse de la lumière. Bien que nous soyons capables
d'obtenir des preuves indirectes de leur existence, les scientifiques
ne sont toujours pas parvenus à les détecter de façon directe.
Dans l'Univers, seuls des évènements cosmiques mettant en jeu des
masses énormes et des vitesses très grandes pourraient produire
des ondes gravitationnelles. La physique visée par LISA est principalement
celle qui se déroule autour des trous noirs supermassifs abrités
par la quasi-totalité des bulbes galactiques. On souhaite observer
à travers les signaux gravitationnels les captures d'astres compacts,
les chutes d'objets compacts, et même les coalescences entre deux
trous noirs supermassifs. D'autres sources sont également capables
de générer des ondes gravitationnelles comme les systèmes binaires
composés de trou noir et d'étoile à neutron, la rotation des étoiles
à neutrons.
LISA Pathfinder
LISA Pathfinder, est conçu pour éprouver et valider les technologies
de pointe requises pour la mission LISA, une mission particulièrement
complexe. LISA Pathfinder se composera d'un seul satellite emportant
deux masses maintenues librement en apesanteur à l'intérieur du
satellite ainsi qu'un système de mesure de distance par laser pour
surveiller le mouvement des masses. Il embarquera également une
charge utile fournie par la NASA.
Il sera équipé de petits propulseurs capables de générer des poussées
très faibles et donc idéales pour les missions spatiales qui requièrent
des trajectoires très précises. Le défi est de positionner le vaisseau
spatial avec une précision de l'ordre du nanomètre (milliardième
de mètre) par rapport aux masses, afin de démontrer qu'elles suivent
des trajectoires purement inertielles, non perturbées par les forces
externes.
EADS-Astrium, filiale d'
est le leader européen dans le domaine des satellites commerciaux
et reconnu pour son savoir-faire et son expertise dans le domaine
des missions scientifiques. Ce n'est pas le premier contrat que
remporte la firme européenne pour le compte de l'ESA. Elle est partie
prenante dans Rosetta (sonde cométaire à destination la comète Churyumov-Gerasimenko
lancée en mars 2004), Mars Express (en orbite autour de la planète
Mars) et Vénus Express dont le lancement est prévu en octobre 2005. |
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16.06.04 |
Le
survol réussi de Phoebe (mise à jour) |
top |
Les données et les images acquises par Cassini-Huygens lors du survol
réussi de Phoebe le 11 juin 2004 tendent à montrer un monde beaucoup
plus complexe qu'on ne le pensait auparavant. A-t-il connu une phase
de fusion ? Observe-t-on des traces de fusion interne sur sa surface
? Est-il recouvert de glace ? Pourquoi Phoebe se trouve-t-il sur
une orbite aussi bizarre ? Quelle est sa nature, sa masse, sa composition
? Tant de questions …
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12.06.04 |
La
formation des galaxies |
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Des astrophysiciens de l'Université de Chicago ont résolu une situation
embarrassante entre la théorie généralement admise de la formation
des galaxies et sa contrepartie visuelle, c'est-à-dire ce que voient
les astronomes dans leurs télescopes. Jusqu'à présent, le résultat
de ces simulations montrait un Univers beaucoup plus sombre qu'il
n'apparaît aujourd'hui. Kravtsov et son équipe ont simulé l'histoire
de la formation d'un objet similaire à la Voie Lactée, de 540 millions
d'années après le Big bang à aujourd'hui. Et l'expérience s'avère
concluante, les résultats sont conformes aux observations visuelles.
Les scientifiques ont résolu le problème en comprenant mieux l'histoire
et les processus de formation des galaxies naines. Certaines galaxies
qui apparaissent peu massives aujourd'hui, l'ont été davantage dans
le passé. Elles auraient collecté suffisamment de gaz pour générer
des étoiles en grand nombre et devenir des galaxies standard. Après
une période rapide de croissance, ces galaxies auraient été affectées
par des effets de marée provoquées par de plus grandes galaxies
et perdue la majeure partie de leur masse gazeuse.
Or, en règle générale, les astrophysiciens ont pensé que ces très
petites galaxies devaient être supprimées de l'équation parce que
le gaz requis pour générer de nouveaux astres était expulsé par
les étoiles de la première génération quand elles éclataient en
supernovae. Enfin, le rayonnement ultraviolet émis par les galaxies
et les quasars qui commençaient à remplir l'Univers, il y a approximativement
12 milliards d'années, chauffait le gaz intergalactique de sorte
que les galaxies naines ne pouvait plus s'approvisionner en gaz
froids, nécessaires à la formation des étoiles.
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top |
Z= 9 |
Z= 5 |
Z= 1 |
Z= 0 |
Simulation de la formation d'un objet semblable à la
Voie Lactée, de 540 millions d'années après
le Big bang (redshift 9) à aujourd'hui (redshift 0).
A redshift 0 l'image montre la distribution de la matière
noire et deux régions bien lumineuses qui correspondent
à la Voie Lactée et à la galaxie d'Andromède.
Les régions les moins lumineuses et plus petites représentent
les petites galaxies du Groupe Local.
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Crédits
National Center for Supercomputer Applications (NCSA,
Université de Chicago) / Université d'Etat New Mexico |
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11.06.04 |
Un
trou noir ou une étoile à neutrons dans la supernova
1986J |
top |
Des scientifiques ont découvert ce qui semble être un trou noir
ou une étoile à neutrons au centre des restes d'une étoile massive
récemment explosée en supernova. Si cette découverte devait être
confirmée, elle validerait la théorie selon laquelle les supernovae
donnent naissance à des trous noirs ou des étoiles à neutrons. En
outre, l'objet né de l'explosion de l'étoile serait le plus jeune
trou noir ou étoile à neutrons connu à ce jour.
La supernova fait l'objet d'une surveillance depuis sa découvert
en 1986, dans la galaxie spirale NGC 891. Toutefois, il est probable
que l'étoile ait explosé en 1983. De subtils changements dans l'émission
radioélectrique de l'objet survenus en 1998 ont suggéré la présence
d'un objet compact et très dense. Des observations en 2002 et 2003
ont vraisemblablement confirmé l'existence d'un trou noir ou d'une
étoile à neutrons. Des observations supplémentaires sont d'ores
et déjà prévues et devraient indiquer la véritable nature de l'objet
en question.
En attendant, la supernova 1986J fournit des informations importantes
sur les premières étapes dans la croissance d'objets très compacts
et des processus qui mènent de l'explosion d'une supernova jusqu'à
l'effondrement du noyau. |
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10.06.04 |
Cassini-Huygens
s'apprête à survoler Phoebe |
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Le 16 juin prochain, une dernière correction de trajectoire doit
permettre à Cassini-Huygens de se placer en orbite autour de la
planète Saturne, le 30 juin 2004. Il s'agira de la première sonde
à se satelliser autour de la géante aux anneaux.
Cette correction de trajectoire n'est pas anodine. Elle a été choisie
avec minutie afin de permettre à l'engin spatial de survoler Phoebe,
une lune très éloignée de Saturne mais d'un grand intérêt scientifique.
Le satellite renfermerait des indices importants sur les débuts
du Système Solaire. Le survol est prévu le 11 juin et il s'agira
de la seule occasion d'étudier Phoebe tout au long de la mission
Cassini en raison de son éloignement de Saturne (13 millions de
km).
Phoebe a déjà été observé par le passé. Les sondes Voyager I et
II l'ont survolé au début des années 80, mais à des distances beaucoup
trop éloignées pour se faire une idée précise sur sa structure et
sa composition. Alors que Cassini-Huygens croisera Phoebe à 2000
km de distance seulement, ses instruments seront dirigés vers la
petite lune afin de fournir non seulement des images, mais aussi
des mesurer radar et des données spectroscopiques.
Peut-être alors un coin de voile sera-t-il soulevé sur l'histoire
de ce satellite. A-t-il connu une phase de fusion ? Observe-t-on
des traces de fusion interne sur sa surface ? Est-il recouvert de
glace ? Pourquoi Phoebe se trouve-t-il sur une orbite aussi bizarre
?
Phoebe
Découvert en 1898, Phoebe est une des lunes les plus éloignées de
Saturne et accomplit une orbite complète autour de la planète en
18 mois environ. Il s'agit d'un petit corps sombre d'environ 220
km qui ne reflète que 6 % de la lumière solaire qu'il reçoit. Il
est recouvert d'une couche de glace.
En raison de son orbite rétrograde par rapport aux grandes lunes
internes de Saturne et de sa couleur, de nombreux scientifiques
pensent que la petite lune a été capturée par la planète. Il s'agirait
d'un objet échappé de la Ceinture de Kuiper et vraisemblablement
similaire aux petits corps glacés qui la peuplent. Si Phoebe et
bel bien l'une d'entre elles, alors il n'est pas exclu qu'il s'agisse
de l'un de ces blocs de matière primordiaux, voire un planétésimal,
à partir desquels se sont formés les planètes autour du Soleil.
Cassini-Huygens
Cassini-Huygens est un projet mené en commun entre la ,
l' et l'. L'engin spatial qui poursuit son voyage
entamé le 15 octobre 1997 vers Saturne doit dévoiler les grands
secrets de Titan et explorer le système de Saturne. L'orbiteur américain
Cassini doit se satelliser autour de Saturne en juin 2004 et étudier
la planète, son magnifique système d'anneaux et ses satellites,
dont Titan, durant au moins 4 ans.
Quant à la sonde européenne ,
elle rejoindra la surface de Titan en janvier 2005, larguée par
Cassini qui retransmettra à la Terre les données émises par la sonde.
Au sol, la durée de vie opérationnelle de Huygens sera fonction
de l'endroit où elle se posera. Sur la terre ferme, elle sera plus
longue que si la sonde atterrit sur une mer. De toutes façons, l'activité
de la sonde sera extrêmement réduite. Elle n'excédera pas les 2
heures qu'autorisera la liaison avec Cassini. Les concepteurs de
la mission l'estiment même entre 3 et 30 minutes. |
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09.06.04 |
Transit
de Vénus |
top |
En France, le transit de Vénus devant le Soleil a pu être observé
dans d'excellentes conditions, en raison d'une météorologie favorable.
Bien que l'intérêt scientifique de l'évènement soit relativement
faible aujourd'hui, quelques campagnes d'observations ont été menées.
Des mesures de distances ont été effectuées, mais plus dans une
optique pédagogique que scientifique et à l'attention de jeunes
étudiants et/ou d'un public éclairé. Toutefois, plusieurs techniciens
en charge de télescopes ont profité de cette occasion pour comparer
ces mesures de distances avec d'autres observatoires répartis autour
du globe, d'où l'observation de Vénus était possible. Enfin, des
observations de la composition de la haute atmosphère de Vénus ont
été effectuées et l'observatoire solaire suédois de 1 m, situé à
La Palma, a pris de remarquables clichés de l'atmosphère de la planète.
Mais au-delà de la stricte observation scientifique, le phénomène
a retenu l'attention de foules de curieux passionnés, parfaitement
conscients qu'aucun être humain actuellement vivant sur Terre n'avait
été témoin du précédent transit, en 1882. Même si ce phénomène rarissime
n'était pas aussi spectaculaire qu'une éclipse de Soleil, il permettait
de se rendre compte du mouvement réel des planètes du système solaire,
alors qu'habituellement nous n'en observons qu'une image figée sur
fond de ciel étoilé.
Que ceux qui ont raté le spectacle se consolent : il se reproduira
en 2012 avant de faire relâche jusqu'en… 2117.
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L'image montre la planète Vénus passant devant la
photosphère, la couche de gaz qui constitue la surface
visible du Soleil.
Le contraste de la planète a été accentué
pour mettre en évidence la fine couche atmosphérique
(50 à 70 km) qui apparaît sous la forme d'un cercle
orangé.
Crédit
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07.06.04 |
L'atmosphère
de Vénus |
top |
Timothy Brown, un scientifique américain du National Center for
Atmospheric Research (),
va profiter du transit de Vénus devant le Soleil pour étudier la
composition chimique et les vents soufflant dans la haute atmosphère
de la planète.
Il s'agit là d'une occasion extrêmement rare d'obtenir des informations
en quantité et suffisamment fiables sur les couches supérieures
de l'atmosphère. Bien que la planète Venus a été survolée par plusieurs
sondes, qui nous ont rapporté des clichés de sa surface et des mesures
de toutes sortes, on ne connaît que très peu de chose sur cette
région de l'atmosphère.
Au moment du passage de Vénus devant le Soleil, le scientifique
utilisera un observatoire solaire situé aux Iles Canaries et son
télescope de 70 cm équipé d'un spectrographe infrarouge, une longueur
d'onde qui se prête bien à l'observation de l'atmosphère de la planète
qui se compose presque entièrement d'anhydride carbonique, un gaz
qui absorbe le rayonnement proche infrarouge.
Timothy Brown appliquera cette technique pour examiner des parties
du spectre solaire qui sont fortement absorbées lorsqu'elles traversent
l'atmosphère de Vénus entre 65 et 85 km, une région située au-dessus
de la couche nuageuse de la planète. De sorte que chaque longueur
d'onde absorbée renseignera le scientifique sur la présence d'un
gaz spécifique. |
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07.06.04 |
REFLEX
Survey
Rosat-ESO Flux-limited X-Ray |
top |
Les amas de galaxies sont les objets les plus grands gravitationnellement
liés dans l'Univers ayant atteint un état d'équilibre. Ils se sont
formés très tôt dans l'histoire inflationniste, dans les régions
les plus denses, et apparaissent comme l'épine dorsale des structures
à grande échelle de l'Univers, de la même façon que des phares dessinent
les contours d'un littoral. Ils sont composés essentiellement de
milliers de galaxies, de gaz très chauds et sont dominés par de
la matière noire dont l'origine défie toujours les astronomes.
Leur étude s'avère importante pour extraire des informations sur
cette matière noire à travers les forces gravitationnelles qu'elle
engendre. Notons également que ces amas contiennent encore des informations
sur l'effondrement initial de la perturbation de densité qui leur
a donné naissance.
Afin de mieux comprendre l'histoire de la formation de cette population,
des scientifiques ont décidé de cataloguer les plus massifs d'entre
eux (). Cette surveillance du ciel a consisté à en localiser
les plus importants à l'aide de l'atlas du ciel X recensant plus
de 15.000 sources fournies par le satellite allemand Rosat. Pourquoi
dans le X, tout simplement parce que le gaz très chaud et optiquement
mince qui compose ces amas, le milieu intra-amas (MIA), émet dans
le domaine des rayons X, avec une température de l'ordre de plusieurs
dizaines de millions de degrés. Ensuite, les scientifiques ont identifié
ces objets dans la lumière visible et déterminé leur distance, c'est-à-dire
mesuré leur déplacement dans le rouge (redshift).
Ce sondage Reflex a pris 12 ans et son catalogue rassemble des informations
sur près de 447 amas galactique de l'hémisphère austral. La moitié
d'entre eux auront été découverts lors de ce sondage. A ne pas en
douter, cette base de données va permettre d'en savoir un peu plus
sur ses structures qui se rassemblent souvent dans d'immenses superamas
qui peuvent s'étirer sur 100 millions d'années-lumière.
Ils sont les vestiges d'une période connue sous le nom d'inflationniste
et correspondant à une phase d'expansion extrêmement rapide qu'aurait
connue l'Univers une fraction de seconde après le Big Bang où des
fluctuations minuscules de densité auraient fait gonfler l'Univers
quasi instantanément d'un facteur énorme.
Rosat
est un satellite X allemand lancé en 1990 par une fusée américaine
Delta II. Il embarquait un télescope X de 85 cm (de type Wolter
I avec 5 paires de coquilles de miroir nichées les unes dans les
autres) et d'une caméra sensible dans l'ultraviolet. Le satellite
a fonctionné 8 ans et fourni un atlas complet du ciel X recensant
plus de 15.000 sources. Il a également effectué de nombreuses découvertes. |
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04.06.04 |
La
constellation Swarm sera lancée en 2009 |
top |
L'Agence spatiale européenne a décidé de procéder au développement
et au lancement en 2009 de Swarm, une mission d'étude du champ magnétique
terrestre qui s'inscrit dans le cadre de son programme de missions
dites "circonstancielles" d'exploration de la Terre.
L'objectif de la mission Swarm, qui comprendra trois satellites,
est de procéder à l'étude la plus complète jamais entreprise du
champ géomagnétique terrestre et de son évolution dans le temps.
Elle permettra d'améliorer notre connaissance du système terrestre
en apportant un nouvel éclairage sur l'évolution de son climat et
les processus qui se déroulent à l'intérieur du globe.
le com de press de l'ESA |
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02.06.04 |
La
NASA travaille à sauver Hubble, suite |
top |
Devant le tollé provoqué par sa décision d'abandonner les missions
de maintenance en direction du Télescope spatial Hubble, la NASA
a décidé, en avril 2004, d'étudier plusieurs concepts de missions
automatiques de désorbitation ou de maintenance, en vue de prolonger
l'activité opérationnelle de l'observatoire spatial. (
notre article du 28.04.04)
Aujourd'hui, l'agence semble faire marche arrière et lance un appel
à proposition pour la conception d'une mission robotique de service
et/ou de maintenance à destination de l'observatoire spatial, probablement
vers la fin 2007. Les réponses à cet appel d'offres sont attendues
au plus tard le 16 juillet 2004.
La NASA précise que l'objectif principal de cette mission sera d'installer
un module de désorbitation, toutefois sans arrêter l'étude de la
faisabilité technique d'accomplir d'autres tâches comme l'installation
de nouvelles batteries, de remplacer le système de positionnement
du télescope et pourquoi pas d'installer de nouveaux instruments
scientifiques capables d'augmenter les capacités d'observations
du vieillissant télescope. |
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02.06.04 |
Le
lanceur européen Vega franchit une nouvelle étape |
top |
Le lanceur européen Vega franchit une nouvelle étape dans son
développement après que des travaux de plusieurs mois à l'Usine
de Propergol du Centre spatial de Kourou aient été menés à terme
avec succès. Il s'agissait pour les ingénieurs de finaliser la
conception du moteur principal de Vega et de valider toutes les
procédures de sa fabrication.
Ce moteur équipera le premier étage (P80) du lanceur dont le premier
tir de qualification est prévu en 2006. Au moment de sa mise à
feu, le moteur doit fournir au lanceur une poussée de 300 tonnes
pendant 106,7 secondes.
Vega
Vega est un lanceur composé de trois étages à propergol solide,
surmonté d'un module supérieur à liquide dit AVUM (Attitude and
Vernier Upper Module) - permettant le contrôle d'attitude et d'orbite,
la séparation des satellites et la désorbitation - ainsi que d'une
coiffe.
Le premier étage utilise un moteur conçu sur le principe des moteurs
à propulsion solide d'Ariane 5, mais avec un chargement de seulement
88 t environ de propergol. Cet étage sera produit à Kourou. Le
deuxième étage (Zefiro 23) utilise 16 t de propergol solide et
le moteur Zefiro et le troisième étage (Zefiro 9), 7 t de propergol
solide.
Développé et construit par l'industrie européenne, Vega est conçu
pour le marché des satellites de petite et moyenne dimension (classe
1 tonne) pour des missions en orbite basse circulaire (entre 200
et 1500 kilomètres d'altitude). Il se situe dans la catégorie
des petits lanceurs capables de placer sur orbite polaire (700
km) des charges utiles de quelque 1500 kg. Vega complétera l'offre
d'Arianespace, qui propose déjà la famille Ariane et le lanceur
Soyouz de Starsem.
Toutefois, la décision qui avait motivé le développement de Vega
était la perspective attrayante du marché mondial des constellations
de satellites. Malheureusement, les déboires d'Iridium, les difficultés
de Globalstar et celles des principaux opérateurs à boucler leur
tour de table, n'augure rien de bon pour la rentabilité du programme.
En outre, Vega encombrera un peu plus le marché des lanceurs commerciaux
dont l'éclaircie n'est pas attendue avant 2006.
Note
Vega est un programme de l'ESA financé par l'Italie, la France,
l'Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse et la Suède. Les
actionnaires d'ELV sont Fiat Avio (70 %) et l'Agence Spatiale
Italienne (30 %).
Cliquez
pour voir le profil d'une misison Vega (147
KB, © ESA / J. Huart)
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01.06.04 |
Première
application scientifique de l'Astrophysical Virtual Observatory
(AVO) |
top |
Une équipe européenne a utilisé l'observatoire virtuel AVO et la
base de données GOODS pour découvrir 30 trous noirs supermassifs
au centre d'autant de galaxies dont l'existence n'avait pas été
révélée lors de précédents sondages du ciel. La plupart de ces sources
sont tellement faibles qu'il est impossible d'en obtenir un spectre,
tandis que la technique par observatoire virtuel permet aux chercheurs
de travailler de façon homogène sur les images et les données cataloguées
de nombreuses sources différentes.
Cette découverte met en évidence la sous-estimation d'un facteur
5 du nombre de trous noirs supermassifs dans l'Univers. Elle apportera
également une meilleure compréhension et à une amélioration des
modèles cosmologiques décrivant l'Univers. D'autant plus que l'on
sait très peu de choses sur la formation de ces trous noirs dont
la masse peut atteindre entre plusieurs centaines de milliers et
plusieurs milliards de masses solaires et dont le diamètre peut
atteindre plusieurs milliards de km.
Astrophysical Virtual Observatory
L'observatoire virtuel est un projet européen soutenu par la Commission
européenne de la recherche et conduit par l'ESO (l'European Southern
Observatory). Conçu pour les astronomes européens, il permet d'accéder
aux informations accumulées dans les nombreuses banques de données
des moyens d'observation européens qui rassemblent des informations
et des images du ciel dans différentes longueurs d'ondes, comme
le visible, le rayonnement infrarouge ou X.
Notons qu'un projet similaire, le National Virtual Observatory (NVO)
est en cours de développement aux Etats-Unis et que les responsables
des deux projets travaillent sur la conception d'un Observatoire
virtuel global.
Great Observatories Origins Deep Survey
Le programme Great Observatories Origins Deep Survey (GOODS) américain
doit unir les données produites par les observatoires spatiaux Hubble,
Chandra et Spitzer, l'européen XMM-Newton et certains des équipements
basés au sol de l'ESO et du NAOA en vue de mieux comprendre la formation
et l'évolution des premières galaxies. |
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31.05.04 |
Un
nouveau moteur de recherche pour le CNRS |
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Le CNRS propose depuis quelques jours un nouveau moteur de recherche
linguistique qui travaille sur 50 000 pages issues d'environ 50
sites Web institutionnels du CNRS. La technologie employée est celle
de la société Pertimm.
Le moteur offre notamment une fonctionnalité originale avec la possibilité
d'accéder (lettre par lettre, de façon instantanée) à un mot ou
à une expression complexe (calculée automatiquement sur la base
des mots clés issus de l'indexation des documents crawlés), bref
à "tout ce qui commence par...".
L'outil propose en option également une possibilité de reformulation
de la requête avec des expressions issues du contexte.
Dans un premier temps, les informations sont fournies par site puis
par page à l'intérieur d'un site. Des informations en cache sont
également possibles, sachant que l'indexation des documents s'effectue
toutes les une à deux semaines.
©
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29.05.04 |
Cassini,
manoeuvre réussie |
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Le moteur de Cassini a correctement fonctionné la nuit dernière,
ajustant la trajectoire de la sonde en prévision de son injection
en orbite autour de Saturne le 1er juillet prochain.
Les nouveaux paramètres de la trajectoire ne sont pas encore connus
avec précision, la télémétrie étant longue à obtenir avec un engin
spatial se trouvant à plus d'une heure-lumière de la Terre. Cependant,
la déformation par effet Doppler des signaux reçus indiquent que
la sonde a modifié sa vitesse dans les proportions attendues, annonce-t-on
au Jet Propulsion Laboratory.
© Space News |
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28.05.04 |
De
nouveaux indices sur le processus de formation des systèmes
planétaires |
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Plusieurs observations distinctes du de la NASA on permis d'observer le
processus de formation des étoiles avec des détails sans précédents.
Ces résultats vont considérablement augmenter notre compréhension
de la formation des étoiles et planètes, ce qui aidera à comprendre
nos origines.
Près de 300 étoiles récemment formées à l'intérieur de la nébuleuse
, une pouponnière stellaire située à plus de 13.700 années-lumière
de la Terre dans la constellation du Centaure ont été observées
par Spitzer. Les données préliminaires suggèrent que ces 300 étoiles
sont entourées de disques de poussière capables de former des systèmes
planétaires. Aujourd'hui, l'on sait que la formation de protoplanètes
à l'intérieur de ces disques est une étape comme une autre dans
la phase d'évolution d'une étoile.
L'observation de 5 jeunes astres de la constellation du Taureau
a permis au télescope de déceler des quantités significatives de
matériaux organiques présents dans le disque de poussières et de
gaz qui les entourent. Ces matériaux, particules de poussières glacées
recouvertes d'eau, de méthanol et anhydride carbonique peuvent expliquer
l'origine des planétoïdes glaçés comme les comètes.
Or, les scientifiques pensent que les comètes ont pu jouer un rôle
important dans l'évolution de la jeune Terre en enrichissant son
environnement en eau et en éléments susceptibles de favoriser l'avènement
de la vie sur la Terre. D'où l'intérêt de comprendre l'origine de
leur formation.
Enfin, le télescope a aussi permis d'observer un groupe de jeunes
étoiles, dont l'une (appelée CoKu Tau 4) pourrait retenir en orbite
la plus jeune planète jamais observée. L'observatoire spatial a
mis en évidence un évidement dans le disque de poussières entourant
l'étoile CoKu Tau 4. Cela peut indiquer la présence d'une planète
en orbite, qui a balayé et emporté la matière sur son passage, à
la façon dont un aspirateur laisse une trace visible sur une moquette
sale. L'étoile est âgée d'environ un million d'années et la planète
pourrait être plus jeune encore.
Note
Bien que par le passé on ait déjà observé dans le milieu interstellaire
des matériaux organiques similaires, c'est toutefois la première
fois que l'on détecte ces éléments aussi clairement à l'intérieur
de disques protoplanétaires. |
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27.05.04 |
La
sonde européenne Rosetta observe la comète C/2002
T7 |
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La sonde européenne
en route pour la comète Churyumov-Gerasimenko a profité du passage
à proximité de la comète C/2002 T7 pour effectuer ses premières
observations
scientifiques, quelques jours après la recette complète du satellite.
Proximité toute relative, quant on sait que la comète se trouvait
à plus de 95 millions de km de Rosetta et que sa queue s'étirait
sur 2 millions de km environ.
Le 30 avril 2004, 4 des 10 instruments de l'orbiter ont été activés
pour photographier la comète au moyen de la caméra à haute résolution
Osiris et prendre des mesures spectrographiques des matériaux et
des gaz qui composent C/2002 T7 à l'aide des instruments Alice (ultraviolet),
Miro (hyperfréquences) et Virtis (visible et infrarouge).
Note
La comète C/2002 T7 a été découverte par l'un des deux télescopes
de surveillance automatique du système américain
(Lincoln Near-Earth Asteroid Research).
Crédits image ESA / MPG /
H. Uwe Keller |
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27.05.04 |
Le
côté sombre de la lune |
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La luminosité spectrale du côté sombre de la lune combinée à des
observations satellitaires des nuages de la Terre à permis à une
équipe de scientifiques d'évaluer les changements dans la quantité
de lumière solaire réfléchie par notre planète au cours des vingt
dernières années.
Les observations des caractéristiques de la nébulosité globale suggèrent
une diminution constante dans le facteur
de réflexion de la Terre (appelé aussi albedo) entre 1984 et 2000.
Des enregistrements de la lumière solaire réfléchie par la Terre
(lumière cendrée) et frappant le côté sombre de la lune indiquent
un renversement complet de cette tendance après 2000.
Ces variations qui ne sont pas encore bien comprises semblent être
une variabilité normale de la couverture nuageuse de la Terre. Il
peut peut-être s'agir d'un des effets du réchauffement global de
la planète. Toutefois, elles vont aider les scientifiques à étudier
et prédire les changements climatiques qui affectent la Terre depuis
plusieurs années.
En effet, La Terre parvient à éclairer la Lune, car sa surface est
recouverte de nuages et d'océans qui réfléchissent bien la lumière
solaire et l'on sait que la modification de couverture nuageuse
est un élément important du changement climatique. |
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26.05.04 |
La
Russie attend l'ATV européen |
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Aujourd'hui, la Russie a procédé au lancement d'un vaisseau cargo
Progress à destination de la Station spatiale internationale. Il
emporte environ 2.550 kg de fret dont 880 kg de carburant pour l'ISS.
Depuis la perte de Columbia qui a contraint la NASA a cesser l'exploitation
de sa flotte de navettes, la Russie est la seule nation engagée
dans la construction de la Station à assurer la relève des équipages
et l'acheminement du fret et du ravitaillement. Toutefois, cette
situation aussi gratifiante soit-elle a un coût non négligeable
pour le pays, fragilisé par une situation économique qui se redresse
lentement. Cette année, 42 % du budget de la FKA sera consacré aux
vols spatiaux vers l'ISS. Deux vols habités sont prévus, dont la
mission Delta (19 au 30 avril 2004) et quatre lancements de vaisseaux
Progress.
Moscou attend donc la mise en service du de l'Agence spatiale européenne avec
impatience. Ce module d'une vingtaine de tonnes aura trois tâches
principales : acheminer vivres, vêtements de rechange, matériels
scientifiques, eau potable, oxygène, azote aux astronautes de la
station ainsi que les ergols nécessaires à son fonctionnement. Par
l'intermédiaire de ses moteurs, l'ATV sera également utilisé pour
corriger l'orbite de la Station et compenser ses pertes régulières
d'altitude. En fin de mission, l'ATV servira à l'évacuation de divers
déchets, lesquels seront détruits par combustion lors de la rentrée
contrôlée du vaisseau dans les couches denses de l'atmosphère.
Ses capacités d'emport supérieures à celles du Progress limiteront
l'utilisation du cargo russe au profit du système européen. L'ATV
pourra transporter jusqu'à 7 tonnes de charge utile. Le premier
exemplaire, baptisé Jules Verne, sera lancé par une fusée Ariane
5, vraisemblablement le premier trimestre 2005. La mise en servie
devrait permettre à la Russie de consacrer des fonds au développement
d'un laboratoire scientifique qui sera accroché à la Station vers
2006
Le véhicule de transfert automatique (ATV, Automated Transfert
Vehicle)
L'ATV est un véhicule d'une masse au lancement de près de 21 tonnes
(11 tonnes à vide). Il mesure 10,3 m pour un diamètre de 4,5 m et
offre une envergure de 22 m avec ses panneaux solaires déployés.
Il est constitué de deux modules principaux : un module de service
dit 'spacecraft' et un module de fret dit 'cargo carrier'. Son module
pressurisé offre un volume de 22 mètres cubes dont 16 sont disponibles
pour le fret, ses réservoirs de propulsion contiennent 7 tonnes
d'ergols.
L'
construira au moins huit ATV et peut-être davantage en fonction
de la durée de vie opérationnelle de la Station. Le projet associe
30 entreprises originaires de dix pays européens travaillant sous
la maîtrise d'ouvre d', qui supervise également les travaux de
huit sociétés russes et américaines contribuant au développement
du véhicule. |
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