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16.04.04 SuperWASP opérationnel
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SuperWASP est un observatoire conçu spécifiquement pour la détection de planètes situées au-delà du Système Solaire. Sa construction a débuté en mai 2003 sur l'île de La Palma, aux Canaries. L'observatoire est opérationnel depuis quelques jours et sa première lumière est conforme aux attentes des scientifiques du projet.

SuperWASP ambitionne la détection de centaines d'exoplanètes ces prochaines années. Ses instruments vont lui permettre d'observer de vastes régions du ciel tout en mesurant précisément la luminosité des centaines de milliers d'étoiles présentes dans le champ large observé. De sorte que si un objet de la taille de Jupiter venait à passer entre son étoile parente et SuperWASP, l'observatoire détectera la baise de la luminosité qui survient lors du passage de l'exoplanète et qui peut durer quelques heures. Cette technique permet d'obtenir de façon simple le rayon de la planète et elle se montre suffisamment fiable pour détecter des planètes telluriques.

Toutefois, ces transits sont malheureusement des événements rares. Dans notre Système Solaire, un phénomène similaire se produira le 8 juin 2004 quand Venus passera devant le Soleil. Bien que ce transit ne soit pas visible de tous les points du globe terrestre, l'Europe et une grande partie du continent africain bénéficieront de conditions optimales pour observer la totalité du passage de Venus.

+ d'infos sur le transit de Venus
15.04.04 La conquête de la Lune, la problématique de l'eau
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L'homme retournera durablement sur la Lune. Aujourd'hui, la NASA vise 2015 pour cet évènement. Dans un premier temps il séjournera à bord de véhicules qui feront penser à des mobil-homes, avant de s'installer dans des bases construites pour durer.

Avant d'envisager la colonisation de la Lune, des scientifiques s'interrogent sur la problématique de l'eau et de l'oxygène que l'on peut en tirer, deux éléments indispensables à la présence permanente d'une petite colonie. En effet, l'eau est constituée d'un atome d'oxygène pour 2 atomes d'hydrogène, ce qui fournit en sus d'une utilisation biologique évidente un mélange carburant/comburant idéal. La colonisation de la Lune serait donc grandement facilitée par la découverte de vastes quantités d'eau accessibles. Toutefois, si ces réservoirs d'eau existent, leur exploitation ne sera pas une tâche facile puisqu'ils seront soit tapis au fond de cratère situés aux pôles ou enfouis sous la surface de la Lune. Et encore, il faudra déterminer si ces dépôts sont exploitables et si nous serons alors capable d'extraire l'eau, car elle sera mélangée à d'autres éléments dans de faibles concentrations.

Enfin, à moyen terme, la présence d'eau renforcerait l'attrait économique de l'exploitation des ressources lunaires et de son utilisation à des fins scientifiques. Dans l'optique de la mission habitée vers Mars, la Lune doit servir à tester et valider de nombreux éléments-clés de la mission. L'habitat et les moyens de déplacement seront testés sur la Lune, et la NASA envisage de concevoir des installations automatiques fabriquant les propergols indispensables exactement comme on le prévoit sur Mars, à partir des réserves d'eau.

C'est en 1996 que les premiers indices suggérant la présence d'eau, sous forme de glace, ont été réunis par les astronomes. La sonde Clementine révélait alors l'existence de traces de glace sur les parois d'un cratère situé au pôle sud de la Lune. Deux ans plus tard, en 1998, Lunar Prospector indiquait la présence d'hydrogène et par inférence, d'eau à une profondeur d'environ 1 m toujours au pôle sud du satellite. Cependant, le radiotélescope d'Arecibo n'a pas pu confirmer cette dernière découverte (observation dans la longueur d'onde de 22 cm).
15.04.04 Un nouveau regard sur Titan
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De nouvelles images de Titan affinent nos connaissances de sa surface. Elles détailent comme jamais auparavant les régions sombres que dessine la lune de Saturne et que de nombreux scientifiques associent à des mers d'hydrocarbures liquides.

Elles ont été obtenues par le télescope Yepun de l'ESO (VLT, 8.2m) au moyen de son système d'optique adaptative NACO.

Ces images sont également importantes dans l'optique de la mission Cassini-Huygens. Le lander européen Huygens doit se poser à la surface de Titan en janvier 2005. Bien que la topographie exacte de la lune nous soit inconnue, ces nouvelles images vont peut-être renseigner les responsables de la mission sur le site d'atterrissage ou d'amerrissage de Huygens.

+ d'infos
Communiqué de l'ESO
notre article sur Titan

 

Carte de la réflectivité des structures de sa surface à une longueur d'onde unique

Crédits images European Southern Observatory
15.04.04 Vladimir Poutine appelle à démilitariser l'espace
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Dans un discours prononcé ce 12 avril à l'occasion de la Journée de la Cosmonautique célébrée en l'honneur du premier vol dans l'Espace réalisé par le Soviétique Youri Gagarine le 12 avril 1961, le président russe Vladimir Poutine appelle à démilitariser l'espace au profit d'une coopération pacifique fondée sur la confiance, tout en tenant compte des obligations sécuritaires propres à chaque pays.

Ce discours ne remet pas en cause l'utilisation militaire de satellites de communications, de positionnement, d'observation et de surveillance de la Terre, qui rappelons-le trouvent des applications civiles. Vladimir Poutine veut avant tout prévenir un renforcement des capacités militaires spatiales des Etats-Unis, de la Chine et du Royaume-Uni (nous le verrons plus tard) notamment, pour laquelle l'espace apparaît comme un nouveau champ de bataille.

La Russie fait face à une situation financière difficile. Elle peine à remplacer ses satellites militaires en orbite arrivés en fin de vie ou défaillants et de nombreux observateurs occidentaux s'interrogent sur la fiabilité de la composante spatiale des forces armées de ce pays. Bref, la Russie ne peut pas et ne souhaite pas s'engager dans une nouvelle course avec les Etats-Unis. Or, le contexte géostratégique né des attentats du 11 septembre 2001 a contraint les Etats-Unis a changer de doctrine de défense et élèvent la notion de contrôle de l'espace au rang de priorité absolue.

De nombreux projets inquiètent les Russes, la Chine et dans une moindre mesure l'Europe. On peut citer par exemple le développement de satellites tueurs de satellites, de lasers, de la composante spatiale d'un système antimissiles ou encore du développement d'un avion spatial à usage militaire et capable de rejoindre n'importe quel point de la Terre en moins de 2 heures, ainsi que d'un système de surveillance de l'ensemble des satellites et sondes gravitant autour de la Terre.

Ces projets restent dans la ligne de mire des partisans de la démilitarisation de l'Espace à laquelle affirme vouloir se rallier Vladimir Poutine.
13.04.04 Un Soyouz plus puissant
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Une version plus puissante de la fusée russe Soyouz doit être lancée le 15 octobre 2004 depuis le Centre spatial de Plesetsk. Il ne s'agit pas d'une version radicalement différente. Les premier et second étages ont été améliorés et le volume de la coiffe agrandi de façon à emporter jusqu'à 300 kg de plus que la version actuelle. Enfin, le nouveau lanceur sera équipé d'un système de commande numérique.

Pour ce premier lancement, la fusée n'emportera aucun satellite militaire, civil ou commercial mais un satellite fictif bardé d'instruments pour surveiller le comportement du lanceur pendant le lancement ainsi que l'environnement à l'intérieur de la coiffe durant l'ascension.

La version actuelle ne sera pas mise au rebut pour autant. Il s'agit quand même du lanceur le plus fiable au monde. La Russie continuera de l'utiliser pour des missions habitées en direction de la Station spatiale internationale et quelques missions commerciales.
10.04.04 Une firme privée russe veut financer une expédition vers Mars
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Alors qu'un récent sondage révélait qu'une majorité de Russe (81 %) se déclare favorable à la poursuite de l'exploration de l'espace, une firme russe se propose de financer le projet d'expédition d'un équipage de six personnes sur Mars envisagé par l'Institut de recherche sur les constructions mécaniques (TsNIIMash).

Bien que la firme russe entrevoie le départ de la mission courant 2009, les scientifiques russes de TsNIIMash sont plus pragmatiques et sont conscients que 5 années ne suffisent pas à préparer une telle aventure. Selon eux, il est possible de mettre au point un projet qui pourrait démarrer en 2013 ou 2014.

Le projet de l'Institut russe consiste en deux grands modules habités auxquels serait accolé un module gonflable avec des serres et un système de survie à circuit fermé. Le vaisseau serait assemblé en orbite et pèserait quelque 300 tonnes. 15 fusées Proton seraient nécessaires pour livrer les éléments du vaisseau en orbite. Enfin, le véhicule qui débarquerait sur Mars serait capable de franchir des centaines de kilomètres et forer des puits d'une centaine de mètres de profondeur. Le vaisseau spatial et le rover seraient équipés de caméras de télévision qui transmettraient sur terre en temps réel tout ce qui se passerait à bord.

Selon la firme russe, une expédition vers Mars coûterait 4 à 5 milliards de dollars, soit beaucoup moins que d'autres propositions russes évaluées de 14 à 30 milliards de dollars.
08.04.04 L'Europe et la Chine vont renforcer leur coopération spatiale
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L'Europe souhaite renforcer sa coopération scientifique avec la Chine dans le domaine de la science et de la Technologie, notamment dans le spatial civil. Une délégation de l'Union Européenne se trouve actuellement à Pékin pour discuter et définir dans quelles conditions les deux puissances peuvent renforcer cette coopération.

Concernant les applications spatiales, les discussions porteront sur les sciences et la technologie, les systèmes mondiaux de navigation par satellites, les applications commerciales des technologies spatiales, l'information et la mobilité des scientifiques, la surveillance mondiale de l'environnement et de la sécurité (GMES) et l'exploration du système solaire et de l'espace lointain. Ainsi, le satellite chinois d'étude de la magnétosphère terrestre Explorer 2 doit encore être lancé cette année en coopération avec l'Agence spatiale européenne (ESA), et rejoindre sur orbite son jumeau Explorer 1, en position depuis décembre dernier.

L'Europe et la Chine coopèrent déjà dans Galileo, le futur système de positionnement par satellite de l'UE et dans Double Star, une mission d'observation des effets du Soleil sur l'environnement de la Terre. Enfin, la Chine qui s'affiche clairement ses ambitieux spatiales, a toujours souhaité participer au programme d'assemblage de la Station spatiale internationale et se dit intéressée par une mission internationale habitée en direction de Mars.

Mais surtout, la Chine participe déjà à hauteur de 4% dans les programmes de recherche financés par l'Union européenne, relève depuis Pékin Philippe Busquin, Commissaire européen à la recherche, soulignant que cela ouvre de précieuses possibilités de coopération en matière d'observation de la Terre.

En lançant un homme dans l'espace avec ses propres moyens, la Chine est devenue la troisième puissance spatiale derrière l'Europe et les Etats-Unis. Cet exploit en appelle d'autres. La prochaine étape est d'ores et déjà prévue. A moyen terme, la Chine veut placer vers 2007 sur orbite un laboratoire scientifique et se doter de la capacité à amarrer 2, voire plusieurs, modules en orbite. Bien entendu, cela préfigure le développement et la construction d'une station spatiale.

Enfin, la Lune figure au programme de la Chine qui devrait envoyer une petite sonde scientifique dans quelques années.
07.04.04 Vision Cosmique 2015 - 2025
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L'Agence spatiale européenne invite la communauté scientifique à lui soumettre des thèmes de recherche qui l'aideront à concevoir les sondes et observatoires spatiaux de son programme scientifique Vision Cosmique pour la période 2015 - 2025.

Toutefois, et contrairement à la NASA et ses moyens financiers importants, aptes à lui offrir une multitude de missions scientifiques, l'ESA se doit quant à elle d'être cohérente et pragmatique dans le choix de ses missions scientifiques, comme le montre le choix des missions retenues pour la décennie 2004 - 2014 et qui s'articulent autour de cinq thèmes bien précis :

- Cosmologie et structure de l'Univers ;
- Origine et évolution des galaxies ;
- Histoire de la Voie lactée et de ses voisins ;
- Naissance et formation des étoiles ;
- Origine et évolution des systèmes planétaires.

Les missions de la décennie 2004 - 2014

Venus Express (2005) et BepiColombo (2014) étudieront deux planètes du Système Solaire peu visitées par les sondes. Comme son nom l'indique, Venus Express se dirigera vers Vénus et BepiColombo, une mission réalisée en étroite coopération avec le Japon explorera Mercure, la planète la plus proche du Soleil.

Après les missions SOHO, Cluster II et Double Star, l'ESA devrait poursuivre l'étude et la surveillance du Soleil, tant son activité influe sur notre planète et notre mode de vie, en autorisant le développement de Solar Orbiter. Une décision à ce sujet est attendue cette année et le lancement est prévu en 2014.

Plusieurs observatoires spatiaux seront lancés au cours de cette décennie. Herschel et Planck seront lancés simultanément en 2007 par une fusée Ariane 5. Planck étudiera le fond cosmologique hyperfréquence et Herschel, le successeur d'ISO, observera le ciel dans les longueurs d'ondes de l'infrarouge tout comme le JWST (2011), le successeur du Télescope spatial Hubble dont l'ESA participe au financement et à la fourniture d'instruments.

Autre observatoire spatial, GAIA un super Hipparcos. Alors que ce dernier a étudié 100 000 étoiles avec une grande précision, GAIA (2012) propose une nouvelle dimension, puisque ce ne sont pas moins d'1 milliard d'étoiles qui seront observées.

En collaboration avec le CNES, l'ESA participe à Corot (2006) et Microscope (2007). Corot est un petit télescope conçu pour la détection et l'étude des vibrations des étoiles (Sismologie stellaire) et la recherche des planètes extrasolaires en particulier les planètes telluriques. Quant à Microscope, il s'agit d'un micro-satellite dédié à une expérience de physique fondamentale.

Enfin, l'ESA s'engagera dans LISA une mission de physique fondamentale pure (2012) qui nécessitera le développement d'un démonstrateur Smart en 2007 (LISA Pathfinder).
05.04.04 EADS définit une mission de retour d'échantillons martiens
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La firme européenne EADS présente une première définition de son concept de mission de retour d'échantillons martiens (MSR, mars sample return) qui s'inscrit dans le programme Aurora de l'Agence spatiale européenne et dont le lancement pourrait avoir lieu en 2011.

EADS Astrium serait responsable de la mission dans son ensemble et en charge du développement de l'engin spatial. EADS Space Transportation s'occuperait du module de remontée. Il s'agit en faite d'un véhicule de lancement conçu spécifiquement pour transporter en orbite basse les échantillons de la planète. Au stade du projet, EADS n'a pas encore tranchée entre deux options que la firme européenne envisage pour 'l'installation' des échantillons à bord du véhicule de retour (ERV, Earth Return Vehicle).

Le premier concept est le plus simple et le moins onéreux. Il prévoit l'utilisation d'un engin qui décollerait de la surface de Mars avec à son bord un petit conteneur abritant les échantillons de la planète. Il s'amarrerait en orbite martienne à l'ERV. Pour le deuxième concept, EADS envisage le lancement d'une petite fusée qui placerait en orbite basse et sur une trajectoire de rendez-vous avec l'ERV une petite capsule contenant les échantillons. Cette solution apparaît bien plus complexe et difficile à mettre en œuvre et aura également un impact significatif sur la mission en terme de masse et de coût.

Selon nous, ce second scénario doit être retenu tant la mission MSR présente un profil similaire avec l'ambitieuse mission habitée vers Mars. Débarquer des hommes à la surface de Mars ne sera pas une partie de plaisir. La préparation de cette mission nécessitera l'envoi de quelques sondes automatiques de façon à valider les technologies novatrices que réclament les principales phases de la mission habitée. Avec MSR, les ingénieurs ont la possibilité de défricher le terrain, d'explorer de nouvelles technologies et d'acquérir une certaine expertise, notamment concernant la remontée en orbite basse martienne et le rendez-vous orbital.

Echantillons martiens

Les échantillons martiens reçus à terre ne seront pas composés de pierres ou autres cailloux, mais plus vraisemblablement de particules de poussière de la planète rouge. Les indices qu'elles renfermeront ne sont pas moins précieux que s'il s'agissait de rochers, car à la différence de ces derniers, elles auront été transportées à travers toute la surface de la planète par les vents martiens et constitueront un échantillonnage d'une grande variété de types de minéraux d'âges très différents, en provenance d'un grand éventail de régions.

Chaque échantillon étudié peut ainsi se rapporter à un passé géologique différent de la planète rouge. En quelque sorte, les scientifiques étudieront chaque grain comme s'il formait une roche à part entière.
05.04.04 Titan la principale lune de Saturne
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Avec un diamètre de 5.150 km, Titan, découvert en 1655 par l'astronome hollandais Christian Huygens, est le plus grand satellite du Système Solaire avec Ganymède (5260 km). Il est plus grand que la planète Mercure (4.880 km) et deux fois plus important que Pluton (2.300 km environ). C'est aussi le seul satellite du Système Solaire à posséder une atmosphère (-180°) qui génère des nuages et précipitations, un régime climatique semblable à celui que nous connaissons sur Terre, et des phénomènes saisonniers, voire quotidiens.

L'atmosphère de Titan est composée d'azote, de méthane et divers hydrocarbures. Elle est très dense, 10 fois plus dense que l'atmosphère de la Terre et reçoit également 100 fois moins d'énergie solaire. Cette densité rend l'observation de la surface de Titan impossible aux longueurs d'ondes du visible. De fait, sa composition et sa topographie nous sont inconnues.

Certains scientifiques trouvent à Titan de fortes similitudes avec les modèles théoriques d'atmosphère terrestre prébiotique. Des scientifiques ont même envisagé la possibilité de découvrir sur Titan un type de vie primitif. Hypothèse aujourd'hui abandonnée. Des études sont actuellement en cours et visent à démontrer que la vie peut apparaître à partir du méthane. Il s'agirait alors d'uneforme de vie complètement différente de celle qui peuple la Terre et qui base son développement à partir de l'eau.

Depuis le survol de Voyager 1 (1980), qui passa a près de 4.400 km de Titan, et les observations menées depuis le sol et l'espace, beaucoup d'aspects scientifiques demeurent inconnus ou sont sujets à polémique. Concernant sa surface, on pense que Titan serait recouvert en grande partie de mer de méthane et d'éthane ou d'une importante couche de glace et d'un océan d'hydrocarbure. L'idée que Titan ait de substantielles quantités de liquide à sa surface s'est renforcée depuis que le radio télescope d'Arecibo aurait montré que près de 75 % de la surface du gros satellite serait recouverte de mers d'hydrocarbures.

La mission Cassini-Huygens

La mission ESA / NASA Cassini-Huygens qui poursuit son voyage entamé le 15 octobre 1997 vers Saturne doit dévoiler les grands secrets de Titan et explorer le système de Saturne. L'orbiteur américain Cassini doit se satelliser autour de Saturne en juillet 2004 et étudier la planète, son magnifique système d'anneaux et ses satellites, dont Titan.

Quant à la sonde européenne Huygens, elle rejoindra la surface de Titan en janvier 2005, larguée par Cassini qui retransmettra à la Terre les données émises par la sonde. Au sol, la durée de vie opérationnelle de Huygens sera fonction de l'endroit où elle se pose. Sur la terre ferme, elle sera plus longue que si la sonde atterrit sur une mer. De toutes façons, l'activité de la sonde sera extrêmement réduite. Elle n'excédera pas les 2 heures qu'autorisera la liaison avec Cassini. Les concepteurs de la mission l'estiment même entre 3 et 30 minutes.

En prévision d'un atterrissage, des scientifiques ont modélisé cet océan et l'ont comparé aux océans terrestres. Il en ressort que les vagues seraient 7 fois plus hautes mais se déplaceraient plus lentement. Cette différence dans les mouvements océaniques serait la conséquence de la faible gravitation sur Titan qui ne représente que 15% de celle de notre planète. Si nous étions sur place, la surface qui nous entoure nous apparaîtrait probablement calme, mais en prenant de la distance nous verrions une immense et lente vague avancer vers nous, qui pourrait nous submerger et nous couler.

Bien que la sonde n'ait pas été conçue spécifiquement pour survivre à un atterrissage et flotter, ses chances d'effectuer des mesures et autres observations ne sont pas nulles. Les 6 instruments de Huygens seront en mesure de fonctionner. Les chercheurs attendent des mesures de la taille et de la fréquence des vagues et de la profondeur de cet océan. Il essayera de déterminer sa composition et d'envoyer quelques vues, des images forcément extraordinaires qui montreront des détails de la surface de Titan de l'ordre de 200 km.

Note
Cette image montre des régions lumineuses qui indiquent des différences d'altitudes. Elle fait partie d'une série de clichés pris par le télescope Yepun de l'ESO (VLT, 8.2m) au moyen de son système d'optique adaptative.
04.04.04 Report du lancement de Lunar-A
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La JAXA annonce le report du lancement de la mission lunaire Lunar-A, initialement prévu cet été au moyen d'une fusée japonaise M-V. Cette décision s'explique par un défaut potentiel de conception au niveau des valves du système de propulsion de l'engin spatial. Elles ont été rappelées par le fabricant américain.

Aucune date de lancement n'a été communiquée, il est probable qu'il soit reporté à l'année prochaine. Lunar-A est une petite mission qui utilisera deux pénétrateurs scientifiques lancés contre chaque face de la Lune. Il s'agit pour les scientifiques d'étudier l'intérieur de notre satellite à l'aide de sismomètres et de sondes de chaleur installées dans ces pénétrateurs

Rappelons que Selene, une autre mission lunaire beaucoup plus importante, a également été reportée de 2005 à 2006.
02.04.04 Après Beagle-2, les Britanniques envisagent une mission vers les lunes de Mars
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La planète Mars possède deux satellites découverts en 1877. Il s'agit de Phobos (crainte) et Deimos (terreur) qui ont été que partiellement étudiés, notamment Deimos. De ces deux lunes, finalement on ne sait que peu de choses à propos de leur origine, de leur évolution, de leur composition et des principales caractéristiques physiques qui façonnent et dessinent leur surface.

Pour répondre à ces questions, le Centre spatial britannique (BNSC) a récemment financé une étude qui préconise l'étude in situ de ces deux lunes en développant une mission spatiale qui comprendrait un orbiter et un lander qui se poserait à la surface d'un des deux satellites. Cette mission dont le nom de code est M-PADS - Mars Phobos and Deimos Survey est susceptible de s'inscrire dans le cadre du programme d'exploration spatiale Aurora de l'ESA.

Proposée par l'Open University et la firme britannique QinetiQ cette mission comprendrait deux vaisseaux lancés ensemble. Le premier vaisseau, que l'on peut désigner comme l'orbiter serait équipé d'une charge utile scientifique de 60 kg. Quand au second vaisseau, il transportera et larguera un petit lander (16 kg d'instruments scientifiques) sur la surface de Phobos ou de Deimos.

Les deux vaisseaux seront équipés d'un moteur ionique. Des panneaux solaires fourniront l'électricité nécessaire à son fonctionnement. Cette solution du moteur ionique s'explique par le rapport masse / carburant acquis par ce type de moteur qui permet aujourd'hui le transfert Terre-Mars ainsi que les manoeuvres d'insertion en orbite pouvant être effectuées moyennant une faible dépense en propergols.

Le moteur ionique permet aussi d'emporter une charge utile plus importante qu'auparavant, compensée par les dimensions plus réduites du vaisseau. Ainsi, celui-ci aura une plus grande flexibilité dans le choix de l'orbite finale, avec un faible impact sur la masse de propergols utilisés en arrivant à la planète Mars.

Les objectifs scientifiques de M-PADS sont les suivants :

- Déterminer l'origine de Phobos et Deimos parmi les modèles existants.
- Etablir (ou réfuter) un lien entre les satellites de Mars et les astéroïdes.
- Déterminer l'action de Mars sur Phobos et Deimos, ainsi que l'influence des deux satellites sur l'environnement martien.
- Rechercher la présence de matières volatiles telles que la glace d'eau en leur sein.
- Déterminer si les rainures sur Phobos résultent d'une collision avec éjectas possibles sur Mars ou si elles sont l'expression de tensions internes, comme des fissures produites à la suite d'impacts.
- Expliquer pourquoi Phobos et Deimos apparaissent différents, particulièrement dans la morphologie de la surface et leur composition.
- Mesurer et quantifier les différences en surface et en sous-sol.
01.04.04 La chasse des exoplanètes de type terrestre s'intensifie et s'organise
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Le réseau Planet (Probing Lensing Anomalies NETwork) doit débuter ses observations en mai 2004. Sous la direction du Dr. Jean-Philippe Beaulieu (Institut d'astrophysique de Paris) Planet vise à confirmer l'existence d'exoplanètes similaires à la Terre en confirmant leur présence autour d'autres étoiles que le Soleil. Aujourd'hui, les seules planètes extrasolaires détectées sont des géantes gazeuses où la probabilité d'abriter une forme de vie est quasiment nulle.

La seule technique capable de détecter des planètes semblables à la Terre utilise le phénomène de micro lentille qui permet à une étoile d'apparaître temporairement plus lumineuse qu'elle ne l'est en réalité, tout simplement parce que un objet passe entre elle et la Terre (position de l'observateur). Le champ gravitationnel de l'objet affectant alors la lumière de l'étoile plus ou moins longtemps, en fonction de sa masse. S'il s'agit d'une étoile, la déformation peut durer environ 1 mois. Dans le cas de planètes, le phénomène peut durer une journée pour des géantes gazeuses et quelques heures pour des planètes de type terrestre.

Le réseau Planet comprend le télescope danois de l'ESO de 1,54 m de la Sille, le télescope de 1 m de l'Observatoire Canopus (Australie), de 60 cm de Perth (Australie) et le télescope de 1,5 m de Boyden (Afrique du Sud). Il assurera l'écoute presque continue avec une grande précision d'un de ces évènements, avec échantillonnage de la courbe d'émission selon une résolution temporelle de quelques minutes grâce aux télescopes répartis sur toute la surface du globe. D'autres observatoires compléteront ce réseau et Planet partagera les informations et les ressources obtenues par le réseau RoboNet.

500 à 700 évènements de micro lentille sont détectés chaque année par les campagnes OGLE et MOA qui rappelons-le surveillent des dizaines de millions d'étoiles. Planet se concentrera sur 75 d'entre elles dont l'étoile concernée a de fortes chances d'abriter un système planétaire. Selon les scientifiques si 20 % de ces étoiles sont entourées de planètes, alors de 10 à 15 planètes géantes et de 1 à 2 planètes terrestres sont susceptibles d'être détectées au cours des trois prochaines années.
01.04.04 Space-Based Space Surveillance System
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La firme américaine Boeing et l'Armée de l'Air des Etats-Unis ont conclu le contrat portant sur le développement et la mise à poste du satellite du futur système de surveillance de l'espace, (SBSS, Space-Based Space Surveillance System). Ce projet vise à surveiller tous les objets en orbite terrestre, des satellites au débris spatiaux. Il va surtout renforcer la capacité des Etats-Unis à contrôler l'activité spatiale de pays tiers.

Ce programme ne sera pas exclusivement réservé à des fins militaires. La NASA utilisera les données de SBSS pour prévenir toute collision orbitale entre des débris et la Station spatiale internationale ou, par exemple, les observatoires spatiaux.

Rappelons que des programmes de surveillance des débris existent, mais ils utilisent tous des télescopes terrestres et des radars, essentiellement militaires, pour en surveiller et définir les orbites. Toutefois, en dessous d'une certaine taille, ceux-ci ne sont pas détectables et sont potentiellement dangereux pour les infrastructures orbitales et les activités humaines. A l'évidence, l'utilisation d'un satellite pour observer ces débris est un plus pour sécuriser au mieux l'orbite terrestre.

Boeing développera également le segment sol du programme et assurera la mise à poste du satellite, prévue à la mi 2007.
01.04.04 Des astronomes détectent une douzaine de 'mini galaxies'
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En 2000, des astronomes ont découvert un nouveau type d'objets galactiques, des galaxies naines ultra compactes ou UCD (ultra-compact wharfs). Elles ont une masse similaire aux galaxies naines 'classiques'. Toutefois, leur taille est étonnamment petite, environ 120 années-lumière et elles sont constituées de dizaine de millions d'étoiles qui évoluent dans ce volume extrêmement restreint.

En utilisant XMM, un télescope spatial X de l'Agence spatiale européenne, et une méthode mise au point pour traquer ces objets, des scientifiques ont sondé les environs de l'Amas de galaxies du Fourneau. Ils ont détecté 12 UCD et sont maintenant convaincus de l'existence en grand nombre de ces objets. Ils évolueraient au sein d'une population qui serait plus importante que celle des galaxies spirales et elliptiques des Amas de galaxies du Fourneau et de la Vierge, deux endroits où leur existence est avérée.

Bien que l'on sache très peu de choses sur la nature de ces objets, les scientifiques avancent l'hypothèse qu'il peut s'agir de noyaux de galaxies dépouillés de leurs étoiles externes au fil des évènements qui ont rythmé leur évolution. Ou qu'il peut s'agir des blocs primordiaux, ces objets qui en fusionnant ensemble ont donné naissance aux grandes galaxies des débuts de l'Univers. Les UCDs observés aujourd'hui seraient alors les restes de la formation des vieilles galaxies présentes au centre des Amas du Fourneau et de la Vierge.
31.03.04 L'exploration humaine de la Lune et de Mars
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Pour la première fois dans l'histoire de la Conquête spatiale, l'Europe et les Etats-Unis envisagent sérieusement des missions habitées sur la Lune et la planète Mars. L'Agence spatiale européenne a lancé Aurora, un programme d'exploration spatiale dont l'un des principaux objectifs est le débarquement d'un homme sur Mars vers 2033. Quant à la NASA, elle doit mettre en œuvre l'ambitieux projet d'exploration spatiale par des engins tant habités que robotisés, visant la Lune, Mars et d'autres destinations et présenté par le Président G. Bush.

D'un point de vue scientifique, l'envoi d'hommes sur Mars et la Lune se justifie par des objectifs complémentaires mais très différents. L'intérêt de l'exploration in situ de la Lune résulte de sa surface qui conserve les traces et les indices qu'elle renferme depuis les débuts de l'histoire du Système Solaire. Quant à Mars, c'est la problématique de la vie qui rend son étude et son exploration passionnantes.

Devant la difficulté et la complexité de lancer une mission habitée en direction de Mars, la Lune apparaît comme une étape obligée. Etape qui sera mise à profit pour des recherches scientifiques mais qui sera essentiellement utilisée à préparer la mission martienne en développant la technologie et l'expertise nécessaires à cette aventure. Quant à l'exploration robotique de la planète rouge, elle ne doit pas s'arrêter. Bien au contraire, elle doit s'intensifier à mesure que se prépare via la Lune l'arrivée de l'homme sur Mars.

Ces missions seront essentiellement axées sur la problématique de la présence de l'homme sur Mars. C'est-à-dire, conditions de vie, lieu d'atterrissage, voyage du retour. En poursuivant de concert les programmes du retour de l'Homme sur la Lune et de la poursuite de l'exploration de la planète Mars par des robots, il y a de fortes chances pour que nous développions ainsi la maîtrise nécessaire en ce qui concerne les vols habités et la connaissance de l'environnement martien pour rendre les missions d'exploration humaine vers la Planète rouge à la fois scientifiquement envisageables et techniquement réalisables avant le milieu de ce siècle.

Note Les missions Apollo de la NASA ont démontré tout l'intérêt d'envoyer des hommes sur la Lune, qui n'ont jamais failli et démontrer leur capacité à s'affranchir d'un environnement hostile en favorisant la réussite des missions. L'homme, à la différence des robots est capable de prendre une décision dans l'urgence et d'adapter son travail face à des situations non prévues. Si l'on prend l'exemple du retour d'échantillons lunaires sur la Terre, il est évident qu'aucun système robotisé n'aurait été capable de rapporter les quelque 2000 échantillons de la surface, ce qui représente tout de même 382 kg.

 

Un concept de base lunaire
Crédit ESA
30.03.04 Le prochain touriste spatial
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La firme Space Adventures, basée à Arlington (Virginie) près de Washington, a annoncé que le prochain passager payant à s'envoler vers la Station Spatiale Internationale (ISS) devrait être l'homme d'affaires américain Gregory Olsen. Celui-ci deviendrait donc, en avril 2005, le troisième touriste de l'espace après Dennis Tito (2001) et Mark Shuttleworth (2002).

"J'espère qu'en voyageant jusqu'à la Station Spatiale Internationale, j'inciterai la jeunesse d'aujourd'hui à rêver en grand et à comprendre que l'éducation le travail et le désir de réaliser son rêve représentent la magie de l'Amérique. Si je peux le faire, vous le pouvez aussi", a-t-il déclaré lundi 29 mars lors d'une conférence de presse à New York.

Le rêve de Gregory Olsen lui sera facturé 20 millions de dollars, somme dont se sont aussi acquitté ses deux prédécesseurs pour prendre place sur le siège passager d'un vaisseau Soyouz opéré par Rosaviakosmos effectuant la liaison depuis le cosmodrome de Baïkonour avec l'ISS.

Né en 1945 d'un père électricien et d'une mère enseignante, Gregory Olsen est titulaire d'un doctorat en sciences des matériaux de l'université de Virginie. Il a amorcé sa carrière de futur milliardaire en 1974, travaillant dix années pour les RCA Laboratories. En 1984, il fonde sa première entreprise avant de la céder pour 12 millions de dollars. Puis il crée Sensor Unlimited, qu'il revend pour 700 millions de dollars en 2000, avant de la racheter deux ans plus tard pour moins de 7 millions de dollars, réalisant ainsi un plantureux bénéfice.

Sensor Unlimited se spécialise dans la fabrication et la mise au point d'instruments optiques de très haute précision et de caméras infrarouges dont il compte bien emporter plusieurs exemplaires lors de son séjour sur l'ISS afin d'effectuer ses propres expériences.

Space Adventures a aussi conclu un accord avec l'agence spatiale russe Rosaviakosmos pour la commercialisation de quatre vols touristiques vers l'ISS d'ici la fin 2007.

© Space news international
29.03.04 Expedition 10 un an en orbite ?
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La NASA envisage de maintenir à bord de la Station spatiale internationale un équipage pendant une année complète. Cette décision est la conséquence directe des difficultés financières qui affectent le programme spatial russe et l'indisponibilité de la flotte de navettes. Expedition 10 qui doit rejoindre la Station en octobre 2004 resterait à son bord jusqu'en octobre 2005 et ne serait pas relevée en avril 2005 comme cela était initialement prévu.

La Russie est dans l'incapacité à financer le vol du Soyouz qui devait amener à bord de l'ISS Expedition 11 en avril 2005. Toutefois, le vol aura bien lieu. L'Agence spatiale russe a semble-t-il vendu à deux touristes spatiaux les deux places à bord du vaisseau spatial que devaient occuper les deux astronautes d'Expedition 11, seules conditions pour la Russie de financer ce vol.

Enfin, la flotte de navettes spatiales est clouée au sol pour les évènements que vous savez. Bien que la NASA envisage la reprise des vols en mars 2005, il n'est toutefois pas certain que les navettes soient prêtes à cette date et puissent reprendre leurs vols vers l'ISS. En effet, les modifications recommandées par la Commission en charge d'expliquer les causes de la désintégration en plein vol de Challenger sont plus difficiles que prévu à mettre en œuvre.

Autre problème pour la NASA, l'américain Leroy Chiao d'Expedition 10. Contacté par MSNBC, il semble qu'il ne soit pas disposé à passer une année complète à bord de l'ISS. Or, l'entraînement au vol s'effectue en binôme, les équipages principal et de remplacement étant indissociables. Si un seul de leurs membres refuse la mission, c'est l'ensemble de la préparation qui à reprendre depuis le début, ce qui peut entraîner jusqu'à une année de retard. La NASA et son homologue russe vont donc devoir prendre une décision rapidement au sujet d'Expedition 10.
26.03.04 La protection thermique des navettes
 
La protection thermique des navettes se compose de tuiles thermiques composées de fibres de silice et de tuiles d'aspect noires qui sont recouvertes d'une pellicule de carbone carbone, c'est-à-dire de carbone renforcé aux fibres de carbone. La résistance à la chaleur, et aussi mécanique, sont augmentés.

Les bords de fuite des ailes, ailerons et élevons, ainsi que quelques zones sensibles susceptibles d'atteindre une température de plus de 1815°C durant la rentrée atmosphérique, sont recouvertes d'un matériau ablatif identique à celui du bouclier des modules de commande Apollo, composé d'une structure en nid d'abeille contenant une résine phénolique et recouverte d'un enduit en polyuréthane noir. Les bords d'attaque des ailes comportent des renforts en céramique AB312 disposés en 44 coquilles (22 à gauche, 22 à droite) maintenues en place par des étriers et des broches en Inconel, facilement remplaçables à l'issue de chaque vol.

Toutes les tuiles, plus de 30000, présentent une forme différente et chacune est construite individuellement, d'après une empreinte réalisée au moyen d'un sondeur sur la surface même qu'elle doit recouvrir. Le moindre interstice n'est pas toléré entre la coque et sa protection, celle-ci devant être collée au moyen d'un enduit vulcanisé dont l'épaisseur doit être d'exactement 0,019 cm avec une tolérance nulle.

Aujourd'hui, au Centre spatial Kennedy, les techniciens s'affairent à installer de nouveaux panneaux en carbone carbone sur la navette Discovery. Ces panneaux RCC sont fixés mécaniquement à l'aile de la navette avec des longerons et une série de joints amortisseurs pour réduire la charge sur les panneaux provoquées par les contraintes aérodynamiques sur l'aile et les fléchissements subis par celles-ci.

Le retour en vol des navettes est fixé au mois de mars 2005 (STS-114). Un équipage de sept astronautes prendra place à bord de Discovery pour une mission de 12 jours en direction de la Station spatiale internationale. Il s'agit avant tout d'un vol d'expérimentation des techniques d'inspection et de réparation de la protection thermique des navettes. Elle emporte un banc d'essai de réparation, en orbite, des tuiles noires et des panneaux RCC. C'est notamment en raison de la difficulté à mettre au point les procédures à appliquer dans l'espace pour réparer la partie de protection thermique des navettes que la reprise des vols est fixée au premier trimestre 2005.

© flashespace & Space news international

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Tuiles en carbone carbone renforcé
Crédit
NASA
26.03.04 Report du lancement de Messenger
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La NASA reporte le lancement de la sonde mercurienne Messenger initialement prévu en mai 2004. Le départ de la mission aura lieu dans une fenêtre de tir qui s'ouvre le 30 juillet 2004 et se ferme le 13 août 2004. Pour une fois, ce n'est pas le lanceur, une fusée Delta II de Boeing, qui pose problème. La NASA souhaite simplement disposer de plus de temps pour préparer son vaisseau et vérifier certains de ses logiciels les plus sensibles.

Messenger (MErcury Surface, Space ENvironment, Geochemistry, and Ranging)

Première mission à destination de Mercure depuis Mariner 10 qui survola la planète en 1974 et 1975, Messenger a un programme scientifique particulièrement intéressant qui vise à répondre aux six questions suivantes :

- Pourquoi Mercure est elle si dense ?
- Quelle est son histoire géologique ?
- Quelle est la structure de son noyau, est-t-il liquide ou solide ?
- Quelle est la nature de son champ magnétique
- Quels sont les éléments rares présents à ses pôles
- Quels gaz volatiles y rencontre-t-on ?


Avant d'atteindre la planète la plus proche du Soleil, Messenger utilisera l'attraction de la Terre en juillet 2005 puis celle de la planète Vénus, qu'elle survolera par deux fois, en octobre 2006 et juin 2007.

A fin de placer correctement sa sonde autour de Mercure, en mars 2011, la NASA a prévu toute une série de corrections de trajectoires lors de trois survols de la planète, en janvier 2008, octobre 2008 et septembre 2009.

Ces survols seront également mis à profit par les scientifiques pour acquérir une masse d'informations considérable qui sera ensuite utilisée par la NASA pour planifier au mieux le programme d'observation de Mercure qui débutera en mars 2011 pour au moins une année.
25.03.04 Des sites potentiels et non martiens pour la recherche de traces de vie extraterrestre
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La confirmation de la présence d'eau salée en quantité dans le passé lointain de Mars où toutes les conditions étaient réunies pour permettre à la vie d'apparaître font de la planète rouge une cible de choix pour la recherche d'une forme de vie fossilisée, voire endormie ou enfouie dans les profondeurs de la planète rouge. Les scientifiques attendent beaucoup des observations de la sonde européenne Mars Express qui doit étudier la structure interne de Mars, jusqu'à quelques kilomètres de profondeur, et établir une carte de répartition de l'eau liquide et gelée se trouvant sous la surface.

Les premiers résultats de la mission MER sont si exceptionnels que l'on ne se rend peut-être pas suffisamment compte de leur portée scientifique, susceptible d'expliquer, en partie, l'avènement de la vie sur Terre. En effet, la géologie de Mars permet de remonter plus loin que sur Terre où tous les indices de la vie primitive au-delà de 3,5 - 3,8 milliards d'années, ont été effacés par la tectonique des plaques et les convulsions multiples de la croûte terrestre. Mars n'a pas connue de tels évènements, il n'y a pas eu de tectonique des plaques et l'on doit retrouver des indices des premiers instants des débuts de la vie.

Toutefois, l'on ne doit pas oublier que Mars n'est pas le seul monde du Système Solaire où des traces de vie passée ou récente doivent être recherchées. Les lunes glacées de Jupiter, notamment Europe et Ganymède présentent également des conditions favorables à sont avènement. Leur épaisse couche de glace peut abriter de vastes océans sous-marins et leur proximité à Jupiter générer une source de chaleur.
Reste Titan, le principal satellite de Saturne qui présente de fortes similitudes avec des modèles théoriques d'atmosphères terrestres pré-biotiques. En raison de l'épaisse couche atmosphérique qui l'enveloppe complètement, la surface de Titan ne peut pas être vue aux longueurs d'onde du visible.

Rappelons que la mission ESA / NASA Cassini-Huygens poursuit son voyage entamé le 15 octobre 1997 vers Saturne. L'orbiteur américain Cassini doit se satelliser autour de Saturne en juillet 2004 et étudier la planète, son magnifique système d'anneaux et ses satellites tout au long de sa phase opérationnelle. Quant à la sonde européenne Huygens, elle rejoindra la surface de Titan en janvier 2005. Toutefois, en raison du peu de connaissances sur la nature de la surface de Titan, les scientifiques ne sont pas en mesure de déterminer si le petit robot se posera sur une surface solide ou liquide, d'où l'incertitude sur la durée de la mission.
23.03.04 La nébuleuse McNeil, une étoile est née
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McNeil, un astronome amateur, a récemment observé la constellation d'Orion, située à quelque 1.500 années-lumière de la Terre et remarqué un objet insolite. Prévenu, de cette anomalie, des astronomes professionnels ont pointé le télescope Gemini North dans cette région du ciel et quelle ne fut pas leur surprise de contempler un instant rare de la naissance d'une étoile.

L'objet en question a été baptisé nébuleuse McNeil, du nom de son découvreur. Il s'agit d'une étoile récemment formée soufflant les vents les plus rapides jamais observés pour une étoile similaire au Soleil et qui illumine son proche environnement. En l'occurrence, il s'agit du nuage de gaz et de poussière à l'origine de sa formation, parcouru d'une onde de choc en provenance de la jeune étoile s'étendant à une vitesse atteignant 600 kilomètres par seconde. ces vents

Son observation permet aux scientifiques de comprendre un peu mieux le processus qui suit l'illumination de l'étoile récemment formée, une période de l'évolution stellaire peu connue des scientifiques.

Crédit image Gemini Observatory Image
22.03.04 La NASA abandonne deux programmes exploratoires
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La nouvelle vision du projet d'exploration spatiale des Etats-Unis par des engins habités et robotisés du Système Solaire a amené la NASA à passer en revue les quelque 140 programmes exploratoires de nouvelles technologies sous sa responsabilité et décidé d'abandonner deux d'entre eux. Il s'agit du projet RS-84, un prototype de moteur fusée réutilisable de Boeing et du démonstrateur hypersonique X-43C.

Cet abandon s'explique en raison des objectifs finaux de ces programmes qui n'apparaissent plus en phase avec les buts de la nouvelle politique américaine et dont les performances n'ont pas convaincu du bien fondé de poursuivre ces études exploratoires. Il semble que la NASA abandonne l'idée de concevoir un lanceur 100% réutilisable au profit d'un système de lancement composé d'une fusée porteuse dépensable et d'un avion spatial réutilisable.

Enfin, à l'issue de cette revue il a été décidé que la NASA devrait lancer de nouveaux projets, plus à même de répondre aux attentes et buts fixés par la nouvelle vision du projet d'exploration spatiale des Etats-Unis.

Note

La décision d'abandonner le démonstrateur X-43C, dont le premier vol n'était pas prévu avant 2008, ne remet pas en cause la poursuite du développement du prototype de l'avion expérimental sans pilote hypersonique X-43A dont le prochain vol est fixé le 27 mars 2004. L'appareil doit explorer le domaine de vol à quelque 30 km d'altitude à la vitesse de mach 7.
22.03.04 Allen Telescope Array
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Après un premier versement de 11,5 millions de dollars en 2000, Paul G. Allen (co-fondateur de Microsoft) débourse aujourd'hui près de 13,5 millions de dollars pour financer une partie du projet Allen Telescope Array (ATA) et débuter la construction des deux premières tranches. A terme, ce radio télescope, opéré par la SETI, sera composé de 350 antennes de 6,1 m et fonctionnant en réseau.

Ces deux tranches prévoient la construction de 32 antennes (ATA-32) puis de 174 autres (ATA-206). Avec l'installation des 32 premières antennes, vers la fin 2004, les premières observations scientifiques seront possibles. ATA-350 doit être complètement opérationnel avant la fin de la décennie. Il sera alors un des instruments les plus grands au monde et augmentera les capacités de recherche de la SETI par 300.

Objectifs scientifiques
Bien que l'objectif principal de la SETI reste la détection de signaux attestant de l'existence d'une forme de vie intelligente et technologiquement avancée quelque part dans la Galaxie, le radio télescope ATA sera également utilisé par les astronomes ayant d'autres centres d'intérêts dans l'étude de l'Univers.
20.03.04 Lancement réussi d'un satellite de positionnement
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Une Delta II de Boeing Expendable Launch Systems, a correctement placé sur une orbite de transfert un satellite Navstar, plus communément appelé GPS, pour le compte de l'armée de l'Air des Etats-Unis.

Construit par Lockheed Martin Missiles & Space, il complétera la constellation de 24 satellites Navstar en orbite et assurera la continuité et le renforcement du service de positionnement par satellites américain.

La fusée a décollé de Cap Canaveral samedi 20 mars 2004 à 17h53 TU.

Crédit image Boeing
19.03.04 Début de la construction de VERITAS
Very Energetic Radiation Imaging Telescope Array System
 
La construction de Veritas, le futur observatoire gamma de la Smithsonian Institute, a récemment débuté. Ce projet de 13,1 millions de dollars est financé par le Département US de l'énergie et de la National Science Foundation et doit être achevé courant octobre 2006.

Cet observatoire est constitué de quatre télescopes équipés de réflecteurs optiques de 12 m de diamètre, constitués chacun d'une mosaïque de 350 facettes renvoyant les signaux vers une caméra équipée d'un capteur de 499 pixels. Installé dans Horseshoe Canyon à la même altitude - 1800 mètres - que Kitt Peak (Arizona), il s'annonce comme l'observatoire terrestre du rayonnement gamma le plus sensible au monde.

Sa première lumière est prévue à l'automne 2006. Veritas sera donc opérationnel un peu avant le lancement de GLAST (Gamma-ray Large Area Space Telescope), le prochain grand observatoire spatial de la NASA. Il fonctionnera également dans le gamma, dans des fréquences différentes de celles de Veritas de sorte qu'ils seront parfaitement complémentaires.

Les objectifs scientifiques

Veritas explorera l'Univers en utilisant les rayons gamma de haute énergie pour obtenir des informations clés et approfondir notre connaissance des phénomènes les plus violents du ciel. Il observera et étudiera en particulier les pulsars, les restes de supernovae, les trous noirs, les noyaux de galaxies actifs (AGN) ou encore les sursauts gamma (GRB).

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Jean-Pierre Lebreton est le Responsable scientifique et technique de la mission Cassini-Huygens pour l'ESAInterview de Jean-Pierre Lebreton
Sébastien Charnoz est membre de l'équipe Astrophysique Interactions Multi-échelles (AIM) en charge du Système de caméras ISS embarqué sur l'orbiteur Cassini.Interview de Sébastion Charnoz
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