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16.04.04 |
SuperWASP
opérationnel |
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est un observatoire conçu spécifiquement pour la détection de planètes
situées au-delà du Système Solaire. Sa construction a débuté en
mai 2003 sur l'île de La Palma, aux Canaries. L'observatoire est
opérationnel depuis quelques jours et sa première lumière est conforme
aux attentes des scientifiques du projet.
SuperWASP ambitionne la détection de centaines d'exoplanètes ces
prochaines années. Ses instruments vont lui permettre d'observer
de vastes régions du ciel tout en mesurant précisément la luminosité
des centaines de milliers d'étoiles présentes dans le champ large
observé. De sorte que si un objet de la taille de Jupiter venait
à passer entre son étoile parente et SuperWASP, l'observatoire détectera
la baise de la luminosité qui survient lors du passage de l'exoplanète
et qui peut durer quelques heures. Cette technique permet d'obtenir
de façon simple le rayon de la planète et elle se montre suffisamment
fiable pour détecter des planètes telluriques.
Toutefois, ces transits sont malheureusement des événements rares.
Dans notre Système Solaire, un phénomène similaire se produira le
8 juin 2004 quand Venus passera devant le Soleil. Bien que ce transit
ne soit pas visible de tous les points du globe terrestre, l'Europe
et une grande partie du continent africain bénéficieront de conditions
optimales pour observer la totalité du passage de Venus.
+ d'infos sur le |
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15.04.04 |
La
conquête de la Lune, la problématique de l'eau |
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L'homme retournera durablement sur la Lune. Aujourd'hui, la NASA
vise 2015 pour cet évènement. Dans un premier temps il séjournera
à bord de véhicules qui feront penser à des mobil-homes, avant de
s'installer dans des bases construites pour durer.
Avant d'envisager la colonisation de la Lune, des scientifiques
s'interrogent sur la problématique de l'eau et de l'oxygène que
l'on peut en tirer, deux éléments indispensables à la présence permanente
d'une petite colonie. En effet, l'eau est constituée d'un atome
d'oxygène pour 2 atomes d'hydrogène, ce qui fournit en sus d'une
utilisation biologique évidente un mélange carburant/comburant idéal.
La colonisation de la Lune serait donc grandement facilitée par
la découverte de vastes quantités d'eau accessibles. Toutefois,
si ces réservoirs d'eau existent, leur exploitation ne sera pas
une tâche facile puisqu'ils seront soit tapis au fond de cratère
situés aux pôles ou enfouis sous la surface de la Lune. Et encore,
il faudra déterminer si ces dépôts sont exploitables et si nous
serons alors capable d'extraire l'eau, car elle sera mélangée à
d'autres éléments dans de faibles concentrations.
Enfin, à moyen terme, la présence d'eau renforcerait l'attrait économique
de l'exploitation des ressources lunaires et de son utilisation
à des fins scientifiques. Dans l'optique de la mission habitée vers
Mars, la Lune doit servir à tester et valider de nombreux éléments-clés
de la mission. L'habitat et les moyens de déplacement seront testés
sur la Lune, et la NASA envisage de concevoir des installations
automatiques fabriquant les propergols indispensables exactement
comme on le prévoit sur Mars, à partir des réserves d'eau.
C'est en 1996 que les premiers indices suggérant la présence d'eau,
sous forme de glace, ont été réunis par les astronomes. La sonde
révélait alors l'existence de traces de glace sur les parois d'un
cratère situé au pôle sud de la Lune. Deux ans plus tard, en 1998,
r indiquait la présence d'hydrogène et par inférence,
d'eau à une profondeur d'environ 1 m toujours au pôle sud du satellite.
Cependant, le radiotélescope d'Arecibo n'a pas pu confirmer cette
dernière découverte (observation dans la longueur d'onde de 22 cm). |
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15.04.04 |
Un
nouveau regard sur Titan |
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De nouvelles images de Titan affinent nos connaissances de sa surface.
Elles détailent comme jamais auparavant les régions sombres que
dessine la lune de Saturne et que de nombreux
scientifiques associent à des mers d'hydrocarbures liquides.
Elles ont été obtenues par le télescope Yepun de l'ESO (VLT, 8.2m)
au moyen de son système d'optique adaptative NACO.
Ces images sont également importantes dans l'optique de la mission
Cassini-Huygens. Le lander européen Huygens doit se poser à la surface
de Titan en janvier 2005. Bien que la topographie exacte de la lune
nous soit inconnue, ces nouvelles images vont peut-être renseigner
les responsables de la mission sur le site d'atterrissage ou d'amerrissage
de Huygens.
+ d'infos
de l'ESO
notre sur Titan
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Carte de la réflectivité des structures de sa surface à une longueur
d'onde unique
Crédits images European Southern
Observatory |
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15.04.04 |
Vladimir
Poutine appelle à démilitariser l'espace |
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Dans un discours prononcé ce 12 avril à l'occasion de la Journée
de la Cosmonautique célébrée en l'honneur du premier vol dans l'Espace
réalisé par le Soviétique Youri Gagarine le 12 avril 1961, le président
russe Vladimir Poutine appelle à démilitariser l'espace au profit
d'une coopération pacifique fondée sur la confiance, tout en tenant
compte des obligations sécuritaires propres à chaque pays.
Ce discours ne remet pas en cause l'utilisation militaire de satellites
de communications, de positionnement, d'observation et de surveillance
de la Terre, qui rappelons-le trouvent des applications civiles.
Vladimir Poutine veut avant tout prévenir un renforcement des capacités
militaires spatiales des Etats-Unis, de la Chine et du Royaume-Uni
(nous le verrons plus tard) notamment, pour laquelle l'espace apparaît
comme un nouveau champ de bataille.
La Russie fait face à une situation financière difficile. Elle peine
à remplacer ses satellites militaires en orbite arrivés en fin de
vie ou défaillants et de nombreux observateurs occidentaux s'interrogent
sur la fiabilité de la composante spatiale des forces armées de
ce pays. Bref, la Russie ne peut pas et ne souhaite pas s'engager
dans une nouvelle course avec les Etats-Unis. Or, le contexte géostratégique
né des attentats du 11 septembre 2001 a contraint les Etats-Unis
a changer de doctrine de défense et élèvent la notion de contrôle
de l'espace au rang de priorité absolue.
De nombreux projets inquiètent les Russes, la Chine et dans une
moindre mesure l'Europe. On peut citer par exemple le développement
de satellites tueurs de satellites, de lasers, de la composante
spatiale d'un système antimissiles ou encore du développement d'un
avion spatial à usage militaire et capable de rejoindre n'importe
quel point de la Terre en moins de 2 heures, ainsi que d'un système
de surveillance de l'ensemble des satellites et sondes gravitant
autour de la Terre.
Ces projets restent dans la ligne de mire des partisans de la démilitarisation
de l'Espace à laquelle affirme vouloir se rallier Vladimir Poutine. |
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13.04.04 |
Un
Soyouz plus puissant |
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Une version plus puissante de la fusée russe Soyouz doit être lancée
le 15 octobre 2004 depuis le Centre spatial de Plesetsk. Il ne s'agit
pas d'une version radicalement différente. Les premier et second
étages ont été améliorés et le volume de la coiffe agrandi de façon
à emporter jusqu'à 300 kg de plus que la version actuelle. Enfin,
le nouveau lanceur sera équipé d'un système de commande numérique.
Pour ce premier lancement, la fusée n'emportera aucun satellite
militaire, civil ou commercial mais un satellite fictif bardé d'instruments
pour surveiller le comportement du lanceur pendant le lancement
ainsi que l'environnement à l'intérieur de la coiffe durant l'ascension.
La version actuelle ne sera pas mise au rebut pour autant. Il s'agit
quand même du lanceur le plus fiable au monde. La Russie continuera
de l'utiliser pour des missions habitées en direction de la Station
spatiale internationale et quelques missions commerciales. |
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10.04.04 |
Une
firme privée russe veut financer une expédition vers
Mars |
top |
Alors qu'un récent sondage révélait qu'une majorité de Russe (81
%) se déclare favorable à la poursuite de l'exploration de l'espace,
une firme russe se propose de financer le projet d'expédition d'un
équipage de six personnes sur Mars envisagé par l'Institut de recherche
sur les constructions mécaniques ().
Bien que la firme russe entrevoie le départ de la mission courant
2009, les scientifiques russes de TsNIIMash sont plus pragmatiques
et sont conscients que 5 années ne suffisent pas à préparer une
telle aventure. Selon eux, il est possible de mettre au point un
projet qui pourrait démarrer en 2013 ou 2014.
Le projet de l'Institut russe consiste en deux grands modules habités
auxquels serait accolé un module gonflable avec des serres et un
système de survie à circuit fermé. Le vaisseau serait assemblé en
orbite et pèserait quelque 300 tonnes. 15 fusées Proton seraient
nécessaires pour livrer les éléments du vaisseau en orbite. Enfin,
le véhicule qui débarquerait sur Mars serait capable de franchir
des centaines de kilomètres et forer des puits d'une centaine de
mètres de profondeur. Le vaisseau spatial et le rover seraient équipés
de caméras de télévision qui transmettraient sur terre en temps
réel tout ce qui se passerait à bord.
Selon la firme russe, une expédition vers Mars coûterait
4 à 5 milliards de dollars, soit beaucoup moins que d'autres propositions
russes évaluées de 14 à 30 milliards de dollars. |
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08.04.04 |
L'Europe
et la Chine vont renforcer leur coopération spatiale |
top |
L'Europe souhaite renforcer sa coopération scientifique avec la
Chine dans le domaine de la science et de la Technologie, notamment
dans le spatial civil. Une délégation de l'Union Européenne se trouve
actuellement à Pékin pour discuter et définir dans quelles conditions
les deux puissances peuvent renforcer cette coopération.
Concernant les applications spatiales, les discussions porteront
sur les sciences et la technologie, les systèmes mondiaux de navigation
par satellites, les applications commerciales des technologies spatiales,
l'information et la mobilité des scientifiques, la surveillance
mondiale de l'environnement et de la sécurité (GMES) et l'exploration
du système solaire et de l'espace lointain. Ainsi, le satellite
chinois d'étude de la magnétosphère terrestre Explorer 2 doit encore
être lancé cette année en coopération avec l'Agence spatiale européenne
(ESA), et rejoindre sur orbite son jumeau Explorer 1, en position
depuis décembre dernier.
L'Europe et la Chine coopèrent déjà dans Galileo, le futur système
de positionnement par satellite de l'UE et dans Double Star, une
mission d'observation des effets du Soleil sur l'environnement de
la Terre. Enfin, la Chine qui s'affiche clairement ses ambitieux
spatiales, a toujours souhaité participer au programme d'assemblage
de la Station spatiale internationale et se dit intéressée par une
mission internationale habitée en direction de Mars.
Mais surtout, la Chine participe déjà à hauteur de 4% dans les programmes
de recherche financés par l'Union européenne, relève depuis Pékin
Philippe Busquin, Commissaire européen à la recherche, soulignant
que cela ouvre de précieuses possibilités de coopération en matière
d'observation de la Terre.
En lançant un homme dans l'espace avec ses propres moyens, la Chine
est devenue la troisième puissance spatiale derrière l'Europe et
les Etats-Unis. Cet exploit en appelle d'autres. La prochaine étape
est d'ores et déjà prévue. A moyen terme, la Chine veut placer vers
2007 sur orbite un laboratoire scientifique et se doter de la capacité
à amarrer 2, voire plusieurs, modules en orbite. Bien entendu, cela
préfigure le développement et la construction d'une station spatiale.
Enfin, la Lune figure au programme de la Chine qui devrait envoyer
une petite sonde scientifique dans quelques années. |
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07.04.04 |
Vision
Cosmique 2015 - 2025 |
top |
L'Agence spatiale européenne invite la communauté scientifique à
lui soumettre des thèmes de recherche qui l'aideront à concevoir
les sondes et observatoires spatiaux de son programme scientifique
pour la période .
Toutefois, et contrairement à la NASA et ses moyens financiers importants,
aptes à lui offrir une multitude de , l'ESA se doit quant à elle d'être cohérente et
pragmatique dans le choix de ses missions scientifiques, comme le
montre le choix des missions retenues pour la décennie 2004 - 2014
et qui s'articulent autour de cinq thèmes bien précis :
- Cosmologie et structure de l'Univers ;
- Origine et évolution des galaxies ;
- Histoire de la Voie lactée et de ses voisins ;
- Naissance et formation des étoiles ;
- Origine et évolution des systèmes planétaires.
Les missions de la décennie 2004 - 2014
(2005) et
(2014) étudieront deux planètes du Système Solaire peu visitées
par les sondes. Comme son nom l'indique, Venus Express se dirigera
vers Vénus et BepiColombo, une mission réalisée en étroite coopération
avec le Japon explorera Mercure, la planète la plus proche du Soleil.
Après les missions ,
Cluster II et , l'ESA devrait poursuivre l'étude et la surveillance du
Soleil, tant son activité influe sur notre planète et notre mode
de vie, en autorisant le développement de Solar Orbiter. Une décision
à ce sujet est attendue cette année et le lancement est prévu en
2014.
Plusieurs observatoires spatiaux seront lancés au cours de cette
décennie.
et
seront lancés simultanément en 2007 par une fusée Ariane 5. Planck
étudiera le fond cosmologique hyperfréquence et Herschel, le successeur
d'ISO, observera le ciel dans les longueurs d'ondes de l'infrarouge
tout comme le
(2011), le successeur du Télescope spatial Hubble dont l'ESA participe
au financement et à la fourniture d'instruments.
Autre observatoire spatial,
un super Hipparcos. Alors que ce dernier a étudié 100 000 étoiles
avec une grande précision, GAIA (2012) propose une nouvelle dimension,
puisque ce ne sont pas moins d'1 milliard d'étoiles qui seront observées.
En collaboration avec le CNES, l'ESA participe à
(2006) et
(2007). Corot est un petit télescope conçu pour la détection et
l'étude des vibrations des étoiles (Sismologie stellaire) et la
recherche des planètes extrasolaires en particulier les planètes
telluriques. Quant à Microscope, il s'agit d'un micro-satellite
dédié à une expérience de physique fondamentale.
Enfin, l'ESA s'engagera dans
une mission de physique fondamentale pure (2012) qui nécessitera
le développement d'un démonstrateur Smart en 2007 (). |
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05.04.04 |
EADS
définit une mission de retour d'échantillons martiens |
top |
La firme européenne
présente une première définition de son concept de mission de retour
d'échantillons martiens (MSR, mars sample return) qui s'inscrit
dans le programme
de l'Agence spatiale européenne et dont le lancement pourrait avoir
lieu en 2011.
serait responsable de la mission dans son ensemble et
en charge du développement de l'engin spatial. s'occuperait du module de remontée. Il
s'agit en faite d'un véhicule de lancement conçu spécifiquement
pour transporter en orbite basse les échantillons de la planète.
Au stade du projet, EADS n'a pas encore tranchée entre deux options
que la firme européenne envisage pour 'l'installation' des échantillons
à bord du véhicule de retour (ERV, Earth Return Vehicle).
Le premier concept est le plus simple et le moins onéreux. Il prévoit
l'utilisation d'un engin qui décollerait de la surface de Mars avec
à son bord un petit conteneur abritant les échantillons de la planète.
Il s'amarrerait en orbite martienne à l'ERV. Pour le deuxième concept,
EADS envisage le lancement d'une petite fusée qui placerait en orbite
basse et sur une trajectoire de rendez-vous avec l'ERV une petite
capsule contenant les échantillons. Cette solution apparaît bien
plus complexe et difficile à mettre en œuvre et aura également un
impact significatif sur la mission en terme de masse et de coût.
Selon nous, ce second scénario doit être retenu tant la mission
MSR présente un profil similaire avec l'ambitieuse mission habitée
vers Mars. Débarquer des hommes à la surface de Mars ne sera pas
une partie de plaisir. La préparation de cette mission nécessitera
l'envoi de quelques sondes automatiques de façon à valider les technologies
novatrices que réclament les principales phases de la mission habitée.
Avec MSR, les ingénieurs ont la possibilité de défricher le terrain,
d'explorer de nouvelles technologies et d'acquérir une certaine
expertise, notamment concernant la remontée en orbite basse martienne
et le rendez-vous orbital.
Echantillons martiens
Les échantillons martiens reçus à terre ne seront pas composés de
pierres ou autres cailloux, mais plus vraisemblablement de particules
de poussière de la planète rouge. Les indices qu'elles renfermeront
ne sont pas moins précieux que s'il s'agissait de rochers, car à
la différence de ces derniers, elles auront été transportées à travers
toute la surface de la planète par les vents martiens et constitueront
un échantillonnage d'une grande variété de types de minéraux d'âges
très différents, en provenance d'un grand éventail de régions.
Chaque échantillon étudié peut ainsi se rapporter à un passé géologique
différent de la planète rouge. En quelque sorte, les scientifiques
étudieront chaque grain comme s'il formait une roche à part entière. |
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05.04.04 |
Titan
la principale lune de Saturne |
top |
Avec un diamètre de 5.150 km, Titan, découvert en 1655 par l'astronome
hollandais Christian Huygens, est le plus grand satellite du Système
Solaire avec Ganymède (5260 km). Il est plus grand que la
planète Mercure (4.880 km) et deux fois plus important que Pluton
(2.300 km environ). C'est aussi le seul satellite du Système Solaire
à posséder une atmosphère (-180°) qui génère des nuages et précipitations,
un régime climatique semblable à celui que nous connaissons sur
Terre, et des phénomènes saisonniers, voire quotidiens.
L'atmosphère de Titan est composée d'azote, de méthane et divers
hydrocarbures. Elle est très dense, 10 fois plus dense que l'atmosphère
de la Terre et reçoit également 100 fois moins d'énergie solaire.
Cette densité rend l'observation de la surface de Titan impossible
aux longueurs d'ondes du visible. De fait, sa composition et sa
topographie nous sont inconnues.
Certains scientifiques trouvent à Titan de fortes similitudes avec
les modèles théoriques d'atmosphère
terrestre prébiotique. Des scientifiques ont même envisagé la possibilité
de découvrir sur Titan un type de vie primitif. Hypothèse aujourd'hui
abandonnée. Des études sont actuellement en cours et visent à démontrer
que la vie peut apparaître à partir du méthane. Il s'agirait alors
d'uneforme de vie complètement différente de celle qui peuple la
Terre et qui base son développement à partir de l'eau.
Depuis le survol de Voyager 1 (1980), qui passa a près de 4.400
km de Titan, et les observations menées depuis le sol et l'espace,
beaucoup d'aspects scientifiques demeurent inconnus ou sont sujets
à polémique. Concernant sa surface, on pense que Titan serait recouvert
en grande partie de mer de méthane et d'éthane ou d'une importante
couche de glace et d'un océan d'hydrocarbure. L'idée que Titan ait
de substantielles quantités de liquide à sa surface s'est renforcée
depuis que le radio télescope d'Arecibo aurait montré que près de
75 % de la surface du gros satellite serait recouverte de mers d'hydrocarbures.
La mission Cassini-Huygens
La mission ESA / NASA Cassini-Huygens qui poursuit son voyage entamé
le 15 octobre 1997 vers Saturne doit dévoiler les grands secrets
de Titan et explorer le système de Saturne. L'orbiteur américain
doit se satelliser autour de Saturne en juillet 2004 et étudier
la planète, son magnifique système d'anneaux et ses satellites,
dont Titan.
Quant à la sonde européenne ,
elle rejoindra la surface de Titan en janvier 2005, larguée par
Cassini qui retransmettra à la Terre les données émises par la sonde.
Au sol, la durée de vie opérationnelle de Huygens sera fonction
de l'endroit où elle se pose. Sur la terre ferme, elle sera plus
longue que si la sonde atterrit sur une mer. De toutes façons, l'activité
de la sonde sera extrêmement réduite. Elle n'excédera pas les 2
heures qu'autorisera la liaison avec Cassini. Les concepteurs de
la mission l'estiment même entre 3 et 30 minutes.
En prévision d'un atterrissage, des scientifiques ont modélisé cet
océan et l'ont comparé aux océans terrestres. Il en ressort que
les vagues seraient 7 fois plus hautes mais se déplaceraient plus
lentement. Cette différence dans les mouvements océaniques serait
la conséquence de la
faible gravitation sur Titan qui ne représente que 15% de celle
de notre planète. Si nous étions sur place, la surface qui
nous entoure nous apparaîtrait probablement calme, mais en prenant
de la distance nous verrions une immense et lente vague avancer
vers nous, qui pourrait nous submerger et nous couler.
Bien que la sonde n'ait pas été conçue spécifiquement pour survivre
à un atterrissage et flotter, ses chances d'effectuer des mesures
et autres observations ne sont pas nulles. Les 6 instruments de
Huygens seront en mesure de fonctionner. Les chercheurs attendent
des mesures de la taille et de la fréquence des vagues et de la
profondeur de cet océan. Il essayera de déterminer sa composition
et d'envoyer quelques vues, des images forcément extraordinaires
qui montreront des détails de la surface de Titan de l'ordre de
200 km.
Note
Cette image montre des régions lumineuses qui indiquent des
différences d'altitudes. Elle fait partie d' pris par le télescope Yepun de
l'ESO (VLT, 8.2m) au moyen de son système d'optique adaptative. |
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04.04.04 |
Report
du lancement de Lunar-A |
top |
La
annonce le report du lancement de la mission lunaire ,
initialement prévu cet été au moyen d'une fusée japonaise M-V. Cette
décision s'explique par un défaut potentiel de conception au niveau
des valves du système de propulsion de l'engin spatial. Elles ont
été rappelées par le fabricant américain.
Aucune date de lancement n'a été communiquée, il est probable qu'il
soit reporté à l'année prochaine. Lunar-A est une petite mission
qui utilisera deux pénétrateurs scientifiques lancés contre chaque
face de la Lune. Il s'agit pour les scientifiques d'étudier l'intérieur
de notre satellite à l'aide de sismomètres et de sondes de chaleur
installées dans ces pénétrateurs
Rappelons que Selene, une autre mission lunaire beaucoup plus importante,
a également été reportée de 2005 à 2006. |
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02.04.04 |
Après
Beagle-2, les Britanniques envisagent une mission vers les lunes
de Mars |
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La planète Mars possède deux satellites découverts en 1877. Il s'agit
de Phobos (crainte) et Deimos (terreur) qui ont été que partiellement
étudiés, notamment Deimos. De ces deux lunes, finalement on ne sait
que peu de choses à propos de leur origine, de leur évolution, de
leur composition et des principales caractéristiques physiques qui
façonnent et dessinent leur surface.
Pour répondre à ces questions, le Centre spatial britannique (BNSC)
a récemment financé une étude qui préconise l'étude in situ de ces
deux lunes en développant une mission spatiale qui comprendrait
un orbiter et un lander qui se poserait à la surface d'un des deux
satellites. Cette mission dont le nom de code est M-PADS - Mars
Phobos and Deimos Survey est susceptible de s'inscrire dans le cadre
du programme d'exploration spatiale Aurora de l'ESA.
Proposée par l'Open University et la firme britannique QinetiQ cette
mission comprendrait deux vaisseaux lancés ensemble. Le premier
vaisseau, que l'on peut désigner comme l'orbiter serait équipé d'une
charge utile scientifique de 60 kg. Quand au second vaisseau, il
transportera et larguera un petit lander (16 kg d'instruments scientifiques)
sur la surface de Phobos ou de Deimos.
Les deux vaisseaux seront équipés d'un moteur ionique. Des panneaux
solaires fourniront l'électricité nécessaire à son fonctionnement.
Cette solution du moteur ionique s'explique par le rapport masse
/ carburant acquis par ce type de moteur qui permet aujourd'hui
le transfert Terre-Mars ainsi que les manoeuvres d'insertion en
orbite pouvant être effectuées moyennant une faible dépense en propergols.
Le moteur ionique permet aussi d'emporter une charge utile plus
importante qu'auparavant, compensée par les dimensions plus réduites
du vaisseau. Ainsi, celui-ci aura une plus grande flexibilité dans
le choix de l'orbite finale, avec un faible impact sur la masse
de propergols utilisés en arrivant à la planète Mars.
Les objectifs scientifiques de M-PADS sont les suivants :
- Déterminer l'origine de Phobos et Deimos parmi les modèles existants.
- Etablir (ou réfuter) un lien entre les satellites de Mars et les
astéroïdes.
- Déterminer l'action de Mars sur Phobos et Deimos, ainsi que l'influence
des deux satellites sur l'environnement martien.
- Rechercher la présence de matières volatiles telles que la glace
d'eau en leur sein.
- Déterminer si les rainures sur Phobos résultent d'une collision
avec éjectas possibles sur Mars ou si elles sont l'expression de
tensions internes, comme des fissures produites à la suite d'impacts.
- Expliquer pourquoi Phobos et Deimos apparaissent différents, particulièrement
dans la morphologie de la surface et leur composition.
- Mesurer et quantifier les différences en surface et en sous-sol. |
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01.04.04 |
La
chasse des exoplanètes de type terrestre s'intensifie et
s'organise |
top |
Le réseau
(Probing Lensing Anomalies NETwork) doit débuter ses observations
en mai 2004. Sous la direction du Dr. Jean-Philippe Beaulieu () Planet vise à confirmer l'existence
d'exoplanètes similaires à la Terre en confirmant leur présence
autour d'autres étoiles que le Soleil. Aujourd'hui, les seules planètes
extrasolaires détectées sont des géantes gazeuses où la probabilité
d'abriter une forme de vie est quasiment nulle.
La seule technique capable de détecter des planètes semblables à
la Terre utilise le phénomène de micro lentille qui permet à une
étoile d'apparaître temporairement plus lumineuse qu'elle ne l'est
en réalité, tout simplement parce que un objet passe entre elle
et la Terre (position de l'observateur). Le champ gravitationnel
de l'objet affectant alors la lumière de l'étoile plus ou moins
longtemps, en fonction de sa masse. S'il s'agit d'une étoile, la
déformation peut durer environ 1 mois. Dans le cas de planètes,
le phénomène peut durer une journée pour des géantes gazeuses et
quelques heures pour des planètes de type terrestre.
Le réseau Planet comprend le télescope danois de l'ESO de 1,54 m
de la Sille, le télescope de 1 m de l'Observatoire Canopus (Australie),
de 60 cm de Perth (Australie) et le télescope de 1,5 m de Boyden
(Afrique du Sud). Il assurera l'écoute presque continue avec une
grande précision d'un de ces évènements, avec échantillonnage de
la courbe d'émission selon une résolution temporelle de quelques
minutes grâce aux télescopes répartis sur toute la surface du globe.
D'autres observatoires compléteront ce réseau et Planet partagera
les informations et les ressources obtenues par le réseau RoboNet.
500 à 700 évènements de micro lentille sont détectés chaque année
par les campagnes OGLE et MOA qui rappelons-le surveillent des dizaines
de millions d'étoiles. Planet se concentrera sur 75 d'entre elles
dont l'étoile concernée a de fortes chances d'abriter un système
planétaire. Selon les scientifiques si 20 % de ces étoiles sont
entourées de planètes, alors de 10 à 15 planètes géantes et de 1
à 2 planètes terrestres sont susceptibles d'être détectées au cours
des trois prochaines années. |
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01.04.04 |
Space-Based
Space Surveillance System |
top |
La firme américaine Boeing et l'Armée de l'Air des Etats-Unis ont
conclu le contrat portant sur le développement et la mise à poste
du satellite du futur système de surveillance de l'espace, (SBSS,
Space-Based Space Surveillance System). Ce projet vise à surveiller
tous les objets en orbite terrestre, des satellites au débris spatiaux.
Il va surtout renforcer la capacité des Etats-Unis à contrôler l'activité
spatiale de pays tiers.
Ce programme ne sera pas exclusivement réservé à des fins militaires.
La NASA utilisera les données de SBSS pour prévenir toute collision
orbitale entre des débris et la Station spatiale internationale
ou, par exemple, les observatoires spatiaux.
Rappelons que des programmes de surveillance des débris existent,
mais ils utilisent tous des télescopes terrestres et des radars,
essentiellement militaires, pour en surveiller et définir les orbites.
Toutefois, en dessous d'une certaine taille, ceux-ci ne sont pas
détectables et sont potentiellement dangereux pour les infrastructures
orbitales et les activités humaines. A l'évidence, l'utilisation
d'un satellite pour observer ces débris est un plus pour sécuriser
au mieux l'orbite terrestre.
Boeing développera également le segment sol du programme et assurera
la mise à poste du satellite, prévue à la mi 2007. |
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01.04.04 |
Des
astronomes détectent une douzaine de 'mini galaxies' |
top |
En 2000, des astronomes ont découvert un nouveau type d'objets galactiques,
des galaxies naines ultra compactes ou UCD (s). Elles ont une masse similaire aux galaxies naines 'classiques'.
Toutefois, leur taille est étonnamment petite, environ 120 années-lumière
et elles sont constituées de dizaine de millions d'étoiles qui évoluent
dans ce volume extrêmement restreint.
En utilisant ,
un télescope spatial X de l'Agence spatiale européenne, et une méthode
mise au point pour traquer ces objets, des scientifiques ont sondé
les environs de l'Amas de galaxies du Fourneau. Ils ont détecté
12 UCD et sont maintenant convaincus de l'existence en grand nombre
de ces objets. Ils évolueraient au sein d'une population qui serait
plus importante que celle des galaxies spirales et elliptiques des
Amas de galaxies du Fourneau et de la Vierge, deux endroits où leur
existence est avérée.
Bien que l'on sache très peu de choses sur la nature de ces objets,
les scientifiques avancent l'hypothèse qu'il peut s'agir de noyaux
de galaxies dépouillés de leurs étoiles externes au fil des évènements
qui ont rythmé leur évolution. Ou qu'il peut s'agir des blocs primordiaux,
ces objets qui en fusionnant ensemble ont donné naissance aux grandes
galaxies des débuts de l'Univers. Les UCDs observés aujourd'hui
seraient alors les restes de la formation des vieilles galaxies
présentes au centre des Amas du Fourneau et de la Vierge. |
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31.03.04 |
L'exploration
humaine de la Lune et de Mars |
top |
Pour la première fois dans l'histoire de la Conquête spatiale, l'Europe
et les Etats-Unis envisagent sérieusement des missions habitées
sur la Lune et la planète Mars. L'Agence spatiale européenne a lancé
, un programme d'exploration
spatiale dont l'un des principaux objectifs est le débarquement
d'un homme sur Mars vers 2033. Quant à la NASA, elle doit mettre
en œuvre l'ambitieux par des engins tant habités que robotisés,
visant la Lune, Mars et d'autres destinations et présenté par le
Président G. Bush.
D'un point de vue scientifique, l'envoi d'hommes sur Mars et la
Lune se justifie par des objectifs complémentaires mais très différents.
L'intérêt de l'exploration in situ de la Lune résulte de sa surface
qui conserve les traces et les indices qu'elle renferme depuis les
débuts de l'histoire du Système Solaire. Quant à Mars, c'est la
problématique de la vie qui rend son étude et son exploration passionnantes.
Devant la difficulté et la complexité de lancer une mission habitée
en direction de Mars, la Lune apparaît comme une étape obligée.
Etape qui sera mise à profit pour des recherches scientifiques mais
qui sera essentiellement utilisée à préparer la mission martienne
en développant la technologie et l'expertise nécessaires à cette
aventure. Quant à l'exploration robotique de la planète rouge, elle
ne doit pas s'arrêter. Bien au contraire, elle doit s'intensifier
à mesure que se prépare via la Lune l'arrivée de l'homme sur Mars.
Ces missions seront essentiellement axées sur la problématique de
la présence de l'homme sur Mars. C'est-à-dire, conditions de vie,
lieu d'atterrissage, voyage du retour. En poursuivant de concert
les programmes du retour de l'Homme sur la Lune et de la poursuite
de l'exploration de la planète Mars par des robots, il y a de fortes
chances pour que nous développions ainsi la maîtrise nécessaire
en ce qui concerne les vols habités et la connaissance de l'environnement
martien pour rendre les missions d'exploration humaine vers la Planète
rouge à la fois scientifiquement envisageables et techniquement
réalisables avant le milieu de ce siècle.
Note Les missions Apollo de la NASA ont démontré tout l'intérêt
d'envoyer des hommes sur la Lune, qui n'ont jamais failli et démontrer
leur capacité à s'affranchir d'un environnement hostile en favorisant
la réussite des missions. L'homme, à la différence des robots est
capable de prendre une décision dans l'urgence et d'adapter son
travail face à des situations non prévues. Si l'on prend l'exemple
du retour d'échantillons lunaires sur la Terre, il est évident qu'aucun
système robotisé n'aurait été capable de rapporter les quelque 2000
échantillons de la surface, ce qui représente tout de même 382 kg.
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Un concept de base lunaire
Crédit ESA |
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30.03.04 |
Le
prochain touriste spatial |
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La firme , basée à Arlington (Virginie) près de Washington,
a annoncé que le prochain passager payant à s'envoler vers la Station
Spatiale Internationale (ISS) devrait être l'homme d'affaires américain
Gregory Olsen. Celui-ci deviendrait donc, en avril 2005, le troisième
touriste de l'espace après Dennis Tito (2001) et Mark Shuttleworth
(2002).
"J'espère qu'en voyageant jusqu'à la Station Spatiale Internationale,
j'inciterai la jeunesse d'aujourd'hui à rêver en grand et à comprendre
que l'éducation le travail et le désir de réaliser son rêve représentent
la magie de l'Amérique. Si je peux le faire, vous le pouvez aussi",
a-t-il déclaré lundi 29 mars lors d'une conférence de presse à New
York.
Le rêve de Gregory Olsen lui sera facturé 20 millions de dollars,
somme dont se sont aussi acquitté ses deux prédécesseurs pour prendre
place sur le siège passager d'un vaisseau Soyouz opéré par Rosaviakosmos
effectuant la liaison depuis le cosmodrome de Baïkonour avec l'ISS.
Né en 1945 d'un père électricien et d'une mère enseignante, Gregory
Olsen est titulaire d'un doctorat en sciences des matériaux de l'université
de Virginie. Il a amorcé sa carrière de futur milliardaire en 1974,
travaillant dix années pour les RCA Laboratories. En 1984, il fonde
sa première entreprise avant de la céder pour 12 millions de dollars.
Puis il crée Sensor Unlimited, qu'il revend pour 700 millions de
dollars en 2000, avant de la racheter deux ans plus tard pour moins
de 7 millions de dollars, réalisant ainsi un plantureux bénéfice.
Sensor Unlimited se spécialise dans la fabrication et la mise au
point d'instruments optiques de très haute précision et de caméras
infrarouges dont il compte bien emporter plusieurs exemplaires lors
de son séjour sur l'ISS afin d'effectuer ses propres expériences.
Space Adventures a aussi conclu un accord avec l'agence spatiale
russe Rosaviakosmos pour la commercialisation de quatre vols touristiques
vers l'ISS d'ici la fin 2007.
© Space news international |
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29.03.04 |
Expedition
10 un an en orbite ? |
top |
La NASA envisage de maintenir à bord de la Station spatiale
internationale un équipage pendant une année complète. Cette décision
est la conséquence directe des difficultés financières qui affectent
le programme spatial russe et l'indisponibilité de la flotte de
navettes. Expedition 10 qui doit rejoindre la Station en octobre
2004 resterait à son bord jusqu'en octobre 2005 et ne serait pas
relevée en avril 2005 comme cela était initialement prévu.
La Russie est dans l'incapacité à financer le vol du Soyouz qui
devait amener à bord de l'ISS Expedition 11 en avril 2005. Toutefois,
le vol aura bien lieu. L'Agence spatiale russe a semble-t-il vendu
à deux touristes spatiaux les deux places à bord du vaisseau spatial
que devaient occuper les deux astronautes d'Expedition 11, seules
conditions pour la Russie de financer ce vol.
Enfin, la flotte de navettes spatiales est clouée au sol pour les
évènements que vous savez. Bien que la NASA envisage la reprise
des vols en mars 2005, il n'est toutefois pas certain que les navettes
soient prêtes à cette date et puissent reprendre leurs vols
vers l'ISS. En effet, les modifications recommandées par la Commission
en charge d'expliquer les causes de la désintégration en plein vol
de Challenger sont plus difficiles que prévu à mettre en œuvre.
Autre problème pour la NASA, l'américain Leroy Chiao d'Expedition
10. Contacté par MSNBC, il semble qu'il ne soit pas disposé à passer
une année complète à bord de l'ISS. Or, l'entraînement au vol s'effectue
en binôme, les équipages principal et de remplacement étant indissociables.
Si un seul de leurs membres refuse la mission, c'est l'ensemble
de la préparation qui à reprendre depuis le début, ce qui peut entraîner
jusqu'à une année de retard. La NASA et son homologue russe vont
donc devoir prendre une décision rapidement au sujet d'Expedition
10. |
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26.03.04 |
La
protection thermique des navettes |
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La protection thermique des navettes se compose de tuiles thermiques
composées de fibres de silice et de tuiles d'aspect noires qui sont
recouvertes d'une pellicule de carbone carbone, c'est-à-dire de
carbone renforcé aux fibres de carbone. La résistance à la chaleur,
et aussi mécanique, sont augmentés.
Les bords de fuite des ailes, ailerons et élevons, ainsi que quelques
zones sensibles susceptibles d'atteindre une température de plus
de 1815°C durant la rentrée atmosphérique, sont recouvertes d'un
matériau ablatif identique à celui du bouclier des modules de commande
Apollo, composé d'une structure en nid d'abeille contenant une résine
phénolique et recouverte d'un enduit en polyuréthane noir. Les bords
d'attaque des ailes comportent des renforts en céramique AB312 disposés
en 44 coquilles (22 à gauche, 22 à droite) maintenues en place par
des étriers et des broches en Inconel, facilement remplaçables à
l'issue de chaque vol.
Toutes les tuiles, plus de 30000, présentent une forme différente
et chacune est construite individuellement, d'après une empreinte
réalisée au moyen d'un sondeur sur la surface même qu'elle doit
recouvrir. Le moindre interstice n'est pas toléré entre la coque
et sa protection, celle-ci devant être collée au moyen d'un enduit
vulcanisé dont l'épaisseur doit être d'exactement 0,019 cm avec
une tolérance nulle.
Aujourd'hui, au Centre spatial Kennedy, les techniciens s'affairent
à installer de nouveaux panneaux en carbone carbone sur la navette
Discovery. Ces panneaux RCC sont fixés mécaniquement à l'aile de
la navette avec des longerons et une série de joints amortisseurs
pour réduire la charge sur les panneaux provoquées par les contraintes
aérodynamiques sur l'aile et les fléchissements subis par celles-ci.
Le retour en vol des navettes est fixé au mois de mars 2005 (STS-114).
Un équipage de sept astronautes prendra place à bord de Discovery
pour une mission de 12 jours en direction de la Station spatiale
internationale. Il s'agit avant tout d'un vol d'expérimentation
des techniques d'inspection et de réparation de la protection thermique
des navettes. Elle emporte un banc d'essai de réparation, en orbite,
des tuiles noires et des panneaux RCC. C'est notamment en raison
de la difficulté à mettre au point les procédures à appliquer dans
l'espace pour réparer la partie de protection thermique des navettes
que la reprise des vols est fixée au premier trimestre 2005.
© flashespace & Space news international
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Tuiles en carbone carbone renforcé
Crédit NASA |
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26.03.04 |
Report
du lancement de Messenger |
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La NASA reporte le lancement de la sonde mercurienne Messenger initialement
prévu en mai 2004. Le départ de la mission aura lieu dans une fenêtre
de tir qui s'ouvre le 30 juillet 2004 et se ferme le 13 août 2004.
Pour une fois, ce n'est pas le lanceur, une fusée Delta II de Boeing,
qui pose problème. La NASA souhaite simplement disposer de plus
de temps pour préparer son vaisseau et vérifier certains de ses
logiciels les plus sensibles.
Messenger (MErcury Surface, Space ENvironment, Geochemistry,
and Ranging)
Première mission
à destination de Mercure depuis Mariner 10 qui survola la planète
en 1974 et 1975, Messenger a un programme scientifique particulièrement
intéressant qui vise à répondre aux six questions suivantes :
- Pourquoi Mercure est elle si dense ?
- Quelle est son histoire géologique ?
- Quelle est la structure de son noyau, est-t-il liquide ou solide
?
- Quelle est la nature de son champ magnétique
- Quels sont les éléments rares présents à ses pôles
- Quels gaz volatiles y rencontre-t-on ?
Avant d'atteindre la planète la plus proche du Soleil, Messenger
utilisera l'attraction de la Terre en juillet 2005 puis celle de
la planète Vénus, qu'elle survolera par deux fois, en octobre 2006
et juin 2007.
A fin de placer correctement sa sonde autour de Mercure, en mars
2011, la NASA a prévu toute une série de corrections de trajectoires
lors de trois survols de la planète, en janvier 2008, octobre 2008
et septembre 2009.
Ces survols seront également mis à profit par les scientifiques
pour acquérir une masse d'informations considérable qui sera ensuite
utilisée par la NASA pour planifier au mieux le programme d'observation
de Mercure qui débutera en mars 2011 pour au moins une année. |
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25.03.04 |
Des
sites potentiels et non martiens pour la recherche de traces de
vie extraterrestre |
top |
La confirmation de la présence d'eau salée en quantité dans le passé
lointain de Mars où toutes les conditions étaient réunies pour permettre
à la vie d'apparaître font de la planète rouge une cible de choix
pour la recherche d'une forme de vie fossilisée, voire endormie
ou enfouie dans les profondeurs de la planète rouge. Les scientifiques
attendent beaucoup des observations de la sonde européenne Mars
Express qui doit étudier la structure interne de Mars, jusqu'à quelques
kilomètres de profondeur, et établir une carte de répartition de
l'eau liquide et gelée se trouvant sous la surface.
Les premiers résultats de la mission MER sont si exceptionnels que
l'on ne se rend peut-être pas suffisamment compte de leur portée
scientifique, susceptible d'expliquer, en partie, l'avènement de
la vie sur Terre. En effet, la géologie de Mars permet de remonter
plus loin que sur Terre où tous les indices de la vie primitive
au-delà de 3,5 - 3,8 milliards d'années, ont été effacés par la
tectonique des plaques et les convulsions multiples de la croûte
terrestre. Mars n'a pas connue de tels évènements, il n'y a pas
eu de tectonique des plaques et l'on doit retrouver des indices
des premiers instants des débuts de la vie.
Toutefois, l'on ne doit pas oublier que Mars n'est pas le seul monde
du Système Solaire où des traces de vie passée ou récente doivent
être recherchées. Les lunes glacées de Jupiter, notamment Europe
et Ganymède présentent également des conditions favorables à sont
avènement. Leur épaisse couche de glace peut abriter de vastes océans
sous-marins et leur proximité à Jupiter générer une source de chaleur.
Reste Titan, le principal satellite de Saturne qui présente de fortes
similitudes avec des modèles théoriques d'atmosphères terrestres
pré-biotiques. En raison de l'épaisse couche atmosphérique qui l'enveloppe
complètement, la surface de Titan ne peut pas être vue aux longueurs
d'onde du visible.
Rappelons que la mission ESA / NASA Cassini-Huygens poursuit son
voyage entamé le 15 octobre 1997 vers Saturne. L'orbiteur américain
doit se satelliser autour de Saturne en juillet 2004 et étudier
la planète, son magnifique système d'anneaux et ses satellites tout
au long de sa phase opérationnelle. Quant à la sonde européenne
,
elle rejoindra la surface de Titan en janvier 2005. Toutefois, en
raison du peu de connaissances sur la nature de la surface de Titan,
les scientifiques ne sont pas en mesure de déterminer si le petit
robot se posera sur une surface solide ou liquide, d'où l'incertitude
sur la durée de la mission. |
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23.03.04 |
La
nébuleuse McNeil, une étoile est née |
top |
McNeil, un astronome amateur, a récemment observé la constellation
d'Orion, située à quelque 1.500 années-lumière
de la Terre et remarqué un objet insolite. Prévenu, de cette anomalie,
des astronomes professionnels ont pointé le télescope dans cette région du ciel et quelle ne fut pas leur surprise
de contempler un instant rare de la naissance d'une étoile.
L'objet en question a été baptisé nébuleuse McNeil, du nom de son
découvreur. Il s'agit d'une étoile récemment formée soufflant les
vents les plus rapides jamais observés pour une étoile
similaire au Soleil et qui illumine son proche environnement. En
l'occurrence, il s'agit du nuage de gaz et de poussière à l'origine
de sa formation, parcouru d'une onde de choc en provenance de la
jeune étoile s'étendant à une vitesse atteignant 600 kilomètres
par seconde. ces vents
Son observation permet aux scientifiques de comprendre un peu mieux
le processus qui suit l'illumination de l'étoile récemment formée,
une période de l'évolution stellaire peu connue des scientifiques.
Crédit image Gemini Observatory
Image
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22.03.04 |
La
NASA abandonne deux programmes exploratoires |
top |
La nouvelle vision du des Etats-Unis par des engins habités
et robotisés du Système Solaire a amené la NASA à passer en revue
les quelque 140 programmes exploratoires de nouvelles technologies
sous sa responsabilité et décidé d'abandonner deux d'entre eux.
Il s'agit du projet RS-84, un prototype de moteur fusée réutilisable
de Boeing et du démonstrateur hypersonique X-43C.
Cet abandon s'explique en raison des objectifs finaux de ces programmes
qui n'apparaissent plus en phase avec les buts de la nouvelle politique
américaine et dont les performances n'ont pas convaincu du bien
fondé de poursuivre ces études exploratoires. Il semble que la NASA
abandonne l'idée de concevoir un lanceur 100% réutilisable au profit
d'un système de lancement composé d'une fusée porteuse dépensable
et d'un avion spatial réutilisable.
Enfin, à l'issue de cette revue il a été décidé que la NASA devrait
lancer de nouveaux projets, plus à même de répondre aux attentes
et buts fixés par la nouvelle vision du projet d'exploration spatiale
des Etats-Unis.
Note
La décision d'abandonner le démonstrateur X-43C, dont le premier
vol n'était pas prévu avant 2008, ne remet pas en cause la poursuite
du développement du prototype de l'avion expérimental sans pilote
hypersonique X-43A dont le prochain vol est fixé le 27 mars 2004.
L'appareil doit explorer le domaine de vol à quelque 30 km d'altitude
à la vitesse de mach 7. |
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22.03.04 |
Allen
Telescope Array |
top |
Après un premier versement de 11,5 millions de dollars en 2000,
Paul G. Allen (co-fondateur de Microsoft) débourse aujourd'hui près
de 13,5 millions de dollars pour financer une partie du projet Allen
Telescope Array ()
et débuter la construction des deux premières tranches. A terme,
ce radio télescope, opéré par la ,
sera composé de 350 antennes de 6,1 m et fonctionnant en réseau.
Ces deux tranches prévoient la construction de 32 antennes (ATA-32)
puis de 174 autres (ATA-206). Avec l'installation des 32 premières
antennes, vers la fin 2004, les premières observations scientifiques
seront possibles. ATA-350 doit être complètement opérationnel avant
la fin de la décennie. Il sera alors un des instruments les plus
grands au monde et augmentera les capacités de recherche de la SETI
par 300.
Objectifs scientifiques
Bien que l'objectif principal de la SETI reste la détection
de signaux attestant de l'existence d'une forme de vie intelligente
et technologiquement avancée quelque part dans la Galaxie, le radio
télescope ATA sera également utilisé par les astronomes ayant d'autres
centres d'intérêts dans l'étude de l'Univers. |
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20.03.04 |
Lancement
réussi d'un satellite de positionnement |
top |
Une
Delta II de , a correctement placé sur une orbite
de transfert un satellite Navstar, plus communément appelé GPS,
pour le compte de l'armée de l'Air des Etats-Unis.
Construit par Lockheed Martin Missiles & Space, il complétera la
constellation de 24 satellites Navstar en orbite et assurera la
continuité et le renforcement du service de positionnement par satellites
américain.
La fusée a décollé de Cap Canaveral samedi 20 mars 2004 à 17h53
TU.
Crédit image Boeing |
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19.03.04 |
Début
de la construction de VERITAS
Very Energetic Radiation Imaging
Telescope Array System |
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La construction de ,
le futur observatoire gamma de la Smithsonian Institute, a récemment
débuté. Ce projet de 13,1 millions de dollars est financé par le
Département US de l'énergie et de la National Science Foundation
et doit être achevé courant octobre 2006.
Cet observatoire est constitué de quatre télescopes équipés de réflecteurs
optiques de 12 m de diamètre, constitués chacun d'une mosaïque de
350 facettes renvoyant les signaux vers une caméra équipée d'un
capteur de 499 pixels. Installé dans Horseshoe Canyon à la même
altitude - 1800 mètres - que Kitt Peak (Arizona), il s'annonce comme
l'observatoire terrestre du rayonnement gamma le plus sensible au
monde.
Sa première lumière est prévue à l'automne 2006. Veritas sera donc
opérationnel un peu avant le lancement de
(Gamma-ray Large Area Space Telescope), le prochain grand observatoire
spatial de la NASA. Il fonctionnera également dans le gamma, dans
des fréquences différentes de celles de Veritas de sorte qu'ils
seront parfaitement complémentaires.
Les objectifs scientifiques
Veritas explorera l'Univers en utilisant les rayons gamma de haute
énergie pour obtenir des informations clés et approfondir notre
connaissance des phénomènes les plus violents du ciel. Il observera
et étudiera en particulier les pulsars, les restes de supernovae,
les trous noirs, les noyaux de galaxies actifs (AGN) ou encore les
sursauts gamma (GRB).
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