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18.03.04 |
Intégral
résout un mystère vieux de 30 ans et découvre
un nouveau type d'objet |
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,
l'observatoire spatial gamma de l'Agence spatiale européenne a observé
les régions centrales de la Voie Lactée et permis de mieux comprendre
l'origine de l'émission gamma de la Galaxie, ce qu'aucun télescope
n'a pu faire avant lui. Jusqu'à aujourd'hui, l'on pensait que ces
rayons gamma étaient répartis de façon diffuse, comme un brouillard.
L'analyse des images obtenues par Integral montre que près de 90
% de l'émission gamma provient en fait de 91 sources clairement
détectées. 26 d'entre elles sont des sources jusqu'alors totalement
inconnues, observées pour la première fois par le satellite Integral.
Sur les 91 sources, 54 seulement ont pu être identifiées à des objets
de type connu : 47 sont des couples d'étoiles binaires contenant
une étoile à neutrons, 3 sont des pulsars (étoile à neutrons en
rotation rapide), 1 un "magnetar" (étoile à neutrons fortement magnétique),
2 sont des restes chauds d'explosions d'étoiles et 1 une galaxie
active dite de Seyfert.
Les 37 sources restantes ont été découvertes pour la première fois
et représentent peut-être un nouveau type d'objet. Toutefois, il
n'est pas exclu qu'il s'agisse d'un système binaire où une étoile
à neutrons ou un trou noir sont enveloppés d'un épais nuage de gaz
et de poussière. Les scientifiques attendent beaucoup de l'utilisation
du spectromètre d'Integral qui pourrait fournir des indices supplémentaires
sur la véritable nature de ces objets.
Reste maintenant aux scientifiques à observer la Galaxie dans son
entièreté de façon à répertorier l'ensemble des objets les plus
énergétiques.
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Le centre de la Voie Lactée
Crédits ESA / F. Lebrun (CEA-Saclay) |
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17.03.04 |
Rapport
sur l'explosion du lanceur VLS survenue en août 2003 |
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Les autorités brésiliennes ont remis à la presse un rapport sur
l'explosion sur son pas de tir d'Alcantara d'un lanceur de type
VLS de l'Agence Spatiale brésilienne. Explosion survenue le 22
août 2003 et qui a tué 21 personnes et occasionné d'importants
dégâts.
Selon ce rapport, un problème est technique est à l'origine de
l'explosion au sol de la fusée. Une décharge électrostatique a
mis en marche un démarreur qui a déclenché le propulseur,
provoquant l'explosion de la fusée qui devait être tirée 3 jours
plus tard.
Ce rapport souligne également l'insuffisance des infrastructures
au sol et un manque évident de ressources financières.
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17.03.04 |
Lancement
réussi d'une fusée Proton |
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Une fusée russe Proton, opérée par International Launch Services
(),
a correctement placé sur une orbite de transfert géostationnaire
W3A, un satellite de télécommunication construit par EADS-Astrium
pour le compte de l'opérateur européen Eutelsat.
La fusée a décollé de Baïkonour lundi 15 mars à 23h06 TU.
Il s'agissait du premier tir de l'année d'une Proton et de la troisième
mission pour ILS en 2004.
W3A
W3A Construit sous maîtrise d'œuvre par la firme européenne autour de la plate-forme Eurostar E3000 pour le compte
de opérateur européen Eutelsat, W3A (4250 kg) couvrira l'Europe
l'Afrique et le Moyen Orient.
Il doit fournir toute une gamme de services en bandes Ku et Ka (communications
d'entreprises, Internet, diffusion de télévision directe tout au
long de sa durée de vie opérationnelle d'au moins 15 ans. |
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16.03.04 |
Le
premier objet du nuage d'Oort découvert à ce jour |
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La NASA annonce la détection de 2003VB12, le premier objet du Nuage
d'Oort, découvert à partir du télescope Samuel Oschin Telescope
et non pas du télescope spatial Spitzer comme nous le pensions initialement.
Toutefois, Spitzer a bien été utilisé pour observer l'objet en question,
mais sans succès.
Baptisé Sedna
(déesse de la Mer chez les Inuits), il s'agit de l'objet le plus
éloigné connu à ce jour du le Système Solaire. Il nous apparaît
peu probable qu'il s'agit d'une planète, la 10ème du cortège planétaire,
notamment en raison de sa faible masse, qui n'affecte guère aucun
objet d'importance du Système Solaire. Astéroïde ou planétésimale,
le débat est ouvert et seules de nouvelles observations, d'ores
et déjà prévues, permettront de déterminer la véritable nature de
cet objet.
Les premières mesures montrent un corps sphérique d'un diamètre
estimé entre 1300 et 1600 km, donc plus réduit que Pluton, la planète
la plus éloignée et la plus petite connue actuellement (2300 km)
et légèrement plus grand que Quaoar, le plus grand astéroïde découvert
en 2002 (1300 km).
Sedna se situe dans une région où la température ne dépasse
jamais -240 degrés Celsius. Une révolution de cet objet autour du
Soleil prend environ 10.500 ans. Son orbite elliptique entraîne
Sedna à une distance allant jusqu'à 130 milliards de km du Soleil,
soit 900 fois la distance entre la Terre et le Soleil. |
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16.03.04 |
Le
premier milsat égyptien |
top |
L'Egypte annonce son intention de lancer son premier satellite de
reconnaissance militaire dans un délai de un ou deux ans. Le programme
sera sous la responsabilité du Ministère de la recherche scientifique,
qui en attend des retombées significatives pour la recherche civile.
Ce milsat sera développé et construit avec l'aide de pays occidentaux.
L'Egypte n'a toutefois pas mentionné le nom des pays qui seraient
impliqués de près ou de loin dans se projet.
Cette décision égyptienne s'explique par le renforcement des capacités
de renseignement spatial israéliennes qui se sont traduites récemment
par la mise à poste d'Ofeq 5, milsat doté d'une caméra haute résolution.
Il surveille l'activité militaire des pays voisins et les mouvements
de troupes à ses frontières. Rappelons qu'Israël est un pays dont
les forces armées disposent d'une composante spatiale. Cette situation
agace ses voisins arables. Toutefois, les prémices d'une coopération
spatiale militaire se dessine entre plusieurs de ces pays. |
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16.03.04 |
Sloan
Digital Sky Survey, second catalogue |
top |
Le projet SDSS rend public un issu de deux années d'observations
du ciel et qui représente 6 térabits de données. Il couvre une région
de 3324 degrés carrés dans l'hémisphère nord et recense tous les
objets jusqu'à la magnitude 22,2. Il fournit les images, la position,
la luminosité absolue de plus de 88 millions d'objets galactiques
(quasars, galaxies et étoiles) et le spectre et le redshift (décalage
vers le rouge) de 260.000 galaxies, 36.000 quasars, et 48.000 étoiles.
Ce second catalogue a d'ores et déjà permis des découvertes intéressantes
sur les quasars les plus éloignés, les étoiles et fourni des indications
supplémentaires sur les propriétés des galaxies, la tailles des
astéroïdes ainsi que sur la structure du halo de la Voie Lactée
et celle à grande échelle de l'Univers.
Afin de rendre les informations contenues dans cette gigantesque
base de données accessibles aux plus grand nombre, le projet SDSS
a développé un moteur de recherche très simple d'utilisation qui doit permettre de récupérer
l'information recherchée rapidement.
Rappelons qu'un premier catalogue avait été publié courant 2003
et compilait des informations du même type sur 50 millions d'objets
dont les spectres et redshift de 200.000 d'entre eux.
Sloan Digital Sky Survey
Le projet
est le plus grand programme de cartographie spatiale jamais réalisé
qui vise à couvrir un quart du ciel. Démarré en mai 1998, les observations
doivent prendre fin à l'été 2005. Ce projet consiste à établir un
relevé complet de près de 100 millions d'objets célestes jusqu'à
la magnitude 23 en donnant leur position et leur luminosité absolue.
Il prévoit également de donner la distance précise de plus d'un
million de galaxies et de quasars. Il rassemble quelque 200 astronomes
de 13 Instituts.
Les observations sont faites à partir du télescope de 2,5 m d'Apache
Point au Nouveau-Mexique et équipé de 2 instruments. Un imageur
et un spectrographe capable de mesurer l'âge, la distance et la
composition chimique des objets observés. |
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13.03.04 |
Lancement
réussi de MBSAT |
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Une fusée Atlas III (AC-2002) d'International Launch Services ()
a parfaitement accompli sa mission en plaçant sur une orbite de
transfert géostationnaire MBSAT (Mobile Broadcasting Satellite),
un satellite de télécommunications japonais.
La fusée s'est élancée ce matin depuis la base aérienne de Cap Canaveral.
Il s'agissait du second lancement réussi de l'année pour ILS.
Le prochain tir est prévu lundi 15 mars depuis Baïkonour. Une fusée
Proton M/Breeze M doit placer en orbite un satcom pour le compte
de l'opérateur européen Eutelsat.
MBSAT (Mobile Broadcasting Satellite)
Construit par la firme américaine Space Systems / Loral autour de
la plate-forme 1300 pour le compte des opérateurs Mobile Broadcasting
Corp. (Japon) et SK Telecom (Corée du Sud), MBSAT (4143 kg) couvrira
le Japon et la Corée du Sud. Il doit fournir des services multimédias
à destination des utilisateurs de récepteurs mobiles (téléphones,
agenda électronique, …) tout au long de sa durée de vie opérationnelle
d'au moins 12 ans. |
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12.03.04 |
Un
télescope infrarouge de 25 mètres |
top |
L' et l'Institut de Technologie de Californie ()
ont signé un accord qui jette les bases d'une collaboration étroite
entre les deux établissements en vue de concevoir un télescope infrarouge
de 25 mètres d'ici 2012. D'un coût estimé à 60 millions de dollars,
le télescope sera construit au Chili, dans le désert d'Atacama à
5000 m d'altitude. Ce choix n'est pas anodin. Il s'agit d'une des
régions terrestres les plus propices à l'observation du ciel et
l'étude des objets les plus lointains.
Ce nouveau télescope fonctionnera dans le proche infrarouge (sub-millimétrique).
Il sera le plus sensible au monde, jusqu'à 30 fois plus que les
télescopes du même type en service aujourd'hui. Il sera utilisé
notamment pour observer et étudier les objets les plus poussiéreux
de l'espace en raison de leur opacité aux longueurs d'ondes du visible
(disques circumstellaires, formation de la première génération d'étoiles,
…). |
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12.03.04 |
Deux
survols d'astéroïdes pour Rosetta |
top |
L’ESA annonce le nom des deux astéroïdes que la sonde
Rosetta doit survoler lors de son voyage vers la Comète 67 P / Churuymov
- Gerasimenko. Il s'agit de Steins et Lutetia, deux petits corps
de la ceinture d’astéroïdes située entre les orbites de Mars et
de Jupiter.
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11.03.04 |
Des
Taïkonautes féminins |
top |
La Chine qui rappelons le prépare son second vol habité (Shenzhou
VI) a décidé d'accueillir des femmes dans son corps d'astronautes
(taïkonautes) et de les former à ce métier prestigieux. Toutefois,
aucune garantie ne leur sera donnée quant à leur affectation à une
mission habitée dans l'espace.
Les concepteurs du vaisseau spatial Shenzhou VI vont devoir en aménager
l'intérieur de façon à l'adapter à la présence d'une femme. Les
modifications attendues seront mineures. |
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11.03.04 |
RadioNet |
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L'Instituto de Astrofysica (Tenerife) accueille ce week-end un meeting
qui doit lancer officiellement ,
un programme d'astronomie européen qui rassemble plusieurs Instituts
et observatoires radio du Vieux Continent. Soutenue financièrement
par l'Union Européenne, RadioNet souhaite coordonner au mieux tous
les partenaires associés au projet dans cette discipline scientifique
et favoriser une collaboration plus large et plus fructueuse.
Le plan de gestion de RadioNet apparaît bien structuré, et basé
sur la collaboration rapprochée de nombreux instituts développés
au cours des 25 dernières années d'opération du réseau européen
VLBI, un projet international qui permet de relier des radiotélescopes
répartis sur Terre. |
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10.03.04 |
Hubble Ultra Deep Field (Aux confins de l'Univers) |
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Que de galaxies !
Voici (UDF), le champ profond le plus lointain jamais
obtenu. Une plongée dans une région du ciel de la constellation
de Formax, choisie parce qu'elle contenait apparemment très peu
d'objets, révèle un champ profond de plus de 10.000 galaxies, dont
les plus distantes se trouvent à 13 milliards d'années-lumière de
la Terre.
Alors que le premier champ profond réalisé par le télescope spatial
montrait des galaxies formées 1 milliard d'années après le Big Bang,
UDF va plus loin. Il révèle les toutes premières galaxies de l'histoire
de l'Univers, celles qui ont émergé des Ages Sombres, une période
qui débute après la diffusion du rayonnement cosmique, lorsque l'Univers
apparaissait chaud et opaque. La période qui s'ensuit voit un grand
nombre d'objets stellaires nouvellement formés qui vont alors réchauffer
l'Univers avant de se rassembler de façon à assembler les premières
galaxies que nous voyons à l'image.
Cette mosaïque d'images a été réalisée à partir de deux des instruments
du télescope spatial, le spectromètre infrarouge NICMOS et la Caméra
pour observations panoramiques (ACS). Elle montre une multitude
de galaxies de toutes dimensions, formes et couleurs et trop faibles
pour être observées depuis la Terre et invisibles lors du premier
HDF. Les galaxies les plus lointaines (les plus rouges), sont aussi
les plus petites. Il s'agit des objets galactiques les plus éloignés
connus formés 800 millions d'années après le Big Bang. Quant aux
galaxies spirales et elliptiques, il s'agit des objets les plus
lumineux et les plus proches de nous. Elles se sont formées il y
a 1 milliard d'années, quand l'Univers était âgé d'environ 13 milliards
d'années.
Contrastant avec notre conception traditionnelle de galaxies spirales
et elliptiques, nous avons ici un véritable zoo d'Univers-îles excentriques
et désordonnés à travers tout le champ de prises de vues. Quelques-unes
d'entre elles paraissent interagir réciproquement. Certaines ressemblent
à des cure-dents, d'autres à des mailles sur un bracelet. Leurs
formes étranges s'éloignent des formas habituelles. Ces galaxies
de formes déchiquetées retracent l'histoire d'une période où l'univers
traversait une phase cahotique, alors qu'ordre et structure commençaient
à peine à émerger. Les galaxies ont évolué tellement rapidement
dans l'Univers que les changements les plus importants se sont produits
dans une période d'1 milliard d'années après le Big bang. A ne pas
en douter, l'UDF va aider les scientifiques à mieux appréhender
les processus à l'origine de ces changements fondamentaux dans l'histoire
de l'Univers.
Les images fournies par le spectromètre Nicmos vont permettre aux
scientifiques de traquer les galaxies qui se sont formées entre
400 et 800 millions d'années après le Big Bang, ce qui correspond
à un décalage vers le rouge (redshift) de 7 à 12. Quant aux images
fournies par la Caméra panoramique, elles montrent des galaxies
qui ont existé 800 millions d'années après le Big Bang. Une première
analyse des objets les plus rouges révèle de vieilles galaxies très
poussiéreuses, des quasars et des étoiles naines froides.
Précisions que si des télescopes terrestres sont capables d'observer
des objets formés 500 millions d'années après le Big Bang, ils le
doivent uniquement à l'"utilisation" d'un objet massif dont la présence
modifie l'apparence d'objets plus lointain par effet de loupe. On
parle alors de lentille gravitationnelle.
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Crédits NASA / ESA
/ S. Beckwith & HUDF Team |
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09.03.04 |
Henize
206 ou le cycle stellaire |
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Cette mosaïque d'images acquises par le télescope spatial fonctionnant
dans l'infrarouge Spitzer de la NASA montre la structure filamenteuse
de la nébuleuse Henize 206. Située dans le Grand Nuage de Magellan
(LMC), Henize 206 est avant tout un objet façonné par les gaz et
la poussière [les restes] de l'étoile éclatée à l'origine de sa
formation.
Aujourd'hui, véritable pouponnière d'étoiles, Henize 2006 abrite
des centaines, voire des milliers d'astres récemment formés (moins
de 10 millions d'années) dans ses gigantesques nuages de poussière
et de gaz, les vestiges de la supernova. Le cycle de la vie stellaire
apparaît à l'image. Il montre comment les étoiles se forment à partir
des restes de la génération précédente en réutilisant gaz et poussières.
Cette mosaïque en fausses couleurs montre les étoiles récemment
formées (taches blanchâtres), le gaz environnant et la poussière
(bleu, vert et rouge). Avec un peu d'imagination, on distingue en
vert un anneau de gaz difforme qui est le sillage de l'explosion
de la supernova.
Note
Le Grand Nuage de Magellan est une petite galaxie satellite gravitant
en dehors de notre Voie Lactée. Les effets et forces gravitationnelles
la déchirent continuellement en lambeaux que l'on pourrait qualifier
de "cannibalisme galactique". Ces ruptures provoquent l'apparition
d'un cycle récurrent de naissance et de mort d'étoiles.
Le pourcentage de métaux lourds contenu dans LMC, qui est de deux
à cinq fois inférieur à notre voisinage solaire, suscite l'intérêt
des astronomes. Dans ce contexte, il est fait référence aux éléments
lourds qui n'étaient pas présents dans l'Univers primordial. Nombre
d'entre eux, tels le carbone, l'oxygène et d'autres ont été produits
par nucléosynthèse et ont été éjectés vers le vide interstellaire
suite aux émissions de matière d'étoiles, y compris les explosions
de supernovae). Ainsi, LMC fournit un "laboratoire cosmique" à proximité
de notre propre galaxie, pouvant ressembler à l'Univers distant,
du moins dans sa composition chimique.
Crédits image NASA / JPL-Caltech
/ V. Gorjian (JPL) & NOAO |
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08.03.04 |
Le
projet d'exploration spatiale des Etats-Unis
La NASA ébauche un premier plan |
top |
Dans un document récemment publié, la NASA ébauche un premier plan
en phase avec les objectifs ambitieux du projet d'exploration spatiale
des Etats-Unis par des engins habités et robotisés du Système Solaire.
Avant de voir débarquer des hommes à la surface de Mars, un des
principaux objectifs, la NASA souhaite procéder par étape de façon
à limiter le risque financier dans l'éventualité d'un changement
d'orientation de ces objectifs.
La première étape se nomme Lunar Testbeds and Missions et la seconde
Mars Research, Testbeds and Missions. Il s'agit d'un ensemble de
missions robotiques qui vise au retour de l'homme sur la Lune vers
2015 et à préparer un débarquement sur Mars sans toutefois fixer
de date. En 2015, sur Mars, les sondes automatiques et autres robots
seront à pied d'œuvre. Ils ouvriront la voie aux technologies précurseurs
à une mission habitée et examineront le potentiel qu'offre l'utilisation
des ressources martiennes pour soutenir une base habitée et régler
la problématique du carburant nécessaire pour le voyage retour.
La Lune
Dans son projet initial de retour de l'homme sur la Lune, la NASA
prévoit l'envoi de plusieurs satellites de reconnaissance dès 2008.
L'objectif vise à cartographier la totalité de la surface
lunaire avec une grande précision et à recenser l'ensemble des caractères
topographiques du paysage lunaire que sont les roches et rochers
de grandes tailles, les collines, les canyons, les cratères d'impacts
ou encore les lits. L'idée serait de créer une carte 'touristique'
que rovers, robots et hommes utiliseraient pour leurs déplacements,
par exemple.
En 2009, une mission de surface commencera à définir les besoins
requis pour la première mission habitée.
Enfin, la NASA veut mettre en place un réseau de communication lunaire
et démontrer la fiabilité de l'utilisation de la Lune comme base
de lancement pour des missions robotiques planétaires. La puissance
requise pour s'échapper de l'attraction lunaire est de 1/6 de celle
de la Terre.
Mars
Cette seconde étape vise bien entendu à préparer le débarquement
d'hommes à la surface de la planète Mars. Dans un premier temps,
il s'agit de concevoir des missions robotiques plus agressives,
plus risquées et aux objectifs plus pointus que celles envoyées
par le passé.
En 2011, la NASA prévoit
l'envoi de sondes précurseurs qui ouvriront la voie à une mission
habitée. Ces missions sont essentielles. Elles devront valider les
solutions, les technologies et les scénarii retenus dans le cadre
de la première mission habitée. Elles démontreront, par exemple,
les phases d'entrée atmosphérique, de mise en orbite, de rendez-vous
orbital et d'atterrissages de précision.
Le succès de cette phase robotique déterminera le bien fondé et
la capacité technique à synchroniser le premier voyage d'homme vers
Mars.
Autre projet emblématique et d'ores et déjà sujet à polémique, le
système de production d'énergie nécessaire à la première base martienne.
La NASA prévoit d'utiliser de petites centrales nucléaires, un projet
dérivé de Prometheus. Une installation pilote sera d'abord mise
en œuvre sur la Lune par des hommes, puis sur Mars par des robots.
Une base sera mise en place de façon automatique et ces petites
centrales fourniront l'énergie nécessaire à son fonctionnement.
Cette première base sera par la suite utilisée par l'équipage de
la première mission habitée.
Enfin, la NASA envisage d'utiliser la Station spatiale internationale
et les vols de navettes de façons à préparer et qualifier les astronautes
qui participeront aux premières missions habitées vers la Lune puis
Mars. |
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07.03.04 |
Lockheed
Martin met en place Space Exploration |
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La firme américaine réorganise sa et met en place une structure capable de répondre aux
sollicitations de la NASA dans le cadre de sa nouvelle politique
d'exploration spatiale par des engins tant habités que robotisés,
visant la Lune, Mars et d'autres destinations, et prévoyant notamment
la reprise de vols habités vers la Lune à partir de 2015.
Consciente des enjeux que représentent les ambitions spatiales de
la NASA, qui se chiffrent en milliards de dollars, Lockheed Martin
veut devenir un contractant incontournable, voire le maître-d'œuvre
dans de nombreux projets. |
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05.03.04 |
Lancements
de 10 satellites chinois en 2004 |
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China Space S&T Group
le lancement de 10 satellites en 2004. 9 tirs sont prévus depuis
le centre spatial de Xichang et un depuis Taiyuan. Parmi les satellites
lancés cette année, il y a le second satellite Double Star (Tan
Ce 2), une mission conjointe entre l'ESA et la CNSA (l'administration
nationale chinoise de l'espace). Le lancement est prévu en juin
2004 au moyen d'une fusée Longue March depuis Xichang et doit rejoindre
en orbite Tan Ce 1, mis à poste en décembre 2003.
Autre évènement, la première tentative d'une nouvelle fusée chinoise
à propulsion solide conçue pour le lancement de microsatellites
de moins de 100 kg. A terme, elle complétera l'offre de service
des lanceurs de la famille Longue March sur le marché des lancements
commerciaux déjà bien encombré.
Le projet s'inscrit dans le sillage de la remarquable mission Cluster
II de l'ESA puisqu'il a pour objet d'observer les effets du Soleil
sur l'environnement de la Terre tout au long des 18 mois de la durée
de vie opérationnelle escomptée de la mission. Le fait de mener
des observations en commun dans le cadre de Cluster II et de Double
Star devrait se traduire par un accroissement du retour scientifique
global des deux missions. L'ESA a donc décidé de prolonger de trois
ans la durée de vie opérationnelle de la mission Cluster II (fin
2005). |
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04.03.04 |
V838
Monocerotis revisitée |
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En , le Telescope spatial Hubble avait observé une petite étoile
de la constellation de la Licorne, V838 Monocerotis située à quelque
20.000 années-lumière de la Terre qui s'était subitement transformée
en nova. Elle avait alors amplifié son éclat de 600.000 fois et
devenait un bref instant une des étoiles les plus brillantes de
la Galaxie.
Les astronomes qui suivent le comportement de l'étoile ont pointé
la caméra pour observations panoramiques du télescope spatial en
février 2004 et ont acquis une belle image de la scène.
Cette image montre le halo lumineux en expansion autour de l'étoile
et façonné par de gigantesques remous de matière dont l'activité
s'est considérablement accrue depuis les observations de décembre
2002. Ces remous sont provoqués par des turbulences qui affectent
le gaz et la poussière en mouvement autour de l'étoile et vraisemblablement
éjectés lors d'une précédente explosion à celle de janvier 2002.
La poussière environnante était jusqu'alors invisible et même insoupçonnée.
Il a fallu l'explosion de janvier 2002 pour illuminer l'environnement
de l'étoile et la mettre à jour.
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Crédits NASA / the Hubble Heritage Team (AURA/STScI)
/ ESA |
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04.03.04 |
Les
deux satellites expérimentaux de Galileo lancés par
Starsem |
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Arianespace et Starsem annoncent la signature avec l'Agence spatiale
européenne d'un contrat pour le lancement des deux satellites expérimentaux
de Galileo, le futur système de navigation par satellite de l'Europe.
Le premier lancement doit être impérativement être effectué en 2005
de façon à garantir les fréquences réservées pour le système Galileo
auprès de l'Union Internationale des Télécommunications (ITU). En
effet, afin de préserver la priorité acquise lors des dépôts des
fréquences, il est nécessaire d'émettre ces signaux au plus tard
en juin 2006.
Ces deux satellites expérimentaux précédent la phase de validation
en orbite du système Galileo. Le premier satellite sera conçu et
construit par l'entreprise britannique Surrey Space Technology Limited.
Il s'agira d'un satellite d'essai d'une masse au décollage de 400
kg qui embarquera une horloge atomique au rubidium et un générateur
de signaux. Il aura pour mission principale d'émettre les signaux
Galileo depuis l'espace en se déplaçant sur une des orbites prévues
pour la constellation et mesurera les paramètres physiques de l'orbite
et l'environnement particulier dans lequel la future constellation
devra fonctionner.
Quant au second satellite, il sera construit par le consortium Galileo
afin de prévenir tout risque comme un retard, un échec au lancement
ou encore un mauvais fonctionnement en orbite. D'une masse de 525
kg il sera toutefois plus représentatif des 4 premiers satellites
destinés à la validation en orbite de Galileo. Il emportera une
charge utile très similaire à celle prévue pour les satellites de
la constellation finale. |
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03.03.04 |
Une
nouvelle classe de sources X ? |
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De récentes observations de la galaxie M 101 par Chandra, un observatoire
spatial de la NASA fonctionnant dans le X montrent de mystérieuses
sources dans cette gamme de rayonnement. Ces sources, que les astronomes
n'ont pas réussi à identifier clairement, ne proviennent pas d'étoiles
à neutrons ou de trous noirs 'classiques', en raison de température
trop faibles.
Il peut s'agir d'une nouvelle classe
de trous noirs, de masse intermédiaire, c'est-à-dire, de plusieurs
centaines de fois plus massifs que le Soleil. De tels objets auraient
un horizon des événements beaucoup plus grand, ce qui expliquerait
les tailles plus grandes et les 'faibles' températures liées à ces
sources.
Enfin, les astronomes n'excluent pas qu'il peut s'agir également
d'étoiles à neutrons ou de trous noirs stellaires associés à des
régions riches en gaz chauds et pour une raison encore inconnue
beaucoup plus vaste qu'habituellement.
Note
Baptisé en hommage du nom de l'astronome américano-indien S. Chandrasekhar,
Chandra a été mis en orbite en juillet 1999, par l'équipage de Columbia
lors de la mission STS-93. Développé par la NASA, Chandra est un
observatoire spatial destiné à localiser et étudier les rayonnements
X du ciel. Long de 13,8 m et pesant quelques 4200 kg, Chandra suit
une orbite très allongée entre 10 000 km et 140 000 km.
Crédits image NASA / CXC / SAO / R.DiStefano et al. |
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03.03.04 |
Une
Proton pour WorldSat 3 |
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et International Launch Service ()
ont signé le contrat de lancement de WorldSat 3, un satcom construit
par Alcatel Space pour le compte de Worldsat, une filiale de SES
Americom.
Le lancement est prévu en 2005 au moyen d'une fusée russe
Proton depuis le cosmodrome de Baïkonour. |
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02.03.04 |
Lancement
réussi de Rosetta |
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Le lanceur lourd d'Arianespace, a parfaitement accompli sa mission
en injectant sur une orbite de croisière excentrique la sonde
Rosetta et l'EPS. Ariane 5 a décollée du Port spatial
de lEurope le 2 mars à 7h17 TU.
Environ deux heures plus tard, à 9h14 TU, le moteur de létage
supérieur sest allumé, imprimant au véhicule
spatial laccélération nécessaire pour
que celui-ci échappe à la force dattraction
de la Terre et se place sur une orbite héliocentrique.
Environ 18 minutes plus tard, la sonde sest séparée
de létage du lanceur.
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Recevez ces deux images (1,60 Mo) par e-mail sur
Crédits
ESA / CNES / ARIANESPACE / Photo Service Optique Video CSG |
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01.03.04 |
Du
peroxyde d'hydrogène dans l'atmosphère de Mars |
top |
Des astronomes ont détecté pour la première fois des traces de peroxyde
d'hydrogène dans l'atmosphère de la planète Mars, renforçant les
modèles utilisés pour comprendre
son fonctionnement qui prédisait sa présence. C'est aussi la première
fois qu'un catalyseur chimique de cette sorte a été trouvé dans
une atmosphère autre que celle de la Terre. Rappelons que sur Terre
les catalyseurs permettent les réactions chimiques les plus importantes
de l'atmosphère. Cette découverte montre également que nos connaissances
du fonctionnement de notre atmosphère peuvent être utilisées pour
comprendre les mécanismes chimiques qui affectent celles d'autres
planètes et vice-versa.
Les scientifiques ont profité de l'opposition de 2003 qui a vu Mars
très proche de la Terre pour bénéficier de conditions d'observations
exceptionnelles d'autant plus que sa proximité au Soleil rendait
son atmosphère plus chaude qu'habituellement.
La problématique de la vie sur Mars
Cette découverte à forcément un impact négatif sur la probabilité
de détecter une forme de vie bactériologique à la surface de Mars.
Sur Terre, le peroxyde d'hydrogène est connu pour ses propriétés
antiseptiques sur les organismes anaérobies. Sur Mars, il tendrait
donc à retarder n'importe quelle activité biologique à sa surface.
D'autant plus que la planète est confrontée à un rayonnement ultraviolet
et une absence évidente d'eau sous sa forme liquide à sa surface.
Toutes ces conditions font que la planète n'est guère propice à
la perduration d'une quelconque forme de vie, si jamais cette dernière
à pu apparaître.
Reste que les scientifiques disposent d'arguments susceptibles de
penser que de vastes régions souterraines de la planète sont capables
d'offrir des habitats adéquats à l'épanouissement d'une forme de
vie.
Note
Les scientifiques ont utilisé le , un observatoire de 15 m fonctionnant dans
le sub-millimétrique et situé près du sommet du Mauna Kea à Hawaii,
pour mener leur recherche. |
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01.03.04 |
L'interférométrie
du VLT prend forme |
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L'
poursuit l'installation sur le site de Cerro Paranal du premier
des quatre télescopes auxiliaires prévus pour le réseau interférométrique
du VLT. Au terme de leur installation, d'ici 2006, ils compléteront
les 4 télescopes (optique et infrarouge) de 8,20 m (1998 (Antu),
1999 (Kueyen), 2000 (Melipal) et 2001 pour Yepun disposés dans une
configuration en forme de trapèze et déjà opérationnels sur le site
chilien. Ces petits télescopes auxiliaires de 1,8 m sont capables
de se déplacer le long de voies ferrées de façon à former un interféromètre
équivalent à un télescope de 200 m.
En raison de notre incapacité à concevoir des télescopes optiques
de plus de 10 m, les astronomes qui rappelons le ont besoin de capter
toujours plus de lumière pour observer les confins de l'Univers
et les détails des objets du cosmos, s'en remettent à l'interférométrie.
Cette technique consiste à réunir les faisceaux lumineux issus de
plusieurs télescopes. Dans le cas du VLTI, les performances attendues
seront 50 fois supérieure à celles du Télescope spatial Hubble et
la résolution attendue est de l'ordre de 0.001" à la longueur d'onde
de 1 micron.
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Le premier des quatre télescopes
auxiliaires de 1,8 m
Crédits ESO (European southern observatory) |
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26.02.04 |
Un
disque circumstellaire autour de l'étoile AU Microscopium
(AU Mic) |
top |
Cette image montre le disque circumstellaire de quelque 210 unités
astronomique de AU
Microscopium, une faible étoile rouge moitié moins massive que le
Soleil et âgée d'environ 12 millions d'années. Elle évolue à environ
33 années-lumière de la Terre. Sa proximité s'avère très intéressante
pour les astronomesqui ont là une occasion exceptionnelle d'observer
les processus initiaux de formation des exoplanètes et indirectement,
de mieux comprendre l'origine de notre propre Système Solaire.
L'analyse du rayonnement du disque circumstellaire révèle l'absence
de poussière autour de l'étoile dans un rayon de 17 UA. Selon nos
modèles, cela indique l'existence d'une planète en orbite ayant
"balayé" la matière se trouvant à la même distance qu'elle de son
soleil.
Le Télescope spatial Hubble et les télescopes terrestres équipés
d'optiques adaptatives seront utilisés régulièrement pour observer
et analyser la structure du disque circumstellaire de l'étoile.
Les astronomes rêvent déjà d'obtenir la première image d'une planète
extrasolaire de ce système.
Note
Cette image a été acquise par le télescope
de 2,2 m de l'équipé d'un coronographe. |
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25.02.04 |
Rendez-vous
avec la comète Churyumov-Gerasimenko
Une première dans l'histoire de l'exploration
cométaire |
top |
Le 3 juillet 1985, la sonde européenne Giotto s'élançait de Kourou
à la poursuite de la comète de Halley pour un périple qui allait
devenir légendaire. Elle croisa la comète en 1986 et disposa d'une
demi-heure pour effectuer l'essentiel de ses observations. Elle
la survola à la distance record de 600 km et en profita pour réaliser
les seules images fines et détaillées d'un noyau cométaire. Mise
en sommeil à la fin de sa mission, la sonde sera finalement réveillée
en février 1990, après une longue période d'hibernation, et dirigée
vers la comète Grigg-Skjellerup, qu'elle survolera en juillet 1992
à une distance de 200 km.
Giotto est la première mission planétaire de l'ESA. Son succès aura
favorisé le développement des activités scientifiques de l'Agence
et suscité un élan de sympathie permettant l'émergence d'une communauté
scientifique européenne forte. Sans ces deux survols réussis, la
mission Rosetta n'aurait certainement pas vu le jour.
Rosetta
Fort de son succès et devant le peu d'intérêt que la NASA reconnaissait
à l'étude des comètes, l'ESA se lance en 1985 un nouveau défi des
plus ambitieux et envisage la mission CNSR. Troisième mission dite
'Pierre angulaire' d'Horizon 2000, CNSR (Comet Nucleus Sample Return)
était conçue pour prélever des échantillons de comète et les rapporter
sur Terre en vue de leur analyse. Cependant, l'annulation de la
participation américaine au projet a conduit les responsables scientifiques
de l'ESA à repenser la mission. Renonçant à rapporter sur Terre
des échantillons, ils
souhaitaient la mise en œuvre pendant plusieurs mois d'un laboratoire
d'analyse bien équipé navigant à proximité d'une comète. Rosetta
venait de naître.
Rosetta est l'une des missions les plus ambitieuses jamais entreprises
", déclare le Professeur David Southwood, Directeur du Programme
scientifique de l'ESA, ajoutant : " Cette mission, exceptionnelle
tant pour les retombées scientifiques attendues que pour la complexité
et l'ampleur des manœuvres interplanétaires nécessaires, est une
première. " Avant d'atteindre son objectif en 2014, Rosetta utilisera
3 fois l'assistance gravitationnelle de la Terre et une fois celle
de Mars, parcourant ainsi de larges boucles dans le système solaire
intérieur. Au cours de son périple, la sonde sera soumise à des
températures extrêmes. A l'approche de Churyumov-Gerasimenko, elle
devra réaliser une délicate manœuvre de freinage. Elle se mettra
alors en orbite rapprochée autour de la comète et enverra un atterrisseur
se poser en douceur sur le noyau. Cela revient à se poser sur une
petite boule lancée à toute allure dans le cosmos, sans que l'on
en connaisse la topographie exacte.
Le lander Philae
Philae est réalisé dans le cadre d'une coopération internationale.
Au vu des images détaillées envoyées par Rosetta, les chercheurs
choisiront le site qui conviendra le mieux à l'atterrissage. Largué
par Rosetta à une altitude de l'ordre de 1 km, le Lander se posera
à environ 5 km/h sur la surface du noyau et s'y fixera. Ses instruments
miniaturisés étudieront les matériaux et la texture de la surface,
qui pourrait être aussi poreuse et friable qu'une meringue.
Note
Initialement, Rosetta devait rejoindre la comète Wirtanen en
2011 et survoler les astéroïdes Otawara (2006) et Siwa (2008). En
raison de l'échec du vol de la première Ariane 5 ECA (décembre 2002)
et devant l'incapacité d'Arianespace à garantir des conditions optimales
de fiabilité pour le lanceur qui devait être utilisé pour satelliser
Rosetta, l'ESA avait été contrainte de reporter le lancement de
la sonde et de choisir un nouvel objectif. |
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25.02.04 |
Le
CNES participera à James Webb |
top |
Le
annonce sa participation à James Webb, le successeur du Télescope
spatial Hubble, en apportant son support technique et financier
aux équipes du CNRS et du CEA travaillant sur l'instrument infrarouge
.
(Mid InfraRed Instrument). Il s'agit de l'un des trois principaux
instruments focaux de James Webb Space Telescope et celui au plus
fort potentiel de découvertes.
Le Télescope spatial James Webb ()
doit être lancé en 2011 par une fusée Ariane 5. Il sera placé au
le point de Lagrange L2, à environ 1,5 million de km de la Terre,
une distance qui rend impossible toute mission de maintenance. Contrairement
à Hubble qui effectue des observations dans la lumière visible,
le spectre ultraviolet et le proche infrarouge (Nicmos), le JWST
fonctionnera uniquement dans les gammes d'ondes du proche infrarouge
et de l'infrarouge moyen. La durée de vie opérationnelle initiale
du JWST est de 5 ans mais la communauté scientifique espère l'utiliser
beaucoup plus longtemps. |
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24.02.04 |
Le
lanceur de Rosetta |
top |
La première fusée Ariane de l'année doit décoller jeudi 26 février
2004 du de Kourou avec à son bord Rosetta, une sonde
de l'Agence spatiale européenne conçue pour rejoindre la comète
Churyumov-Gerasimenko, l'étudier et déposer sur son noyau un
petit lander.
Pour cette mission,
utilisera une Ariane 5 G+, une version améliorée de l'Ariane 5 générique.
Il s'agira de la première mission de ce type pour le lanceur lourd
européen qui injectera Rosetta sur une orbite de libération. Cela
avait déjà été fait en 1985 par une Ariane 1 (V 14) pour Giotto,
la première sonde à survoler le noyau d'une comète.
Toutefois, cette mission présente un risque. Souvenez-vous, à la
suite de l'échec du vol de la première Ariane 5 ECA (décembre 2002)
et devant l'incapacité d'Arianespace à garantir des conditions optimales
de fiabilité pour le lanceur qui devait être utilisé pour satelliser
Rosetta, l'ESA avait été contrainte à annuler la mission Rosetta
sous sa forme initiale qui devait lui permettre de rejoindre la
comète Wirtanen.
La phase de vol la plus critique de la mission débutera après l'arrêt
du moteur de l'étage cryotechnique (EPC). L'étage à
Propergol Stockable (EPS) et son passager la sonde Rosetta se placent
alors en orbite terrestre elliptique de 200 x 4000 kilomètres pour
approximativement deux heures. L'EPS est mis à feu à H0 + 7002 secondes,
éjectant Rosetta sur une trajectoire interplanétaire avant de s'en
séparer.
Note
Ce premier exemplaire d'une Ariane 5 G+ se compose de l'étage principal
cryotechnique (EPC) de 1ère génération propulsé par un Vulcain 1
et des deux EAP (étage d'accélérateur à poudre) également
de la première génération, avec toutefois quelques équipements nouveaux
dans la tuyère. L'étage à Propergol Stockable (EPS) est quant à
lui un peu particulier en raison du profil de la mission.
Il est intégré dans une nouvelle case a équipements en matériaux
composites, allégée de 100kg par rapport à la précédente version
et munie d'un nouveau système de séparation a chocs amortis. L'EPS
est équipé d'un système de réchauffage en vue de sa mission balistique,
et ses boîtiers électroniques ont été renforcés pour améliorer leur
tenue aux radiations.
Crédits image (Ariane 5 G+) ESA / CNES / Arianespace
/ D. Ducros |
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23.02.04 |
L'homme
sur Mars en 2030 ? |
top |
Avec le succès de la mise à poste autour de Mars de Mars Express,
la première sonde martienne envoyée par l'Europe, peut-on en Europe
se prendre à rêver d'un débarquement d'homme sur la planète rouge.
Si pour certains cette éventualité s'apparente à de la science-fiction,
pour d'autres, la mission se prépare dès aujourd'hui à travers le
programme de l'Agence
spatiale européenne.
Cet ambitieux programme scientifique à long terme d'exploration
du Système Solaire vise entre autres à envoyer une mission habitée
sur Mars vers 2030 en procédant par étape, brièvement décrite dans
la d'Aurora
Envisager le lancement d'une mission habitée vers la planète Mars
requiert notre capacité à s'affranchir de problèmes techniques majeurs
propres à cette mission et déjà identifiés.
Au premier rang desquels figure le système de propulsion. Pour faire
simple, la Station spatiale internationale se trouve à 400 km de
la Terre, la Lune à 400 000 et Mars à 40 millions. Aujourd'hui,
aucune puissance spatiale n'est capable d'envoyer depuis la Terre
un vaisseau, son équipage, son carburant, son blindage, son équipement
d'exploration, et de le faire revenir de Mars. Pour mettre une tonne
en orbite géostationnaire, il faut 100 tonnes au décollage. Un seul
lanceur ne pourrait même pas faire décoller un tel vaisseau. Il
faut une étape intermédiaire comme la Station spatiale ou la Lune.
Scénario qu'envisagent les Etats-Unis dans leur projet d'exploration
spatiale.
Second problème, nous n'avons pas non plus de solution pour le système
de propulsion. Seulement des concepts. Avec les propulseurs actuels,
il faudrait envisager de placer des réserves d'hydrogène et d'oxygène
sur la Lune, voire sur Mars pour le retour. Il y a aussi l'éventualité,
qui ressemble à de la science-fiction, de produire localement une
partie du carburant s'il s'avère qu'il y a de l'eau sur Mars et
sur la Lune. L'énergie atomique est une solution à envisager sérieusement.
Ce concept de propulsion, diminuerait la masse du vaisseau et raccourcirait
le voyage vers Mars. Mais il s'agirait de mettre un réacteur sur
orbite, avec tous les problèmes non seulement technologiques, mais
aussi politiques que cela comporterait.
Autre problème, la fourniture de l'énergie à bord du vaisseau et
sur Mars. Dans le cas d'un vol vers Mars, l'énergie du Soleil ne
peut pas être exploitée.
Enfin, la dernière difficulté à surmonter concerne l'équipage et
les problèmes liés à son mode de vie qu'imposent une vie en apesanteur
pendant plusieurs mois, voire deux années, si l'on tient compte
du séjour sur la planète rouge. Aujourd'hui, malgré de nombreuses
études et expériences, on ne sait pas très bien si l'homme est capable
de résister aux rayonnements cosmiques. On doit également trouver
une solution aux problèmes liés aux maladies, à l'élimination des
déchets, à l'équilibre psychologique, aux radiations…
On le comprendra aisément, l'Europe et son industrie spatiale n'ont
ni les moyens financiers et n'en disposeront jamais, ni les compétences
nécessaires, du moins aujourd'hui, pour mener seules et à son terme
une telle mission. Seule une coopération internationale permettra
de financer et réaliser ce projet, qui se chiffre à plusieurs milliards
de dollars.
Note
Cet article tire sa source de l'audition de J.P. Poncelet, ancien
ministre, Directeur de la Stratégie et des Relations extérieures
de l'Agence Spatiale Européenne sur le thème l'homme sur Mars en
2030 ? menée par le comité d'Avis pour les Questions scientifiques
et technologiques de de Belgique (février 2004). |
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23.02.04 |
Europe
abrite-t-elle une forme de vie ? |
top |
Les observations de la sonde américaine Galileo ont montré qu'Europe,
une des quatre lunes galiléennes de Jupiter, est recouverte d'une
croûte de glace de plusieurs dizaines de km d'épaisseur, brisée
et craquelée en de nombreux fragments. Sous cette épaisse couche
de glace, évoluerait un océan global d'eau salée que l'on pense
susceptible d'offrir un habitat idéal à l'apparition d'une forme
de vie bactériologique et son développement.
Or, dans le cadre de la préparation de JIMO (Jupiter Icy Moons Orbiter),
une mission d'exploration des lunes galiléennes Europe, Callisto
et Ganymède, une étude tend à diminuer la probabilité de trouver
de la vie sur Europe.
En analysant la lumière réfléchie par la surface d'Europe, une équipe
de scientifiques a détecté des traces de peroxyde d'hydrogène et
d'autres acides tout aussi agressifs. La présence de ces composés
chimiques n'augurent rien de bon pour toute forme de vie, du moins
telle que nous la concevons. Le peroxyde d'hydrogène est en fait
de l'eau oxygénée, toxique pour les organismes aquatiques. Toutefois,
ces mêmes scientifiques indiquent qu'ils ne sont pas en mesure de
préciser si ces éléments sont répartis en simple couche à la surface
de la Lune ou, s'ils remontent depuis l'océan que l'on pense tapis
sous la surface.
Note
,
dont le lancement n'est pas attendu avant 2011 sera la première
mission spatiale à propulsion nucléaire à s'inscrire dans le programme
Prometheus de la NASA. L'Agence américaine fera savoir à l'été 2004
le concept retenu et le contractant principal qui aura la charge
de développer, de lancer et d'opérer Jimo. |
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22.02.04 |
SORCE,
un an d'activité opérationnelle
(Solar Radiation and Climate Experiment) |
top |
Un an après son lancement en janvier 2003, l'observatoire solaire
de la NASA poursuit sa mission d'observation du Soleil dans toutes
ses longueurs d'ondes. Les responsables scientifiques de la mission
dressent un premier bilan très prometteur. D'ores et déjà, les données
fournies par Sorce indiquent que certains de nos modèles doivent
être mis à jour. C'est par exemple le cas des modèles qui expliquent
dans quelles proportions le climat terrestre est affecté par la
variabilité des émissions infrarouges de la lumière du Soleil.
Sorce étudie les variations et la composition des radiations solaires
de façon à mieux comprendre l'impact de l'activité du Soleil sur
la Terre. A partir de ces données, les scientifiques appréhendent
mieux les changements climatiques affectant la Terre et s'essayent
à la météo spatiale. Cette discipline vise notamment à protéger
les satellites en orbite et les réseaux de distribution d'électricité
des aléas de l'activité solaire, susceptible de perturber leur bon
fonctionnement. A moyen terme, les missions habitées en direction
de la Lune et de Mars devront prendre en compte ces prévisions de
façon à prémunir ces équipages contre les méfaits du Soleil sur
leur santé, données qui seront aussi mises à profit afin de prémunir
les astronautes de la Station Spatiale Internationale contre l'accumulation
de doses de rayonnement d'origine solaire excessives, comme ce fut
le cas notamment en novembre et décembre 2003.
A l'échelle de l'histoire de la planète, comprendre le mode de fonctionnement
du Soleil, s'avère important. Important parce que l'activité des
étoiles de type solaire n'est pas régulière. De récentes campagnes
d'observations ont révélé que certains de ces objets ont perdu près
de 0,4 pour-cent de leur luminosité en seulement quelques années.
Si le Soleil devait entrer dans un tel processus, la Terre reproduirait
rapidement les conditions climatiques froides qu'elle a connues
il y a 300 ans, alors que l'activité solaire s'était estompée au
cours du minimum de Maunder. En étudiant les taches solaires, véritables
indicateurs de l'intensité de l'usine solaire, Sorce sera capable
de mesurer dans quelle proportion le cycle de 11 ans affecte l'activité
du Soleil et à quoi nous devons nous attendre prochainement. |
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21.02.04 |
A
la redécouverte de SN 1987A |
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Le Télescope
spatial Hubble a observé une nouvelle fois la supernova SN 1987A,
découverte en février 1987 dans le Grand Nuage de Magellan, une
petite galaxie voisine de la Voie Lactée. L'étoile qui a éclaté
était une géante bleue, 20 fois plus massive que le Soleil. Il s'agissait
également de l'explosion la plus lumineuse jamaisobservée depuis
Johannes Kepler il y a 400 ans. Sa puissance a été comparée à 100.000.000
soleils. Aujourd'hui, elle apparaît 1 million de fois plus faible
qu'au moment de son explosion, il y a 17 ans.
Cette nouvelle image de Hubble a été acquise en novembre 2003. Elle
montre de nombreuses régions lumineuses (hot spot en anglais) réparties
à l'intérieur de l'anneau de gaz en expansion. Détecté pour la première
fois en 1996, ces points chauds se comptent aujourd'hui par dizaines.
Leur température est extrêmement élevée et sont visibles depuis
des télescopes terrestres. Toutefois, le Télescope spatial est le
plus à même de résoudre. Leur formation est consécutive à l'onde
de choc générée par l'explosion de l'étoile et qui se déplace à
plusieurs milliers de kilomètres par seconde.
Cet anneau, d'un diamètre d'environ une année-lumière existait avant
l'éclatement de l'étoile. Il s'est formé 20 000 ans avant que l'étoile
expulse ses couches constitutives. La luminosité de l'anneau va
continuer à s'accroître. En quelque sorte il formera qu'un seul
point chaud. Les scientifiques seront alors en mesure d'observer
le proche environnement de l'étoile éclatée qui sera 'éclairé' par
l'anneau tant sa luminosité sera importante. D'importants indices
supplémentaires sur la façon dont l'étoile a éjecté ses couches
de matières avant son éclatement sont attendus de ces observations.
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top |
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Les débris du souffle de la supernova apparaissent
à l'intérieur de l'anneau sous la forme d'une
tache ovale.
Crédits NASA / P. Challis, R. Kirshner (Harvard-Smithsonian
Center for Astrophysics) / B. Sugerman (STScI) |
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19.02.04 |
La
NASA vise mars 2005 pour le retour en vol des navettes |
top |
Le retour en vol des navettes un temps envisagé en septembre 2004
avec la mission STS-114 va selon toute vraisemblance être reporté
à l'année prochaine. Selon des sources non officielles, la NASA
viserait mars 2005 pour STS-114 et mai 2005 pour STS-121.
Ce report peut s'expliquer par la difficulté qu'ont la NASA et ses
contractants pour modifier les navettes, de façon à les rendre plus
sûres, suivant en cela les recommandations de la CAIB (la Commission
d'enquête en charge d'expliquer l'accident de Columbia). Les modifications
demandées s'avèrent plus longues que prévu et d'aucuns se demandent
si cette mise en conformité n'est pas plus complexe que la NASA
veut bien le dire.
Enfin, le retard dans la préparation de la mission STS-300 explique
en partie ce report. STS-300 est avant tout une mission de secours
qui doit se tenir prête à décoller lorsque Atlantis (STS-114) sera
en vol et amarrée à la Station spatiale internationale. La Nasa
a en effet prévu une procédure de secours pour l'éventualité où
l'équipage de STS-114 découvrirait une avarie grave affectant la
navette ou mettant sa propre sécurité en danger. Le retour à Terre
des astronautes serait alors assuré par la navette de la mission
STS-300 qui décollerait sans aucune charge utile à bord, Atlantis
restant amarrée à la Station le temps qu'une décision soit prise
après analyse de son problème. |
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19.02.04 |
Rencontre
à haut risque entre une étoile et un trou noir géant
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top |
Les observatoires XMM-Newton de l'Agence spatiale européenne et
Chandra de la NASA qui travaillent tous deux dans le rayonnement
X ont montré qu'un trou noir supermassif avait effleuré une étoile
et en avait avalé un morceau. Ces observations sont la preuve manifeste
que ce phénomène, dont l'existence théorique est admise depuis longtemps
déjà, est bien réel.
© Euroepan Space Agency
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18.02.04 |
Rosetta
se prépare à un long périple d'une dizaine
d'années |
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Le 26 février à 7h36 TU, Rosetta doit décoller du Port spatial de
l'Europe à Kourou à bord d'un lanceur Ariane-5 à la poursuite de
la comète Churyumov-Gerasimenko qu'elle doit atteindre en octobre
2014.
Initialement Rosetta devait s'élancer en janvier 2003 à la poursuite
de la comète Wirtanen. Or, les conséquences de l'échec du vol de
la première Ariane 5 ECA (11 décembre 2002) et l'incapacité d'Arianespace
à garantir alors des conditions optimales de fiabilité pour le lanceur
qui devait être utilisé pour satelliser Rosetta en janvier 2003,
avaient contraint l'Agence spatiale européenne à annuler sa mission
cométaire.
Rosetta
Rosetta est une sonde parallélépipédique de 3 tonnes mesurant
3 mètres de haut et possédant deux panneaux solaires de 14 mètres
de long. Elle se compose d'un orbiteur et d'un atterrisseur, récemment
baptisé Philae.
Philae, qui sera fixé sur l'orbiteur de Rosetta pendant son voyage
vers la comète Churyumov-Gerasimenko, mesure environ 1 mètre de
large et 80 centimètres de haut. La sonde emporte 21 expériences
au total, dont 10 à bord de l'atterrisseur. Elles resteront en hibernation
pendant l'essentiel du voyage de 8 années à destination de Churyumov-Gerasimenko.
La mission Rosetta a été sélectionnée en 1993 et fabriquée par Astrium
GmbH (Allemagne), maître d'œuvre. Les principaux contractants sont
Astrium Ltd (GB) pour la plate-forme, Astrium SAS (France) pour
l'avionique de la sonde et Alenia Spazio (Italie) pour les activités
d'assemblage, d'intégration et de vérification. L'équipe industrielle
chargée de Rosetta associe plus de 50 contractants de 14 pays européens,
du Canada et des Etats-Unis.
Des consortiums d'instituts scientifiques d'Europe et des Etats-Unis
ont fourni les instruments de l'orbiteur. L'atterrisseur a été fabriqué
par un consortium européen placé sous la conduite du Centre allemand
de recherches aérospatiales (DLR).
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Installation de la sonde sur son lanceur, à
l'intérieur du Bâtiment d'assemblage final (BAF)
Crédits 2004 / ESA / CNES
/ Arianespace / Service optique vidéo CSG
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Le Bâtiment d'assemblage final
Crédits ESA / S. Corvaja
2003 |
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