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18.03.04 Intégral résout un mystère vieux de 30 ans et découvre un nouveau type d'objet
 
Integral, l'observatoire spatial gamma de l'Agence spatiale européenne a observé les régions centrales de la Voie Lactée et permis de mieux comprendre l'origine de l'émission gamma de la Galaxie, ce qu'aucun télescope n'a pu faire avant lui. Jusqu'à aujourd'hui, l'on pensait que ces rayons gamma étaient répartis de façon diffuse, comme un brouillard.

L'analyse des images obtenues par Integral montre que près de 90 % de l'émission gamma provient en fait de 91 sources clairement détectées. 26 d'entre elles sont des sources jusqu'alors totalement inconnues, observées pour la première fois par le satellite Integral. Sur les 91 sources, 54 seulement ont pu être identifiées à des objets de type connu : 47 sont des couples d'étoiles binaires contenant une étoile à neutrons, 3 sont des pulsars (étoile à neutrons en rotation rapide), 1 un "magnetar" (étoile à neutrons fortement magnétique), 2 sont des restes chauds d'explosions d'étoiles et 1 une galaxie active dite de Seyfert.

Les 37 sources restantes ont été découvertes pour la première fois et représentent peut-être un nouveau type d'objet. Toutefois, il n'est pas exclu qu'il s'agisse d'un système binaire où une étoile à neutrons ou un trou noir sont enveloppés d'un épais nuage de gaz et de poussière. Les scientifiques attendent beaucoup de l'utilisation du spectromètre d'Integral qui pourrait fournir des indices supplémentaires sur la véritable nature de ces objets.

Reste maintenant aux scientifiques à observer la Galaxie dans son entièreté de façon à répertorier l'ensemble des objets les plus énergétiques.

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Le centre de la Voie Lactée
Crédits ESA / F. Lebrun (CEA-Saclay)
17.03.04 Rapport sur l'explosion du lanceur VLS survenue en août 2003
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Les autorités brésiliennes ont remis à la presse un rapport sur l'explosion sur son pas de tir d'Alcantara d'un lanceur de type VLS de l'Agence Spatiale brésilienne. Explosion survenue le 22 août 2003 et qui a tué 21 personnes et occasionné d'importants dégâts.

Selon ce rapport, un problème est technique est à l'origine de l'explosion au sol de la fusée. Une décharge électrostatique a mis en marche un démarreur qui a déclenché le propulseur, provoquant l'explosion de la fusée qui devait être tirée 3 jours plus tard.

Ce rapport souligne également l'insuffisance des infrastructures au sol et un manque évident de ressources financières.

17.03.04 Lancement réussi d'une fusée Proton
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Une fusée russe Proton, opérée par International Launch Services (ILS), a correctement placé sur une orbite de transfert géostationnaire W3A, un satellite de télécommunication construit par EADS-Astrium pour le compte de l'opérateur européen Eutelsat.

La fusée a décollé de Baïkonour lundi 15 mars à 23h06 TU.

Il s'agissait du premier tir de l'année d'une Proton et de la troisième mission pour ILS en 2004.

W3A

W3A Construit sous maîtrise d'œuvre par la firme européenne EADS Astrium autour de la plate-forme Eurostar E3000 pour le compte de opérateur européen Eutelsat, W3A (4250 kg) couvrira l'Europe l'Afrique et le Moyen Orient.
Il doit fournir toute une gamme de services en bandes Ku et Ka (communications d'entreprises, Internet, diffusion de télévision directe tout au long de sa durée de vie opérationnelle d'au moins 15 ans.
 
   
16.03.04 Le premier objet du nuage d'Oort découvert à ce jour
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La NASA annonce la détection de 2003VB12, le premier objet du Nuage d'Oort, découvert à partir du télescope Samuel Oschin Telescope et non pas du télescope spatial Spitzer comme nous le pensions initialement. Toutefois, Spitzer a bien été utilisé pour observer l'objet en question, mais sans succès.

Baptisé Sedna (déesse de la Mer chez les Inuits), il s'agit de l'objet le plus éloigné connu à ce jour du le Système Solaire. Il nous apparaît peu probable qu'il s'agit d'une planète, la 10ème du cortège planétaire, notamment en raison de sa faible masse, qui n'affecte guère aucun objet d'importance du Système Solaire. Astéroïde ou planétésimale, le débat est ouvert et seules de nouvelles observations, d'ores et déjà prévues, permettront de déterminer la véritable nature de cet objet.

Les premières mesures montrent un corps sphérique d'un diamètre estimé entre 1300 et 1600 km, donc plus réduit que Pluton, la planète la plus éloignée et la plus petite connue actuellement (2300 km) et légèrement plus grand que Quaoar, le plus grand astéroïde découvert en 2002 (1300 km).
Sedna se situe dans une région où la température ne dépasse jamais -240 degrés Celsius. Une révolution de cet objet autour du Soleil prend environ 10.500 ans. Son orbite elliptique entraîne Sedna à une distance allant jusqu'à 130 milliards de km du Soleil, soit 900 fois la distance entre la Terre et le Soleil.
16.03.04 Le premier milsat égyptien
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L'Egypte annonce son intention de lancer son premier satellite de reconnaissance militaire dans un délai de un ou deux ans. Le programme sera sous la responsabilité du Ministère de la recherche scientifique, qui en attend des retombées significatives pour la recherche civile. Ce milsat sera développé et construit avec l'aide de pays occidentaux. L'Egypte n'a toutefois pas mentionné le nom des pays qui seraient impliqués de près ou de loin dans se projet.

Cette décision égyptienne s'explique par le renforcement des capacités de renseignement spatial israéliennes qui se sont traduites récemment par la mise à poste d'Ofeq 5, milsat doté d'une caméra haute résolution. Il surveille l'activité militaire des pays voisins et les mouvements de troupes à ses frontières. Rappelons qu'Israël est un pays dont les forces armées disposent d'une composante spatiale. Cette situation agace ses voisins arables. Toutefois, les prémices d'une coopération spatiale militaire se dessine entre plusieurs de ces pays.
16.03.04 Sloan Digital Sky Survey, second catalogue
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Le projet SDSS rend public un second catalogue d'objets astronomiques issu de deux années d'observations du ciel et qui représente 6 térabits de données. Il couvre une région de 3324 degrés carrés dans l'hémisphère nord et recense tous les objets jusqu'à la magnitude 22,2. Il fournit les images, la position, la luminosité absolue de plus de 88 millions d'objets galactiques (quasars, galaxies et étoiles) et le spectre et le redshift (décalage vers le rouge) de 260.000 galaxies, 36.000 quasars, et 48.000 étoiles.

Ce second catalogue a d'ores et déjà permis des découvertes intéressantes sur les quasars les plus éloignés, les étoiles et fourni des indications supplémentaires sur les propriétés des galaxies, la tailles des astéroïdes ainsi que sur la structure du halo de la Voie Lactée et celle à grande échelle de l'Univers.

Afin de rendre les informations contenues dans cette gigantesque base de données accessibles aux plus grand nombre, le projet SDSS a développé un moteur de recherche en ligne très simple d'utilisation qui doit permettre de récupérer l'information recherchée rapidement.

Rappelons qu'un premier catalogue avait été publié courant 2003 et compilait des informations du même type sur 50 millions d'objets dont les spectres et redshift de 200.000 d'entre eux.

Sloan Digital Sky Survey

Le projet SDSS est le plus grand programme de cartographie spatiale jamais réalisé qui vise à couvrir un quart du ciel. Démarré en mai 1998, les observations doivent prendre fin à l'été 2005. Ce projet consiste à établir un relevé complet de près de 100 millions d'objets célestes jusqu'à la magnitude 23 en donnant leur position et leur luminosité absolue. Il prévoit également de donner la distance précise de plus d'un million de galaxies et de quasars. Il rassemble quelque 200 astronomes de 13 Instituts.

Les observations sont faites à partir du télescope de 2,5 m d'Apache Point au Nouveau-Mexique et équipé de 2 instruments. Un imageur et un spectrographe capable de mesurer l'âge, la distance et la composition chimique des objets observés.
13.03.04 Lancement réussi de MBSAT
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Une fusée Atlas III (AC-2002) d'International Launch Services (ILS) a parfaitement accompli sa mission en plaçant sur une orbite de transfert géostationnaire MBSAT (Mobile Broadcasting Satellite), un satellite de télécommunications japonais. La fusée s'est élancée ce matin depuis la base aérienne de Cap Canaveral. Il s'agissait du second lancement réussi de l'année pour ILS.

Le prochain tir est prévu lundi 15 mars depuis Baïkonour. Une fusée Proton M/Breeze M doit placer en orbite un satcom pour le compte de l'opérateur européen Eutelsat.

MBSAT (Mobile Broadcasting Satellite)
Construit par la firme américaine Space Systems / Loral autour de la plate-forme 1300 pour le compte des opérateurs Mobile Broadcasting Corp. (Japon) et SK Telecom (Corée du Sud), MBSAT (4143 kg) couvrira le Japon et la Corée du Sud. Il doit fournir des services multimédias à destination des utilisateurs de récepteurs mobiles (téléphones, agenda électronique, …) tout au long de sa durée de vie opérationnelle d'au moins 12 ans.
12.03.04 Un télescope infrarouge de 25 mètres
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L'Université de Cornell et l'Institut de Technologie de Californie (Caltech) ont signé un accord qui jette les bases d'une collaboration étroite entre les deux établissements en vue de concevoir un télescope infrarouge de 25 mètres d'ici 2012. D'un coût estimé à 60 millions de dollars, le télescope sera construit au Chili, dans le désert d'Atacama à 5000 m d'altitude. Ce choix n'est pas anodin. Il s'agit d'une des régions terrestres les plus propices à l'observation du ciel et l'étude des objets les plus lointains.

Ce nouveau télescope fonctionnera dans le proche infrarouge (sub-millimétrique). Il sera le plus sensible au monde, jusqu'à 30 fois plus que les télescopes du même type en service aujourd'hui. Il sera utilisé notamment pour observer et étudier les objets les plus poussiéreux de l'espace en raison de leur opacité aux longueurs d'ondes du visible (disques circumstellaires, formation de la première génération d'étoiles, …).
12.03.04 Deux survols d'astéroïdes pour Rosetta
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L’ESA annonce le nom des deux astéroïdes que la sonde Rosetta doit survoler lors de son voyage vers la Comète 67 P / Churuymov - Gerasimenko. Il s'agit de Steins et Lutetia, deux petits corps de la ceinture d’astéroïdes située entre les orbites de Mars et de Jupiter.

11.03.04 Des Taïkonautes féminins
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La Chine qui rappelons le prépare son second vol habité (Shenzhou VI) a décidé d'accueillir des femmes dans son corps d'astronautes (taïkonautes) et de les former à ce métier prestigieux. Toutefois, aucune garantie ne leur sera donnée quant à leur affectation à une mission habitée dans l'espace.

Les concepteurs du vaisseau spatial Shenzhou VI vont devoir en aménager l'intérieur de façon à l'adapter à la présence d'une femme. Les modifications attendues seront mineures.
11.03.04 RadioNet
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L'Instituto de Astrofysica (Tenerife) accueille ce week-end un meeting qui doit lancer officiellement RadioNet, un programme d'astronomie européen qui rassemble plusieurs Instituts et observatoires radio du Vieux Continent. Soutenue financièrement par l'Union Européenne, RadioNet souhaite coordonner au mieux tous les partenaires associés au projet dans cette discipline scientifique et favoriser une collaboration plus large et plus fructueuse.

Le plan de gestion de RadioNet apparaît bien structuré, et basé sur la collaboration rapprochée de nombreux instituts développés au cours des 25 dernières années d'opération du réseau européen VLBI, un projet international qui permet de relier des radiotélescopes répartis sur Terre.
10.03.04 Hubble Ultra Deep Field (Aux confins de l'Univers)
 
Que de galaxies !

Voici Hubble Ultra Deep Field (UDF), le champ profond le plus lointain jamais obtenu. Une plongée dans une région du ciel de la constellation de Formax, choisie parce qu'elle contenait apparemment très peu d'objets, révèle un champ profond de plus de 10.000 galaxies, dont les plus distantes se trouvent à 13 milliards d'années-lumière de la Terre.

Alors que le premier champ profond réalisé par le télescope spatial montrait des galaxies formées 1 milliard d'années après le Big Bang, UDF va plus loin. Il révèle les toutes premières galaxies de l'histoire de l'Univers, celles qui ont émergé des Ages Sombres, une période qui débute après la diffusion du rayonnement cosmique, lorsque l'Univers apparaissait chaud et opaque. La période qui s'ensuit voit un grand nombre d'objets stellaires nouvellement formés qui vont alors réchauffer l'Univers avant de se rassembler de façon à assembler les premières galaxies que nous voyons à l'image.

Cette mosaïque d'images a été réalisée à partir de deux des instruments du télescope spatial, le spectromètre infrarouge NICMOS et la Caméra pour observations panoramiques (ACS). Elle montre une multitude de galaxies de toutes dimensions, formes et couleurs et trop faibles pour être observées depuis la Terre et invisibles lors du premier HDF. Les galaxies les plus lointaines (les plus rouges), sont aussi les plus petites. Il s'agit des objets galactiques les plus éloignés connus formés 800 millions d'années après le Big Bang. Quant aux galaxies spirales et elliptiques, il s'agit des objets les plus lumineux et les plus proches de nous. Elles se sont formées il y a 1 milliard d'années, quand l'Univers était âgé d'environ 13 milliards d'années.

Contrastant avec notre conception traditionnelle de galaxies spirales et elliptiques, nous avons ici un véritable zoo d'Univers-îles excentriques et désordonnés à travers tout le champ de prises de vues. Quelques-unes d'entre elles paraissent interagir réciproquement. Certaines ressemblent à des cure-dents, d'autres à des mailles sur un bracelet. Leurs formes étranges s'éloignent des formas habituelles. Ces galaxies de formes déchiquetées retracent l'histoire d'une période où l'univers traversait une phase cahotique, alors qu'ordre et structure commençaient à peine à émerger. Les galaxies ont évolué tellement rapidement dans l'Univers que les changements les plus importants se sont produits dans une période d'1 milliard d'années après le Big bang. A ne pas en douter, l'UDF va aider les scientifiques à mieux appréhender les processus à l'origine de ces changements fondamentaux dans l'histoire de l'Univers.

Les images fournies par le spectromètre Nicmos vont permettre aux scientifiques de traquer les galaxies qui se sont formées entre 400 et 800 millions d'années après le Big Bang, ce qui correspond à un décalage vers le rouge (redshift) de 7 à 12. Quant aux images fournies par la Caméra panoramique, elles montrent des galaxies qui ont existé 800 millions d'années après le Big Bang. Une première analyse des objets les plus rouges révèle de vieilles galaxies très poussiéreuses, des quasars et des étoiles naines froides.

Précisions que si des télescopes terrestres sont capables d'observer des objets formés 500 millions d'années après le Big Bang, ils le doivent uniquement à l'"utilisation" d'un objet massif dont la présence modifie l'apparence d'objets plus lointain par effet de loupe. On parle alors de lentille gravitationnelle.

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Crédits
NASA / ESA / S. Beckwith & HUDF Team
09.03.04 Henize 206 ou le cycle stellaire
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Cette mosaïque d'images acquises par le télescope spatial fonctionnant dans l'infrarouge Spitzer de la NASA montre la structure filamenteuse de la nébuleuse Henize 206. Située dans le Grand Nuage de Magellan (LMC), Henize 206 est avant tout un objet façonné par les gaz et la poussière [les restes] de l'étoile éclatée à l'origine de sa formation.

Aujourd'hui, véritable pouponnière d'étoiles, Henize 2006 abrite des centaines, voire des milliers d'astres récemment formés (moins de 10 millions d'années) dans ses gigantesques nuages de poussière et de gaz, les vestiges de la supernova. Le cycle de la vie stellaire apparaît à l'image. Il montre comment les étoiles se forment à partir des restes de la génération précédente en réutilisant gaz et poussières.

Cette mosaïque en fausses couleurs montre les étoiles récemment formées (taches blanchâtres), le gaz environnant et la poussière (bleu, vert et rouge). Avec un peu d'imagination, on distingue en vert un anneau de gaz difforme qui est le sillage de l'explosion de la supernova.

Note
Le Grand Nuage de Magellan est une petite galaxie satellite gravitant en dehors de notre Voie Lactée. Les effets et forces gravitationnelles la déchirent continuellement en lambeaux que l'on pourrait qualifier de "cannibalisme galactique". Ces ruptures provoquent l'apparition d'un cycle récurrent de naissance et de mort d'étoiles.

Le pourcentage de métaux lourds contenu dans LMC, qui est de deux à cinq fois inférieur à notre voisinage solaire, suscite l'intérêt des astronomes. Dans ce contexte, il est fait référence aux éléments lourds qui n'étaient pas présents dans l'Univers primordial. Nombre d'entre eux, tels le carbone, l'oxygène et d'autres ont été produits par nucléosynthèse et ont été éjectés vers le vide interstellaire suite aux émissions de matière d'étoiles, y compris les explosions de supernovae). Ainsi, LMC fournit un "laboratoire cosmique" à proximité de notre propre galaxie, pouvant ressembler à l'Univers distant, du moins dans sa composition chimique.

Crédits image
NASA / JPL-Caltech / V. Gorjian (JPL) & NOAO
08.03.04 Le projet d'exploration spatiale des Etats-Unis
La NASA ébauche un premier plan
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Dans un document récemment publié, la NASA ébauche un premier plan en phase avec les objectifs ambitieux du projet d'exploration spatiale des Etats-Unis par des engins habités et robotisés du Système Solaire. Avant de voir débarquer des hommes à la surface de Mars, un des principaux objectifs, la NASA souhaite procéder par étape de façon à limiter le risque financier dans l'éventualité d'un changement d'orientation de ces objectifs.

La première étape se nomme Lunar Testbeds and Missions et la seconde Mars Research, Testbeds and Missions. Il s'agit d'un ensemble de missions robotiques qui vise au retour de l'homme sur la Lune vers 2015 et à préparer un débarquement sur Mars sans toutefois fixer de date. En 2015, sur Mars, les sondes automatiques et autres robots seront à pied d'œuvre. Ils ouvriront la voie aux technologies précurseurs à une mission habitée et examineront le potentiel qu'offre l'utilisation des ressources martiennes pour soutenir une base habitée et régler la problématique du carburant nécessaire pour le voyage retour.

La Lune

Dans son projet initial de retour de l'homme sur la Lune, la NASA prévoit l'envoi de plusieurs satellites de reconnaissance dès 2008. L'objectif vise à cartographier la totalité de la surface lunaire avec une grande précision et à recenser l'ensemble des caractères topographiques du paysage lunaire que sont les roches et rochers de grandes tailles, les collines, les canyons, les cratères d'impacts ou encore les lits. L'idée serait de créer une carte 'touristique' que rovers, robots et hommes utiliseraient pour leurs déplacements, par exemple.

En 2009, une mission de surface commencera à définir les besoins requis pour la première mission habitée.

Enfin, la NASA veut mettre en place un réseau de communication lunaire et démontrer la fiabilité de l'utilisation de la Lune comme base de lancement pour des missions robotiques planétaires. La puissance requise pour s'échapper de l'attraction lunaire est de 1/6 de celle de la Terre.

Mars

Cette seconde étape vise bien entendu à préparer le débarquement d'hommes à la surface de la planète Mars. Dans un premier temps, il s'agit de concevoir des missions robotiques plus agressives, plus risquées et aux objectifs plus pointus que celles envoyées par le passé.

En 2011, la NASA prévoit l'envoi de sondes précurseurs qui ouvriront la voie à une mission habitée. Ces missions sont essentielles. Elles devront valider les solutions, les technologies et les scénarii retenus dans le cadre de la première mission habitée. Elles démontreront, par exemple, les phases d'entrée atmosphérique, de mise en orbite, de rendez-vous orbital et d'atterrissages de précision.

Le succès de cette phase robotique déterminera le bien fondé et la capacité technique à synchroniser le premier voyage d'homme vers Mars.

Autre projet emblématique et d'ores et déjà sujet à polémique, le système de production d'énergie nécessaire à la première base martienne. La NASA prévoit d'utiliser de petites centrales nucléaires, un projet dérivé de Prometheus. Une installation pilote sera d'abord mise en œuvre sur la Lune par des hommes, puis sur Mars par des robots. Une base sera mise en place de façon automatique et ces petites centrales fourniront l'énergie nécessaire à son fonctionnement. Cette première base sera par la suite utilisée par l'équipage de la première mission habitée.

Enfin, la NASA envisage d'utiliser la Station spatiale internationale et les vols de navettes de façons à préparer et qualifier les astronautes qui participeront aux premières missions habitées vers la Lune puis Mars.
07.03.04 Lockheed Martin met en place Space Exploration
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La firme américaine Lockheed Martin réorganise sa division espace et met en place une structure capable de répondre aux sollicitations de la NASA dans le cadre de sa nouvelle politique d'exploration spatiale par des engins tant habités que robotisés, visant la Lune, Mars et d'autres destinations, et prévoyant notamment la reprise de vols habités vers la Lune à partir de 2015.

Consciente des enjeux que représentent les ambitions spatiales de la NASA, qui se chiffrent en milliards de dollars, Lockheed Martin veut devenir un contractant incontournable, voire le maître-d'œuvre dans de nombreux projets.
05.03.04 Lancements de 10 satellites chinois en 2004
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China Space S&T Group annonce le lancement de 10 satellites en 2004. 9 tirs sont prévus depuis le centre spatial de Xichang et un depuis Taiyuan. Parmi les satellites lancés cette année, il y a le second satellite Double Star (Tan Ce 2), une mission conjointe entre l'ESA et la CNSA (l'administration nationale chinoise de l'espace). Le lancement est prévu en juin 2004 au moyen d'une fusée Longue March depuis Xichang et doit rejoindre en orbite Tan Ce 1, mis à poste en décembre 2003.

Autre évènement, la première tentative d'une nouvelle fusée chinoise à propulsion solide conçue pour le lancement de microsatellites de moins de 100 kg. A terme, elle complétera l'offre de service des lanceurs de la famille Longue March sur le marché des lancements commerciaux déjà bien encombré.

Le projet Double Star s'inscrit dans le sillage de la remarquable mission Cluster II de l'ESA puisqu'il a pour objet d'observer les effets du Soleil sur l'environnement de la Terre tout au long des 18 mois de la durée de vie opérationnelle escomptée de la mission. Le fait de mener des observations en commun dans le cadre de Cluster II et de Double Star devrait se traduire par un accroissement du retour scientifique global des deux missions. L'ESA a donc décidé de prolonger de trois ans la durée de vie opérationnelle de la mission Cluster II (fin 2005).
04.03.04 V838 Monocerotis revisitée
 
En janvier 2002, le Telescope spatial Hubble avait observé une petite étoile de la constellation de la Licorne, V838 Monocerotis située à quelque 20.000 années-lumière de la Terre qui s'était subitement transformée en nova. Elle avait alors amplifié son éclat de 600.000 fois et devenait un bref instant une des étoiles les plus brillantes de la Galaxie.

Les astronomes qui suivent le comportement de l'étoile ont pointé la caméra pour observations panoramiques du télescope spatial en février 2004 et ont acquis une belle image de la scène.

Cette image montre le halo lumineux en expansion autour de l'étoile et façonné par de gigantesques remous de matière dont l'activité s'est considérablement accrue depuis les observations de décembre 2002. Ces remous sont provoqués par des turbulences qui affectent le gaz et la poussière en mouvement autour de l'étoile et vraisemblablement éjectés lors d'une précédente explosion à celle de janvier 2002.

La poussière environnante était jusqu'alors invisible et même insoupçonnée. Il a fallu l'explosion de janvier 2002 pour illuminer l'environnement de l'étoile et la mettre à jour.

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Crédits NASA / the Hubble Heritage Team (AURA/STScI) / ESA
04.03.04 Les deux satellites expérimentaux de Galileo lancés par Starsem
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Arianespace et Starsem annoncent la signature avec l'Agence spatiale européenne d'un contrat pour le lancement des deux satellites expérimentaux de Galileo, le futur système de navigation par satellite de l'Europe. Le premier lancement doit être impérativement être effectué en 2005 de façon à garantir les fréquences réservées pour le système Galileo auprès de l'Union Internationale des Télécommunications (ITU). En effet, afin de préserver la priorité acquise lors des dépôts des fréquences, il est nécessaire d'émettre ces signaux au plus tard en juin 2006.

Ces deux satellites expérimentaux précédent la phase de validation en orbite du système Galileo. Le premier satellite sera conçu et construit par l'entreprise britannique Surrey Space Technology Limited. Il s'agira d'un satellite d'essai d'une masse au décollage de 400 kg qui embarquera une horloge atomique au rubidium et un générateur de signaux. Il aura pour mission principale d'émettre les signaux Galileo depuis l'espace en se déplaçant sur une des orbites prévues pour la constellation et mesurera les paramètres physiques de l'orbite et l'environnement particulier dans lequel la future constellation devra fonctionner.

Quant au second satellite, il sera construit par le consortium Galileo afin de prévenir tout risque comme un retard, un échec au lancement ou encore un mauvais fonctionnement en orbite. D'une masse de 525 kg il sera toutefois plus représentatif des 4 premiers satellites destinés à la validation en orbite de Galileo. Il emportera une charge utile très similaire à celle prévue pour les satellites de la constellation finale.
03.03.04 Une nouvelle classe de sources X ?
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De récentes observations de la galaxie M 101 par Chandra, un observatoire spatial de la NASA fonctionnant dans le X montrent de mystérieuses sources dans cette gamme de rayonnement. Ces sources, que les astronomes n'ont pas réussi à identifier clairement, ne proviennent pas d'étoiles à neutrons ou de trous noirs 'classiques', en raison de température trop faibles.

Il peut s'agir d'une nouvelle classe de trous noirs, de masse intermédiaire, c'est-à-dire, de plusieurs centaines de fois plus massifs que le Soleil. De tels objets auraient un horizon des événements beaucoup plus grand, ce qui expliquerait les tailles plus grandes et les 'faibles' températures liées à ces sources.

Enfin, les astronomes n'excluent pas qu'il peut s'agir également d'étoiles à neutrons ou de trous noirs stellaires associés à des régions riches en gaz chauds et pour une raison encore inconnue beaucoup plus vaste qu'habituellement.

Note
Baptisé en hommage du nom de l'astronome américano-indien S. Chandrasekhar, Chandra a été mis en orbite en juillet 1999, par l'équipage de Columbia lors de la mission STS-93. Développé par la NASA, Chandra est un observatoire spatial destiné à localiser et étudier les rayonnements X du ciel. Long de 13,8 m et pesant quelques 4200 kg, Chandra suit une orbite très allongée entre 10 000 km et 140 000 km.

Crédits image NASA / CXC / SAO / R.DiStefano et al.
03.03.04 Une Proton pour WorldSat 3
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Alcatel Space et International Launch Service (ILS) ont signé le contrat de lancement de WorldSat 3, un satcom construit par Alcatel Space pour le compte de Worldsat, une filiale de SES Americom.
Le lancement est prévu en 2005 au moyen d'une fusée russe Proton depuis le cosmodrome de Baïkonour.
02.03.04 Lancement réussi de Rosetta
 
Le lanceur lourd d'Arianespace, a parfaitement accompli sa mission en injectant sur une orbite de croisière excentrique la sonde Rosetta et l'EPS. Ariane 5 a décollée du Port spatial de l’Europe le 2 mars à 7h17 TU.

Environ deux heures plus tard, à 9h14 TU, le moteur de l’étage supérieur s’est allumé, imprimant au véhicule spatial l’accélération nécessaire pour que celui-ci échappe à la force d’attraction de la Terre et se place sur une orbite héliocentrique.

Environ 18 minutes plus tard, la sonde s’est séparée de l’étage du lanceur.

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Recevez ces deux images (1,60 Mo) par e-mail sur simple demande

Crédits
ESA / CNES / ARIANESPACE / Photo Service Optique Video CSG
01.03.04 Du peroxyde d'hydrogène dans l'atmosphère de Mars
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Des astronomes ont détecté pour la première fois des traces de peroxyde d'hydrogène dans l'atmosphère de la planète Mars, renforçant les modèles utilisés pour comprendre son fonctionnement qui prédisait sa présence. C'est aussi la première fois qu'un catalyseur chimique de cette sorte a été trouvé dans une atmosphère autre que celle de la Terre. Rappelons que sur Terre les catalyseurs permettent les réactions chimiques les plus importantes de l'atmosphère. Cette découverte montre également que nos connaissances du fonctionnement de notre atmosphère peuvent être utilisées pour comprendre les mécanismes chimiques qui affectent celles d'autres planètes et vice-versa.

Les scientifiques ont profité de l'opposition de 2003 qui a vu Mars très proche de la Terre pour bénéficier de conditions d'observations exceptionnelles d'autant plus que sa proximité au Soleil rendait son atmosphère plus chaude qu'habituellement.

La problématique de la vie sur Mars

Cette découverte à forcément un impact négatif sur la probabilité de détecter une forme de vie bactériologique à la surface de Mars. Sur Terre, le peroxyde d'hydrogène est connu pour ses propriétés antiseptiques sur les organismes anaérobies. Sur Mars, il tendrait donc à retarder n'importe quelle activité biologique à sa surface. D'autant plus que la planète est confrontée à un rayonnement ultraviolet et une absence évidente d'eau sous sa forme liquide à sa surface. Toutes ces conditions font que la planète n'est guère propice à la perduration d'une quelconque forme de vie, si jamais cette dernière à pu apparaître.

Reste que les scientifiques disposent d'arguments susceptibles de penser que de vastes régions souterraines de la planète sont capables d'offrir des habitats adéquats à l'épanouissement d'une forme de vie.

Note
Les scientifiques ont utilisé le télescope James Clerk Maxwell, un observatoire de 15 m fonctionnant dans le sub-millimétrique et situé près du sommet du Mauna Kea à Hawaii, pour mener leur recherche.
01.03.04 L'interférométrie du VLT prend forme
 
L'ESO poursuit l'installation sur le site de Cerro Paranal du premier des quatre télescopes auxiliaires prévus pour le réseau interférométrique du VLT. Au terme de leur installation, d'ici 2006, ils compléteront les 4 télescopes (optique et infrarouge) de 8,20 m (1998 (Antu), 1999 (Kueyen), 2000 (Melipal) et 2001 pour Yepun disposés dans une configuration en forme de trapèze et déjà opérationnels sur le site chilien. Ces petits télescopes auxiliaires de 1,8 m sont capables de se déplacer le long de voies ferrées de façon à former un interféromètre équivalent à un télescope de 200 m.

En raison de notre incapacité à concevoir des télescopes optiques de plus de 10 m, les astronomes qui rappelons le ont besoin de capter toujours plus de lumière pour observer les confins de l'Univers et les détails des objets du cosmos, s'en remettent à l'interférométrie. Cette technique consiste à réunir les faisceaux lumineux issus de plusieurs télescopes. Dans le cas du VLTI, les performances attendues seront 50 fois supérieure à celles du Télescope spatial Hubble et la résolution attendue est de l'ordre de 0.001" à la longueur d'onde de 1 micron.

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Le premier des quatre télescopes auxiliaires de 1,8 m
Crédits ESO (European southern observatory)
26.02.04 Un disque circumstellaire autour de l'étoile AU Microscopium (AU Mic)
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Cette image montre le disque circumstellaire de quelque 210 unités astronomique de AU Microscopium, une faible étoile rouge moitié moins massive que le Soleil et âgée d'environ 12 millions d'années. Elle évolue à environ 33 années-lumière de la Terre. Sa proximité s'avère très intéressante pour les astronomesqui ont là une occasion exceptionnelle d'observer les processus initiaux de formation des exoplanètes et indirectement, de mieux comprendre l'origine de notre propre Système Solaire.

L'analyse du rayonnement du disque circumstellaire révèle l'absence de poussière autour de l'étoile dans un rayon de 17 UA. Selon nos modèles, cela indique l'existence d'une planète en orbite ayant "balayé" la matière se trouvant à la même distance qu'elle de son soleil.

Le Télescope spatial Hubble et les télescopes terrestres équipés d'optiques adaptatives seront utilisés régulièrement pour observer et analyser la structure du disque circumstellaire de l'étoile. Les astronomes rêvent déjà d'obtenir la première image d'une planète extrasolaire de ce système.

Note
Cette image a été acquise par le télescope de 2,2 m de l'Université d'Hawaii équipé d'un coronographe.
25.02.04 Rendez-vous avec la comète Churyumov-Gerasimenko
Une première dans l'histoire de l'exploration cométaire
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Le 3 juillet 1985, la sonde européenne Giotto s'élançait de Kourou à la poursuite de la comète de Halley pour un périple qui allait devenir légendaire. Elle croisa la comète en 1986 et disposa d'une demi-heure pour effectuer l'essentiel de ses observations. Elle la survola à la distance record de 600 km et en profita pour réaliser les seules images fines et détaillées d'un noyau cométaire. Mise en sommeil à la fin de sa mission, la sonde sera finalement réveillée en février 1990, après une longue période d'hibernation, et dirigée vers la comète Grigg-Skjellerup, qu'elle survolera en juillet 1992 à une distance de 200 km.

Giotto est la première mission planétaire de l'ESA. Son succès aura favorisé le développement des activités scientifiques de l'Agence et suscité un élan de sympathie permettant l'émergence d'une communauté scientifique européenne forte. Sans ces deux survols réussis, la mission Rosetta n'aurait certainement pas vu le jour.

Rosetta

Fort de son succès et devant le peu d'intérêt que la NASA reconnaissait à l'étude des comètes, l'ESA se lance en 1985 un nouveau défi des plus ambitieux et envisage la mission CNSR. Troisième mission dite 'Pierre angulaire' d'Horizon 2000, CNSR (Comet Nucleus Sample Return) était conçue pour prélever des échantillons de comète et les rapporter sur Terre en vue de leur analyse. Cependant, l'annulation de la participation américaine au projet a conduit les responsables scientifiques de l'ESA à repenser la mission. Renonçant à rapporter sur Terre des échantillons, ils souhaitaient la mise en œuvre pendant plusieurs mois d'un laboratoire d'analyse bien équipé navigant à proximité d'une comète. Rosetta venait de naître.

Rosetta est l'une des missions les plus ambitieuses jamais entreprises ", déclare le Professeur David Southwood, Directeur du Programme scientifique de l'ESA, ajoutant : " Cette mission, exceptionnelle tant pour les retombées scientifiques attendues que pour la complexité et l'ampleur des manœuvres interplanétaires nécessaires, est une première. " Avant d'atteindre son objectif en 2014, Rosetta utilisera 3 fois l'assistance gravitationnelle de la Terre et une fois celle de Mars, parcourant ainsi de larges boucles dans le système solaire intérieur. Au cours de son périple, la sonde sera soumise à des températures extrêmes. A l'approche de Churyumov-Gerasimenko, elle devra réaliser une délicate manœuvre de freinage. Elle se mettra alors en orbite rapprochée autour de la comète et enverra un atterrisseur se poser en douceur sur le noyau. Cela revient à se poser sur une petite boule lancée à toute allure dans le cosmos, sans que l'on en connaisse la topographie exacte.

Le lander Philae

Philae est réalisé dans le cadre d'une coopération internationale. Au vu des images détaillées envoyées par Rosetta, les chercheurs choisiront le site qui conviendra le mieux à l'atterrissage. Largué par Rosetta à une altitude de l'ordre de 1 km, le Lander se posera à environ 5 km/h sur la surface du noyau et s'y fixera. Ses instruments miniaturisés étudieront les matériaux et la texture de la surface, qui pourrait être aussi poreuse et friable qu'une meringue.

Note
Initialement, Rosetta devait rejoindre la comète Wirtanen en 2011 et survoler les astéroïdes Otawara (2006) et Siwa (2008). En raison de l'échec du vol de la première Ariane 5 ECA (décembre 2002) et devant l'incapacité d'Arianespace à garantir des conditions optimales de fiabilité pour le lanceur qui devait être utilisé pour satelliser Rosetta, l'ESA avait été contrainte de reporter le lancement de la sonde et de choisir un nouvel objectif.
25.02.04 Le CNES participera à James Webb
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Le CNES annonce sa participation à James Webb, le successeur du Télescope spatial Hubble, en apportant son support technique et financier aux équipes du CNRS et du CEA travaillant sur l'instrument infrarouge MIRI. (Mid InfraRed Instrument). Il s'agit de l'un des trois principaux instruments focaux de James Webb Space Telescope et celui au plus fort potentiel de découvertes.

Le Télescope spatial James Webb (JWST) doit être lancé en 2011 par une fusée Ariane 5. Il sera placé au le point de Lagrange L2, à environ 1,5 million de km de la Terre, une distance qui rend impossible toute mission de maintenance. Contrairement à Hubble qui effectue des observations dans la lumière visible, le spectre ultraviolet et le proche infrarouge (Nicmos), le JWST fonctionnera uniquement dans les gammes d'ondes du proche infrarouge et de l'infrarouge moyen. La durée de vie opérationnelle initiale du JWST est de 5 ans mais la communauté scientifique espère l'utiliser beaucoup plus longtemps.
24.02.04 Le lanceur de Rosetta
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La première fusée Ariane de l'année doit décoller jeudi 26 février 2004 du Centre spatial guyanais de Kourou avec à son bord Rosetta, une sonde de l'Agence spatiale européenne conçue pour rejoindre la comète Churyumov-Gerasimenko, l'étudier et déposer sur son noyau un petit lander.

Pour cette mission, Arianespace utilisera une Ariane 5 G+, une version améliorée de l'Ariane 5 générique. Il s'agira de la première mission de ce type pour le lanceur lourd européen qui injectera Rosetta sur une orbite de libération. Cela avait déjà été fait en 1985 par une Ariane 1 (V 14) pour Giotto, la première sonde à survoler le noyau d'une comète.

Toutefois, cette mission présente un risque. Souvenez-vous, à la suite de l'échec du vol de la première Ariane 5 ECA (décembre 2002) et devant l'incapacité d'Arianespace à garantir des conditions optimales de fiabilité pour le lanceur qui devait être utilisé pour satelliser Rosetta, l'ESA avait été contrainte à annuler la mission Rosetta sous sa forme initiale qui devait lui permettre de rejoindre la comète Wirtanen.

La phase de vol la plus critique de la mission débutera après l'arrêt du moteur de l'étage cryotechnique (EPC). L'étage à Propergol Stockable (EPS) et son passager la sonde Rosetta se placent alors en orbite terrestre elliptique de 200 x 4000 kilomètres pour approximativement deux heures. L'EPS est mis à feu à H0 + 7002 secondes, éjectant Rosetta sur une trajectoire interplanétaire avant de s'en séparer.

Note
Ce premier exemplaire d'une Ariane 5 G+ se compose de l'étage principal cryotechnique (EPC) de 1ère génération propulsé par un Vulcain 1 et des deux EAP (étage d'accélérateur à poudre) également de la première génération, avec toutefois quelques équipements nouveaux dans la tuyère. L'étage à Propergol Stockable (EPS) est quant à lui un peu particulier en raison du profil de la mission.

Il est intégré dans une nouvelle case a équipements en matériaux composites, allégée de 100kg par rapport à la précédente version et munie d'un nouveau système de séparation a chocs amortis. L'EPS est équipé d'un système de réchauffage en vue de sa mission balistique, et ses boîtiers électroniques ont été renforcés pour améliorer leur tenue aux radiations.

Crédits image (Ariane 5 G+) ESA / CNES / Arianespace / D. Ducros
23.02.04 L'homme sur Mars en 2030 ?
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Avec le succès de la mise à poste autour de Mars de Mars Express, la première sonde martienne envoyée par l'Europe, peut-on en Europe se prendre à rêver d'un débarquement d'homme sur la planète rouge. Si pour certains cette éventualité s'apparente à de la science-fiction, pour d'autres, la mission se prépare dès aujourd'hui à travers le programme Aurora de l'Agence spatiale européenne.

Cet ambitieux programme scientifique à long terme d'exploration du Système Solaire vise entre autres à envoyer une mission habitée sur Mars vers 2030 en procédant par étape, brièvement décrite dans la feuille de route d'Aurora

Envisager le lancement d'une mission habitée vers la planète Mars requiert notre capacité à s'affranchir de problèmes techniques majeurs propres à cette mission et déjà identifiés.

Au premier rang desquels figure le système de propulsion. Pour faire simple, la Station spatiale internationale se trouve à 400 km de la Terre, la Lune à 400 000 et Mars à 40 millions. Aujourd'hui, aucune puissance spatiale n'est capable d'envoyer depuis la Terre un vaisseau, son équipage, son carburant, son blindage, son équipement d'exploration, et de le faire revenir de Mars. Pour mettre une tonne en orbite géostationnaire, il faut 100 tonnes au décollage. Un seul lanceur ne pourrait même pas faire décoller un tel vaisseau. Il faut une étape intermédiaire comme la Station spatiale ou la Lune. Scénario qu'envisagent les Etats-Unis dans leur projet d'exploration spatiale.

Second problème, nous n'avons pas non plus de solution pour le système de propulsion. Seulement des concepts. Avec les propulseurs actuels, il faudrait envisager de placer des réserves d'hydrogène et d'oxygène sur la Lune, voire sur Mars pour le retour. Il y a aussi l'éventualité, qui ressemble à de la science-fiction, de produire localement une partie du carburant s'il s'avère qu'il y a de l'eau sur Mars et sur la Lune. L'énergie atomique est une solution à envisager sérieusement. Ce concept de propulsion, diminuerait la masse du vaisseau et raccourcirait le voyage vers Mars. Mais il s'agirait de mettre un réacteur sur orbite, avec tous les problèmes non seulement technologiques, mais aussi politiques que cela comporterait.

Autre problème, la fourniture de l'énergie à bord du vaisseau et sur Mars. Dans le cas d'un vol vers Mars, l'énergie du Soleil ne peut pas être exploitée.

Enfin, la dernière difficulté à surmonter concerne l'équipage et les problèmes liés à son mode de vie qu'imposent une vie en apesanteur pendant plusieurs mois, voire deux années, si l'on tient compte du séjour sur la planète rouge. Aujourd'hui, malgré de nombreuses études et expériences, on ne sait pas très bien si l'homme est capable de résister aux rayonnements cosmiques. On doit également trouver une solution aux problèmes liés aux maladies, à l'élimination des déchets, à l'équilibre psychologique, aux radiations…

On le comprendra aisément, l'Europe et son industrie spatiale n'ont ni les moyens financiers et n'en disposeront jamais, ni les compétences nécessaires, du moins aujourd'hui, pour mener seules et à son terme une telle mission. Seule une coopération internationale permettra de financer et réaliser ce projet, qui se chiffre à plusieurs milliards de dollars.

Note
Cet article tire sa source de l'audition de J.P. Poncelet, ancien ministre, Directeur de la Stratégie et des Relations extérieures de l'Agence Spatiale Européenne sur le thème l'homme sur Mars en 2030 ? menée par le comité d'Avis pour les Questions scientifiques et technologiques de la Chambre des représentants de Belgique (février 2004).
23.02.04 Europe abrite-t-elle une forme de vie ?
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Les observations de la sonde américaine Galileo ont montré qu'Europe, une des quatre lunes galiléennes de Jupiter, est recouverte d'une croûte de glace de plusieurs dizaines de km d'épaisseur, brisée et craquelée en de nombreux fragments. Sous cette épaisse couche de glace, évoluerait un océan global d'eau salée que l'on pense susceptible d'offrir un habitat idéal à l'apparition d'une forme de vie bactériologique et son développement.

Or, dans le cadre de la préparation de JIMO (Jupiter Icy Moons Orbiter), une mission d'exploration des lunes galiléennes Europe, Callisto et Ganymède, une étude tend à diminuer la probabilité de trouver de la vie sur Europe.

En analysant la lumière réfléchie par la surface d'Europe, une équipe de scientifiques a détecté des traces de peroxyde d'hydrogène et d'autres acides tout aussi agressifs. La présence de ces composés chimiques n'augurent rien de bon pour toute forme de vie, du moins telle que nous la concevons. Le peroxyde d'hydrogène est en fait de l'eau oxygénée, toxique pour les organismes aquatiques. Toutefois, ces mêmes scientifiques indiquent qu'ils ne sont pas en mesure de préciser si ces éléments sont répartis en simple couche à la surface de la Lune ou, s'ils remontent depuis l'océan que l'on pense tapis sous la surface.

Note
Jimo, dont le lancement n'est pas attendu avant 2011 sera la première mission spatiale à propulsion nucléaire à s'inscrire dans le programme Prometheus de la NASA. L'Agence américaine fera savoir à l'été 2004 le concept retenu et le contractant principal qui aura la charge de développer, de lancer et d'opérer Jimo.
22.02.04 SORCE, un an d'activité opérationnelle (Solar Radiation and Climate Experiment)
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Un an après son lancement en janvier 2003, l'observatoire solaire Sorce de la NASA poursuit sa mission d'observation du Soleil dans toutes ses longueurs d'ondes. Les responsables scientifiques de la mission dressent un premier bilan très prometteur. D'ores et déjà, les données fournies par Sorce indiquent que certains de nos modèles doivent être mis à jour. C'est par exemple le cas des modèles qui expliquent dans quelles proportions le climat terrestre est affecté par la variabilité des émissions infrarouges de la lumière du Soleil.

Sorce étudie les variations et la composition des radiations solaires de façon à mieux comprendre l'impact de l'activité du Soleil sur la Terre. A partir de ces données, les scientifiques appréhendent mieux les changements climatiques affectant la Terre et s'essayent à la météo spatiale. Cette discipline vise notamment à protéger les satellites en orbite et les réseaux de distribution d'électricité des aléas de l'activité solaire, susceptible de perturber leur bon fonctionnement. A moyen terme, les missions habitées en direction de la Lune et de Mars devront prendre en compte ces prévisions de façon à prémunir ces équipages contre les méfaits du Soleil sur leur santé, données qui seront aussi mises à profit afin de prémunir les astronautes de la Station Spatiale Internationale contre l'accumulation de doses de rayonnement d'origine solaire excessives, comme ce fut le cas notamment en novembre et décembre 2003.

A l'échelle de l'histoire de la planète, comprendre le mode de fonctionnement du Soleil, s'avère important. Important parce que l'activité des étoiles de type solaire n'est pas régulière. De récentes campagnes d'observations ont révélé que certains de ces objets ont perdu près de 0,4 pour-cent de leur luminosité en seulement quelques années. Si le Soleil devait entrer dans un tel processus, la Terre reproduirait rapidement les conditions climatiques froides qu'elle a connues il y a 300 ans, alors que l'activité solaire s'était estompée au cours du minimum de Maunder. En étudiant les taches solaires, véritables indicateurs de l'intensité de l'usine solaire, Sorce sera capable de mesurer dans quelle proportion le cycle de 11 ans affecte l'activité du Soleil et à quoi nous devons nous attendre prochainement.
21.02.04 A la redécouverte de SN 1987A
 
Le Télescope spatial Hubble a observé une nouvelle fois la supernova SN 1987A, découverte en février 1987 dans le Grand Nuage de Magellan, une petite galaxie voisine de la Voie Lactée. L'étoile qui a éclaté était une géante bleue, 20 fois plus massive que le Soleil. Il s'agissait également de l'explosion la plus lumineuse jamaisobservée depuis Johannes Kepler il y a 400 ans. Sa puissance a été comparée à 100.000.000 soleils. Aujourd'hui, elle apparaît 1 million de fois plus faible qu'au moment de son explosion, il y a 17 ans.

Cette nouvelle image de Hubble a été acquise en novembre 2003. Elle montre de nombreuses régions lumineuses (hot spot en anglais) réparties à l'intérieur de l'anneau de gaz en expansion. Détecté pour la première fois en 1996, ces points chauds se comptent aujourd'hui par dizaines. Leur température est extrêmement élevée et sont visibles depuis des télescopes terrestres. Toutefois, le Télescope spatial est le plus à même de résoudre. Leur formation est consécutive à l'onde de choc générée par l'explosion de l'étoile et qui se déplace à plusieurs milliers de kilomètres par seconde.

Cet anneau, d'un diamètre d'environ une année-lumière existait avant l'éclatement de l'étoile. Il s'est formé 20 000 ans avant que l'étoile expulse ses couches constitutives. La luminosité de l'anneau va continuer à s'accroître. En quelque sorte il formera qu'un seul point chaud. Les scientifiques seront alors en mesure d'observer le proche environnement de l'étoile éclatée qui sera 'éclairé' par l'anneau tant sa luminosité sera importante. D'importants indices supplémentaires sur la façon dont l'étoile a éjecté ses couches de matières avant son éclatement sont attendus de ces observations.

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Les débris du souffle de la supernova apparaissent à l'intérieur de l'anneau sous la forme d'une tache ovale.
Crédits NASA / P. Challis, R. Kirshner (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics) / B. Sugerman (STScI)
19.02.04 La NASA vise mars 2005 pour le retour en vol des navettes
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Le retour en vol des navettes un temps envisagé en septembre 2004 avec la mission STS-114 va selon toute vraisemblance être reporté à l'année prochaine. Selon des sources non officielles, la NASA viserait mars 2005 pour STS-114 et mai 2005 pour STS-121.

Ce report peut s'expliquer par la difficulté qu'ont la NASA et ses contractants pour modifier les navettes, de façon à les rendre plus sûres, suivant en cela les recommandations de la CAIB (la Commission d'enquête en charge d'expliquer l'accident de Columbia). Les modifications demandées s'avèrent plus longues que prévu et d'aucuns se demandent si cette mise en conformité n'est pas plus complexe que la NASA veut bien le dire.

Enfin, le retard dans la préparation de la mission STS-300 explique en partie ce report. STS-300 est avant tout une mission de secours qui doit se tenir prête à décoller lorsque Atlantis (STS-114) sera en vol et amarrée à la Station spatiale internationale. La Nasa a en effet prévu une procédure de secours pour l'éventualité où l'équipage de STS-114 découvrirait une avarie grave affectant la navette ou mettant sa propre sécurité en danger. Le retour à Terre des astronautes serait alors assuré par la navette de la mission STS-300 qui décollerait sans aucune charge utile à bord, Atlantis restant amarrée à la Station le temps qu'une décision soit prise après analyse de son problème.
19.02.04 Rencontre à haut risque entre une étoile et un trou noir géant
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Les observatoires XMM-Newton de l'Agence spatiale européenne et Chandra de la NASA qui travaillent tous deux dans le rayonnement X ont montré qu'un trou noir supermassif avait effleuré une étoile et en avait avalé un morceau. Ces observations sont la preuve manifeste que ce phénomène, dont l'existence théorique est admise depuis longtemps déjà, est bien réel.

© Euroepan Space Agency
18.02.04 Rosetta se prépare à un long périple d'une dizaine d'années
 
Le 26 février à 7h36 TU, Rosetta doit décoller du Port spatial de l'Europe à Kourou à bord d'un lanceur Ariane-5 à la poursuite de la comète Churyumov-Gerasimenko qu'elle doit atteindre en octobre 2014.

Initialement Rosetta devait s'élancer en janvier 2003 à la poursuite de la comète Wirtanen. Or, les conséquences de l'échec du vol de la première Ariane 5 ECA (11 décembre 2002) et l'incapacité d'Arianespace à garantir alors des conditions optimales de fiabilité pour le lanceur qui devait être utilisé pour satelliser Rosetta en janvier 2003, avaient contraint l'Agence spatiale européenne à annuler sa mission cométaire.

Rosetta

Rosetta est une sonde parallélépipédique de 3 tonnes mesurant 3 mètres de haut et possédant deux panneaux solaires de 14 mètres de long. Elle se compose d'un orbiteur et d'un atterrisseur, récemment baptisé Philae.

Philae, qui sera fixé sur l'orbiteur de Rosetta pendant son voyage vers la comète Churyumov-Gerasimenko, mesure environ 1 mètre de large et 80 centimètres de haut. La sonde emporte 21 expériences au total, dont 10 à bord de l'atterrisseur. Elles resteront en hibernation pendant l'essentiel du voyage de 8 années à destination de Churyumov-Gerasimenko.

La mission Rosetta a été sélectionnée en 1993 et fabriquée par Astrium GmbH (Allemagne), maître d'œuvre. Les principaux contractants sont Astrium Ltd (GB) pour la plate-forme, Astrium SAS (France) pour l'avionique de la sonde et Alenia Spazio (Italie) pour les activités d'assemblage, d'intégration et de vérification. L'équipe industrielle chargée de Rosetta associe plus de 50 contractants de 14 pays européens, du Canada et des Etats-Unis.

Des consortiums d'instituts scientifiques d'Europe et des Etats-Unis ont fourni les instruments de l'orbiteur. L'atterrisseur a été fabriqué par un consortium européen placé sous la conduite du Centre allemand de recherches aérospatiales (DLR).

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Installation de la sonde sur son lanceur, à l'intérieur du Bâtiment d'assemblage final (BAF)
Crédits 2004 / ESA / CNES / Arianespace / Service optique vidéo CSG




Le Bâtiment d'assemblage final
Crédits ESA / S. Corvaja 2003
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Jean-Pierre Lebreton est le Responsable scientifique et technique de la mission Cassini-Huygens pour l'ESAInterview de Jean-Pierre Lebreton
Sébastien Charnoz est membre de l'équipe Astrophysique Interactions Multi-échelles (AIM) en charge du Système de caméras ISS embarqué sur l'orbiteur Cassini.Interview de Sébastion Charnoz
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